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Le stress pourrait être contagieux

Le stress pourrait être contagieux

Le 12 mars 2018.

Grâce à l’effet d’une hormone, le stress pourrait être contagieux et inciter le cerveau à envoyer des signaux autour. Des chercheurs canadiens viennent de se pencher sur le sujet.

Votre stress peut-il être contagieux ?

Si vous êtes d’un naturel stressé, attention, votre angoisse pourrait être contagieuse ! C’est en tout cas ce que suggère une étude canadienne, qui s’est intéressée à l’action de l’hormone corticotrope. Cette hormone, baptisée ACTH (Adréno Cortico Trophic Hormone), a la particularité d’augmenter en situation de stress et aurait la faculté d’envoyer un signal chimique pour avertir les individus à proximité.

Cette théorie, émise à la suite de recherches sur des souris, a fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Neuroscience. Lors de leur expérience, ils ont mis certaines souris en situation de stress pour pouvoir doser leur taux de ACTH et observer la réaction de souris situées à proximité. Or ils ont remarqué que ces dernières envoyaient, sans le chercher, un signal à leurs congénères.

Des souris aussi stressée, mais sans raison

« Ce qui était remarquable, c’est que les hormones ACTH des partenaires, qui n’étaient pas eux-mêmes exposés à un stress réel, présentaient des changements identiques à ceux mesurés chez les souris stressées », explique ainsi Toni-Lee Sterley professeur de l’Université de Calgary et co-auteur de cette étude. 

Sans en avoir la preuve – car leurs études devront désormais se poursuivre –, les chercheurs estiment que ce même phénomène pourrait se manifester chez les humains et pourrait expliquer certains mystères médicaux, comme celui de la transmission d’un traumatisme entre générations.

Gaëlle Latour

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Quel est le meilleur revenu pour être heureux ?

Des études ont confirmé que le revenu est associé au bonheur, mais celui-ci augmente-t-il indéfiniment avec le revenu, ou y a-t-il un seuil à partir duquel des revenus plus élevés n’améliorent plus le bien-être ?

« C’est peut-être surprenant, car ce que nous voyons à la télévision et ce que les annonceurs nous suggèrent est qu’il n’y a pas de plafond quant au montant d’argent utile pour le bonheur, mais nous voyons maintenant qu’il y a des seuils », dit le chercheur en psychologie Andrew T. Jebb de l’Université Purdue.

Des études ont avancé différents seuils à partir desquels plus d’argent n’apporte pas plus de bonheur. La présente étude a constaté que le revenu idéal pour une personne est de 95 000 $ (US) en ce qui concerne la satisfaction de vie et de 60 000 $ à 75 000 $ en ce qui concerne le bien-être émotionnel. Ces montants concernent une seule personne, il serait probablement plus élevé pour les familles, précisent les chercheurs.

Le bien-être émotionnel réfère aux émotions quotidiennes, telles que se sentir heureux, excité, triste ou en colère. La satisfaction par rapport à la vie (TEST : Êtes-vous satisfait de votre vie), est une évaluation globale de la façon dont on se porte et est probablement davantage influencée par des objectifs plus élevés et des comparaisons avec d’autres. (1)

Jebb et ses collègues (2) ont analysé les données d’un sondage Gallup mondial mené auprès d’un échantillon représentatif de plus de 1,7 million de personnes provenant de 164 pays. Les montants sont exprimés en dollars américains et les données sont présentées par personne et non par famille.

Et il y avait d’importantes variations d’une région du monde à l’autre, la satisfaction par rapport à la vie se manifestant avec des revenus plus élevés dans les régions riches. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les évaluations tendent à être davantage influencées par les normes selon lesquelles les individus se comparent aux autres.

