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Tatouages : ouverture de la 1ère consultation à l’hôpital Bichat

Tatouages : ouverture de la 1ère consultation à l’hôpital Bichat

Le 30 mai 2017.

Si vous deviez rencontrer des complications à la suite d’un tatouage, sachez qu’il existe désormais une consultation spécialement conçue pour ce genre de problème à Paris.

Traiter les complications liées aux tatouages

Au sein du service de dermatologie de l’hôpital Bichat-Claude Bernard, dans le 18e arrondissement de Paris, a été inaugurée la première consultation de France, spécialisée dans les tatouages. Les médecins de ce service pourront soigner les complications cutanées telles que les inflammations, les allergies, les infections bactériennes ou virales, ou encore les mycoses, liées aux tatouages.

Cette consultation sera dirigée par le Dr Nicolas Kluger, lui-même tatoué, qui souhaite « mener des travaux de recherche sur cette problématique aujourd’hui peu explorée », a-t-il expliqué dans un communiqué. « Ces travaux permettront de limiter voire prévenir le risque de développement des complications liées aux tatouages mais également d’apporter les meilleures solutions thérapeutiques pour les traiter ».

1 personne tatouée sur 10 souffrirait de complications

De plus en plus de personnes sont attirées par les tatouages : 14 % des Français auraient déjà tenté l’aventure. Pourtant, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de New-York, 1 personne tatouée sur 10 souffrirait de complications. Ces complications peuvent-être dues à des manques d’hygiène de la part du tatoueur ou, tout simplement, à une intolérance de la peau au tatouage.

Cette consultation permettra par ailleurs à tous ceux qui souhaitent se renseigner avant de sauter le pas, de le faire dans un établissement de santé qui ne cachera pas les risques et saura mettre en garde contre les mauvaises pratiques qu’il faut éviter pour minimiser les risques de complications. En cas de maladies de peau, de problèmes de coagulation ou de grossesse, cette consultation sera indispensable. 

Marine Rondot

À lire aussi : Tatouages, piercings : quels risques et comment les éviter ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

1ère implantation mondiale d’un sternum en céramique

Le 19 mars 2015, un sternum complet en céramique d’alumine poreuse CERAMIL a été implanté sur une patiente atteinte d’un cancer. Cette première mondiale réalisée par le docteur François Bertin s’est déroulée avec succès au CHU de Limoges. Le CHU et I.CERAM, spécialiste des implants en céramique, se félicitent de cette prouesse chirurgicale qui utilise une technologie 100% biocompatible et réhabitable. Cette innovation porte à 102 le nombre de 1ères mondiales signées par les CHU de France.

Sternum en céramique d’alumine poreuse implanté pour la 1ère fois le 19 mars 2015 au CHU de Limoges par le Dr François Bertin

Sternum en céramique d’alumine poreuse implanté pour la 1ère fois le 19 mars 2015 au CHU de Limoges par le Dr François Bertin

Une avancée thérapeutique majeure
Cette opération marque un tournant dans la chirurgie des infections et des métastases osseuses en supprimant quasiment les risques d’infection pour le patient par une intégration osseuse durable de l’implant et une réduction significative du temps d’opération.

Les traitements « traditionnels » utilisés à ce jour dans le cas d’un sternum infecté ou métastasé sont complexes, limités (sternum en titane ou pièce en ciment osseux avec fixations métalliques) et surtout multiplient le risque infectieux pour le patient. Outre la pureté liée aux caractéristiques de l’alumine (Al2O3), le sternum CERAMIL est totalement inerte et offre une biocompatibilité totale associée à une résistance mécanique parfaitement
maitrisée. Sa porosité, identique à celle de l’os humain, favorise la circulation des cellules, l’implant devenant partie intégrante de l’os en l’espace de 6 mois. Cette intégration osseuse durable améliore significativement le confort et la qualité de vie du patient qui retrouve pour la 1ère fois une souplesse du thorax après l’opération.

Avec 3 mois de recul clinique, l’opération est une véritable réussite. «Le bilan de l’opération est très positif et la patiente se rétablit progressivement. Le sternum en céramique I.CERAM a pleinement répondu à mes attentes lors de l’opération. D’un point de vue chirurgical, cela constitue une évolution importante permettant un gain de temps opératoire significatif. Par ailleurs la biocompatibilité conjuguée à la résistance du matériau permettent de revenir à l’essence même de la chirurgie en réalisant une opération plus naturelle, limitant les risques infectieux et les rejets.» souligne le docteur François Bertin, qui a participé à la conception du dispositif et posé l’implant.

