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Vague de maladies graves liées au vapotage : 215 cas et un mort aux États-Unis (conseils des CDC)

En date du 27 août, 215 cas possibles avaient été signalés dans 25 États, et d’autres cas sont à l’étude. Une personne est décédée.

Les CDC et la Food and Drug Administration (FDA) enquêtent « sans relâche » sur ces cas.

Il faut plus d’information pour déterminer ce qui cause les maladies respiratoires. Dans de nombreux cas, les patients ont rapporté un début graduel des symptômes, dont des difficultés respiratoires, un essoufflement et/ou des douleurs thoraciques avant l’hospitalisation.

Dans certains cas, ils ont rapporté des troubles gastro-intestinaux légers à modérés, dont des vomissements et de la diarrhée, ou d’autres symptômes comme la fièvre ou la fatigue.

Plusieurs ont rapporté une utilisation récente de produits d’e-cigarettes contenant du tétrahydrocannabinol (THC) (composante du cannabis).

Même si les cas semblent similaires, il n’est pas clair s’ils ont une cause commune ou s’il s’agit de maladies différentes avec des présentations similaires.

Les CDC aident les États à déterminer si les maladies peuvent être liées à des dispositifs, des ingrédients ou des contaminants spécifiques.

À l’heure actuelle, il ne semble pas y avoir un seul produit en cause dans tous les cas, bien que l’utilisation de THC et de cannabinoïdes ait été signalée dans de nombreux cas.

Les CDC recommandent aux personnes préoccupées par ces risques pour la santé d’envisager de s’abstenir d’utiliser des cigarettes électroniques pendant la durée de l’enquête.

Ils recommandent aussi :

  • à toute personne qui utilise des produits de cigarette électronique, de ne pas acheter ces produits dans la rue (p. ex. des produits de cigarette électronique contenant du THC ou d’autres cannabinoïdes) et de ne pas modifier les produits de cigarette électronique ou ajouter à ces produits des substances qui ne sont pas prévues par le fabricant ;

  • les produits de cigarette électronique ne devraient pas être utilisés par les jeunes, les jeunes adultes, les femmes enceintes et les adultes qui ne consomment pas actuellement de produits du tabac ;

  • les personnes qui utilisent des produits de cigarette électronique devraient surveiller leurs symptômes (p. ex. toux, essoufflement, douleurs thoraciques) et consulter rapidement un médecin si elles ont des inquiétudes concernant leur santé ;

  • les adultes qui tentent d’arrêter de fumer devraient utiliser des traitements fondés sur des données probantes, dont des conseils et des médicaments approuvés par la FDA.

Pour plus d’informations sur le vapotage et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CDC.
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Pentoxyvérine (sirop Vicks et autre) : risques graves et efficacité non démontrée selon Prescrire

« La pentoxyvérine expose à de nombreux effets indésirables dont des réactions allergiques et des troubles cardiaques », indique la revue Prescrire dans son numéro d’avril.

« La pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 %, Clarix toux sèche 0,15 %) est un antitussif autorisé dans les années 1950 en France. Son efficacité n’est pas démontrée au-delà d’un effet placebo », peut-on lire.

Prescrire précise :

« La pentoxyvérine a des effets atropiniques (1) exposant à des glaucomes par fermeture de l’angle, des troubles de l’accommodation (2), des sècheresses de la bouche, des nausées, des constipations, des rétentions urinaires notamment en cas de surdose, des confusions, des somnolences, des agitations, des désorientations et des hallucinations visuelles.

Les patients âgés sont particulièrement sensibles aux effets indésirables des atropiniques. Les patients ayant un adénome de la prostate sont exposés davantage à la rétention urinaire, les patients ayant un angle iridocornéen étroit sont exposés davantage à un glaucome aigu par fermeture de l’angle. De très nombreux médicaments ont des effets atropiniques qui s’additionnent lorsque ces médicaments sont associés.

Début 2019, des cas de dépressions respiratoires et de détresses respiratoires sont connus avec la pentoxyvérine, ainsi que des troubles allergiques (éruptions cutanées, angiœdèmes, syndromes de Stevens-Johnson, chocs anaphylactiques) et des troubles du rythme cardiaque (et des morts subites). »

(1) Ayant une action inhibitrice du neurotransmetteur acétylcholine. (2) Trouble de l’œil.

« La pentoxyvérine expose à des effets indésirables parfois graves, alors qu’elle n’est pas plus efficace qu’un placebo. Sa balance bénéfices-risques est défavorable. Autant ne pas l’utiliser », conclut la revue.