« Une fois un certain seuil atteint, des augmentations supplémentaires de revenu avaient tendance à être associées à une diminution de la satisfaction de vie et du bien-être émotionnel. Cela peut être dû au fait que l’argent est important pour répondre aux besoins de base, acheter des commodités et peut-être même rembourser les prêts, mais jusqu’à un certain point. Une fois que le point optimal de satisfaction des besoins est atteint, les gens peuvent être poussés par des désirs tels que la recherche de gains matériels plus importants et l’engagement dans des comparaisons sociales, ce qui, ironiquement, pourrait réduire le bien-être. »

Lorsque le seuil optimal est dépassé, le niveau de bien-être correspond à celui de personnes qui gagnent moins que ce seuil.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) Selon le modèle du psychologue Ed Diener, coauteur, le « bien-être subjectif » est constitué du bien-être émotionnel (niveau élevé d’affects positifs et faible d’affects négatifs) et de la satisfaction par rapport à la vie.

(2) Louis Tay, Ed Diener et Shigehiro Oishi.

Psychomédia avec sources : Purdue University, Nature Human Behavior.
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Allergies : certains traitements pourraient ne plus être remboursés

Allergies : certains traitements pourraient ne plus être remboursés

Le 9 février 2018.

Les personnes qui souffrent d’allergies peuvent avoir recours à une désensibilisation, un traitement qui s’attaque aux causes des allergies mais qui pourrait ne plus être remboursé par l’Assurance maladie.

Fini le remboursement de la désensibilisation ?

Certaines personnes sont allergiques au pollen, à la poussière, aux acariens… Ces différentes allergies rendent leur quotidien particulièrement difficile. Pour les plus sensibles, les allergologues conseillent de suivre un traitement de choc à base d’allergènes préparés spécialement pour un individu (Apsi). Or, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé de diminuer le taux de remboursement de ces médicaments de 65% à 15%.

Mais ce n’est pas tout, elle souhaiterait également un déremboursement complet pour les traitements par voie injectable. La HAS a mené une vaste enquête auprès de professionnels de santé, de patients et d’industriels. Elle a ainsi pu observer que ces traitements n’étaient pas suffisamment efficaces pour mériter un remboursement. Cet avis est contesté et a été très mal accueilli par les allergologues.

Les allergologues en colère

« Si cette décision est prise, les conséquences seront lourdes pour l’ensemble des allergiques, avec en première ligne les enfants, qui ne disposeront plus des diagnostics appropriés », s’est indigné la Fédération française d’allergologie dans un communiqué. « Cette décision creusera encore plus les écarts d’accès aux soins pour les patients », a-t-elle ajouté. Si elle est suivie, cette recommandation défavoriserait en effet les patients aux revenus modestes.

Selon les données de la Fédération française d’allergologie, on compte actuellement 1 allergologue pour 30.000 habitants. Renoncer au remboursement de la désensibilisation viendrait aggraver encore un peu plus cette situation. Le nombre de personnes allergiques ne cesse d’augmenter et ce n’est pas un hasard si l’OMS a classé l’allergie au 4e rang des affections chroniques mondiales. On ignore encore si l’avis de la HAS sera suivi. 

Marine Rondot

Lire aussi : Homéopathie : vers la fin du remboursement ?

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Fumer, même une seule cigarette par jour, peut être mortel

Fumer, même une seule cigarette par jour, peut être mortel

Le 29 janvier 2018.

Ceux qui fument occasionnellement, ou très peu chaque jour, auraient un risque très important de développer des maladies cardiaques ou de faire un accident vasculaire cérébral. Une récente étude vient de le prouver.

Les « petits fumeurs » sont tout aussi en danger que les autres

La France compte 16 millions de fumeurs. Parmi eux, nombreux sont ceux qui estiment être des « petits fumeurs » et pensent donc que leur tabagisme n’est pas vraiment mauvais pour leur santé. Ils se trompent, et une récente étude vient de le prouver. Menée par des chercheurs britanniques, cette étude affirme en effet que fumer, ne serait-ce qu’une cigarette par jour, augmente considérablement le risque de développer une maladie cardiovasculaire.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude, publiée dans la revue BMJ, ont comparé les données de 55 publications consacrées au tabagisme et parues entre 1946 et 2015. Le recoupement de ces informations a montré que le risque d’être victime d’un accident vasculaire cérébral ou de développer une maladie coronarienne était proportionnellement plus élevé chez les petits fumeurs.

