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Lyrica contre les douleurs neuropathiques après un accident ou une chirurgie : efficace ?

Une étude, publiée en septembre dans le Journal of Neurology, a comparé la prégabaline (Lyrica) à un placebo contre la douleur neuropathique chronique qui se développe parfois après une blessure des nerfs causée par un accident ou une chirurgie.

La prégabaline (Lyrica) est approuvée pour traiter la douleur chronique associée au zona, aux lésions de la moelle épinière, à la fibromyalgie et à la neuropathie périphérique diabétique.

Le médicament est aussi couramment prescrit comme traitement hors autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les syndromes chroniques de lésions nerveuses qui surviennent à la suite d’accidents de la route, de chutes, de blessures sportives, de remplacement du genou ou de la hanche et de chirurgies telles que celles des hernies et la mastectomie.

Une étude précédente de huit semaines avait montré que la prégabaline réduisait mieux l’intensité de la douleur que le placebo dans ces syndromes douloureux post-traumatiques chroniques. Ces résultats ont conduit de nombreux médecins à prescrire ce médicament pour la douleur à long terme qui ne se résout pas comme prévu.

Les syndromes de douleur chronique post-chirurgicale surviennent chez environ un ou deux patients sur dix et les niveaux jugés intolérables, chez environ un ou deux patients sur 100. Avec 55 millions de chirurgies pratiquées aux États-Unis chaque année, la douleur chronique sévère touche plus d’un million de nouvelles personnes chaque année. Il est estimé qu’environ un tiers de ces patients souffrent de douleur neuropathique.

Ces taux varient considérablement selon le type de chirurgie. Les facteurs de risque et les mécanismes sous-jacents de ce type de douleur chronique ne sont pas bien compris. Mais les symptômes, décrits par les patients comme étant des « sensations de brûlure », des « picotements désagréables » ou des « engourdissements », ressemblent à d’autres syndromes de douleur neuropathique comme le zona. Par conséquent, les médecins qui tentent de trouver des analgésiques non opioïdes se tournent vers la prescription de gabapentine (Neurontin) ou de prégabaline.

L’étude, coordonnée par John Markman du département de neurochirurgie de l’Université de Rochester, a été menée dans 101 centres en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et en Asie et a suivi 539 personnes pendant trois mois. Les participants ont été répartis au hasard en deux groupes qui ont reçu soit la prégabaline, soit un placebo.

La prégabaline n’était pas efficace pour contrôler la douleur chez les personnes souffrant de lésions nerveuses traumatiques (causées par des accidents). Une analyse rétrospective d’un sous-groupe de participants, dont la douleur nerveuse était attribuée à une chirurgie, a montré que le médicament soulageait mieux la douleur que le placebo.

« La possibilité qu’il y ait eu un soulagement de la douleur chez les patients qui ont subi une chirurgie pour une hernie, une chirurgie mammaire pour un cancer ou un remplacement articulaire jette les bases d’études futures sur ces syndromes postopératoires où le besoin de traitements non opiacés est si grand », souligne le chercheur.

L’un des principaux défis est que les différents changements biologiques dans les nerfs et les autres tissus qui causent la persistance de la douleur après la guérison d’un traumatisme varient d’un patient à l’autre. À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthode diagnostique qui permette aux médecins d’identifier facilement les patients dont la douleur répondra à un type particulier de traitement de la douleur, soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur les douleurs neuropathiques et sur la prégabaline (Lyrica), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Rochester, Journal of Neurology.
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Victime d’un infarctus à New York, elle bénéficie d’une greffe du coeur à Paris

C’est une aventure médicale hors du commun que vient de vivre une Française de 66 ans. Une illustration des différences pouvant exister entre la France et les Etats-Unis dans la prise en charge des urgences vitales.

On désespère souvent de la médecine française, de ses hôpitaux fatigués, de ses urgences sursaturées. Il est pourtant des dossiers qui permettent de relativiser ce désenchantement. Le cas de Noëlle (le prénom a été changé) en est un. Française, âgée de 66 ans, salariée à Paris, elle est en vacances à New York quand, début octobre, elle souffre brutalement de douleurs thoraciques. Diagnostic: infarctus du myocarde, qui se compliquera d’un choc cardiogénique puis d’une insuffisance ventriculaire gauche. Elle est prise en charge, dès le 3 octobre, dans une unité de soins intensifs du New York Presbyterian, l’un des établissements hospitaliers les plus réputés des Etats-Unis.

