Archives par mot-clé : cancer

Un détenu atteint d’un cancer du côlon, sa famille réclame sa libération

La famille d’un détenu de 32 ans – il est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Valenciennes – réclame aujourd’hui sa libération. Atteint d’un cancer du côlon, son état de santé se serait brusquement dégradé. Estimant que sa détention l’empêcherait de recevoir les soins appropriés, elle aurait demandé sa libération auprès de la direction du centre pénitentiaire mais aussi auprès de l’Observatoire international des prisons. Sans succès pour le moment…

« Le foie est atteint, il a perdu 20 kilos en quatre jours. il ne se nourrit plus, même un verre d’eau, il le vomit » a notamment confié l’un de ses proches au quotidien régional « La Voix du Nord »

Âgé de 32 ans, c’est le 1er mai dernier que le diagnostic est tombé alors que l’homme souffrait de violents maux de ventre. Il avait emmené à l’hôpital pour des examens.

Cité par la Voix du Nord, la Direction interrégionale des services pénitentiaires des Hauts-de-France a indiqué que le personnel médical de la prison jugeait que l’état de santé du détenu était parfaitement compatible avec la détention. Et de rappeler que tous les détenus malades étaient pris en charge par le centre hospitalier de Valenciennes.

Devant le refus des autorités, la famille dit avoir voulu déposer plainte sans succès. « Les policiers n’ont pas voulu prendre celle-ci, il nous faut le dossier médical. On est perdu, on ne sait plus quoi faire » a déclaré un proche du prisonnier.

Interrogé par la Voix du Nord, Maître Broyart, l’avocat de la famille, a précisé qu’il avait contacté lui même la direction et qu’il attendait une réponse. « S’il ne supporte pas son traitement, on ne peut pas le laisser en maison d’arrêt (…) Après une expertise médicale, le juge d’application des peines pourrait prononcer une suspension de détention ou une liberté conditionnelle. Mais tout cela prend du temps » a t-il notamment expliqué.

News Santé

Cancer colorectal et viande rouge : attention danger !

Cancer colorectal et viande rouge : attention danger !

Le 8 mai 2018. 

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Leeds au Royaume-Uni permet de mieux connaître les liens entre la consommation de viande rouge et le cancer du côlon et ce, notamment chez les femmes.

Le régime alimentaire et le cancer du côlon

Le cancer du côlon et en particulier chez la femme semble lié au régime alimentaire, selon les conclusions de l’étude menée par des scientifiques de l’Université de Leeds au Royaume-Uni. Ils ont tenté de connaître l’impact de la consommation de viande rouge, de volaille, de poisson ou encore d’un régime végétarien sur la déclaration d’un cancer du côlon

On savait que la viande rouge consommée trop fréquemment pouvait être à l’origine de maladies cardio-vasculaires, on sait désormais qu’elle est aussi intimement liée au cancer colorectal, appelé aussi cancer du côlon. C’est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes. Chaque année, les chiffres progressent : à partir de 2020, il devrait y avoir environ 45.000 nouveaux cas par an, selon les chiffres de l’Institut national du cancer. 

Pas plus de 500 g de viande rouge et de charcuterie par semaine

Les scientifiques ont étudié les régimes alimentaires de 32.147 femmes d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Écosse. Recrutées entre 1995 et 1998, elles ont été suivies pendant dix-sept ans. Résultats, 462 cas de cancer colorectal ont été décelés. Parmi les volontaires, ce cancer se développait à des taux plus élevés chez les femmes qui mangeaient davantage de viande rouge.

En cause, le fer héminique présent dans ce type de nourriture. C’est lui qui donne la couleur rouge à la viande. Le problème est le suivant : lorsque l’on digère le fer héminique, il se transforme en aldéhyde qui favorise des mutations au niveau de l’ADN et tue des cellules du côlon et du rectum… sauf les cellules précancéreuses ! Attention donc à votre consommation de viande rouge et de charcuterie. Ne dépassez pas si possible 500 grammes par semaine. Remplacez la viande rouge par de la volaille et des légumes.

Maylis Choné

Pour en savoir plus : Réduire sa consommation de viande: pourquoi ?  

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Le produit phare de Merck, Keytruda, efficace contre le cancer

Le produit phare de Merck, Keytruda, efficace contre le cancer

Le 18 avril 2018.