Le risque de maladies coronariennes est plus élevé chez les femmes

« Ne fumer qu’une cigarette par jour fait courir un risque de développer une maladie coronarienne et de faire un accident vasculaire cérébral beaucoup plus important qu’on ne le pense : environ la moitié de celui encouru par ceux qui fument 20 cigarettes par jour », expliquent ainsi les auteurs de cette étude.

Tous les fumeurs ne sont pas égaux face à ce risque, expliquent en outre les chercheurs qui ont découvert que les femmes étaient plus touchées que les hommes. Chez les « petites fumeuses », le risque de développer de telles maladies augmente de 57 % par rapport aux non-fumeurs, contre 48 % pour les hommes, pour une même consommation.

À lire aussi Une consommation de tabac augmente le risque de devenir diabétique de 44%

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Grippe : le pic pourrait être atteint la semaine prochaine

Grippe, news, actu. Toute la France est désormais concernée par l’épidémie de grippe dont le pic pourrait être atteint la semaine prochaine. Et c’est la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur, ndrl) qui est aujourd’hui la région plus touchée par la grippe avec 785 cas pour 100.000 habitants.

Comme l’a plusieurs fois annoncé Santé Publique France dans ses communiqués, la grippe semble toucher davantage les jeunes cette année. Un excès de mortalité a ainsi été observé chez les 15-64 ans. L’an dernier ce sont les 75 ans et plus qui étaient les plus touchés par les différentes souches du virus.

pixabay

Dans son dernier bulletin hebdomadaire, et en ce qui concerne la surveillance des cas graves de grippe admis en réanimation, on peut lire que parmi les 70 décès répertoriés 3 étaient âgés de moins de 5 ans, 29 de 15 à 64 ans et 38 de 65 ans et plus.

Face à ces chiffres inquiétants, et juste avant la rentrée des classes, Agnès Buzyn, notre ministre de la Santé, a d’ailleurs demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de lancer en urgence une campagne d’information en prévention.

D’abord en raison d’une épidémie d’une ampleur exceptionnelle mais aussi parce que 19% des passages aux urgences pour syndrome grippal ont concerné les moins de 15 ans, et près de 20% ont conduit à une hospitalisation. Et d’appeler au renforcement des mesures de prévention contre le virus de la grippe en milieu scolaire.

Grippe : pourquoi les jeunes sont-ils davantage touchés cette année ?

Pourquoi les jeunes sont-ils davantage concernés cette année ? Cité par France 3 le professeur Bruno Lina, responsable du réseau Sentinelles à Lyon, a expliqué que le principal virus en circulation était de type A(H1N1), suivi du virus de type B de lignage Yamagata.

“Les virus de type B touchent plutôt les enfants de 5 à 20 ans à peu près. Quant aux virus H1N1, les jeunes aussi, les enfants, mais plutôt les 15 à 65 ans. Par contre, ces deux virus épargnent plutôt les personnes âgées” a t-il ensuite précisé

Grippe : appel à la vigilance et au respect des gestes barrières

C’est pourquoi la direction générale de la Santé (DGS) en appelle aujourd’hui à la contribution de chacun pour limiter la progression rapide de ce virus : il suffit d’adopter des gestes simples pour prévenir la transmission de la maladie

Ces gestes « barrières » sont rappelés par des spots TV et radio d’urgence élaborés avec Santé publique France en cas d’épidémie de grippe de grande ampleur

Lavage des mains
Pour limiter la diffusion des germes et peut être éviter de passer quelques jours au fond du lit avec de la fièvre, quelques gestes simples de prévention doivent être adoptés comme le lavage des mains plusieurs fois dans la journée. Ce geste est indispensable après s’être mouché, avoir toussé ou éternué, après avoir rendu visite à une personne malade, après chaque sortie à l’extérieur et bien sûr avant de préparer les repas, de les servir ou de les prendre. Pour un bon lavage des mains, on conseille d’utiliser un savon liquide (le pain de savon n’est pas aussi hygiénique car il reste humide) pendant trente secondes et de ne pas oublier de frotter les ongles et le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les jointures des doigts et les poignets. Le séchage doit se faire avec une serviette propre ou à l’air libre. Une solution hydro alcoolique peut aussi remplacer le lavage des mains sur des mains non souillées.

