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La Haute autorité de santé alerte sur le phénomène des bébés à la tête plate

La Haute autorité de santé alerte sur le phénomène des bébés à la tête plate

Le 31 juillet 2017

Saisie en avril 2017 par une association de défense des patients, la Haute autorité de santé (HAS) s’apprête à publier ses notes sur la plagiocéphalie, le phénomène de la tête plate chez les bébés. 

La plagiocéphalie peut causer des déficiences cognitives 

Depuis 1994, il est recommandé aux parents de coucher les nouveaux-nés sur le dos afin d’éviter la mort subite du nourrisson. L’ennui, c’est qu’être couché sur le dos trop fréquemment favorise la plagiocéphalie chez les nourrissons. Autrement dit, cette position contribue à aplatir le crâne des bébés. Depuis plus de vingt ans, le nombre d’enfants atteints de plagiocéphalie ne cesserait donc d’augmenter.

Actuellement, 20 % des nouveaux-nés seraient concernés par le phénomène. Or, la plagiocéphalie est une grave déformation du crâne des nourrissons. Selon un responsable de l’HAS, interrogé par nos confrères du Parisien, la plagiocéphalie peut en effet « conduire à des complications mécaniques, sur le plan maxillo-facial ou cervico-brachial, voire cognitives » 

La plagiocéphalie est extrêmement coûteuse à soigner 

Le 4 avril 2017, une association qui souhaite sensibiliser les Français sur les risques de la plagiocéphalie a saisi la HAS sur le sujet. Selon Claude Rambaud, la vice-présidente de cette association, il faudrait simplement avertir les parents qu’il existe des solution pour éviter la mort subite des nourrissons et la plagiocéphalie. « Alterner le sommeil (du nouveau-né, ndlr) un jour côté droit, un jour côté gauche » en serait une. 

D’ailleurs, si le phénomène des bébés à la tête plate est à prendre au sérieux, c’est aussi parce qu’il est extrêmement coûteux à soigner. En effet, si quelques séances chez un kinésithérapeute ou un ostéopathe peuvent suffire à enrayer les plagiocéphalies les plus légères, certains nourrissons devront porter un voire deux casques orthopédiques pour guérir. Or, ces casques orthopédiques – qui ne sont pas remboursés – coûtent entre 980 et 4 000 €. 

Marie-Hélène Hérouart

À lire aussi : Mort subite du nourrisson : les bons reflexes à adopter

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Un rapport de l'OMS alerte sur la résistance aux traitements du VIH

Un rapport de l'OMS alerte sur la résistance aux traitements du VIH

Le 24 juillet 2017

Alors que la conférence mondiale sur le sida se tient à Paris jusqu’au 26 juillet 2017, un rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l’augmentation des résistances aux traitements du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Dans les États les moins développés, plus de 10 % des patients sont touchés par ce phénomène. 

Les taux de résistance aux traitements du sida dans les pays sous-développés inquiètent l’OMS

Tous les deux ans, 6 000 chercheurs se retrouvent à Paris pendant une semaine afin de faire le point sur l’avancée des recherches dans la lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). À l’occasion de la conférence mondiale sur le sida 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de ses inquiétudes quant à l’augmentation du phénomène de résistance aux traitements chez les patients. 

50 % des personnes porteuses du VIH parviennent à vivre grâce aux médicaments selon le rapport 2017 de l’ONUSIDA. Pourtant, le phénomène de résistance aux traitements contre le sida gagne du terrain dans les pays sous-développés. Selon un récent rapport de l’OMS, plus de 10 % des patients sont ainsi concernés par ce problème en Afrique du Sud (18 %), en Angola (16,3 %), en Ouganda (11,6 %), à Honduras (11,5 %), ou encore en République démocratique du Congo (10 %). 

Les pays doivent assurer un accès régulier aux médicaments pour enrayer le phénomène 

Pour être efficaces, les prescriptions médicales contre le VIH doivent être suivies à la lettre. Or, dans les pays les plus pauvres, les patients atteints du sida ne parviennent pas toujours à se procurer leurs médicaments. Selon l’OMS, c’est parce que ces malades sont dans l’incapacité de se soigner régulièrement que leurs métabolismes résistent aux traitements. 

