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Investir dans les soins à domicile plutôt que dans les maisons des aînés, conseille un démographe (Québec)

 », estime le démographe Jacques Légaré, professeur à l’Université de Montréal.

Il vient de faire paraître dans les Cahiers québécois de démographie, avec Michaël Boissonneault et Yann Décarie, un article qui propose divers scénarios de projections concernant la population canadienne âgée d’ici 2051, rapporte un communiqué de l’université.

Les babyboumeurs qui s’approchent de l’âge où ils présenteront des problèmes de santé liés au vieillissement représentent un « défi démographique sans précédent », souligne le chercheur.

Selon des projections, les besoins en hébergement pourraient quadrupler d’ici le prochain quart de siècle au Canada. « Étant donné le contexte politique, je ne crois pas qu’un gouvernement quel qu’il soit puisse multiplier par quatre le nombre de lits disponibles dans les établissements publics de santé pour les personnes âgées », indique le démographe.

Par ailleurs, les projections « n’ont pas suffisamment tenu compte de l’évolution de certaines caractéristiques, notamment du fait que de plus en plus de gens âgés souhaitent demeurer chez eux ».

« Chose certaine, l’accroissement de la population vieillissante hébergée dans des centres de soins infirmiers comporte un coût qui continuera de croître. Durant la campagne électorale provinciale qui a porté François Legault au pouvoir le 1er octobre dernier, la Coalition Avenir Québec s’est engagée à remplacer les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) par des “maisons des aînés” comptant de 70 à 130 lits. La première phase du projet prévoit à elle seule la construction de 30 immeubles au coût de un milliard de dollars. »

« Vous savez, il en coûte beaucoup moins cher de laisser les aînés chez eux que de les envoyer dans un CHSLD, fait observer M. Légaré. Mais actuellement, on met trop peu d’efforts et d’argent dans ce secteur. »

La recherche en démographie montre que les ressources consacrées aux soins et services prodigués à domicile « devront prendre en compte une augmentation possiblement plus importante que prévu du nombre de personnes requérant des soins et des services à domicile ».

L’argent devrait être investi davantage dans les ressources humaines affectées au soutien à domicile que principalement dans les ressources immobilières, estime-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Nombreux cas de médicaments administrés à la mauvaise personne dans les hébergements pour aînés dont les CHSLD (Québec)

Les erreurs de médicaments administrés à la mauvaise personne sont fréquentes dans les centres d’hébergement privés pour personnes âgées et dans les CHSLD.

Une étude menée auprès du Centre antipoison du Québec recense en une année près de 500 appels, provenant principalement des centres d’hébergement privés, concernant l’administration de médicaments à une mauvaise personne, rapporte Radio-Canada.

L’étude, menée par le pharmacien toxicologue de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et ses collègues et publiée dans le Journal of Post-Acute and Long-Term Care Medicine, s’appuie sur des données fournies par le Centre antipoison du Québec et concerne des CHSLD, des résidences privées et des ressources d’hébergement en milieu familial.

La moitié des patients (51 %) ont reçu au moins 5 médicaments différents qui ne leur avaient pas été prescrits. La plupart des patients (82 %) n’avaient pas de symptômes au moment de l’appel au centre antipoison ; cependant, un tiers (34 %) des expositions ont été considérées comme potentiellement toxiques et ont été traitées à l’hôpital.

Les classes de médicaments les plus fréquemment impliquées incluaient les antihypertenseurs, les antiarythmiques et les antipsychotiques. En particulier, près du quart (23 %) des cas de mauvaise administration de l’antipsychotique clozapine (Clozaril) ont entraîné des effets modérés ou graves. Aucun décès n’a été signalé.

Le nombre de cas où des médicaments ont été administrés à la mauvaise personne est probablement supérieur à 500, estime le chercheur, puisque l’étude ne concerne que les personnes appelant le Centre antipoison pour signaler l’erreur.

Pour la seule année 2015-2016, le ministère de la Santé a reçu 48 000 rapports d’erreur liés à la médication produits dans les Centres de soins de longue durée (CHSLD), qui font partie du réseau de la santé publique), indique le chercheur. De ce nombre, environ 1 400 (3 %) cas concernent l’administration d’un médicament au mauvais patient.

« Ce ne sont pas toutes des erreurs graves, a nuancé M. Dubé. Il s’agit parfois de l’oubli d’une dose ou d’une dose administrée une heure plus tard que prévu. » Sur les 48 000 erreurs, 42 % relèveraient de l’omission, soit l’oubli d’une dose, ou d’une dose erronée.

Du fait que les personnes âgées prennent généralement plusieurs médicaments, les risques de complications médicales sont augmentés (en raison notamment des interactions).

« Toute erreur liée à la médication devrait être considérée comme une urgence médicale », estime le chercheur.

Pour plus d’informations sur les erreurs médicales, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, Journal of Post-Acute and Long-Term Care Medicine.
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