Archives par mot-clé : accouchement

Accouchement : alerte sur la méthode « SIM 37 »

Le 1er férier 2019.

L’eficacité prédictive de la méthode « SIM 37 », basée sur l’observation anatomique lors de la 37e semaine de grossesse, fait débat.

Prédire à l’avance que l’accouchement va bien se passer n’a pas de prix, mais est impossible

Quelle femme n’est pas inquiète à l’approche de son accouchement et serait prête à n’importe quoi pour être sûre que la naissance de son bébé va bien se passer ? C’est sans doute sur cette appréhension que certains praticiens ont bati la méthode « SIM 37 ». Une méthode prédictive, utilisant l’IRM, afin de déterminer par modélisation du fœtus et de sa maman, si la descente se fera sans difficulté.

Cette méthode, proposée notamment par une clinique de la région parisienne et promue par une société privée qui la propose aux autres cliniques privées, n’est évidemment pas prise en charge par la Sécurité sociale, ne s’agissant pas de l’un des examens obligatoires du parcours standard de grossesse. Problème : le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vient de publier un communiqué dans lequel il alerte sur l’absence de preuves, quant à l’efficacité de cette méthode « SIM 37 » basée sur l’observation anatomique lors de la 37e semaine de grossesse, fut-elle renforcée par l’IRM. 

Un examen facturé 900 euros à certaines femmes ?

En effet, déduire d’après la taille de la tête du bébé et de la forme du bassin de la maman, que tout va bien se passer, ne suffit pas. La société qui développe la méthode « SIM 37 » affirme, pour sa défense, que plusieurs centaines de futures mamans en ont bénéficié à titre gratuit, afin de permettre, justement, d’affiner la base prédictive du logiciel accompagnant l’IRM. 

En réponse, une association de patientes affirme au contraire que l’examen est facturé fort cher, à savoir 900 euros.

Jean-Baptiste Giraud

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Un hôpital condamné pour fautes lors d'un accouchement

Un hôpital condamné pour fautes lors d'un accouchement

Le 23 avril 2018

511.000 euros. C’est la somme totale à laquelle l’hôpital de Falaise, dans le Calvados, a été condamné pour fautes par le tribunal administratif de Caen.

L’accouchement par césarienne décidé trop tard 

La Justice a considéré que les séquelles neurologiques d’un enfant né en décembre 2009 ont été provoquées par des négligences et erreurs de diagnostic du personnel hospitalier.

En étudiant les différents examens réalisés sur la mère arrivée à l’hôpital pour accoucher, les experts mandatés par la Justice ont en effet estimé que la décision de réaliser une césarienne a été prise trop tard.

De moins en moins de troubles neurologiques post-naissance

L’enfant est en effet né à minuit, alors que les enregistrements du rythme cardiaque de l’enfant montraient qu’il était en difficulté dès 20h20. Or, l’obstétricien qui a réalisé la césarienne en urgence n’a été prévenu du problème qu’à 23h.

Aujourd’hui, l’enfant dont il est question dans cette affaire est lourdement handicapé, et a besoin de soins permanents. Les parents de l’enfant recevront 372.000 euros d’indemnités de l’hôpital, mais la Caisse primaire d’assurance maladie, qui s’était associée à la procédure, sera elle aussi indemnisée à hauteur de 135.000 euros. 

Il faut cependant noter que ce genre de cas diminue d’année en année. Il y a 20 ans, un enfant sur 465 souffrait de troubles neurologiques à la naissance. Aujourd’hui, c’est un enfant sur 550.

Jean-Baptiste Giraud

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Pour un accouchement moins médicalisé : nouvelles recommandations de la HAS (France)

« La prise en charge des accouchements se caractérise souvent par une forte médicalisation au détriment parfois des préférences des femmes et du couple », constate la Haute autorité française de santé (HAS).

Elle publie pour la première fois « des recommandations pour aider les professionnels de la naissance à ajuster leurs interventions compte tenu des attentes des femmes dont l’accouchement présente un risque faible ».

« Les femmes enceintes souhaitent de plus en plus bénéficier d’une prise en charge plus respectueuse de la physiologie de la naissance. »

« Le développement d’unités dites “physiologiques” au sein des services de maternité et l’expérimentation en cours de maisons de naissance répondent, en partie, à cette demande. Pour aller plus loin, la HAS publie des recommandations pour l’ensemble des services de maternité. »

« On parle d’accouchement normal quand celui-ci débute de façon spontanée et ne s’accompagne que de faibles risques identifiés au début du travail. La prise en charge et les modalités mises en place par l’équipe de la maternité sont adaptées pour respecter le rythme et la physiologie du travail et de l’accouchement. Pour les femmes ayant fait le choix d’accoucher en unité physiologique ou en maison de naissance, la HAS a précisé les interventions qui peuvent être incluses ou non dans leur prise en charge.

De manière générale, tant que les risques obstétricaux – réévalués en continu – restent faibles, la HAS recommande de limiter les interventions techniques et médicamenteuses au minimum nécessaire dans le respect du choix des femmes : surveillance continue du rythme cardiaque, prise en charge de la douleur par des interventions non médicamenteuses ou par une analgésie loco-régionale (analgésie péridurale, rachianalgésie, péri-rachi combinée).

Il est à noter que certaines interventions, nécessaires à la sécurité de la mère ou de l’enfant, ne permettent plus de considérer l’accouchement comme normal : le déclenchement du travail, une intervention instrumentale (à l’aide de forceps, ventouse…) ou encore une césarienne. »

« Chaque stade du travail est concerné, par exemple : ne pas multiplier les touchers vaginaux, soutenir la femme dans son choix non médicamenteux de prise en charge de la douleur ou la laisser pousser de la manière qui lui semble la plus efficace, etc. »

« La HAS rappelle des recommandations qui valent pour tout type d’accouchement. Ainsi, il est recommandé de ne pas recourir à l’expression abdominale pendant le travail ou l’expulsion. En effet, le vécu traumatique des femmes et de leur entourage et l’existence de complications, rares mais graves, justifient l’abandon de cette technique. Par contre, il est recommandé d’administrer systématiquement de l’oxytocine au moment de l’expulsion afin de prévenir les hémorragies du post-partum. La HAS préconise également de ne pas réaliser d’épisiotomie systématique y compris chez la femme qui accouche pour la première fois : ce recours doit se fonder sur l’expertise clinique de l’accoucheur. »

Plus d’information sur le site de la HAS : Mieux accompagner les femmes lors d’un accouchement

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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