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Expérimentation du remboursement de la psychothérapie : un accès de plus en plus restrictif (UFC-Que Choisir, France)

Jusqu’en 2020, quatre départements en France testent la prise en charge de soins psychologiques pour les personnes souffrant de dépression ou d’anxiété modérées. L’objectif est de tester l’impact du remboursement par l’assurance maladie (Cnam) et son efficacité.

Lancée en avril 2018, l’expérimentation s’est progressivement élargie à quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan).

Les médecins généralistes participants peuvent adresser à des psychologues volontaires leurs patients souffrant d’une forme légère à modérée de dépression ou de trouble anxieux. Ces soins sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie (Cnam), à condition de respecter certains critères. (Qu’est-ce que la dépression clinique légère, modérée et sévère ?)

Mais, selon de nouvelles conditions établies en janvier, les médecins doivent appeler l’assurance maladie avant d’établir l’ordonnance, rapporte l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.

« Cette expérimentation était donc très attendue des médecins et des patients. Mais ses critères d’éligibilité sont stricts. Toute personne qui a déjà souffert de troubles psychiatriques, qui présente des troubles psychiatriques associés ou une addiction est exclue.

L’assurance maladie a choisi d’aller plus loin, s’attirant de nombreuses critiques. Pour ne plus être éligible, il suffit d’avoir pris des psychotropes au cours des 24 derniers mois ou des benzodiazépines (liste) pendant plus de 3 mois dans les 12 derniers mois.

La décision est surprenante, quand on sait que ces médicaments ne sont pas forcément un marqueur de gravité. Ils peuvent être utilisés à d’autres fins, contre les troubles du sommeil, par exemple. »

S’est ajoutée à cela, l’exigence pour le médecin, de « certifier le respect des critères d’inclusion » auprès du service médical de la Cnam, ouvert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h. La prise en charge n’est possible qu’après réception d’une attestation de prise en charge, à remettre au psychologue.

L’UFC-Que Choisir déplore l’ajout de tels obstacles pour les personnes concernées par les troubles dépressifs et anxieux.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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Psychothérapie en Suisse : pétition de plus de 94 000 signatures pour un accès plus facile

Une pétition, intitulée « Éliminer les obstacles – garantir la prise en charge des maladies psychiques », a été remise le 11 mars au Conseil fédéral en Suisse.

En un peu plus de trois mois, 94 422 signatures ont été recueillies pour demander au Conseil fédéral « de supprimer les actuelles entraves à l’accès aux soins » pour les personnes souffrant de ces maladies.

« Les psychologues psychothérapeutes sont tout aussi bien formés en psychothérapie que les psychiatres », explique Christoph Adrian Schneider, président de l’Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée (SBAP).

Philippe Luchsinger, président des Médecins de famille et de l’enfance Suisse (MFE), précise : « De nombreux patients ne peuvent pas être adressés à des spécialistes faute de places remboursées par l’assurance de base ». Le modèle de la prescription pourrait améliorer la situation.

« Si la situation ne se débloque pas, nous étudierons d’autres mesures comme des manifestations, des grèves ou une initiative populaire », a déclaré Yvik Adler, co-présidente de la FSP.

Le communiqué de la FSP précise :

« Après leur master en psychologie, les psychologues psychothérapeutes accomplissent une formation postgrade d’au moins cinq ans. Les formations de base et postgrade sont régies depuis 2013 par la loi fédérale sur les professions de la psychologie, avec l’introduction d’un nouveau titre de formation postgrade en psychothérapie reconnu au niveau fédéral. Celui-ci garantit la capacité de ces spécialistes à effectuer des psychothérapies de façon autonome. Pourtant, les prestations des psychologues psychothérapeutes ne sont prises en charge par l’assurance de base que lorsqu’elles sont réalisées sous la supervision et la responsabilité de médecins spécialistes, dans leurs locaux. Ce modèle dit de “la délégation” ne devait être qu’une réglementation transitoire, le temps de légiférer sur la formation postgrade des psychothérapeutes. Voilà déjà plus de cinq ans que c’est fait. »

« Les prestations des psychologues psychothérapeutes sont déjà remboursées par l’assurance de base, mais elles sont facturées par les médecins délégants. Ce mode de facturation est complexe, opaque et cause une inutile surcharge administrative. Le passage du modèle de la délégation au modèle de la prescription apporte transparence des coûts et rentabilité. En outre, le modèle de la prescription accroît la liberté de choix des patients et participe ainsi à l’assurance qualité. »

« Le modèle de la délégation agit comme un goulet d’étranglement et entraîne de longs délais d’attente. Or on sait bien que plus un traitement commence tôt, plus grandes sont ses chances de succès. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fédération suisse des psychologues.
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Précarité : de nombreuses femmes n’ont pas accès aux soins

Précarité : de nombreuses femmes n’ont pas accès aux soins

Le 7 juillet 2017.