À cause du phénomène de résistance aux traitements, 135 000 décès et 105 000 nouvelles infections pourraient être observés dans le monde au cours des cinq prochaines années. Pour éviter cela, l’OMS recommande à chaque pays de contrôler la qualité de ses traitements contre le VIH. Des solutions permettant un accès régulier aux médicaments doivent également être mises en oeuvre. 

À lire aussi : Sida : une protéine anti-VIH puissante découverte dans le corail 

Marie-Hélène Hérouart 

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Allergies : la France en alerte rouge (carte interactive)

Le risque d’allergie associé aux pollens de graminées est élevé à très élevé partout en France avec les jours chauds et ensoleillés qui favorisent la libération des pollens dans l’air, alerte le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).

Les pollens de châtaignier font aussi une première apparition sur les capteurs du RNSA avec un risque très faible d’allergie.

Les pollens de chêne et d’olivier sont présents au sud de la France avec un risque d’allergie ne dépassant pas le niveau moyen.

Les pollens de pin continuent leur pollinisation, mais sans risque pour les allergiques.

Les tilleuls entrent en floraison, ces pollens lourds pourraient être responsables d’allergies de proximité.

Carte interactive mise à jour sur le site de RNSA indique les niveaux des différents pollens dans chaque département.

C’est le meilleur moment actuellement, indique le RNSA, pour arracher l’ambroisie qui commence à pousser. « Si vous en repérez, n’hésitez pas à l’arracher s’il y a seulement quelques plants ou à la signaler sur la plateforme Signalement Ambroisie s’il y en a beaucoup ! »

Pollens de graminées : quelles allergies croisées avec des aliments ?

Pour plus d’informations sur les allergies, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : RNSA.
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Cosmétique : l’UFC alerte sur la toxicité de certains produits

Cosmétique : l’UFC alerte sur la toxicité de certains produits

Le 8 juin 2017.

L’association de défense des consommateurs UFC Que-Choisir a complété la liste des produits cosmétiques qui contiennent des substances toxiques. 23 nouveaux produits devraient être ainsi retirés des rayons.

Des substances qui sont interdites par les autorités

Mercredi 7 juin, l’UFC Que-Choisir a publié une liste de plus 1 000 cosmétiques contenant des substances indésirables. Cette liste a été mise à jour après la découverte de 23 nouveaux produits contenant des composants dangereux. 12 d’entre eux sont jugés « préoccupants » par l’association, qui demande un « retrait immédiat » de ces produits des rayons de nos grandes surfaces.

Parmi ces substances, on trouve des perturbateurs endocriniens mais aussi des allergisants ou des irritants. L’association dénonce notamment la présence de methylisothiazolinone (MIT) et du methylchloroisothiazolinone (MCIT), deux allergisants puissants, dans certains produits de beauté, ou celle de sodium lauryl sulfate, un agent lavant qui peut provoquer des irritations. Des substances pourtant « rigoureusement interdites ».

Des allergisants dans des produits pour les enfants

L’UFC Que-Choisir dénonce par exemple la présence de MIT dans un spray solaire pour enfants, un soin masculin pour les yeux et un gel coiffant pour cheveux, alors même que cet allergisant est interdit depuis février dernier dans l’Union européenne pour les produits qui ne se rincent pas. Et cet exemple n’est pas le seul. Selon les mots de l’association, la vente de ces produits est « hors-la-loi ».

Sont également pointés du doigt les produits qui cumulent jusqu’à 4 substances toxiques. C’est le cas du déodorant Natur Protect de la marque Sanex, du rouge à lèvres Deborah Milano, ou encore de l’huile sèche sublimante du Petit Marseillais. L’UFC recommande aux enfants et aux femmes enceintes de se tenir à l’écart de ces produits potentiellement dangereux pour le fœtus. Les fabricants seront-ils sanctionnés ? 

Marine Rondot

À lire aussi : Cosmétique : savez-vous ce que contiennent vos produits de beauté ?

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Un rapport alerte les autorités sur l’augmentation alarmante des allergies respiratoires

Un rapport alerte les autorités sur l’augmentation alarmante des allergies respiratoires

Le 25 avril 2017.