Son état impose la mise en place d’une circulation extracorporelle et interdit, de ce fait, tout rapatriement sanitaire. Des contacts sont aussitôt pris avec la compagnie d’assurance de Noëlle, celle-ci prenant en charge les dépenses de santé occasionnées par un accident médical survenant à l’étranger. Le plafond de 150.000 euros de garantie est vite atteint. Une deuxième assurance de la malade est sollicitée, qui déboursera la même somme. Puis une troisième, qui fera de même. C’est là une situation qui n’a rien d’étonnant, de nombreux Français étant polyassurés sans toujours le savoir.

450.000 euros, donc. Toutes les possibilités sont épuisées, le temps passe et la question se pose de la poursuite des soins en sachant qu’une nouvelle solution thérapeutique doit impérativement être trouvée. L’hypothèse américaine (la pose d’un cœur artificiel temporaire pour pallier l’insuffisance ventriculaire gauche) se révèle financièrement impossible pour la famille de la malade: elle est facturée environ 900.000 dollars (840.000 euros) au Presbyterian Hospital.

Système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle

Côté français, des contacts ont été pris avec le Dr Hervé Raffin, urgentiste et directeur général de la société française Medic’Air International, spécialisée dans le rapatriement sanitaire. Langue est aussi prise avec des spécialistes du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière, qui se font communiquer le dossier médical par leurs confrères new yorkais.

Compte tenu des impossibilités financières, un rapatriement sanitaire est alors décidé, le jeudi 29 octobre. Un Challenger 604 immatriculé en Allemagne est aussitôt affrété par Medic’Air International. Venu de Cologne, cet avion «agréé ambulance» aux normes européennes est équipé, au Bourget, d’un système sophistiqué d’oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) et d’un complément en bouteilles d’oxygène pour s’affranchir des systèmes d’oxygène américains, incompatibles avec les appareils médicaux français.

L’avion-ambulance repart du Bourget le 23 pour New York. A son bord, un médecin anesthésiste-réanimateur, un infirmier spécialisé en réanimation, un chirurgien vasculaire et un infirmier perfusionniste. Après signature d’une décharge quant aux responsabilités, la malade est prise en charge à l’hôpital américain et transportée dans l’avion (son mari y sera admis) où l’équivalent du dispositif hospitalier de réanimation et de ventilation est assuré. Un vol direct rejoindra l’aéroport du Bourget en sept heures, la malade étant aussitôt admise à la Pitié-Salpêtrière dans la soirée du samedi 24 octobre. Entretemps, une procédure de demande de greffe cardiaque prioritaire avait été mise en place, qui devait permettre une transplantation. Celle-ci a été pratiquée dans la nuit du 30 au 31 octobre. La malade est aujourd’hui hors de danger.

«Dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime»

C’est là un cas de rapatriement sanitaire assez rare. Aucun avion-ambulance n’est équipé d’ECMO. Et seules quelques sociétés dans le monde en disposent qui peuvent les équiper sur des avions avec les soignants sachant les utiliser. Connue notamment pour avoir été la seule structure civile européenne à effectuer des transferts au plus fort de l’épidémie d’Ebola (dont un Freetown-Le Bourget-Oslo), Medic’Air International avait déjà effectué avec succès deux transports en urgence sous ECMO: un Lyon-Bruxelles à bord d’un Beech King 1900C et un Maramis-Liège avec un Learjet 55.

Dans le cas du New York-Paris, le rapatriement sera, au final, facturé 200.000 euros, une somme prise en charge par le «premier» assureur de la malade (celui qui a reçu l’appel de la famille en premier, qui a ouvert et suivi le dossier). Cette prise en charge s’ajoutera à celle de 150.000 euros car la plupart des contrats français d’assistance prévoient (fort heureusement) une dissociation entre la prise en charge des frais médicaux hospitaliers et celle du rapatriement. Il faut aussi savoir que tout ou partie des frais d’hospitalisation peuvent être remboursés par la Sécurité Sociale française et le cas échant par une autre assurance santé à la société d’assistance. Ces montants sont presque toujours plafonnés suivant le contrat (donc la prime payée) mais aussi en fonction du pays de destination. A l’inverse, il est très rare que le coût du rapatriement proprement dit soit limité ou plafonné, mais la décision de rapatrier ou pas est du seul ressort des médecins de la compagnie d’assistance.

C’est clairement la notion de «perte de chance» (la possibilité pour un médecin de faire perdre une chance de survie à un patientà qui est au centre du dossier, exemplaire, de Noëlle. «Pour ma part, je n’ai pas d’exemple de « perte de chance » dans des hôpitaux européens pour des patients graves, a expliqué à Slate.fr le Dr Hervé Raffin. On peut dire que dans de tels cas de figure, l’éthique médicale prime –et ce d’autant qu’il existe, via la « carte européenne d’assurance maladie », une couverture de soins de santé dans l’Union européenne.»