Mouchoir en papier
Se couvrir la bouche dès que l’on tousse ou éternue (dans sa manche ou dans un mouchoir à usage unique) est un bon préalable qu’il faut également transmettre aux enfants. Utiliser un mouchoir en papier à jeter dans une poubelle fermée tout de suite après usage et se laver les mains ensuite.

Port du masque
Si l’on est malade, un masque chirurgical (que vous trouverez à acheter en pharmacie) permettra d’éviter la diffusion des microbes. Il faut se laver les mains avant de le manipuler, le changer toutes les 4 heures ou dès qu’il est mouillé, ne pas le réutiliser et le jeter dans une poubelle couverte avant de se laver les mains.

Éviter…
Enfin il faut éviter de serrer les mains, d’embrasser, de partager ses effets personnels (couverts, verre, brosse à dent, serviette de toilette…), éviter les lieux très fréquentés (centres commerciaux, transports en commun) et éviter si possible d’y emmener les nourrissons et les enfants.

Aérer
Enfin, pensez à aérer chaque pièce du logement tous les jours pendant au moins 10 minutes pour renouveler l’air.

Votre enfant à la grippe ? Il doit rester à la maison

Il va de soi que si votre enfant a la grippe, vous devez impérativement le garder à la maison pour éviter qu’il ne contamine ses petits camarades

 
News Santé

Être parent détruit la santé

Être parent détruit la santé

Le 28 décembre 2017

Les parents trop empathiques et entièrement dédiés à leur progéniture mettent leur santé à rude épreuve. Et face au stress, ils deviennent plus enclins à développer des maladies chroniques.

S’occuper de ses enfants détruit à petit feu

De nombreuses études montrent que les enfants avec des parents à l’écoute souffrent moins de dépression et ont une meilleure estime d’eux-mêmes. Les parents qui s’impliquent émotionnellement auprès de leur enfant ont également un mental plus fort. En revanche, si le moral est au beau fixe, s’occuper de ses enfants détruit à petit feu, précise le site Quartz.

Une équipe de la Northwestern University a étudié les « coûts cachés de la parentalité » sur 247 couples de parents. Et les résultats montrent que les parents impliqués souffraient de maladies chroniques. Pire : lorsque leurs enfants n’étaient pas heureux, le système immunitaire des parents était en berne. Le fait de s’impliquer dans l’éducation d’enfants aurait donc un impact négatif sur la santé des parents.

Ne pas s’oublier pour autant

Cette étude de 2016, parue dans Health Psychology, suit une autre étude publiée dans Clinical Psychological Science l’année précédente. Elle aussi montrait les dangers d’une trop grande empathie en tant que parent. Comme le rappelle le site, les personnes empathiques ont tendance à s’oublier pour se concentrer sur l’autre. Par conséquent, elles ne dorment pas assez, ne font plus de sport ou d’autre activité susceptible de faire baisser le stress.

S’impliquer émotionnellement pour son enfant est normal, mais, tout effort psychique a un coût physique. Il n’est donc pas égoïste de prévoir du temps pour soi. Comme le précise dans Quartz le docteur Erika M. Manczak qui a dirigé les deux études sur le sujet : « c’est même d’une importance capitale pour la santé mentale et physique des parents. »

Une vie sociale délaissée

Quant à la vie sociale, elle aussi est délaissée. Ainsi que le dénonce la sociologue Christine Castelain Meunier dans son livre Le ménage, la fée, la sorcière et l’homme nouveau, paru en 2013 : après une naissance, 28 % des hommes et 38 % des femmes renoncent à sortir (cinéma, spectacle, match, exposition), 24 % des hommes et 54 % des femmes abandonnent leur activité sportive, 18 % des hommes et 38 % des femmes délaissent leur pratique artistique.