Quatre antitussifs font partie de la liste 2019 de 93 médicaments plus dangereux qu’utiles de la revue.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Viagra : un surdosage peut entraîner des troubles graves de la vision

Viagra : un surdosage peut entraîner des troubles graves de la vision

Le 8 octobre 2018

 

À fortes doses, la prise de médicament utilisé en cas de troubles de l’érection pourrait entraîner des troubles de la vision persistants chez certaines personnes. Explications.

Un homme voit rouge après un surdosage de viagra

La prise d’une haute dose de citrate de sildénafil, le principe actif du Viagra, ce médicament utilisé dans les cas de dysfonctionnement érectile, pourrait engendrer des problèmes de vision des couleurs, dus à un dommage cellulaire de la rétine. C’est le résultat d’une étude menée par des chercheurs du Mount Sinaï (New-York), publiée dans la revue Retinal Case, qui se sont penchés sur le cas d’un homme qui s’est présenté en urgence dans un hôpital new-yorkais spécialisé dans les troubles ophtalmologiques, se plaignant d’une vision teintée de rouge.

Pour soulager ses troubles de l’érection, cet Américain de 31 ans a acheté sur Internet un médicament de type Viagra, et n’a manifestement pas suivi le dosage recommandé de 50 milligrammes par prise. Il aurait bu le médicament directement au goulot du flacon, sans utiliser la pipette fournie permettant de respecter la dose adaptée. Ce surdosage a quasi immédiatement entraîné des troubles de la vision : flashs multicolores et perte de contrastes, qui ont disparu assez rapidement, mais surtout, un voile rouge qui, lui, s’est installé. 

Les médecins mettent en garde contre le surdosage des médicaments courants

Il est reconnu que la prise de citrate de sildénafil, le principe actif du Viagra, peut parfois entraîner des perturbations visuelles sans gravité, comme une hypersensibilité à la lumière ou une vision floue, qui disparaissent en général en 24 heures. Mais les cellules photoréceptrices ont été fortement  endommagées, et les symptômes de cet homme de 31 ans ont persisté pendant plusieurs mois.

Les médecins ont indiqué que c’est bien le surdosage qui a conduit à ces troubles persistants. « Cette étude montre à quel point une forte dose d’un médicament couramment utilisé peut être dangereuse », a mis en garde l’un des auteurs de l’étude, le Pr Richard Rosen, peut-on lire dans les colonnes du Figaro

Aurélie Giraud

À lire aussi : Problèmes d’érections et d’éjaculations : remède autre que le viagra  

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Médicaments anti-reflux acide : effets indésirables graves à long terme

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que l’oméprazole (Mopral, Losec…) ont des effets indésirables graves à long terme, indique la revue Prescrire dans son numéro d’octobre.

« Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tels que l’oméprazole sont utilisés dans des œsophagites, des symptômes liés à un reflux gastro-œsophagien et des ulcères gastroduodénaux. »

« Ils exposent à peu d’effets indésirables graves à court terme. Mais ce n’est pas le cas à long terme : infections, fractures, hyponatrémies, etc. Or l’arrêt d’un inhibiteur de la pompe à protons est rendu difficile par un rebond d’acidité, qui conduit souvent à poursuivre la prise », indique la revue.

« Un suivi d’environ 350 000 patients aux États-Unis d’Amérique pendant 5,7 ans a montré une augmentation de 25 % de la mortalité chez les patients sous inhibiteur de la pompe à protons par rapport aux patients sous antihistaminique H2, un autre groupe de médicaments utilisés dans les mêmes situations. Le risque est apparu d’autant plus grand que le traitement a duré plus d’un mois.

Ce type d’étude ne permet pas d’éliminer tous les biais méthodologiques et ne permet pas de démontrer un lien de cause à effet, mais celle-ci a été effectuée en prenant de nombreuses précautions, et d’autres études ont eu des résultats similaires. »

Et de conclure :

« Cela remet en question la balance bénéfices-risques des traitements chroniques d’entretien ou à visée préventive avec un inhibiteur de la pompe à protons, par exemple en association avec un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), surtout quand le risque digestif est faible.

Cela incite à gérer avec soin l’arrêt d’un traitement par inhibiteur de la pompe à protons, par exemple en expliquant au patient l’importance de passer à un autre traitement en cas de phénomène de sevrage.

