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Maux de tête et migraines : l’efficacité du cannabis selon 2 000 utilisateurs

Le cannabis fumé serait efficace pour réduire la sévérité des maux de tête et migraines, selon une étude publiée dans le Journal of Pain.

Carrie Cuttler, professeure adjointe de psychologie à l’Université d’État de Washington, et ses collègues ont analysé des mégadonnées (« big data ») fournies en temps réel par des personnes souffrant de maux de tête ou de migraines et utilisant du cannabis.

Des études précédentes demandaient aux patients de se rappeler les effets de la consommation passée de cannabis. Un essai clinique a montré que le nabilone, un cannabinoïde synthétique, était plus efficace que l’ibuprofène pour soulager les maux de tête.

« Nous avons été motivés à faire cette étude parce qu’un nombre important de personnes disent consommer du cannabis pour les maux de tête et la migraine, mais étonnamment peu d’études ont abordé le sujet », explique la chercheure.

Avec ses collègues, elle a analysé les données de l’application Strainprint, qui permet aux patients de suivre leurs symptômes avant et après la consommation de cannabis médical acheté auprès de producteurs et distributeurs canadiens. Les informations ont été soumises par plus de 1 300 personnes qui ont utilisé l’application plus de 12 200 fois pour suivre l’évolution de la sévérité de céphalées et 653 personnes qui l’ont utilisée plus de 7 400 fois pour suivre l’évolution de migraines.

« Nous voulions aborder cette question d’une manière écologiquement valable, c’est-à-dire en examinant les patients qui consomment du cannabis à base de plantes entières pour se soigner chez eux et dans leur environnement », explique la chercheure. « Ce sont aussi de très vastes données, ce qui nous permet de généraliser de façon plus appropriée et plus précise à l’ensemble des patients qui consomment du cannabis pour traiter ces affections. »

Cuttler et ses collègues n’ont trouvé aucune indication que le cannabis causerait lui-même des maux de tête, à la différence des traitements plus conventionnels qui peuvent les aggraver ceux-ci. Ils ont cependant constaté que des patients consommaient de plus grandes doses de cannabis au fil du temps, ce qui indique qu’ils pourraient développer une tolérance.

Chez les hommes et les femmes, le cannabis réduisait les céphalées respectivement 90 % et 89 % du temps. Les concentrés, comme l’huile de cannabis, produisaient une plus grande réduction des céphalées que la fleur de cannabis.

Il n’y avait pas de différence dans la réduction de la douleur entre les souches de cannabis avec différents niveaux de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD), deux des cannabinoïdes (constituants chimiques du cannabis) les plus couramment étudiés. Comme le cannabis est composé de plus de 100 cannabinoïdes, cette découverte suggère que d’autres cannabinoïdes ou constituants comme les terpènes peuvent jouer un rôle central dans le soulagement des maux de tête et des migraines.

D’autres recherches sont nécessaires, et Cuttler reconnaît les limites de l’étude Strainprint puisqu’elle repose sur un groupe de personnes autosélectionnées qui s’attendent déjà à ce que le cannabis soulage leurs symptômes et qu’il n’a pas été possible d’employer un groupe témoin placebo.

« Je soupçonne qu’il y a de légères surestimations de l’efficacité », a déclaré la chercheure. « J’espère que cette recherche motivera les chercheurs à entreprendre le difficile travail de mener des essais contrôlés avec placebo. En attendant, cela donne au moins aux patients et à leurs médecins un peu plus d’informations sur ce à quoi ils peuvent s’attendre de la consommation de cannabis pour gérer ces conditions. »

En 2018, cette équipe a publié une étude analysant les données de l’application Strainprint pour explorer les effets de variétés de cannabis avec différents niveaux de THC et de CBD sur la dépression, l’anxiété et le stress.

Pour plus d’informations sur les migraines et les maux de tête et sur l’utilisation thérapeutique du cannabis, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Washington State University, Journal of Pain.
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Le bilan de l’épidémie d’Ebola dépasse 2.000 morts

GENEVE (Reuters) – L’épidémie de fièvre Ebola a fait plus de 2.000 morts dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le nombre de morts en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone s’élève au total à 2.097 à la date du 5 septembre, sur 3.944 cas recensés, précise l’OMS dans un document.

Huit autres personnes sont décédées au Nigeria, sur 23 cas, et une personne a été contaminée au Sénégal.

Le bilan total est donc de 2.105 morts sur 3.968 contaminations.

Les autorités sanitaires tentent de retrouver les personnes ayant été en contact avec les patients contaminés au Nigeria et au Sénégal pour éviter une propagation de l’épidémie dans ces deux pays, dit l’OMS.

L’unique cas confirmé au Sénégal a été placé en quarantaine, de même que trois patients au Nigeria.

(Tom Miles; Bertrand Boucey pour le service français)


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De 2.000 à 2.500 morts après Haiyan, selon le président philippin

par Andrew R.C. Marshall et Manuel Mogato

TACLOBAN, Philippines (Reuters) – Le bilan du super typhon Haiyan qui a balayé les Philippines le week-end dernier serait plus proche des 2.000 à 2.500 morts que des 10.000 évoqués jusque-là, a déclaré mardi le président philippin Benigno Aquino.