Enfin, en 2003, une équipe avait interrogé 128 couples de futurs parents sur leur perception de leur bien-être et de leur état de santé physique et mentale, pendant la grossesse et 6 mois après la naissance de leur enfant. Au cours de ces 6 premiers mois, pères comme mères ont perçu des baisses significatives de leur qualité de vie, ainsi que de leur santé physique et mentale. En outre, les pères ont signalé une baisse de leur vitalité ainsi qu’une augmentation de leurs arrêts-maladie. De leur côté, les mères ont surtout témoigné d’une réduction importante de leur temps de sommeil, leur vitalité étant plutôt améliorée par rapport à l’état de grossesse.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Comment reconnaître un parent toxique en 5 points ?

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L’examen médical annuel n’apporte pas de bénéfices et devrait être aboli

Les examens médicaux annuels n’améliorent pas la santé, selon une analyse du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) (1) publiée dans Le médecin de famille canadien.

Le groupe réclame « la fin du bilan annuel pour le remplacer par des activités de promotion de la santé adaptées à l’âge ».

Non seulement le « bilan annuel » n’apporte pas de bénéfices mais il peut aussi « mener au surdiagnostic et à la découverte de maladies d’importance clinique incertaine, ce qui peut causer de l’anxiété et mener à des interventions médicales inutiles ».

« Nous savons depuis plusieurs années que le fait de subir un bilan de santé annuel a très peu d’avantages pour les personnes en santé et peut avoir certains inconvénients », souligne le docteur Richard Birtwhistle, professeur en médecine familiale et en sciences de santé publique à l’Université Queen (Ontario) et premier auteur de l’article.

« Un argument de longue date était que les interactions médecin-patient non spécifiques annuelles mèneraient à de meilleurs résultats de santé, mais les preuves ne soutiennent tout simplement pas cet argument », explique le docteur Brett Thombs, professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill, qui dirige le groupe d’étude.

« Cependant, il y a des avantages à effectuer des visites périodiques chez les médecins de première ligne pour des activités de prévention. Les femmes autour de la cinquantaine devraient consulter leur médecin pour discuter des avantages et des inconvénients de subir une mammographie de dépistage du cancer du sein et prendre une décision à cet effet, et les hommes de plus de 65 ans devraient discuter du dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale, par exemple. »

« Les Canadiens doivent être en mesure d’avoir accès facilement à leur médecin de première ligne lorsqu’ils sont malades, pour des activités de prévention adaptées à l’âge ou pour la prise en charge d’une maladie chronique, souligne-t-il. “Cependant, les visites inutiles chez le médecin pour des bilans annuels rendent ceci difficile pour de nombreux Canadiens qui n’ont pas régulièrement accès à un médecin de famille.

La campagne “Choisir avec soin(2), le Collège des médecins de famille du Canada et l’Association des infirmières et infirmiers praticiens du Canada ont émis la recommandation suivante : “Ne faites pas d’examens physiques annuels chez les adultes asymptomatiques n’ayant aucun facteur de risque important.

La docteure Kimberly Wintemute, l’une des deux dirigeants en médecine familiale de “Choisir avec soin” ajoute : “Voir votre médecin de famille pour un dépistage préventif et des conseils en matière de mode de vie est important, mais l’examen de tous les systèmes de l’organisme et faire une batterie de tests n’améliore pas l’état de santé général. Les soins préventifs doivent être personnalisés et doivent comporter une prise de décisions partagée entre votre médecin et vous.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a été créé par l’Agence de la santé publique du Canada. Il s’agit d’un comité indépendant de professionnels de la santé qui travaillent à l’élaboration de lignes directrices pour les praticiens de première ligne ainsi que d’outils et de ressources pour la population.