Cette réussite atteste aussi de l’expertise d’I.CERAM, acquise depuis plus de 10 ans, en matière de céramique poreuse et de sa capacité à fabriquer des implants de grandes tailles dans ce matériau (de plusieurs dizaines de m3).

Accélération du développement de « l’implant osseux actif» d’I.CERAM
Cette opération constitue une étape majeure dans le déploiement du projet « implant osseux actif » d’I.CERAM, véritable révolution dans le traitement des infections osseuses. « Nous sommes fiers de la réussite de cette opération sur laquelle les équipes d’I.CERAM et du CHU de Limoges travaillent depuis plus de 18 mois. Notre sternum en alumine poreuse apporte une solution unique dans le traitement des sternums infectés qui ne connaissent à ce jour aucun traitement satisfaisant. Nous allons accélérer nos travaux de R&D afin de pouvoir proposer d’ici 1 an et demi, un sternum chargé en molécules actives pour intervenir dans des indications d’infections osseuses. » déclare André Kérisit, président d’I.CERAM.

Cette innovation s’inscrit dans une étude pilote conduite en amont d’une étude clinique qui sera multicentrique. Avec près de 2% à 4% des prothèses qui s’infectent par an dans le monde, I.CERAM s’ouvre les portes d’un important marché : celui de l’infection osseuse.

Fort de cette 1ère mondiale, I.CERAM valide et réaffirme sa volonté de devenir un acteur de 1er plan dans le domaine des implants en biocéramiques à destination de la chirurgie de tous types d’infections osseuses.

Toutes les informations sur www.iceram.fr et www.chu-limoges.fr

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News Santé

1ère mondiale : des cellules souches pour réparer le coeur

Un espoir pour les insuffisants cardiaques. Le 21 octobre 2014, le Professeur Philippe Menasché et son équipe du service de chirurgie cardio-vasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou, AP-HP ont pratiqué une greffe de cellules cardiaques dérivées de cellules souches embryonnaires humaines*, selon un procédé développé par le Département de Biothérapies Cellulaires et Tissulaires de l’hôpital Saint-Louis, dirigé par le Pr Jérôme Larghero et grâce aux recherches menées par ce groupe au sein de l’Inserm. L’opération, couplée à un pontage coronaire* a été pratiquée chez une femme de 68 ans atteinte d’insuffisance cardiaque sévère. Dix semaines après l’intervention, la patiente se porte bien, son état s’est nettement amélioré, sans qu’aucune complication n’ait été observée. Cette avancée prometteuse a été présentée ce vendredi 16 janvier 2015 aux 25èmes Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie. .

La greffe a été réalisée dans le cadre d’un essai clinique promu par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et grâce au travail d’équipes de l’AP-HP, de l’Inserm et des universités Paris-Descartes et Paris-Diderot. Les cellules cardiaques ont été préparées selon une technique mise au point par le Département de Biothérapies Cellulaires et Tissulaires de l’hôpital Saint-Louis. Le laboratoire de cytogénétique de l’hôpital Antoine Béclère et l’Agence Générale des Equipements et Produits de Santé, AGEPS de l’AP-HP ont également contribué à la préparation de cet essai de phase I, qui doit permettre de vérifier la sécurité et la faisabilité de la procédure.

Depuis 20 ans, le Professeur Menasché, aujourd’hui co-directeur d’une équipe Inserm au sein du PARCC (Paris-Centre de recherche Cardiovasculaire) et ses collaborateurs sont impliqués dans la thérapie cellulaire* de l’insuffisance cardiaque.
L’équipe a d’abord testé en laboratoire l’implantation de cellules souches de muscle squelettique dans des zones nécrosées du cœur. Le 15 Juin 2000, ces cellules ont été pour la première fois au monde greffées dans le cœur d’un patient insuffisant cardiaque. A la suite d’une première série de ces greffes, toujours couplées à des pontages coronaires, l’équipe a coordonné un essai multicentrique européen, randomisé et contre placebo dont les résultats n’ont toutefois pas permis d’établir un bénéfice significatif de ces cellules sur la fonction contractile du cœur des patients.

