Archives par mot-clé : abdominale

Un peu de graisse abdominale pour rester en bonne santé

Un peu de graisse abdominale pour rester en bonne santé

Selon une récente étude réalisée par des chercheurs allemands, avoir un peu de graisse sur les hanches serait bénéfique pour la santé, à condition d’avoir un IMC normal.

Une personne sur 5 à l’IMC normal souffre d’une mauvaise santé métabolique

Une étude, menée par une équipe de chercheurs allemands de l’hôpital universitaire de Tubigen et du Centre allemand du diabète, a révélé que les personnes ayant un IMC (indice de masse corporelle) normal mais un peu de graisse sur les hanches et les cuisses avaient moins de risques de développer une maladie cardiovasculaire et du diabète que celles qui stockaient la graisse ailleurs dans leur corps.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont observé 981 volontaires ayant un IMC normal, en surpoids ou obèses. Leur but était de comprendre pourquoi 1 personne sur 5 ayant un IMC normal a une mauvaise santé métabolique et souffre d’au moins deux facteurs de risque de diabète et de troubles cardiaques.

La graisse sur les hanches limiterait le risque de maladie cardiovasculaire et de diabète

Selon leurs travaux, publiés dans la revue Cell Metabolism, la graisse située en bas du corps a un effet protecteur sur le cœur et diminue le risque de troubles du métabolisme. D’après le Dr Norbert Stefan, co-auteur de l’étude, « les hanches et les cuisses offrent un stockage sûr pour les graisses ». Située ailleurs dans le corps, la graisse circulerait dans le sang et atteindrait notamment le cœur et le foie, entraînant hypertension artérielle ou augmentation du taux de la glycémie.

Cette étude ouvre la voie vers de nouvelles pistes permettant d’aider l’organisme à mieux stocker les graisses, notamment grâce à des médicaments. Rappelons qu’une alimentation saine et équilibrée accompagnée d’une activité sportive régulière participera également à éloigner les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Pourquoi stocke-t-on de la graisse sur les hanches ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Anévrismes de l’aorte abdominale : pour un dépistage ciblé, opportuniste et unique

Anévrismes de l’aorte abdominale en France : Proposer un dépistage ciblé opportuniste unique chez les hommes présentant des facteurs de risque

La Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué la pertinence de la mise en place d’un programme de dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale sous-rénale (AAA). La prise en charge et les traitements des AAA réduisant la mortalité liée à l’anévrisme à moyen et long terme, la HAS préconise la mise en place d’un dépistage ciblé opportuniste unique* par écho-doppler chez les personnes à risque. Le médecin le proposerait ainsi une fois aux hommes entre 65 et 75 ans fumeurs ou ayant été fumeurs ainsi qu’aux hommes entre 50 et 75 ans présentant des antécédents familiaux.

L’anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale (AAA) est une dilatation permanente de l’aorte abdominale dans sa portion sous-rénale dont les conséquences, en cas de rupture anévrismale, peuvent être fatales. Ainsi, en 2009-2010, 34 % des patients opérés en France d’un AAA rompu sont décédés alors qu’ils ne sont que 3% des patients opérés en cas d’AAA non rompu. Sur cette même période, l’incidence des anévrismes diagnostiqués et opérés était comprise entre 6 000 et 7 000 AAA par an, avec une augmentation de 29 % du nombre d’opérations d’anévrisme de l’aorte abdominale entre 2006 et 2010. C’est dans ce contexte que la Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué la pertinence de la mise en place d’un dépistage de cette pathologie dans la population française.

Une pathologie qui concerne surtout les hommes fumeurs après 65 ans

L’anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale touche majoritairement les hommes avec un ratio d’1 femme pour 13 hommes. Il survient le plus souvent après 65 ans. Les autres facteurs de risque sont principalement le tabagisme, les pathologies cardiovasculaires et les antécédents familiaux.

La HAS préconise un dépistage ciblé, opportuniste et unique

Le dépistage d’un anévrisme de l’aorte abdominale sous-rénale doit se faire par échographie-doppler, un examen rapide, non invasif et performant qui permet également de rechercher des anévrismes iliaques, fémoraux ou poplités pouvant être associés à l’AAA. Des examens diagnostiques complémentaires (scanner et IRM) permettent, si nécessaire, de préciser en préopératoire les caractéristiques anatomiques de l’AAA et son environnement.

La HAS recommande que le dépistage soit proposé aux :

– hommes de 65 à 75 ans et qui sont ou ont été des fumeurs chroniques ;
– hommes de 50 à 75 ans et qui ont des antécédents familiaux d’AAA.

Pour les personnes ayant un anévrisme de l’aorte abdominale, la HAS préconise un traitement curateur quand le seuil d’intervention est atteint (notamment lorsque le diamètre de l’AAA est supérieur à 50 mm ou sa vitesse de croissance supérieure à 10 mm/an).

La HAS souligne également l’importance d’une prise en charge globale dans l’objectif de réduire les facteurs de risque et les comorbidités. La prise en charge pourra se faire au moyen de différentes stratégies, et notamment des stratégies non médicamenteuses : arrêt du tabac, réduction de l’hypercholestérolémie, reprise d’une activité physique, diminution du surpoids, contrôle du diabète.

Pourquoi un dépistage ciblé opportuniste unique ?

Plusieurs raisons ont amené la HAS à cette préconisation :

– la prévalence de l’AAA augmente avec l’âge et est plus élevée chez les hommes fumeurs ou anciens fumeurs et chez ceux ayant des antécédents familiaux ;
– la mortalité liée aux anévrismes de l’aorte abdominale rompus est élevée (80 % des patients décèdent avant hospitalisation ou en péri-opératoire), alors que la mortalité des interventions programmées (AAA non-rompus) est inférieure à 5 % ;
– dépister permet une réduction significative de la mortalité liée à l’AAA à moyen et long terme ;
– les modélisations économiques internationales concluent à l’efficience de la mise en place d’un programme de dépistage unique chez les hommes âgés de 65 ans.

Enfin, des études suggèrent la possible diminution de la prévalence des AAA quand les facteurs de risque cardiovasculaire sont pris en charge, notamment l’arrêt du tabac.

Outre le rapport d’évaluation sur la pertinence de la mise en place d’un programme de dépistage des AAA, la HAS publie une fiche médecin traitant « Dépistage et prévention des anévrismes de l’aorte abdominale ».

* Un dépistage ciblé, opportuniste et unique :

– ciblé, il s’adresse à une sous-population sélectionnée c’est-à-dire que la prévalence de l’AAA est beaucoup plus élevée dans cette sous-population que dans la population générale.
– opportuniste (ou individuel), c’est un dépistage proposé par le professionnel de santé lors d’un recours aux soins, à l’occasion d’une hospitalisation ou d’une consultation médicale par exemple.
– unique, il n’est réalisé qu’une seule fois et n’a pas vocation à être réitéré.


News Santé