Merck a annoncé ce lundi 16 avril que l’étude évaluant le Keytruda comme monothérapie dans le traitement du cancer du poumon a atteint son objectif principal de survie d’ensemble.

L’efficacité du médicament Keytruda prouvée

En janvier 2018, le laboratoire américain Merck avait annoncé avoir la preuve de la supériorité de son traitement associant son produit vedette d’immunothérapie, Keytruda, et la chimiothérapie par rapport à une chimiothérapie seule, contre le cancer du poumon avec métastases. Son cours en Bourse avait alors pris plus de 7 %.

En revanche, il aura donc fallu attendre près de trois mois pour avoir les détails de l’étude clinique apportant cette preuve. Ils ont été dévoilés au congrès de l’American Association for Cancer Research, permettant de réaliser leur importance.

Des progrès significatifs chez les patients

Lors de cette publication, le Docteur Roy Herbst, du Centre de recherche contre le cancer à l’Université Yale (Connecticut) a déclaré que si, selon lui, « l’immunothérapie a les capacités de soigner le cancer. […] Nous devons trouver des moyens de financer ces médicaments ». « Mais je pense que si l’on adapte mieux leur utilisation, ce sera encore plus efficace. Et on peut espérer qu’au bout de quelques années, le prix diminuera », a-t-il ajouté.

En effet, son prix est très élevé : plus de 10.000 € par mois et par patient. En outre, une personne sur deux, en moyenne, ne peut poursuivre le traitement à cause des effets secondaires. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) autorise pour le moment le Keytruda pour les cancers de la peau (mélanome) et ceux du poumon avancés. Le médicament, développé par le laboratoire Merck, est autorisé depuis près d’un an aux États-Unis.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi Les 10 plus grandes causes de cancer

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Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer

Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Aliments industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

News Santé

Les plats industriels augmentent-ils le risque de développer un cancer?

Les plats industriels augmentent-ils le risque de développer un cancer ? La réponse est OUI dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Plats industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

News Santé

Cancer : les effets néfastes des plats industriels

Cancer : les effets néfastes des plats industriels

Le 16 février 2018.

Selon une étude publiée dans le British medical journal (BMJ), il existerait un lien entre la consommation de produits dits « ultra-transformés » et l’augmentation du risque de cancer. Explications.

Un risque accru de cancer

On le sait, les plats préparés contiennent des conservateurs, beaucoup de sel et des additifs que l’on ne trouve pas dans un plat que l’on aurait préparé soi-même. Ces produits ultra-transformés seraient, à ce titre, dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et de l’Université Paris 13.

Selon ces travaux, les plats ultra-transformés (pains et brioches industriels, biscuits apéritifs, sodas, nuggets, soupes instantanées…) « contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu’une plus faible densité en fibres et vitamines ». En consommer régulièrement serait donc lié à « un risque global plus élevé de cancer » (accru de 6 à 18%) « et de cancer du sein » (accru de 2 à 22 %).

Le tabac et la sédentarité également en cause

S’il existe un lien entre le cancer et la consommation de ces produits, on ne peut pas en conclure que la consommation de plats préparés augmente le risque de cancer. D’autres facteurs peuvent entrer en compte. Les chercheurs ont en effet constaté que certaines mauvaises habitudes, comme le tabagisme ou une activité physique faible, étaient souvent répandues chez les grands consommateurs d’aliments ultra-transformés.

Cette étude est la première à mettre en lumière un lien entre la consommation de produits transformés et l’augmentation du risque de cancer, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà expliqué que l’« augmentation de la consommation d’aliments très caloriques riches en lipides » figurait parmi les principales causes de la progression de l’obésité. Il est donc grand temps de changer nos habitudes alimentaires !

Marine Rondot

Lire notre dossier : Décryptage des additifs alimentaires

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’État est-il bien décidé à lutter contre le cancer ?

L’État est-il bien décidé à lutter contre le cancer ?

Le 5 février 2018.

Selon un rapport sur les avancées de la recherche, l’État français pourrait faire beaucoup plus dans la lutte contre cette maladie qui touche de plus en plus de patients chaque année.

400.000 nouveaux cas de cancer en 2017

Selon Santé publique France, 400.000 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés en 2017, près de 54% chez l’homme (214.000) et 46% chez la femme (186.000). Chez l’homme, les cancers les plus fréquents sont le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer du côlon-rectum. Chez la femme, le cancer du sein est clairement le plus fréquent (59.000 nouveaux cas) devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon.