L’une des conclusions tirées de cet essai a été que pour être pleinement efficaces, les cellules greffées devaient ressembler autant que possible à celles du tissu à réparer, en l’occurrence le tissu cardiaque. Il a alors été décidé d’explorer la piste des cellules souches embryonnaires.
Issues d’embryons conçus dans le cadre d’une fécondation in vitro, ces cellules ont en effet la propriété d’être pluripotentes, c’est-à-dire qu’elles peuvent donner naissance à tous les types cellulaires de l’organisme, y compris naturellement les cellules cardiaques, dès lors qu’elles reçoivent les signaux appropriés pendant une période de culture au laboratoire.

En 2007, l’équipe alors composée entre autres, de Michel Pucéat, Directeur de Recherche Inserm et Philippe Menasché, montrait que des cellules souches embryonnaires humaines pouvaient se différencier en cellules cardiaques après leur implantation dans des cœurs défaillants de rats.
Depuis, de multiples expérimentations ont été conduites dans diverses espèces animales pour valider l’efficacité de ces cellules et optimiser les conditions permettant d’en garantir la sécurité maximale. Au terme de cette étape, une banque de cellules souches embryonnaires pluripotentes a été constituée dans des conditions satisfaisant à toutes les contraintes réglementaires qui s’appliquent aux produits biologiques à usage humain.
Puis, le Département de Biothérapies Cellulaires et Tissulaires de l’hôpital Saint-Louis toujours en lien avec des équipes Inserm a développé et testé les procédures de « spécialisation » de ces cellules pour en faire de « jeunes » cellules cardiaques.
La mise au point a ensuite porté sur la purification des cellules ainsi orientées afin de s’assurer que le produit final est expurgé de cellules qui auraient pu rester pluripotentes et seraient donc potentiellement tumorigènes.

L’expérience initiale avec les cellules souches musculaires ayant aussi montré les limites de l’administration des cellules sous forme d’injections multiples, leur transfert est désormais effectué sous forme d’un patch au sein duquel les cellules sont incorporées. Ce patch est alors déposé sur la zone de l’infarctus. A cette fin, après l’étape de purification, les cellules cardiaques sont incluses dans un gel circulaire de fibrine qui est appliqué, au cours de l’intervention chirurgicale, sur la région nécrosée et dont l’ancrage au tissu cardiaque est simplement assuré par quelques sutures.

« Ce type d’opération s’adresse aux insuffisants cardiaques graves qui ne répondent pas aux traitements médicamenteux habituels mais ne sont pas au stade d’un remplacement complet du cœur. Il s’agit d’une avancée prometteuse, dont nous espérons qu’elle enrichira l’arsenal thérapeutique aujourd’hui disponible pour traiter l’insuffisance cardiaque » explique le Pr Menasché. « Nous poursuivons l’essai clinique, qui nous autorise encore à pratiquer quatre autres greffes. D’ores et déjà, il semblerait que les bénéfices des cellules sont principalement liés aux substances qu’elles sécrètent. L’administration directe de ces substances, sans passer par une greffe des cellules productrices, est une piste à explorer ».

* Glossaire

Thérapie cellulaire : elle désigne les greffes de cellules visant à restaurer les fonctions d’un tissu ou d’un organe lorsqu’elles sont altérées par un accident, une pathologie ou le vieillissement. Ces thérapies ont bénéficié des avancées scientifiques récentes sur les cellules souches et nourrissent chez des millions de patients l’espoir d’une médecine régénérative.

Cellules souches embryonnaires ou pluripotentes : elles peuvent se répliquer indéfiniment (autorenouvellement), proliférer en culture et se différencier en plus de 200 types de cellules. Au cours du développement, elles ont vocation à former tous les tissus de l’organisme.

Pontage coronaire : technique qui permet de rediriger la circulation du sang vers le muscle cardiaque, en utilisant un greffon (provenant de la veine saphène, d’une artère du thorax…).L’une des extrémités du greffon est raccordée à l’aorte, la grande artère qui alimente les artères coronaires ; l’autre extrémité est raccordée à un endroit de l’artère coronaire, situé juste après le site d’obstruction. Ceci crée un détour permettant au sang chargé en oxygène de circuler vers le cœur.

