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Le seuil épidémique de la gastroentérite s’apprête à être franchi

Le seuil épidémique de la gastroentérite s’apprête à être franchi

Le 19 novembre 2018.

Il y a de plus en plus de cas de gastroentérite en France. Le seuil épidémique n’a pas encore été franchi mais pourrait l’être dans les jours à venir.

Le seuil épidémique de la gastroentérite en passe d’être franchi

La gastroentérite fait son grand retour avec la première vague de froid de l’automne. Les chiffres du réseau Sentinelles, en charge de la surveillance des activités épidémiques sur le territoire, sont formels, l’activité de la gastroentérite est passée de « modérée » à « forte » dans de nombreuses régions, en l’espace de quelques jours.

Au cours de la semaine du 5 au 11 novembre, le taux d’incidence des cas de diarrhée aigüe vus en consultation a été estimé à 154 cas pour 100.000 habitants, soit juste en-dessous du seuil épidémique fixé à 158 cas pour 100.000 habitants.

Adoptez les mesures d’hygiène nécessaires pour ne pas être contaminé

Toutes les régions ne sont pas concernées de la même manière par cette épidémie qui commence et selon les chiffres, c’est dans les Hauts-de-France que le plus grand nombre de cas par rapport au nombre d’habitants a été relevé (251 cas pour 100.000 habitants). Viennent ensuite l’Île-de-France (242 cas), les Pays de la Loire (218 cas) et la région Grand-Est (201 cas).

Puisque l’épidémie de gastroentérite démarre, il est temps d’adopter les mesures d’hygiène pour vous protéger, ainsi que votre famille. Pour limiter les risques d’infection, lavez-vous les mains le plus fréquemment possible, notamment lorsque vous avez emprunté des transports en commun. Munissez-vous d’une lotion hydro-alcoolique pour éviter d’être un vecteur de microbes et, bien entendu, évitez le contact avec des personnes malades.

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Le cancer de la bouche pourrait être lié à la pollution de l 'air

Le cancer de la bouche pourrait être lié à la pollution de l 'air

Le 12 octobre 2018.

Une étude récente menée par des chercheurs de Taïwan vient de prouver que les différents cancers de la bouche, en nette augmentation, pourraient être liés à la pollution atmosphérique.

La pollution de l’air cause de nombreux cancers de la bouche

Une étude inédite menée par des chercheurs de Taïwan et publiée dans le Journal of Investigative Medicine révèle le lien inquiétant entre la pollution dans l’air – et plus particulièrement la présence de particules fines PM2,5 – et le nombre croissant de cancers de la bouche dans les pays les plus pollués : l’Océanie, l’Amérique du Nord et l’Europe trônent en tête du classement. 

« Cette étude, avec un échantillon important, est la première à associer le cancer de la bouche aux particules fines PM2,5 (…) » explique le Dr Michael McPhaul, coauteur de l’étude avant d’ajouter « Ces résultats s’ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses des effets néfastes des PM2,5 sur la santé humaine ». Jusqu’à présent, on savait que ce type de cancer pouvait être causé par le tabac, l’alcool, le papillomavirus humain et la mastication du bétel dans certaines zones de la planète. La pollution s’ajoute à la liste.

L’étude porte sur un échantillon très large

Les scientifiques se sont lancés dans une étude portant sur un échantillon de 482.659 hommes de 40 ans et plus et sur les données concernant la qualité de l’air récoltées dans 66 stations de surveillance de Taïwan en 2009. Tous les autres facteurs de risque cités plus haut ont été écartés. Parmi les volontaires, classés en quatre groupes selon leur lieu de résidence et le niveau d’exposition aux particules fines, 1.6217 cas de cancer de la bouche ont été dénombrés.