Mais quelle est l’implication de l’État française dans la lutte contre le cancer ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre les professeurs Fabien Calvo et Dominique Maraninchi, à la demande de l’Institut national du cancer (INCA). Selon leurs travaux, ces 15 dernières années, un grand nombre d’actions a contribué à diminuer les taux de mortalité et à augmenter le taux de survie à long terme et le taux de guérison.

Où en est la recherche contre le cancer ?

Pourtant, il y a un « mais ». Les deux experts, dont l’un était directeur scientifique de l’INCA de 2007 à 2014 et l’autre son président pendant six ans (2006-2011), ont estimé qu’il y avait de grands progrès à faire concernant la recherche. Selon eux, certains cancers, à l’instar des cancers du foie, du pancréas et du système nerveux chez l’enfant et l’adulte, n’ont fait l’objet « d’aucune avancée très significative dans leur compréhension et leur traitement ».

Et l’État aurait sa part de responsabilité car les budgets alloués à la recherche n’ont cessé de baisser. Les auteurs de ce rapport sont cependant optimistes et l’arrivée au gouvernement d’Agnès Buzyn, actuelle ministre de la Santé, qui est également médecin, cancérologue et ancienne présidente de l’INCA (de 2011 à 2016), n’y est pas pour rien. Il serait impensable, selon eux, qu’elle se lance dans un programme de réduction des dépenses sur le cancer. Décidera-t-elle pour autant d’augmenter les budgets ? 

Marine Rondot

Lire aussi : Huit recommandations pour prévenir le cancer

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Lutter contre le cancer du sein en limitant certains aliments

Lutter contre le cancer du sein en limitant certains aliments

Le 9 février 2018.

Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Une étude a permis de découvrir qu’en limitant l’apport d’asparagine – molécule présente dans certains aliments – on réduisait la propagation du cancer dans le reste de l’organisme.

L’asparagine, qu’est-ce que c’est ? 

L’asparagine est une molécule présente dans certains aliments riches en protéines animales et végétales tels que le bœuf, la volaille, les œufs, le poisson, les fruits de mer, les légumineuses, les produits laitiers, le lactosérum, mais aussi les asperges, les pommes de terre, les noix, les graines et le soja. 

Dans certains cas de cancer du sein, comme le cancer du sein « triple négatif », les chercheurs ont constaté, grâce à des tests sur des souris porteuses de tumeurs mammaires, que l’asparagine favorisait les métastases, c’est-à-dire la propagation du cancer vers d’autres organes. Résultats : les souris ayant reçu une alimentation pauvre en asparagine ont mieux répondu au traitement par chimiothérapie que leurs congénères.

Un espoir pour combattre le cancer « triple négatif »

Grâce à cette étude publiée dans la revue Nature, les chercheurs ont compris que les changements alimentaires peuvent influer à la fois sur le déclenchement de la maladie, sur son développement et sa propagation vers d’autres organes mais aussi sur la réponse au traitement primaire suivi par le patient.

En effet, dans le cas d’un le cancer dit « triple négatif » les cellules ne possèdent pas les récepteurs hormonaux habituels (comme la protéine HER2) qui représentent une cible thérapeutique majeure. Cette forme de cancer est donc plus résistante aux traitements. Plusieurs essais cliniques seront mis en place pour confirmer ces résultats auprès de femmes malades. 

Maylis Choné

Lire aussi : 17 produits chimiques favorisent le cancer du sein

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Cancer : 8 médicaments à éviter selon la revue Prescrire

La revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de février 2018, sa liste « des médicaments à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options car leur balance bénéfices-risques est défavorable ».

Le défibrotide (Defitelio)

« Le défibrotide (Defitelio), un antithrombotique autorisé dans la maladie veino-occlusive hépatique sévère liée à une greffe de cellules souches hématopoïétiques, n’a pas été plus efficace en termes de mortalité ou de rémission complète de la maladie que des soins symptomatiques, dans un essai non aveugle. Mais il expose à des hémorragies parfois mortelles. Mieux vaut se concentrer sur les mesures préventives et les traitements symptomatiques. »

Antitumoraux

« Divers antitumoraux ont une balance bénéfices-risques nettement défavorable. Ils sont souvent autorisés dans des situations où les autres traitements semblent inefficaces. Plutôt que d’exposer les patients à une toxicité importante sans bénéfice clinique le justifiant, mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques adaptés et sur la préservation d’une certaine qualité de vie des patients. »