Dans un rapport remis à la secrétaire d’État en charge de l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, le Haut conseil à l’Égalité a tenu à alerter sur la situation de femmes en grande précarité en France qui renoncent à se faire soigner faute de moyens.

Les femmes plus touchées par la précarité que les hommes

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes vient de remettre au gouvernement un rapport sur le difficile accès aux soins des femmes qui vivent dans une grande précarité. Selon ce rapport, que nos confrères de BFM TV ont pu consulter, les progrès accomplis en matière de santé « ne profitent pas à toutes et tous et les inégalités sociales perdurent ». Et il se trouve que les femmes sont plus touchées par la précarité que les hommes.

Le Haut conseil à l’Égalité rappelle en effet que les femmes représentent 70 % des travailleurs pauvres et 62 % des emplois non qualifiés. Mais comment expliquer cette différence ? Les femmes sont plus souvent isolées, seules à s’occuper des enfants, avec des horaires de travail contraignants et de faibles moyens financiers, notent les auteurs du rapport. Elles seraient aussi plus nombreuses à souffrir de troubles psychologiques.

Le cercle vicieux de la précarité

Pour donner quelques exemples, les ouvrières meurent plus de maladies cérébro-cardiovasculaires que le reste des femmes : leur taux de mortalité est en moyenne trois fois supérieur à celui des cadres et professions intermédiaires. Cette précarité les enferme dans un cercle vicieux puisque plus elles sont pauvres, plus elles sont en surpoids, plus elles fument et plus elles boivent de l’alcool.

Sans compter qu’une femme qui ne se rend plus chez le gynécologue, faute de moyens, ne se fera pas dépister régulièrement pour les cancers du sein et de l’utérus et mettra ainsi davantage sa santé en danger. Pour limiter ces inégalité le rapport recommande notamment de rembourser à 100 % les soins dispensés aux victimes de violences de genre, mais également une automatisation de l’accès à la CMU complémentaire pour les bénéficiaires du RSA.

À lire aussi : Accès au soin : la « fracture sanitaire » s’aggrave

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Bientôt un accès à la pilule sans ordonnance ?

Bientôt un accès à la pilule sans ordonnance ?

Le 19 avril 2017.

Un collectif a publié mardi 18 avril une lettre ouverte pour demander « la mise sur le marché d’une pilule contraceptive sans ordonnance ». Mais que souhaite concrètement ce collectif ?

Une mesure qui ne concernerait que les pilules micro-dosées

Dans un appel intitulé « Libérez ma pilule », un collectif, composé de professionnels de santé, de personnels du Planning familial et d’associations féministes, réclame l’accès à la pilule sans ordonnance. Ce serait « une avancée pour les droits des femmes », écrit le collectif. Ne serait concernée par cette mesure que la contraception progestative, c’est-à-dire celle qui est sans œstrogènes et micro-dosée.

« Il est regrettable de constater qu’en Europe et en France cette avancée pour le droit des femmes à disposer d’un accès facilité à la contraception est au point mort », ajoute le collectif, à l’intention des laboratoires pharmaceutiques français, de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de l’Agence européenne du médicament (EMA). Selon les auteurs de ce texte, cette mesure a été approuvée par le Collège américain des gynécologues obstétriciens, en 2012.

Permettre aux femmes de se passer d’un rendez-vous chez le médecin

Mais pourquoi cette mesure est-elle si urgente ? La contraception pour les femmes n’est-elle pas déjà suffisamment accessible en France ? « Ça serait une avancée pour les femmes par rapport aux délais d’attente », explique Caroline Rebhi, co-présidente du Planning familial, sur France Info. « Aujourd’hui, ne peuvent délivrer la pilule que les sages-femmes, les gynécologues et les médecins généralistes. »

Mais dans ce cas, comment éviter les abus ? Pour éviter tout risque médical, le collectif propose que cette mesure soit assortie « d’un protocole », une sorte de questionnaire que le pharmacien devra faire passer à ses clientes qui souhaiteront se procurer une contraception orale. Les patientes pour qui la pilule progestative ne serait pas recommandée seraient alors redirigées vers leur médecin. L’ANSM n’a pas encore fait connaître son avis sur cette question.