Communiqué de presse de l’AP-HP
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1ère mondiale : le cancer du poumon détecté dans le sang !

Le cancer du poumon diagnostiqué des années avant sadétection par imagerie : une première mondiale réalisée par une étude française.Un pas de géant en matière de diagnostic précoce des cancers invasifs du poumon vient d’être franchi par l’équipe Professeur Paul Hofman du CHU de Nice qui a conduit une étude sur 245 sujets sans cancer dont 168 patients à risque, atteints de Bronchopathie Chronique Obstructive (BPCO). L’enjeu : repérer des signes avant-coureurs du cancer, sous forme de cellules cancéreuses circulantes « sentinelle », plusieurs mois voire même années avant que le cancer devienne détectable par scanner. Les patients ont été testés chaque année durant trois années par ISET et par CT-scan à basse dose.

Résultat, le test ISET a démontré sa plus grande sensibilité en permettant d’identifier des cellules cancéreuses chez 5 patients (3%), alors que le CT-scan ne détectait aucun nodule. Les 5 patients ont été immédiatement opérés et l’analyse pathologique effectuée sur le nodule a confirmé le diagnostic de cancer du poumon. Le suivi d’un an minimum après chirurgie n’a montré aucun signe de récidive chez les 5 patients. L’alerte joue donc un rôle clé dans la précocité de l’intervention chirurgicale, permettant ainsi de viser l’éradication du cancer. Ces résultats très prometteurs viennent de paraître dans la revue PLOS ONE d’octobre 2014.

La découverte niçoise représente avancée significative en médecine moderne prédictive, personnalisée, et non invasive

Le test ISET rend possible la détection des cellules cancéreuses circulantes, 1 à 4 ans avant que le nodule ne soit repéré par imagerie. Jusqu’à présent, aucune étude n’avait encore été capable de démontrer, chez l’homme, une telle possibilité, pour des raisons techniques. En effet, les cellules cancéreuses circulantes sont extrêmement rares dans le sang, très hétérogènes et fragiles, et difficiles à extraire sans biais ni perte.
En avril dernier un article du prestigieux New York Times avait fait le point sur toutes les méthodes innovantes en oncologie prédictive et conclu qu’aucune méthode n’avait été capable de détecter le cancer avant les approches classiques d’imagerie. Ce défi a été maintenant gagné pour la première fois par l’action combinée gagnante de deux équipes françaises, celle de Rarecells Diagnostics qui a développé le test et celle du Professeur Paul Hofman qui a appliqué la méthode et réalisé cette étude.

L’importance des cellules sentinelles
Les études chez l’animal ont clairement montré que les tumeurs invasives diffusent dans le sang des cellules cancéreuses depuis les toutes premières étapes de leur formation, quand encore les tumeurs ne sont pas détectables par imagerie. La possibilité de détecter ces cellules « sentinelle » est considérée un atout majeur dans la course contre la montre visant la détection, et donc traitement, précoces du cancer.

Pour réaliser cette étude, l’équipe du Laboratoire du Professeur Hofman (Dr M. Ilie, Dr V. Hofman, Dr E. long, Mr E. Selva), a travaillé en étroite collaboration avec les équipes de Chirurgie Thoracique du CHU de Nice (Pr J. Mouroux, Pr N. Vénissac, D. Pop) et de Pneumologie du CHU de Nice (Pr CH. Marquette, Dr M. Poudenx)

Test de cytopathologie sanguine issu de la recherche française, le test ISET pour « Isolation by SizE of Tumor cells » a été développé par la compagnie Rarecells Diagnostics, spin off de l’INSERM, Université Paris Descartes et AP-HP, qui isole du sang tout type de cellules tumorales sans perte et en les laissant intactes, ce qui permet leur diagnostic cytopathologique.

Selon l’American Cancer Society (ACS), la survie de ces patients à un an est de 44% et à 5 ans est de seulement 16%. Seulement 15% de ces cancers sont actuellement diagnostiqués à un stade de maladie localisée. Selon l’Institut national de la santé américain, le cancer du poumon a coûté au système de santé $ 12,1 milliards en 2010. La Bronchopathie Chronique Obstructive (BPCO) est la 3e cause de décès aux US et sa cause principale est le tabagisme.