Les résultats sont très clairs : les hommes exposés aux plus hauts niveaux de PM2,5 (lorsque les concentrations sont supérieures ou égales à 40,37 μg/m3) avaient 43% en plus de risque de développer un cancer de la bouche par rapport aux hommes vivant dans les zones dont la concentration de particules fines avoisinait les 26,74 μg/m3 de PM2,5.

Maylis Choné

Pollution de l’air : des effets sur la santé

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Antidépresseurs : des symptômes de sevrage sévères et prolongés pourraient être fréquents contrairement à l’information officielle

stipulent que les symptômes de sevrage des antidépresseurs sont légers et disparaissent généralement entre une et deux semaines.

Une revue de la littérature scientifique visant à évaluer cette allégation a été réalisée par deux chercheurs britanniques pour le compte du « Groupe parlementaire sur la dépendance aux médicaments sous prescription au Royaume-Uni » (1).

Cette analyse est publiée dans la revue Addictive Behaviors.

James Daviesa et John Read des universités de Roehampton et d’East London ont recensé 23 études pertinentes, avec des méthodologies et des tailles d’échantillon différentes.

Dans 14 études, les taux d’incidence de symptômes de sevrage chez les personnes diminuant ou arrêtant les antidépresseurs variaient de 27 % à 86 % avec une moyenne pondérée de 56 %.

Dans quatre grandes études, 46 % (moyenne pondérée) des personnes qui avaient vécu des symptômes de sevrage rapportaient la plus grande sévérité sur une échelle. Comme le souligne le site du National Health Service (NHS) gouvernemental britannique, ces quatre études ont été menées en ligne, ce qui est lié à un biais de sélection entraînant une surestimation car les personnes affectées ont une plus grande tendance à répondre à de telles enquêtes.

« Sept des 10 études très diverses fournissant des données sur la durée contredisent les lignes directrices du Royaume-Uni et des États-Unis sur le sevrage en ce sens qu’elles ont constaté qu’une proportion importante des personnes subissant un sevrage le font pendant plus de deux semaines et qu’il n’est pas rare que les personnes subissent un sevrage pendant plusieurs mois. Les résultats des quatre seules études qui ont calculé la durée moyenne étaient, pour des populations assez hétérogènes, de 5 jours, 10 jours, 43 jours et 79 semaines. »

« Cette nouvelle analyse révèle ce que de nombreux patients savent depuis des années – que le sevrage des antidépresseurs provoque souvent des symptômes sévères et invalidants qui peuvent durer des semaines, des mois ou plus », conclut James Davies.

Les auteurs recommandent que les lignes directrices sur le sevrage des antidépresseurs soient urgemment mises à jour, car elles sont clairement en contradiction avec les données probantes sur l’incidence, la sévérité et la durée du sevrage des antidépresseurs, et mènent probablement à un mauvais diagnostic généralisé du sevrage.

Les personnes qui ont des réactions de sevrage peuvent être diagnostiquées à tort comme ayant une rechute de dépression ou d’anxiété, et donc se faire represcrire des antidépresseurs, se faire prescrire un autre antidépresseur ou recevoir une dose plus élevée.

Les auteurs recommandent également que les prescripteurs informent pleinement les patients de la possibilité d’effets de sevrage.

Pour plus d’informations sur le sevrage des antidépresseurs, sur les antidépresseurs et sur le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) « All Party Parliamentary Group for Prescribed Drug Dependence »

Psychomédia avec sources : APPG, Addictive Behaviors, NHS Choice.
Tous droits réservés.

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Tabac : la rechute pourrait être inscrite dans les gènes

Tabac : la rechute pourrait être inscrite dans les gènes

Le 5 octobre 2018.

Une équipe de chercheurs français a démontré, dans une récente étude, que les porteurs d’une certaine mutation génétique auraient plus de risques de reprendre la cigarette et de ne pas pouvoir s’arrêter de fumer.