Que se passerait-il en cas de situation inverse, si un diagnostic d’infarctus du myocarde était porté chez un citoyen américain séjournant en France? «Dans le cas d’une urgence semblable, le service où est hospitalisé le patient demandera une ‘’aide de soins urgents’’ (à ne pas confondre avec l’aide médicale gratuite) auprès du service des admissions de l’établissement, précise le Dr Raffin. Le service des admissions reste ensuite libre de rechercher une assurance (étrangère) pour prendre en charge tout ou partie des frais d’hospitalisation. Mais en toute hypothèse, les soins complets seront normalement assurés. Et dans le cas bien particulier d’un patient sous ECMO, le malade peut, en France, être mis en attente de greffe en « super urgence » –et ce quelle que soit sa nationalité.»

Une maternité fermée après un accident anesthésique

BORDEAUX (Reuters) – L’Agence régionale de santé (ARS) d’Aquitaine a annoncé lundi la fermeture temporaire de la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) après un « accident grave » lié à une anesthésie lors d’un accouchement.

L’accident, survenu dans la nuit de vendredi à samedi à la maternité d’Orthez, concerne une jeune femme de 28 ans qui a été transférée à l’hôpital de Pau dans un état grave. Son pronostic vital est engagé. Le nouveau-né est en parfaite santé.

« Compte tenu de fortes suspicions concernant la sécurité anesthésique, le directeur du Centre hospitalier a suspendu l’activité obstétricale (à la maternité d’Orthez) en prévoyant son transfert vers le Centre hospitalier de Pau », précise l’ARS dans un communiqué.

Une enquête a été diligentée par les autorités sanitaires et une enquête judiciaire est en cours. Les patientes seront orientées vers les maternités de la région, selon leur volonté.

Cet accident survient alors que la maternité d’Orthez était déjà en sursis faute d’un nombre suffisant de gynécologues-obstétriciens. Environ 800 personnes ont manifesté samedi dernier pour réclamer son maintien.

(Claude Canellas, édité par Elizabeth Pineau)


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En France, on a 37 fois plus de risque de mourir d’un cancer que d’un accident de la route

Dans une étude relayée par le site The Atlantic et réalisée par deux chercheurs du Transportation Research Institute de l’université du Michigan, Michael Sivak et Brandon Schoettle, ont répertorié le nombre d’accidents de la route dans 193 pays, et ont comparé les chiffres avec les causes principales de décès dans le monde: le cancer, les maladies cardio-vasculaires et celles cérébrovasculaires. Pour réaliser cette comparaison, les chercheurs se sont appuyés sur des données de l’Organisation mondiale de la santé datant de 2008.

Chaque année dans le monde, le nombre de personnes tuées dans des accidents de la route s’élève à 1,24 million.

Les chiffres sont encore trop importants mais les victimes d’accidents de la route restent, du moins pour la France, moins nombreuses que celles du cancer et des maladies cardio-vasculaires et cérébrovasculaires: pour 100.000 personnes, 259 meurent du cancer, quand 7 sont victimes d’accidents de la route.

A l’échelle mondiale, les données récoltées par les chercheurs indiquent que pour 100.000 habitants, le nombre de victimes de la route s’élève à 18, le nombre de victimes du cancer à 113, le nombre d’accidents cardio-vasculaires à 108, et les accidents vasculaires cérébraux à 91. 

Cette constatation n’est pas identique pour tous les pays puisqu’aux Emirats arabes unis, le nombre de victimes de la route s’élève à 25 pour 100.000 habitants alors que les Emirats comptent 19 victimes du cancer. Simplement parce que le nombre de décès (toutes causes confondues) est un des plus bas au monde.

Dans le monde, le nombre de victimes de la route représente 15,9% du nombre des victimes du cancer. En Namibie, pays qui comptabilise le plus grand nombre d’accidents de la route, ce taux est de 153%, en France 2,6%, et aux Maldives qui compte 2 morts pour 100.000 habitants, le taux est de 1,7%. 

Voici la carte des taux d’accidents de la route mortels par nombre d’habitants, avec en rouge, les taux les plus élevés.

Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand

The Atlantic en conclut que ces données sont un indicateur de notre mode de vie. Dans les pays en développement, où le revenu par habitant est faible, les accidents de la route sont élevés, plus que les cancers et les maladies cardiaques. 

En 2013, en France, 3.250 personnes sont mortes sur les routes, contre 3.653 en 2012. Selon le site Association prévention routière, «il s’agit de la plus forte baisse de la mortalité constatée depuis 2006.» Même si l’objectif en 2012 était de faire baisser le nombre de tués à 3.000, expliquait Gilles Bridier sur Slate.

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