*Centre de Recherche IRCAN, UMR CNRS 7284/Unité Inserm 1081, Université de Nice Sophia Antipolis.

Article de CHU Réseau.

La vente de médicaments à l’unité rentre en 1ère phase d’expérimentation

L’expérimentation annoncée par le ministère de la Santé il y a peu de temps concernant la vente de médicament à l’unité va rentrer dans sa première phase. Grâce à la publication d’un décret paru au Journal officiel ce mardi 16 septembre, les premières pharmacies participant à l’étude seront autorisées à vendre 14 antibiotiques à l’unité. Le but de cette mesure vise à éviter non seulement l’apparition de phénomènes de résistance, mais aussi à éviter le gaspillage et la surconsommation de médicaments.

Ce sont les pharmaciens volontaires d’Ile-de-France, de Lorraine, du Limousin et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur qui pourront dans un premier temps tester ce dispositif. Pour mener à bien cette expérimentation, ils devront recueillir par écrit le consentement des patients qui participent à l’étude. A l’aide d’un formulaire spécifique, ils seront chargés de recueillir les nom et prénom du patient, le nom du médicament et son numéro de lot, mais aussi sa posologie, ainsi que la date limite d’utilisation.

Cet effort des pharmaciens aura sa contrepartie puisque les officines qui accepteront de vendre seulement le nombre de pilules nécessaires à la durée du traitement pourront percevoir jusqu’à 1500 euros par an. Quant aux « pharmacies » du groupe témoin qui rempliront également des formulaires mais continueront à vendre des boîtes entières, pourront percevoir jusqu’à 300 euros par ans.

Cette expérimentation est prévue sur trois ans, mais dès la première année, un premier bilan d’étape sera dressé par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

La vente de médicament à l'unité rentre dans sa première phase d'expérimentation

Top Actus Santé

Cœur Carmat : Décès du malade ayant bénéficié de la 1ère implantation

«Soixante quinze jours après l’implantation du premier cœur artificiel bioprothétique CARMAT chez un homme de 76 ans souffrant d’une insuffisance cardiaque terminale, le malade est décédé le 2 mars 2014. » C’est en ces termes que l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) a annoncé le décès du premier patient porteur d’un cœur artificiel autonome conçu par la société française Carmat.

Dans un communiqué diffusé le 3 mars au soir, l’établissement rend hommage au malade et à son engagement dans cet essai clinique, soulignant « la haute figure du malade (…), qui, pleinement conscient de l’enjeu, a, par sa confiance, son courage et sa volonté, apporté une contribution mémorable aux efforts engagés par les médecins pour lutter contre une maladie en pleine évolution.» Il salue également « L’importance enfin du soutien apporté par la famille ».

Les causes du décès ne pourront être connues qu’après l’analyse approfondie des nombreuses données médicales et techniques enregistrées. D’ores et déjà, les médecins directement impliqués dans les soins postopératoires désirent souligner l’importance des premiers enseignements qu’ils ont pu tirer de ce premier essai clinique, concernant la sélection du malade, le suivi postopératoire, le traitement et la prévention des difficultés rencontrées. L’importance aussi des soins délivrés avec dévouement et compétence par les personnels paramédicaux.

Dans une dépêche diffusée le soir même, l’AFP rapporte que   « La ministre de la Santé Marisol Touraine a immédiatement réagi en transmettant ses condoléances à la famille du patient et en apportant son soutien « aux équipes qui luttent sans relâche pour faire avancer la médecine ».

L’intervention d’une dizaine d’heures avait été réalisée le 18 décembre 2013 par les professeurs Christian Latrémouille (AP-HP) et Daniel Duveau (CHU de Nantes) dans le service de chirurgie cardiovasculaire du Pr Jean-Noël Fabiani, sous la direction du Pr Alain Carpentier, concepteur du projet.

Conçue pour durer 5 ans, la bioprothèse cardiaque d’un poids actuel de 900g (entre 3 et 4 fois plus qu’un cœur humain) ne peut être implantée que chez des personnes corpulentes ; il serait compatible avec 70% des thorax des hommes et 25%de ceux des femmes.  Autre obstacle son coût élevé estimé à 160.000 euros qui se rapproche de celui d’une greffe et de ses suites opératoires.

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