Ces antitumoraux sont les suivants :

Le mifamurtide (Mepact)

« Le mifamurtide (Mepact – non commercialisé en France) en ajout à une chimiothérapie dans les ostéosarcomes, n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie, et il expose à des réactions d’hypersensibilité graves, des épanchements pleuraux et péricardiques, des effets indésirables neurologiques, des surdité. Il est plus prudent de proposer une chimiothérapie sans mifamurtide. »

Le nintédanib (Vargatef)

« Le nintédanib (Vargatef – non commercialisé en France), un inhibiteur de tyrosine kinases autorisé dans certains cancers bronchiques non à petites cellules, en ajout au docétaxel (Taxotere° ou autre), n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie, et il expose aux nombreux effets indésirables graves liés à l’inhibition de l’angiogenèse, dont : thromboses veineuses, hémorragies, hypertensions artérielles, perforations digestives, troubles de la cicatrisation. »

L’olaparib (Lynparza)

« L’olaparib (Lynparza) n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie dans les cancers de l’ovaire à un stade avancé en traitement dit d’entretien, chez des femmes en rémission. Il expose à des effets indésirables graves : troubles de l’hématopoïèse, syndromes myélodysplasiques, leucémies myéloïdes aiguës. »

Le panobinostat (Farydak)

« Le panobinostat (Farydak) n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie dans le myélome multiple réfractaire ou en rechute. Il expose à de nombreux effets indésirables souvent graves et qui touchent de nombreuses fonctions vitales, hâtant la mort de nombreux patients. »

La trabectédine (Yondelis)

« La trabectédine (Yondelis), sans efficacité tangible démontrée par des essais comparatifs dans les cancers de l’ovaire et les sarcomes des tissus mous, expose à des effets indésirables graves très fréquents, digestifs, hématologiques, hépatiques et musculaires. Dans les cancers de l’ovaire, il n’est pas raisonnable de l’ajouter à une chimiothérapie à base de sel de platine. Dans les sarcomes des tissus mous, quand les chimiothérapies n’ont pas été efficaces, mieux vaut se concentrer sur des soins symptomatiques visant à limiter les conséquences de la maladie. »

Le vandétanib (Caprelsa)

« Le vandétanib (Caprelsa) n’a pas d’efficacité démontrée en termes d’allongement de la durée de vie dans les cancers médullaires de la thyroïde métastasés ou non opérables. Les essais cliniques, en comparaison à un placebo, comportent trop de perdus de vue (patients ayant quitté l’essai avant la fin) pour démontrer un allongement du délai avant aggravation de la maladie ou décès. Il expose un tiers des patients à des effets indésirables graves (diarrhées, pneumonies, hypertensions artérielles), et aussi à des pneumopathies interstitielles, des torsades de pointes et des morts subites. »

La vinflunine (Javlor)

« La vinflunine (Javlor) est d’efficacité incertaine dans les cancers de la vessie avancés ou métastasés, avec une augmentation de la durée médiane de survie limitée au mieux à deux mois par rapport aux soins symptomatiques, selon un essai clinique de faible niveau de preuves. Elle expose à des effets indésirables hématologiques fréquents (dont des aplasies médullaires), des infections graves et des troubles cardiovasculaires (torsades de pointes, infarctus du myocarde, ischémies cardiaques), parfois mortels. »

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Cancer : comment une combinaison de médicaments existants pourrait empêcher la croissance des tumeurs

Pour qu’une tumeur devienne dangereuse, elle doit croître et développer des vaisseaux sanguins lui permettant de s’approvisionner en nutriments et en oxygène.

Couper cet approvisionnement en empêchant la tumeur de se vasculariser constitue donc une stratégie de lutte contre le cancer explorée depuis une dizaine d’années.

Adama Sidibé de l’Université de Genève (UNIGE) et ses collègues ont identifié deux cytokines (molécules messagères du système immunitaire) qui interviennent dans le processus de vascularisation des tumeurs. Leurs découvertes « suggèrent qu’une utilisation combinée de médicaments déjà existants ou en cours de développement permettrait d’en augmenter significativement l’efficacité ».