Une mutation génétique à l’origine de l’addiction à la nicotine pourrait aussi expliquer la rechute

Si vous faites partie de ces fumeurs qui n’arrivent pas à arrêter définitivement la cigarette, vous êtes peut-être porteur d’un gène qui en serait la cause. « Une mutation présente dans le gène CHRNA5 codant pour la sous-unité a5 des récepteurs nicotiniques » est impliquée dans le comportement de rechute du tabagisme. C’est la conclusion d’une récente étude publiée dans la revue Current Biology. En d’autres termes, les personnes porteuses de cette mutation génétique auraient ainsi plus de risques de reprendre le tabac.

Pour mener leurs travaux et parvenir à cette conclusion, les chercheurs français de l’Institut Pasteur de Paris et du CNRS sont partis des résultats d’études génétiques antérieures qui avaient démontré que cette mutation, présente dans le gène CHRNA5 codant pour la sous-unité a5 des récepteurs nicotiniques, augmente le risque d’addiction à la nicotine. Les chercheurs ont voulu savoir précisément quelle phase de l’addiction à la nicotine était affectée par cette mutation et quel était son mode d’action, pour comprendre pourquoi certaines personnes arrivaient plus facilement que d’autres à arrêter de fumer.

Un médicament pourrait être mis au point pour éviter les rechutes

Les chercheurs ont introduit dans le génome de rats de laboratoire cette fameuse mutation favorisant l’addiction à la nicotine, découverte chez les humains, dont 35% des Européens et près de 50% de la population du Moyen-Orient seraient porteurs. Ils ont pu constater que la mutation génétique provoquait chez les rats « une plus forte consommation de nicotine à des doses élevées, et découvert qu’elle induisait une proportion plus élevée de rechute après sevrage nicotinique ». 

Les chercheurs ont également remarqué que « sous l’influence de la mutation génétique, la forte rechute est liée à une réduction de l’activation des neurones du noyau interpédonculaire », une zone spécifique du cerveau qui présente la plus forte concentration en « sous-unités α5 » des récepteurs nicotiniques sur lesquels vient se fixer la nicotine lorsqu’on fume. En diminuant l’activité de cette région du cerveau, « la mutation génétique pourrait participer à l’activation d’autres structures cérébrales impliquées dans la rechute et donc conduire le fumeur sevré à retomber dans l’addiction lorsqu’il est exposé de nouveau à une cigarette », expliquent les chercheurs.

Ainsi, « un médicament capable d’augmenter l’activité des récepteurs nicotiniques contenant la sous-unité α5 pourrait permettre de réduire la consommation de tabac et le risque de rechute après sevrage », concluent les scientifiques.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Régime spécial arrêt du tabac

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Cette bactérie qui vit dans la bouche de votre chien peut vous être mortelle

Cette bactérie qui vit dans la bouche de votre chien peut vous être mortelle

Le 17 septembre 2018.

Une bactérie, présente dans la bouche de votre chien ou de votre chat, peut vous être mortelle. Prenez garde à ces coups de langue affectueux !

Une infection potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée

Un  coup de langue de votre chien ou de votre chat, rien de plus banal pensez-vous sûrement. Et pourtant, cette marque d’affection pourrait bien vous être fatale. C’est en tout cas ce que suggère une étude menée par des chercheurs de l’université de Brest. Dans une publication parue dans la revue Médecins et maladies infectieuses, les auteurs mettent en garde contre une bactérie : la Capnocytophaga canimorsus.

Cette dernière, en pénétrant dans l’organisme d’un homme dont le système immunitaire est défaillant, peut être à l’origine d’une infection potentiellement grave : un choc septique qui s’avérerait mortel dans certains cas, si le patient n’est pas pris en charge à temps.

Attention à vos plaies qui s’infectent

De nombreux cas ont été relatés par la presse scientifique ces derniers mois. Parmi eux, celui d’un homme de 56 ans qui, en janvier 2017, s’est vu diagnostiqué une méningite après avoir été hospitalisé. Ses animaux lui avaient léché l’avant-bras sur lequel il avait des plaies. L’infection s’est propagée rapidement et finalement, ses doigts ont été amputés.