Cela incite aussi à ne pas prescrire ni conseiller trop vite un de ces médicaments, et à savoir utiliser d’autres antiacides. »

Les médicaments anti-reflux acide liés à une carence en vitamine B12 (fatigue, faiblesse…)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Hausse des cas graves d’intoxications à la cocaïne et au crack : quelles complications ? (ANSM, France)

Une étude du réseau national d’addictovigilance de l’Agence française du médicament (ANSM) indique une augmentation des signalements et de la gravité des intoxications liées à la cocaïne et au crack.

Entre 2010 et 2017, 1 486 notifications de cas d’intoxications liées à l’usage de cocaïne ont été rapportées. Durant ces années, elles ont été multipliées par 6, passant de 68 en 2010 à 416 en 2016.

L’augmentation a été plus marquée entre 2015 et 2016 et semble se maintenir en 2017.

« Dans les intoxications rapportées, la cocaïne poudre (chlorhydrate) est la substance consommée principalement, devant le “crack” ou “free base” (cocaïne base) et dans une moindre mesure l’association des deux.

La forme “crack”, qui possède un potentiel addictif plus important que la cocaïne poudre et dont le mode de consommation par inhalation expose à un risque de complications plus graves, voit sa part de consommation augmentée par rapport à la cocaïne poudre (33 % en 2017 contre 20 à 25 % entre 2013 et 2016). »

Pour ce qui est des cas graves (complications, hospitalisations et décès), ils ont été multipliés par 8, passant de 47 en 2010 à 375 en 2016. Selon l’étude DRAMES, une augmentation du nombre de décès directement en lien avec l’usage de cocaïne a été observée à partir de 2014 (25 cas en 2010 et 44 cas en 2015).

Une analyse de la base nationale du PMSI2 de 2008 à 2014 a montré de son côté un doublement du nombre d’hospitalisations liées à la cocaïne, passant de2 560 en 2008 à 5 316 en 2016.

Les complications les plus fréquentes sont :

  • des complications psychiatriques (487 35 %)

    • Agitation (135)
    • Trouble anxieux (67)
    • Troubles délirants (65)
    • Troubles compulsifs (52)
    • Troubles du comportement (49)
    • Agressivité (32)
    • Hallucinations (25)
    • Troubles dépressifs (24)
    • Tentative de suicide (20)
    • Idées suicidaires (18)
  • des complications cardio-vasculaires (409, 30 %)

    • Trouble du rythme/de la conduction (192)
    • Douleur thoracique (104)
    • AVC (25)
    • Palpitations (22)
    • Dysfonction ventriculaire (18)
    • IDM (19)
    • Ischémie (7)
    • Vascularite (7)
    • Thrombose (6)
    • HTA (4)
    • Cardiomyopathie (3)
    • Défaillance hémodynamique (1)
    • Dissection carotidienne (1)
  • des complications neurologiques (382, 27 %)

    • Perturbation de la conscience (197)
    • Crises et troubles convulsifs (60)
    • Céphalées (50)
    • Anomalies sensorielles (23)
    • Troubles de la mémoire (23)
    • Dysesthésies (16)
    • Troubles neuromusculaires (6)
    • Troubles des mouvements (4)
    • Encéphalopathie (3)

Son également rapportées :

  • des complications infectieuses (165, 12 %)

    • Infections cutanées (98)
    • Pneumopathie (19)
    • Endocardite (21)
    • Septicémie (11)
    • Spondylodicite (5)
    • Arthrite septique (3)
    • Nécrose (3)
    • Fièvre (2)
    • Abcès (1)
    • Infection virale (1)
    • Méningoencéphalite (1)
    • Tuberculose (1)
  • des complications touchant le système respiratoire (110,8 %)

    • Dépression respiratoire (93)
    • Toux (8)
    • Hémoptysie (6)
    • Pleurésie (1)
    • Pneumothorax (1)
    • Asthme (1)
  • des complications ORL (40,3 %)

    • Nécroses nasales (8)
    • Perforation de la cloison nasale (7)
    • Ulcération nasale (7)
    • Brulures, douleurs nasales (5)
    • Epistaxis (5)
    • Sinusites (4)
    • Œdème (4)
  • des complications autres (6 %)

    • Anomalie de la température (23)
    • Inflammatoire (18)
    • Défaillance d’organe (35)
    • « Bodypacking » (transport de sachets de cocaïne après ingestion) (14)

En juin 2017, l’ANSM rappelait aux médecins des services d’urgences et du SAMU, les symptômes d’une intoxication par la cocaïne afin de permettre une prise en charge médicale plus rapide de ces patients.