Le communiqué de l’UNIGE explique :

« Les cellules endothéliales forment la couche interne des vaisseaux sanguins – l’endothélium – et ont la fonction de contenir le sang à l’intérieur des vaisseaux tout en permettant le passage des substances nutritives aux tissus. Quand un nouveau vaisseau est nécessaire, ce sont les cellules endothéliales qui dirigent le processus en autorisant le recrutement des cellules sanguines indispensables à la néovascularisation, aussi appelée angiogénèse.

Les monocytes, quant à eux, font partie des globules blancs circulant dans le sang. Eléments clés du système immunitaire, ils ont aussi la capacité de se transformer en plusieurs types de cellules une fois passée la barrière endothéliale, afin de remplir différentes fonctions selon le tissu concerné. Une sous-population particulière de monocytes a ainsi des propriétés angiogéniques et permet justement la vascularisation des tissus. En cas de cancer, la tumeur doit donc recruter ces monocytes pour se vasculariser. »

Comment empêcher la vascularisation des tumeurs ?

« L’un des premiers traitements de ce type, mis au point dès 2004, vise précisément à ralentir la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins et empêcher la néovascularisation des tumeurs. Il s’agit d’un inhibiteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire, une cytokine appelée VEGF. Si ce médicament fait aujourd’hui encore partie de l’arsenal pharmaceutique contre le cancer, il a de nombreux effets secondaires indésirables, comme l’hypertension ou l’insuffisance rénale, et perd rapidement de son efficacité. (1)

D’autres stratégies visant globalement les monocytes ont ensuite vu le jour avec une efficacité limitée. Il existe en effet plusieurs sous-populations de monocytes, chacune ayant un rôle différent. C’est pourquoi une attaque massive et indiscriminée déséquilibre le système dans son entier, avec une conséquence importante : lorsque le traitement s’interrompt, les premiers monocytes à reprendre le dessus sont ceux qui aident les tumeurs à se développer. “Il était alors essentiel de connaître en détail les mécanismes de recrutement de la sous-population monocytaire en charge de la néovascularisation : cela devrait permettre d’empêcher leur recrutement, sans pour autant perturber le reste du système”, souligne Beat Imhof, professeur à la Faculté de médecine de l’UNIGE, qui a dirigé ces travaux. »

Une étude en trois étapes :

« Dans un premier temps, les chercheurs genevois ont observé les processus de vascularisation de cellules tumorales humaines issues de différentes lignées cellulaires. En effet, toutes les tumeurs n’ont pas la même agressivité, ni la même capacité angiogénique ; il s’agissait donc d’observer si le recrutement de ces cellules se déroulait différemment, selon le type de cellules malignes impliqué. Et effectivement, les scientifiques ont constaté une différence dans leur capacité à recruter les monocytes pro-angiogéniques. Le Dr Sidibé en explique le principe : “La capacité des tumeurs à recruter les monocytes angiogéniques est due à la capacité des tumeurs elles-mêmes à produire des cytokines. En effet, les tumeurs qui recrutent préférentiellement ces monocytes secrètent un certain nombre de cytokines, dont TNF-alpha et VEGF”.

Lors de la deuxième partie de leurs travaux, portant cette fois-ci sur des cellules issues de tumeurs primaires prélevées directement sur 27 patients, les scientifiques ont à nouveau identifié les mêmes cytokines.

Troisième étape : les chercheurs ont testé, dans un modèle in vitro de recrutement cellulaire, l’une après l’autre la dizaine de cytokines identifiées dans cette étude. Les cytokines TNF-alpha et VEGF se sont révélées particulièrement efficaces : TNF-alpha permet l’adhésion aux cellules endothéliales, alors que VEGF donne l’autorisation de traverser la paroi endothéliale. Or, les deux sont essentielles à l’angiogenèse. »

« Notre étude montre qu’il faut viser les bonnes cytokines au bon moment, et surtout qu’il faut utiliser les mécanismes que nous avons découvertspour définir de nouvelles lignes de traitements contre le cancer. Ainsi, combiner des médicaments qui existent déjà -contre VEGF, notamment- ou dont le développement est déjà bien avancé, permettrait d’optimiser leur efficacité, plutôt que les utiliser de manière distincte », conclut le professeur Imhof.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) L’Avastin (bévacizumab) est un anticorps qui cible et inhibe le VEGF afin de couper l’approvisionnement en sang de la tumeur.

Psychomédia avec sources : Université de Genève, Nature Communications.
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