Il y aurait, selon l’Académie de pharmacie, en moyenne 5 % des commandes qui n’aboutirait pas. Parmi les médicaments les plus concernés par le risque de rupture en approvisionnement se trouvent les anticoagulants, les anticancéreux et les vaccins mais cela peut également toucher les autres catégories de traitement comme les antibiotiques, par exemple.
Les pharmaciens sont de plus en plus souvent confrontés à des ruptures de stock dans l’approvisionnement des médicaments, ce qui peut être grave pour les patients selon l’Académie de pharmacie. L’Agence nationale de sécurité du médicament a ainsi pu recenser une centaine de produits dont l’approvisionnement est compliqué, voire tout simplement arrêté. Face à ces difficultés, les pharmaciens utilisent le système D et se débrouillent comme ils peuvent.
Face à cette pénurie, les pharmaciens font face comme ils peuvent : les approvisionnements pouvant être jusqu’à 4 jours en retard, ils vont se tourner vers un collègue, demander au médecin de changer la prescription ou encore donner un équivalent dès que c’est possible. Mais pour certains traitements comme pour les chimiothérapies, il n’est pas possible d’utiliser la débrouille et les patients doivent donc retarder leur traitement.
Plusieurs causes peuvent expliquer ces retards de livraison : la délocalisation de la fabrication des matières premières actives des médicaments, le renforcement des normes de production qui peut conduire à des arrêts, ou encore l’arrêt de la production d’un traitement parce qu’il n’est pas rentable.
Face à ces difficultés, l’Académie nationale de pharmacie a proposé de mettre en place un répertoire européen des sites de fabrication et de contrôle mais aussi d’interdire l’exportation des médicaments qui n’ont pas d’équivalent thérapeutique. Elle a également suggéré de relocaliser la fabrication des médicaments indispensables à la santé publique. Et là, tout est question de coût. Qui financera en effet une relocalisation alors que la Sécurité Sociale peine à éponger sa dette abyssale ?
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