Psychomédia avec source : ANSM.
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L’interaction entre produits à base de plantes et médicaments peut causer des effets secondaires graves

L’interaction entre produits à base de plantes et médicaments peut causer des effets secondaires graves, selon une étude publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology.

Charles Awortwe de l’Université de Stellenbosch (Afrique du Sud) et ses collègues ont analysé 49 rapports publiés de cas et deux études observationnelles totalisant 15 cas d’effets indésirables de médicaments dus aux interactions avec des plantes.

La majorité des patients avaient reçu un diagnostic de maladie cardiovasculaire (30,60 %) ou de cancer (22,45 %) ou avaient subi une transplantation rénale (16,32 %). Ils avaient principalement reçu de la warfarine (Coumadine ou Coumadin), des agents alkylants et de la cyclosporine, respectivement.

Les patients qui prenaient de la warfarine et/ou des statines (médicaments anti-cholestérol) pour traiter les affections cardiovasculaires ont rapporté des interactions significatives après avoir pris des produits à base de plantes médicinales comme la sauge, les graines de lin, le millepertuis, la canneberge, le jus de goji, le thé vert et la camomille.

Ni le communiqué ni le résumé de l’étude ne fournissent plus de détails.

Pour plus d’informations sur les interactions entre les médicaments et les aliments ou compléments, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wiley, British Journal of Clinical Pharmacology.
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Crèmes et gels au menthol contre la douleur : risque de brûlures graves (Santé Canada)

Santé Canada informe d’un « risque de brûlures cutanées graves » associé à des analgésiques topiques (crème, gel, liquide et timbre) contenant du menthol disponible en vente libre.

« Ces analgésiques sont appliqués sur la peau afin de créer une légère irritation ou une légère inflammation qui a pour but de soulager les douleurs musculaires et articulaires. Ils contiennent un ou plusieurs ingrédients actifs (…) »

« Bien qu’une légère éruption cutanée ou une légère sensation de brûlure soient des effets secondaires connus, l’utilisation de ces produits n’est généralement pas censée causer de réactions plus graves comme des brûlures cutanées, de la douleur, des cloques ou d’autres graves lésions cutanées.

Santé Canada a reçu 21 signalements d’effets secondaires graves mettant en cause des analgésiques topiques en vente libre contenant du menthol à des concentrations diverses (de 0,75 % à 11 % de menthol), comme seul ingrédient ou combiné à d’autres (généralement du salicylate de méthyle). Dans de nombreux cas, les produits ont été utilisés selon les indications, et les brûlures, enflures graves et cloques sont apparues dans les 24 à 48 heures suivant la première application.

Les données disponibles n’ont pas permis de déterminer si le risque de brûlures cutanées graves est lié à une marque, une formulation ou une concentration de menthol en particulier, ou à un ingrédient autre que le menthol. »

Santé Canada a aussi examiné le salicylate de méthyle et la capsaïcine. De graves brûlures cutanées ont aussi été signalées en lien avec des analgésiques topiques en vente libre contenant ces deux ingrédients, mais l’examen n’a pas permis de trouver suffisamment de données pour confirmer qu’ils présentent, comme seuls ingrédients, le même risque.

« Tous les analgésiques topiques contenant du menthol, du salicylate de méthyle ou de la capsaïcine procurent une sensation de chaleur ou de froid à l’endroit où ils sont appliqués », rappelle Santé Canada. Mais « ils ne devraient jamais causer de la douleur intense ni des lésions cutanées ».

« N’appliquez pas le produit sur une peau abîmée, endommagée ou irritée, et ne mettez pas de bandage serré ou de chaleur (par exemple, au moyen d’un coussin chauffant, d’une lampe ou d’une bouillotte) sur l’endroit traité », conseille l’agence.

« Cessez d’utiliser le produit et consultez un médecin sans tarder si vous présentez des réactions cutanées graves, comme de la douleur, de l’enflure ou des cloques. »

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Michael Schumacher: les accidents graves de ski ressemblent de plus en plus à ceux de la route

Michael Schumacher, 44 ans, est actuellement dans un «état critique». Il a été victime d’un accident de ski survenu dans la fin de matinée du dimanche 29 décembre alors qu’il skiait en dehors des pistes balisées de la station de Méribel (Savoie). Transporté par hélicoptère à l’hôpital de Moûtiers il a ensuite été rapidement hospitalisé au CHU de Grenoble. A son arrivée, le diagnostic porté a été celui de «traumatisme crânien grave avec coma». Le Pr Gérard Saillant, ancien chef de service orthopédique et traumatologique du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière (dont le sextuple champion du monde de F1 avait été un patient pour une blessure aux jambes) est arrivé à l’hôpital dans une voiture de la gendarmerie nationale. 