(2) La campagne Choisir avec soin vise “à aider les cliniciens et les patients à engager un dialogue sur les tests et les traitements inutiles, et à faire des choix intelligents et efficaces en matière de soins de santé qui tiennent compte des besoins en soin particuliers d’une personne”.

Psychomédia avec sources : GÉCSSP, Le médecin de famille canadien.
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Le Cytotec, un médicament utilisé pour accoucher, va être retiré du marché

Le Cytotec, un médicament utilisé pour accoucher, va être retiré du marché

Le 19 octobre 2017.

Le Cytotec, utilisé pour déclencher artificiellement un accouchement à terme ou pour des IVG médicamenteuses, va être retiré du marché. Il est en effet soupçonné de provoquer des complications graves.

Risques de mauvaise oxygénation du fœtus

Le Cytotec est à l’origine un médicament prescrit contre l’ulcère de l’estomac. Les médecins ont par la suite détourné son usage pour déclencher des accouchements à terme. Mais cette utilisation pour les accouchements s’est avérée risquée pour la santé de la mère et de l’enfant (il peut entraîner des contractions trop fortes et une mauvaise oxygénation du fœtus), il sera donc retiré du marché français à partir de mars 2018.

« Le laboratoire Pfizer France nous a informés de sa décision de retirer du marché français son produit le Cytotec, largement utilisé en gynécologie hors AMM (hors des indications pour lesquelles il est prévu) qui sera effective le 1er mars 2018 », a indiqué le Dr Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale adjointe de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).

Un produit dangereux pour la mère et l’enfant

Le Cytotec est utilisé depuis 1987, et depuis cette période il est très peu utilisé en gastro-entérologie. Il se prend normalement par voie orale mais c’est quand il est pris par voie vaginale qu’il peut entraîner des effets indésirables. Malgré les mises en garde de l’ANSM, certains hôpitaux continuent à utiliser ce médicament car il est très peu coûteux (30 centimes par comprimé), mais pour l’association Timéo, son utilisation en gynécologie aurait dû être interdite depuis des années.

Timéo, c’est le prénom de l’enfant d’Aurélie Joux, la fondatrice de l’association. Timéo est né sous Cytotec surdosé, en 2010, il est aujourd’hui lourdement handicapé. Le médicament a également eu des effets désastreux sur la mère : Aurélie Joux ne pourra plus avoir d’enfants. En 2016, elle gagnait son procès en première instance, contre l’hôpital de Poissy pour le préjudice subi par son fils. Elle se bat aujourd’hui pour que sa voix soir entendue.

Marine Rondot

À lire aussi Accoucher après le terme : est-ce grave ?

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Trouble bipolaire : la luminothérapie pourrait être efficace pour traiter un épisode de dépression

La luminothérapie, utilisée quotidiennement au milieu de la journée, diminue les symptômes de dépression et améliore le fonctionnement chez les personnes atteintes de trouble bipolaire, selon une étude publiée dans l’American Journal of Psychiatry.

Des études précédentes ont montré que la luminothérapie matinale réduit les symptômes de dépression chez les personnes atteintes du trouble affectif saisonnier.

La luminothérapie est habituellement utilisée le matin au réveil parce que des études ont suggéré que la lumière matinale aide à rétablir les rythmes circadiens (l’horloge biologique).

Ce traitement peut causer des effets secondaires tels que la manie ou des symptômes mixtes (dépression et manie) chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.

Dorothy K. Sit de la Northwestern University et ses collègues ont vérifié si l’utilisation plus tard dans la journée était efficace et réduisait le risque de ces effets secondaires.

Ils ont mené cette étude avec 46 participants atteints de trouble bipolaire de type 1 ou de type 2, traversant un épisode de dépression de sévérité modérée à sévère, prenant des médicaments stabilisateurs de l’humeur et n’étant pas dans un épisode d’hypomanie, de manie ou mixte (manie et dépression).