« Le chiffre dont je dispose actuellement est de 2.000 morts environ mais il pourrait encore augmenter. Dix mille, en revanche, je pense que c’est trop », a-t-il dit sur CNN.

Mardi, les autorités philippines ont fait état d’un bilan provisoire de 1.774 décès confirmés. Benigno Aquino a précisé que le gouvernement n’avait toujours pas pu établir le contact avec une trentaine de municipalités.

« Nous espérons être en mesure d’entrer en contact avec ces municipalités où nous aurons à établir un bilan, notamment des disparus. Mais pour l’instant, pour ce qui est des morts, nous nous basons sur le chiffre de 2.000, 2.500 environ », a poursuivi le président Aquino.

L’estimation de 10.000 morts, avancée pour la seule ville de Tacloban, s’explique peut-être par l’émotion suscitée par la catastrophe, a-t-il ajouté.

Haiyan, l’un des plus puissants cyclones jamais enregistrés par les météorologues, avec des rafales atteignant 380 km/h, a quasiment tout détruit sur son passage, vendredi, dans les îles du centre des Philippines.

John Ging, directeur des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha), a déclaré que de nombreux endroits étaient jonchés de cadavres qu’il faut enterrer rapidement pour prévenir les épidémies.

La ville de Tacloban, dans la province de Leyte à 580 km au sud-est de Manille, semble la plus touchée.

COLÈRE ET DÉSESPOIR

Le président Aquino a déclaré un état de catastrophe nationale et ordonné le déploiement de centaines de soldats pour empêcher les pillages à Tacloban, où l’aide arrive peu à peu.

L’état de catastrophe nationale permettra aux autorités d’utiliser des fonds de l’Etat pour l’aide et de contrôler les prix. Benigno Aquino a précisé que le gouvernement avait réservé 18,7 milliards de pesos (432 millions de dollars) pour la reconstruction.

Deux avions-cargos C-130 de l’armée de l’air philippine se sont posés mardi à l’aéroport de la ville mais ils ont déchargé plus de soldats que d’aide humanitaire. Parmi les dizaines de militaires qui en sont descendus figurait une unité des Forces spéciales, signe de l’inquiétude face au risque de troubles.

Les Forces spéciales se sont aussitôt déployées dans l’aéroport pour contenir les familles en colère, désespérées, qui attendent sous une forte pluie avec l’espoir de monter à bord d’avions en partance pour Manille.

En provenance de l’aéroport, dont la piste a miraculeusement échappé au désastre, les camions chargés de vivres ont du mal à se frayer un chemin en raison du flot d’habitants arrivant en sens inverse. A moto, à pied, en camion, ils cherchent à partir, se couvrant le visage à l’aide de foulards pour atténuer la puanteur des corps en décomposition.

Des dizaines de pays et d’ONG ont promis des millions de dollars pour venir en aide aux quelque 660.000 sinistrés, chiffre avancé par l’Onu, dont beaucoup sont privés d’eau, de nourriture et de médicaments.

Les Etats-Unis ont annoncé l’envoi aux Philippines d’un porte-avions à propulsion nucléaire, l’USS « George Washington », qui devrait arriver sur place dans deux ou trois jours.

SANS NOUVELLES DE PLUSIEURS LOCALITÉS

L’arrivée du « George Washington », qui transporte 5.000 marins et plus de 80 appareils, devrait permettre d’accélérer la distribution de l’aide et l’évacuation des blessés vers les hôpitaux des régions épargnées par le cyclone.

Le porte-avions peut purifier jusqu’à 1,5 million de litres d’eau de mer par jour. Il est escorté par quatre navires, dont deux croiseurs.

Le Premier ministre britannique David Cameron a également décidé l’envoi d’un bâtiment de la Royal Navy équipé de machines de désalinisation.

Le typhon a détruit 70 à 80% des constructions en traversant les provinces côtières de Leyte et Samar. La plupart des dégâts et décès semblent avoir été provoqués par les vagues géantes qui ont recouvert les villes et rasé des villages entiers, comme lors du tsunami de 2004 dans l’océan Indien.

On est encore sans nouvelles de la ville en grande partie détruite de Guiuan, dans la province de Samar, qui comptait 40.000 habitants. Dans la seule ville de Basey, située sur la côte à une dizaine de km de Tacloban, on compte 2.000 disparus.

Il est difficile d’évaluer pour l’heure le coût financier total des destructions. Les premières estimations varient fortement. Un rapport de l’organisation allemande CEDIM, chargée de l’évaluation des catastrophes, parle d’un montant global compris entre huit et 19 milliards de dollars.

Avant son départ pour les Philippines, la secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires, Valerie Amos, a annoncé le déblocage de 25 millions de dollars puisés dans le Fonds central d’intervention d’urgence. Elle devait se joindre mardi au gouvernement de Manille pour lancer un appel aux dons.

Avec les rédactions de Manille, Washington, Hong Kong et des Nations unies, Jean-Stéphane Brosse, Eric Faye et Guy Kerivel pour le service français


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