Le 04 juin 2019.
La dernière année d’études en troisième cycle des études de médecine générale et de certaines spécialités, aura lieu en priorité dans les zones dépourvues de médecins. C’est la décision adoptée par les sénateurs dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 juin 2019. Ce dispositif « transpartisan » a été voté par 311 voix contre 16.
Une réponse efficace et rapide
Le désert médical désigne une densité de médecins par rapport à la population, de 30% inférieure à la moyenne française. Alors que l’on pourrait penser que le problème se situe uniquement en campagne, certains quartiers de Paris manquent également de médecins. Même si cet amendement ne répond pas à tous les problèmes afin de lutter contre les déserts médicaux, il apporte une réponse pragmatique à la pénurie de médecins, en France.
En adoptant ce dispositif, ce sont des milliers de médecins qui seront répartis sur l’ensemble du territoire. Cette troisième année deviendrait une année pratique en autonomie. Les professionnels de santé pourraient ainsi se former en cabinet ou en maison de santé et hors hôpital. Le Sénat se félicite d’avoir pu apporter une réponse concrète aussi rapidement.
Une formation raccourcie
Toutefois, les ministres Agnès Buzyn et Frédérique Vidal se sont montrées défavorables à ce dispositif en évoquant un éloignement du processus de formation. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, regrette que la formation des médecins soit raccourcie d’une année pour pallier le manque de professionnels dans certaines zones du territoire.
Michel Amiel (LREM) est favorable à ce dispositif du projet de loi qu’il juge « raisonnable ». Selon lui, cette décision permettra « d’entrouvrir les portes sans pour autant apporter des mesures coercitives ». De son côté, le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) estime que les hôpitaux manquent également de médecins.
Le Sénat poursuit l’examen du projet de loi. Lundi soir, la nouvelle organisation du premier cycle des études de médecine et la suppression du numerus clausus ont été approuvées.
Stéphanie Haerts
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