Si, parfois, l’origine de l’infection est plus facilement identifiable, il arrive également que le malade n’ait pas été, ni léché, ni mordu, par un chien. C’est le cas de cet homme de 54 ans qui, en avril dernier, a succombé à une septicémie fulgurante à méningocoque, sans qu’aucune morsure n’ait été révélée. Par précaution, et quand vous avez une plaie qui s’infecte, consultez rapidement un médecin avant que la situation ne s’aggrave.

Gaëlle Latour

À lire aussi La septicémie : tout sur l’infection associé au sepsis

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La salive des chiens et des chats peut être dangereuse pour la santé

La salive des chiens et des chats peut contenir une bactérie pouvant provoquer une infection du sang, rapporte Le Parisien.

La bactérie « Capnocytophaga canimorsus » a été à l’origine de trois décès en France entre février 2017 et avril 2018, a rapporté la Pre Geneviève Héry-Arnaud du CHRU de Brest, qui est coauteure d’un article dans la revue Médecine et maladies infectieuses publié en juin.

Le cas d’un homme de 56 ans qui a été hospitalisé en janvier 2017 pour une méningite est particulièrement étudié. Même soigné en urgence, il a été amputé des doigts. Des plaies aux bras léchées par ses animaux auraient permis à la bactérie de pénétrer dans l’organisme. Aux Etats-Unis, un patient a dû subir des amputations des mains et des pieds cet été après avoir été léché par son chien.

Dans 60 % des cas d’infection, la bactérie est transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après le léchage d’une peau écorchée. Mais parfois on ne trouve pas la voie d’entrée de la bactérie, a expliqué la Pre Héry-Arnaud au Télégramme.

La bactérie, présente chez environ 50 % des chats et chiens, se soigne bien par antibiotiques et touche surtout des personnes aux défenses immunitaires très faibles.

Pour plus d’informations portant sur les chats et les chiens, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Parisien, Le Télégramme, Europe 1.
Tous droits réservés.

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Nés avec une maladie génétique, ils ne peuvent être sauvés que par un traitement expérimental

Nés avec une maladie génétique, ils ne peuvent être sauvés que par un traitement expérimental

Le 7 août 2018.

Hugo (34 mois) et Emma (9 mois) souffrent tous les deux de Sanfilippo type B, une maladie génétique rare. Leurs parents portent tous leurs espoirs sur un traitement expérimental, mais pour mener à bien leur projet, ils doivent d’abord collecter 4 millions d’euros.

La maladie Sanfilippo, un trouble du métabolisme aux conséquences mortelles

Il existe des maladies génétiques pour lesquelles la science n’a pas encore trouvé de traitement. Et pourtant, à travers le monde, des personnes souffrent de ces maladies, qui limitent fortement leur pronostic vital. C’est notamment le cas de deux jeunes Français, Hugo (34 mois) et Emma (9 mois), chez qui les médecins ont diagnostiqué la maladie Sanfilippo type B.

 

La maladie Sanfilippo se manifeste par un trouble du métabolisme qui fait que des substances nocives ne sont pas correctement évacuées. De ce fait, elles s’accumulent dans le cerveau, provoquant des retards de développement (retard du langage, troubles cognitifs). S’en suit une phase d’hyperactivité, puis une phase de déclin physique et cognitif, se terminant par un décès prématuré entre l’âge de 10 et 15 ans.

L’essai clinique coûte 4 millions d’euros

La maladie Sanfilippo touche 1 enfant sur 70 000. Cette maladie a 1 chance sur 4 de s’installer lorsque l’ADN des deux parents manque d’une enzyme particulière. Aucun traitement n’existe actuellement, à part un expérimental consistant en une double injection intraveineuse et directement dans le cerveau de gènes modifiés génétiquement et sains.