Ils étaient assignés au hasard à un traitement avec une lumière blanche de 7 000 lux ou à une lumière placebo de 50 lux quotidiennement entre midi et 14 heures pendant six semaines.

Ils plaçaient la lampe à environ un pied de leur visage pendant 15 minutes pour commencer et augmentaient leur exposition de 15 minutes par semaine jusqu’à ce qu’ils atteignent une dose de 60 minutes par jour ou qu’ils connaissent un changement d’humeur important.

Après 4 à 6 semaines, 68 % de ceux assignés à la luminothérapie étaient considérés comme étant en rémission (dépression minimale ou niveau d’humeur normal et retour à un fonctionnement normal) comparativement à 22 % dans le groupe placebo.

Ils ont également connu des effets secondaires minimes, aucun participant n’ayant développé de manie ou d’hypomanie.

« En commençant à une faible dose et en augmentant lentement, nous avons pu ajuster la tolérabilité et rendre le traitement convenable pour la plupart des patients », souligne la chercheuse.

Le délai de quatre semaines avant l’apparition d’un effet notable est similaire à celui d’autres études ayant testé la luminothérapie pour la dépression non saisonnière et la dépression pendant la grossesse, précise-t-elle.

Pour plus d’informations sur le trouble bipolaire et la luminothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Northwestern University, American Journal of Psychiatry
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L’attraction entre deux personnes peut-elle être prédite grâce aux tests et à l’intelligence artificielle ?

Les sites de rencontre affirment souvent que l’attraction entre deux personnes peut être prédite à partir d’une combinaison de traits et de préférences. Une étude, publiée dans la revue Psychological Science, a vérifié si tel est le cas.

Samantha Joel, chercheuse en psychologie l’Université de l’Utah, et ses collègues (1) ont utilisé une technique d’intelligence artificielle pour tester si les caractéristiques individuelles peuvent prédire l’attrait lors de séances de « speed dating ».

L’algorithme, utilisant une technique dite d’apprentissage automatique, pouvait prédire quelles personnes avaient tendance à être considérées comme étant plus désirables et quelles personnes avaient une plus grande tendance à trouver les autres attrayants. Mais il ne pouvait prédire l’attrait qu’une personne en particulier avait pour une autre.

« L’attraction pour une personne en particulier peut être difficile ou impossible à prédire avant la rencontre », dit la chercheuse. « Il y a une expérience partagée qui se produit lorsque vous rencontrez quelqu’un, qui ne peut être prédite au préalable. »

Les chercheurs ont analysé des données de participants à un « speed dating ». Ils ont rempli des questionnaires sur plus de 100 traits et préférences, puis se sont rencontrés pendant 4 minutes. Ils ont ensuite évalué leur niveau d’intérêt et d’attraction pour chaque personne qu’ils ont rencontrée.

Avec plus de 100 caractéristiques, la chercheuse s’attendait à pouvoir prédire au moins partiellement l’attrait entre les gens. Mais la prédiction était nulle.

Alors que les sites de rencontres en ligne fournissent un service précieux en réduisant le champ de recherche et en identifiant des candidats potentiels, dit-elle, les outils actuellement disponibles « ne permettent pas de contourner le processus d’avoir à rencontrer physiquement une personne pour savoir comment vous vous sentez vis-à-vis d’elle ».

La science des relations a encore un long chemin à parcourir pour déchiffrer l’attraction romantique et ce qui fait que deux personnes cliquent, souligne le psychologue Paul W. Eastwick, coauteur.

« Il se peut que nous ne le découvrions jamais, que ce ne soit tout simplement pas prévisible », dit-il. « Le désir romantique ressemble peut-être plus à un tremblement de terre, impliquant un processus dynamique et relevant du chaos, qu’à une réaction chimique impliquant la bonne combinaison de traits et de préférences ».

Rencontres en ligne : ne pas tarder à se rencontrer en personne, conseillent des chercheurs

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Paul W. Eastwick de l’Université de Californie à Davis et Eli J. Finkel de l’Université Northwestern.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science
Tous droits réservés.

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