Une proportion importante des personnes qui se font prescrire des médicaments de la classe des benzodiazépines, des médicaments anxiolytiques tels que le Xanax, pour une courte période continue l’utilisation Continuer la lecture de Xanax et autres calmants prescrits pour le court terme : plusieurs restent accros
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Médicaments opioïdes : une addiction dangereuse
Le 30 septembre 2019
Encore trop méconnue, l’addiction aux médicaments opioïdes est devenue un véritable problème de santé publique en France. Chaque année, 12 millions de Français consomment des antidouleurs pour faire face aux douleurs chroniques. Dans le même temps, le nombre d’intoxications et de décès est également en forte hausse.
De plus en plus d’intoxications
Alors que les États-Unis sont confrontés à une crise sanitaire face aux médicaments antidouleurs, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) enregistre quatre décès par semaine dus à une overdose d’opioïdes en France. En France, les hospitalisations en lien avec la consommation d’antidouleurs a bondi de 146% en quinze ans.
Pour prévenir les excès, la réglementation interdit depuis juillet 2017, les opioïdes dits « faibles » tels que la codéine ou le Tramadol qui doivent désormais être prescrits sur ordonnance. Les opioïdes forts comme la morphine sont délivrés sur ordonnance sécurisée. Toutefois, leur consommation a augmenté de 120% ces trois dernières années.
Des associations de médicaments dangereuses
Les opioïdes peuvent causer des nausées, une sécheresse de la bouche et de la somnolence. Un surdosage peut se manifester par des troubles de l’attention, des contractions musculaires et des difficultés à respirer, principales responsables de décès en cas de surdosage. Pour éviter l’overdose, il est capital de ne pas prendre d’autres médicaments qui ont les mêmes effets tels que les benzodiazépines comme le Valium®, le paracétamol à fortes doses ou les anxiolytiques.
C’est ce qui a provoqué le décès de Joseph, un adolescent de 18 ans mort le 29 décembre 2016. Le jeune homme a été victime d’une overdose d’opiacés en avalant des cachets antidouleurs et des anxiolytiques. Face à ces surdoses, il est nécessaire d’informer au mieux les patients et de rester vigilant afin d’éviter les addictions. L’ANSM a mis en place une surveillance de ces médicaments par le biais de son réseau d’addictovigilance. Pour prévenir la crise sanitaire, un antidote, la naloxone, peut également être injectée en cas de surdose pour arrêter l’action des opioïdes.
Stéphanie Haerts
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La bigorexie, cette étrange addiction au sport
Le 18 décembre 2016
Êtes-vous atteint de bigorexie ? Si le sport est devenu une obsession, que vous pouvez courir jusqu’à épuisement, quitte à risquer une déchirure musculaire, vous êtes peut-être concerné par cette addiction récemment reconnue par l’OMS.
15 % des sportifs amateurs concernés
La bigorexie est un mot encore peu utilisé dans le langage courant, et pour cause : cette maladie, qui se caractérise par une addiction au sport, n’a été reconnue que très récemment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). À l’heure où l’activité sportive est recommandée par toutes les autorités sanitaires et médicales pour prolonger l’espérance de vie et lutter contre de nombreuses maladies, il semblerait que certains soient devenus accros à leur dose quotidienne de sport.
Cette addiction concernerait aujourd’hui environ 15 % des sportifs amateurs qui s’adonnent à un exercice physique quotidien. Tous les sports ne semblent pas concernés, puisqu’on rencontrerait davantage de bigorexiques dans les milieux du culturisme et de la course à pieds.
Le déni, caractéristique de la bigorexie
Comment définir cette forme d’addiction ? Pour Laurent Karila, porte-parole de l’association SOS Addictions, « on parle de bigorexie surtout quand il y a une perte de temps, de contrôle, qui est considérable et qu’il y a des conséquences derrière. Il n’y a pas forcément de consensus sur le temps, mais c’est sur une année de pratique sportive excessive au moins ». « On devient malade ou addict lorsqu’on utilise un produit ou qu’on adopte un comportement pour ne pas souffrir », explique-t-il pour le quotidien l’Équipe.
Les principaux risques d’une telle addiction sont avant tout physiques. Les personnes atteintes de bigorexie chercheront sans cesse à dépasser leurs limites, jusqu’à l’épuisement. Les fractures, déchirures musculaires ou même AVC sont des risques non-négligeables de ce type de syndrome. Pour en guérir, les concernés doivent avant tout avoir conscience de leur état – le déni étant caractéristique de la bigorexie –, avant d’entamer une démarche thérapeutique qui ne se fera pas sans consultation d’un psychologue ou d’un médecin addictologue.
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Addiction : des patients experts diplômés pour prévenir les jeunes
Le 14 novembre 2016.
Se servir de l’expérience de personnes qui ont connu une addiction s’avère extrêmement efficace pour aider les patients à s’en sortir. Pour féliciter ce travail, le Fonds Actions Addictions a créé un diplôme.
Prévention dans les lycées
Certains patients qui ont réussi à se libérer de la cocaïne ou de l’alcool, décident de faire de la prévention dans les lycées pour alerter les jeunes du danger de ces drogues. Un engagement que le Fonds Actions Addictions a souhaité récompenser en créant un diplôme. Ce diplôme s’obtient après une formation de « Reconnaissance des compétences du patient expert dans les addictions ».
Forts de ce diplôme, les patients experts peuvent, en toute légitimité, se rendre dans les établissements scolaires sans craindre de passer pour d’anciens délinquants. Un ancien cocaïnomane peut souvent être mal perçu, avec ce diplôme, on lui reconnaît une parole experte. « Ce diplôme, même à 53 ans, c’est une grande fierté », explique Vincent dans les colonnes du Figaro. « J’ai énormément travaillé, certaines notions médicales étant difficiles à maîtriser. C’est la valorisation de ma reconstruction. »
Une formation qui accrédite leurs propos
La formation est quasiment la même que celle que reçoivent les médecins et infirmiers. Elle permet au bénévole de connaître plus en détail les différentes addictions, mais aussi l’ensemble des thérapies proposées aux patients qui souhaitent s’en sortir. Avec un tel bagage et une expérience qui vaut tous les grands discours, ces patients experts parviennent à toucher un grand nombre de jeunes.
Mais ce diplôme leur permet aussi d’envisager de nouveaux métiers, notamment dans l’accompagnement des patients dans les hôpitaux et les associations, ou la formation professionnelle dans les facultés de médecine, par exemple. Pris au sérieux, les patients experts peuvent espérer se relever encore plus facilement et de façon durable.
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