 

Le faible âge d’Emma et Hugo permet de les inclure dans cet essai clinique. Afin de le payer, les parents se sont lancés dans une collecte en ligne : à ce jour, 80 500 euros ont été collectés par l’association VML (Vaincre les Maladies Lysosomales), qui aide la famille à mettre ne place le traitement expérimental.

 

Anton Kunin

 

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Cancers : 4 cas sur 10 auraient pu être évités

Cancers : 4 cas sur 10 auraient pu être évités

Le 25 juin 2018.

 

Sur les 346.000 cas de cancer diagnostiqués chez les adultes en 2015, 142.000 cas (41%) auraient pu être évités si les premiers intéressés ne fumaient pas, ne buvaient pas trop d’alcool, ne s’exposaient pas aux UV et avaient une activité physique suffisante, révèle le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) dans son rapport annuel sur les cancers évitables.

UV, expositions professionnelles, infections… : de nombreux cas de cancers sont évitables

Les diagnostics de cancers se multiplient ces dernières décennies, mais selon les chercheurs du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), 41% des cas auraient pu être évités si les personnes atteintes de cette maladie menaient un mode de vie plus sain avant de tomber malades. 3% du total des diagnostics positifs prononcés au cours de l’année 2015 étaient attribuables aux UV, 0,9% à une activité physique insuffisante, 0,7% aux radiations ionisantes d’origine médicale (examens diagnostiques), 0,6% aux hormones exogènes (pilules contraceptives par exemple) et 0,5% à une durée d’allaitement de moins de six mois.

 

À ces 3% des diagnostics s’ajoutent 4% qui sont attribuables aux agents infectieux, 3,6% qui sont liés aux expositions professionnelles, 1,2% au radon dans l’air intérieur, 0,4% à la pollution atmosphérique et 0,1% à une exposition à des substances chimiques dans l’environnement général (arsenic dans l’eau de boissons et benzène dans l’air intérieur).

Le tabac et l’alcool : les femmes aussi !

Le CIRC note tout particulièrement que beaucoup de femmes peuvent éviter de tomber malades, puisque le tabac et l’alcool sont respectivement la première et la deuxième cause de cancer chez elles. Et l’influence de ces mauvaises habitudes sur le fait d’avoir un cancer ne fait que s’accentuer : en comparant au précédent rapport du CIRC sur l’année 2000, la proportion de cancers liés au tabac est passée de 6,1% à 8% et la proportion des cancers liés à l’alcool est passée de 4,5% à 7,3%.

 

L’obésité fait office de troisième grande famille de causes évitables chez les femmes (6,8% du total des diagnostics), tandis que 5,7% des diagnostics positifs chez les hommes auraient pu être évités si le premier intéressé s’alimentait correctement.

 

Anton Kunin

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Les médicaments contre Alzheimer pourraient être déremboursés

Les médicaments contre Alzheimer pourraient être déremboursés

Le 28 mai 2018.

Quatre médicaments, prescrits contre la maladie d’Alzheimer, pourraient bientôt ne plus être remboursés par l’Assurance-maladie. Un rapport de la Haute Autorité de Santé estime que ces derniers ne sont pas assez efficaces contre cette maladie qu’on ne sait, aujourd’hui, toujours pas guérir.

Quatre médicaments contre la maladie d’Alzheimer pourraient être déremboursés

Les médicaments actuellement prescrits pour lutter contre la maladie d’Alzheimer pourraient bientôt être déremboursés. C’est en tout cas une réponse que pourrait donner le gouvernement aux dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé, qui vient d’émettre un avis sur la stratégie thérapeutique visant à lutter contre la maladie d’Alzheimer.

Selon l’organisme, la réelle efficacité des quatre médicaments, que sont l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon et le Reminyl, ainsi que leurs génériques, qui sont utilisés dans le traitement de cette maladie neurodégénérative, n’a pas été prouvée. La HAS estime donc qu’ils pourraient disparaître des protocoles de traitement de la maladie d’Alzheimer, au profit de stratégies plus efficaces.

