Suicide : les adolescents particulièrement touchés
Le 6 février 2018.
Selon le troisième rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS), le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans après les accidents de la route. Comment l’expliquer ?
Deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans
Le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide met en lumière une terrible réalité : 8.800 personnes se sont suicidées en 2014, soit 1 décès toutes les heures. Il faut tout de même souligner qu’en 10 ans, le nombre de suicides a légèrement baissé. « Malgré une baisse de 26% du taux de suicide entre 2003 et 2014, la France présente, au sein des pays européens, un des taux de suicide les plus élevés », notent les auteurs de ce rapport.
La France se place derrière les pays de l’Est, la Finlande et la Belgique, mais devant des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou la Grande-Bretagne. Les jeunes sont particulièrement touchés par ce fléau. Le suicide représente 16% des décès des 15-24 en 2014. Près de 3% des jeunes de 17 ans auraient même déclaré avoir fait au moins une tentative de suicide ayant entraîné une hospitalisation dans leur vie.
Les adolescentes davantage touchées
Par ailleurs, 1 adolescent sur 10 déclare avoir déjà pensé au suicide. Et les filles seraient plus tentées par le suicide que les garçons : « les tentatives de suicide sont deux fois plus fréquentes » chez les adolescentes. « Le mal de vivre et la souffrance des filles se traduisent par des plaintes et des atteintes à leur corps (douleurs, troubles alimentaires, scarifications, etc.), dont les tentatives de suicide sont une forme d’expression », explique l’ONS.
Chez les garçons, le mal-être s’exprime davantage par « le recours à la force et à la violence ». Cette détresse interpelle. Qu’est-ce qui peut bien conduire les adolescents à se sentir si mal ? Les réseaux sociaux ont-ils leur part de responsabilité ? Le cyber-harcèlement serait en effet en cause, mais plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Selon l’ONS, la prévention du suicide chez les jeunes devrait être une « priorité de santé publique ». Cela semble en effet urgent !
Marine Rondot
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