Des virologues américains ont présenté dimanche le premier cas de guérison fonctionnelle d’une petite fille originaire du Mississippi, contaminé à la naissance par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) transmis par sa mère séropositive non traitée.
La jeune patiente a été prise en charge par la pédiatre Hannah Gay de l’hôpital universitaire de Jackson et a bénéficié d’une trithérapie moins de 30 heures après sa naissance. Les médecins ont fait ce choix avant que les examens en laboratoire confirment qu’elle était infectée.
La fillette a été traitée régulièrement pendant 18 mois. Des examens sanguins standard effectués dix mois après la suspension de son traitement n’ont pas révélé la présence de VIH. De nouveaux tests seront pratiqués pour voir si ce traitement pourrait s’appliquer à d’autres enfants à haut risque.
Le nouveau traitement précoce contre le Vih expliquerait sa guérison fonctionnelle en bloquant la formation de réservoirs viraux difficiles à traiter.
La présence du Vih dans l’organisme de ce nouveau-né qui a reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance est tellement faible que son système immunitaire peut le contrôler sans traitement antirétroviral. Même si le virus du sida n’est pas éradiqué dans son organisme, cet enfant peut désormais vivre sans traitement.
Ces cellules contaminées dormantes ont tendance à relancer l’infection par le virus du sida chez certains séropositifs dans les semaines qui suivent l’arrêt des antirétroviraux.
Le Dr Deborah Persaud, virologue du Centre des enfants de la faculté du centre hospitalier universitaire Johns Hopkins (Johns Hopkins Children’s Center) à Baltimore (Maryland, est) et principal auteur de cette étude clinique, explique qu’une thérapie antirétrovirale proposée très tôt aux nouveau-nés leur permettrait d’obtenir une très longue rémission sans antirétroviraux en empêchant la formation de ces réservoirs viraux cachés.
Timothy Brown est la seule personne au monde ayant guéri du sida grâce à une greffe de cellules souches.
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