Le service de presse de la station savoyarde a précisé que l’accident s’était produit dans un secteur non balisé entre les pistes Georges Mauduit et de la Biche. A l’arrivée des secours, il était conscient mais un peu agité. Dans une déclaration écrite diffusée par l’agence allemande SID, Sabine Kehm, l’agent de l’ancien pilote a indiqué que l’accident est survenu au cours d’un séjour au ski d’ordre privé, que Michael Schumacher portait bien un casque et qu’il n’était pas seul.

Cet accident survient après une récente série d’autres, souvent mortels, dont ont également été victimes des skieurs pratiquant le hors piste.

Les membres de l’association Médecins de Montagne (soixante médecins dans trente-quatre stations) observent que depuis les années 1980, les accidents graves de ski s’apparentent de plus en plus à ceux de la circulation routière: traumatismes crâniens et vertébraux, fractures du bassin et du fémur. Dans la période précédente (durant les années 1960-70), il s’agissait pour l’essentiel des fractures de jambes par torsion dues à l’absence de fixations de sécurité. Puis, progressivement, les lésions graves se sont déplacées vers le haut du corps avec une épidémie de lésions ligamentaires du genou et des traumatismes des membres supérieurs.

L’augmentation du nombre des traumatismes crâniens résultent de la recrudescence de chocs violents. Ce phénomène est la conséquence directe de l’augmentation de la vitesse, de la croissance de la fréquentation des pistes et du développement du ski hors pistes. Toujours selon l’association Médecins de Montagne, environ le tiers des blessures à la tête diagnostiquées chez des skieurs sont la conséquence de collisions entre skieurs. Le paradoxe veut que ce soit souvent pour éviter la foule des pistes (et les possibles collisions) que les skieurs continuent à s’aventurer dans des domaines neigeux non balisés où ils s’exposent (et exposent autrui) à d’autres risques.

Les spécialistes recensent 3% de traumatismes crâniens sur les 140.000 accidents dont sont victimes un peu plus de  sept millions de pratiquants. Ils ont toutefois observé une diminution du pourcentage de traumatismes crâniens chez les enfants après la première campagne de prévention lancée menée en 1993. En 1998, près de 30% des enfants étaient équipés de casques. Les lésions potentiellement les plus dangereuses restent le fait d’adultes jeunes, qu’il s’agisse de ski alpin comme de surf. Sur les 7,7 millions de pratiquants de la saison 2010-2011, on a compté 140.000 accidentés soit une incidence de 2,68 blessés pour 1.000. Près de 5% des blessés ont dû être immédiatement hospitalisés et un sur mille a été victime de traumatismes graves. Tout comme en 2009 et 2010, le nombre de traumatismes crâniens a augmenté pour atteindre 3,3% du total.

L’accident grave de Michael Schumacher va relancer la controverse sur l’ambiguïté d’une pratique (le ski hors piste), à la fois dangereuse et tolérée. En France, de nombreuses stations font la promotion de cette pratique dans laquelle elles voient un argument important de vente auprès d’une clientèle croissante.

En janvier 2010 après une série d’accidents mortels causés par des avalanches, la justice avait demandé aux moniteurs et guides de montagne de mieux encadrer la pratique du ski hors-piste. «Il n’y a pas de fatalité dans ces accidents dramatiques. Il faut que les guides et les moniteurs apprennent à renoncer, ou à refuser une sortie, si les conditions sont défavorables», avait alors publiquement déclaré le procureur général de Chambéry, Denis Robert-Charrerau. «Il y a cinq ans seulement, nous étions toujours sûrs de trouver une pente vierge en arrivant de bon matin au sommet, déclarait alors au Figaro Roland Georges, guide de montagne à Courchevel, en Savoie. Aujourd’hui, une foule se rue dès l’ouverture des remontées mécaniques. Les guides sont obligés de se retrancher dans des endroits moins accessibles pour trouver de la poudreuse intacte.»

Pour sa part, le Syndicat national des guides de montagne incite les professionnels à ajuster leurs pratiques tout en rappelant que le nombre de morts dans des avalanches reste stable –une trentaine environ chaque année.

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