850.000 Français sont atteints de la maladie d’Alzheimer

« À cette date, aucune réponse aux questions […] telle l’efficacité à long terme, les caractéristiques des patients qui bénéficient de ces médicaments, n’a été apportée », explique la Haute Autorité de Santé dans la synthèse de ses travaux sur la maladie d’Alzheimer. « Les données nouvelles confirment que l’efficacité des médicaments du traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer est, au mieux, modeste ».

Dans cet avis, la HAS plaide notamment en faveur d’un diagnostic, de plus en plus tôt de la maladie, ainsi que d’une prise en charge « adaptée et réactive » aux personnes souffrant de cette maladie. Selon l’organisme, plus de 850.000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. S’il s’agit principalement de personnes âgées de plus de 75 ans, on dénombre près de 353.000 personnes atteintes avant l’âge de 65 ans.

Gaëlle Latour

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Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques: une vraie souffrance qui doit être prise en charge

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

lukasbieri/Pixabay

De plus en plus de personnes disent souffrir de symptômes liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. Et même si le rôle des ondes n’est pas vraiment prouvé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses, ndrl) reconnaît désormais réalité des symptômes des électro-hypersensibles et plaide pour une  prise en charge adaptée par notre système de soins.

Cette semaine l’agence a publié les résultats de son expertise relative à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Ce travail s’est appuyé sur l’ensemble de la littérature scientifique disponible, ainsi que sur un grand nombre d’auditions : médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées.

L’expertise met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité (EHS), tout en concluant, en l’état actuel des connaissances, à l’absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS. Par ailleurs, l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

Les radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, la littérature scientifique rapporte depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants.

Dans ce contexte, l’Agence a publié des avis et rapports d’expertise collective notamment en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatifs aux risques potentiels pour la santé de l’exposition aux radiofréquences. Elle a également souhaité accorder à la question de l’hypersensibilité électromagnétique (EHS) toute l’attention qu’elle mérite, en lui consacrant une expertise spécifique et approfondie.

Cette expertise, publiée ce jour est basée sur l’analyse de la littérature scientifique et un grand nombre d’auditions (médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées). Elle a également été enrichie de données issues de plus de 500 commentaires complémentaires de scientifiques et parties prenantes intéressés, dans le cadre de la consultation publique ouverte du 27 juillet au 15 octobre 2016 sur la base d’un pré-rapport d’expertise.

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques : conclusions et recommandations de l’Agence

L’expertise de l’Agence met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité. Tout d’abord, il n’existe pas, à ce jour, de critères de diagnostic de l’EHS validés, et il résulte de l’expertise que la seule possibilité pour définir l’EHS repose sur l’auto-déclaration des personnes.

L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue, les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face.

Les 40 experts, mobilisés pendant près de quatre ans, ont investigué un grand nombre d’hypothèses pour comprendre ces symptômes. Toutefois, les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques. Néanmoins, les symptômes, qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie de ces personnes, nécessitent et justifient une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social.

À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. L’Agence recommande également de développer la formation des professionnels de santé sur la problématique de l’électrohypersensibilité, la formation des acteurs sociaux à l’accueil et à l’écoute des personnes se déclarant électrohypersensibles, ainsi qu’à la prise en compte, dans leurs pratiques, de leurs questions et de leurs attentes, et de favoriser la coordination entre les acteurs impliqués dans leur prise en charge.

L’Agence recommande également de poursuivre les travaux de recherche :

  • en renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS ;en soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées à l’EHS, pour réaliser notamment des études de suivi à long-terme, et en veillant à ce que les conditions expérimenta
  • les soient contrôlées et prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS ;en
  • pérennisant le financement de l’effort de recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences.

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