À lire aussi : Vrai/faux sur les moyens de contraception

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Hépatite C : tous les patients ont désormais accès au traitement miracle

Le 26 mai 2016.

Tous les patients atteints d’une hépatite C auront désormais accès au traitement miracle, mais très cher, qui était jusqu’ici réservé à certains cas avancés. La ministre de la Santé répond ainsi à une vive exigence des personnels soignants et des associations.

 

L’accès aux traitements contre l’hépatite C devient universel

 

Les traitements pour l’hépatite C seront désormais accessibles à tous. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé lors d’un colloque consacré à la lutte contre les hépatites virales, à Paris, que tous les malades, même les cas les moins graves, pourront bénéficier de l’accès à ces nouveaux soins, jusqu’ici réservés à certains patients. Elle revient ainsi sur une décision prise il y a plus d’un an et qui, pour des questions budgétaires, réservait ces nouveaux traitements modernes mais très chers, aux malades les plus atteints.

 

« Aujourd’hui, je décide l’accès universel aux traitements de l’hépatite C », a ainsi annoncé Marisol Touraine. « Le progrès thérapeutique permet aujourd’hui de guérir l’hépatite C. Les nouveaux traitements disponibles sur le marché sont, à ce titre, porteurs d’espoir pour les 500 000 personnes atteintes de cette maladie en France », a encore détaillé la ministre. « Nous devons aujourd’hui aller plus loin et garantir l’accès de tous les malades à ces traitements ».

Près de 60% des malades ignorent qu’ils le sont

 

Le traitement en question, baptisé Harvoni, a été lancé par le laboratoire américain Gilead. Il coûte 46 000 € et permet une guérison complète du patient en 12 semaines. « Plus de 30 000 malades » très atteints ont été soignés, selon les chiffres annoncés par la ministre. 

 

En France, on estime à environ 4 000 le nombre de nouveaux cas d’infection par an, selon les données de l’Institut Pasteur. Ce n’est cependant pas ce chiffre qui inquiète le plus les autorités. En effet, près de 60 % de ces personnes ignoreraient qu’elles sont porteuses de cette maladie du foie, qui trouve son origine dans un virus et qui peut se transformer en cirrhose ou en cancer du foie si elle n’est pas diagnostiquée.

 

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Les Canadiens ont maintenant accès à plus de 60 000 produits de santé naturels

Les Canadiens ont maintenant accès à plus de 60 000 produits de santé naturels homologués.

Selon le gouvernement fédéral, une nouvelle approche simplifiée concernant l’autorisation de ces produits explique l’homologation d’un si grand nombre de produits.

«Cette nouvelle approche favorise l’innovation et la croissance de l’industrie, tout en assurant la sécurité du consommateur et en lui donnant accès à une vaste gamme de produits de santé naturels homologués», a déclaré samedi le secrétaire parlementaire de la Santé, M. Colin Carrie, lors de la foire commerciale de l’Association canadienne des aliments de santé, à Montréal.

Le gouvernement affirme que la nouvelle approche ne change rien aux mesures en place pour assurer la sécurité des consommateurs. Les entreprises doivent toujours prouver que leurs produits sont sûrs et efficaces et les produits continuent de porter les mises en garde nécessaires.

L’Association canadienne des aliments de santé (ACAS) a félicité le gouvernement d’avoir réglé les dossiers non traités en complétant la régularisation des demandes de licence de mise en marché de 60 000 produits de santé naturels.

«Nous saluons les efforts du gouvernement du Canada visant à réduire les formalités administratives tout en garantissant aux Canadiens l’accès à des produits de santé naturels surs, efficaces et de grande qualité», a déclaré dans un communiqué la présidente de l’ACAS, Mme Helen Sherrard.

Selon Mme Sherrard, 70 % des Canadiens utilisent de façon régulière des produits de santé naturels dans le but de maintenir ou d’améliorer leur santé.