Les allergies respiratoires sévères sont de plus en plus nombreuses et dans un Livre blanc publié récemment, des spécialistes du sujet s’inquiètent des conséquences dramatiques de ce qu’ils appellent des « maladies nouvelles ».

Des allergies respiratoires plus sévères aujourd’hui qu’auparavant

Aujourd’hui, entre 20 % et 25 % des Français souffrent d’une allergie et ce chiffre est en constante augmentation. L’évolution des modes de vie et l’exposition de plus en plus fréquente aux allergènes n’est pas sans expliquer cette prévalence qui inquiète aujourd’hui les allergologues. Dans un Livre blanc, publié le 21 avril 2017, ces derniers alertent les autorités sanitaires sur cette menace, qui se traduit aujourd’hui par des symptômes autrement plus inquiétants que de simples éternuements en début de printemps.

Les auteurs de ce Livre blanc constatent en effet que les allergies respiratoires dont souffrent leurs patients sont de plus en plus sévères et font de cette maladie chronique un véritable handicap pour ceux qui en souffrent.

L’allergie est devenue la 4ème maladie chronique mondiale

« Au cours des dernières décennies, les professionnels de santé et associations de patients ont manifesté une inquiétude croissante face à l’émergence de nouvelles formes d’allergies respiratoires, plus complexes et multifactorielles, au point de parler de ‘maladies nouvelles’ pour qualifier ce phénomène », peut-on lire dans le rapport qui souligne une tendance « loin d’être anodine », car ces patients poly-allergiques « ont un risque accru de développer un asthme sévère caractérisé par une aggravation des symptômes classiques ».

Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’allergie est aujourd’hui la 4ème affection chronique mondiale. Les allergies respiratoires sont également la première cause de perte de productivité dans le monde, devant les maladies cardiovasculaires. Face à ce constat, les allergologues auteurs de ce Livre Blanc encouragent les autorités à se pencher sur le sujet, en engageant la lutte contre les allergies respiratoires sévères dans le cadre d’un plan politique national.

Sybille Latour

Pour en savoir plus : Allergies : symptômes et diagnostic

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Légalisation du cannabis : l’association des psychiatres alerte sur les risques pour la santé mentale des jeunes (Canada)

À l’occasion du dépôt par le gouvernement fédéral canadien du projet de loi C-45 légalisant le cannabis au plus tard le 1er juillet 2018, l’

 ».

« Des données scientifiques fiables montrent que la consommation précoce et régulière de cannabis est susceptible d’avoir une incidence sur la cognition, comme la mémoire, l’attention, l’intelligence et la capacité de traiter des pensées et des expériences », explique le président de l’APC, le Dr Renuka Prasad.

« Elle peut aussi accroître le risque de développer un trouble psychotique primaire ainsi que d’autres problèmes de santé mentale, comme la dépression chez les personnes déjà vulnérables à ces maladies.

La recherche révèle que le cerveau humain continue de se développer jusqu’à l’âge de 25 ans environ ; c’est pourquoi les psychiatres craignent que la consommation régulière de cannabis avant cet âge ait une influence négative sur le processus de maturation normal du cerveau. »

Pour cette raison, l’APC (…) recommande que la consommation de cannabis avant l’âge de 21 ans soit illégale et que la législation prévoit des restrictions quant à la quantité et à la teneur en THC permises avant l’âge de 25 ans.

« Le cannabis à forte teneur en tétrahydrocannabinol (THC) peut entraîner une détérioration cognitive importante ou des problèmes de santé mentale graves, y compris l’aggravation du trouble panique et d’autres troubles anxieux, affirme le Dr Phil Tibbo, l’auteur principal de la déclaration de principes et membre du comité de recherche de l’APC. Il est aussi le chef du Programme de détection précoce de la psychose de la Nouvelle-Écosse ».

Selon l’APC, la législation doit tenir compte du besoin de sensibiliser les jeunes et les jeunes adultes sur les effets que la consommation précoce de cannabis peut avoir sur le développement du cerveau.

« La déclaration de principes a reçu l’appui de l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, l’Académie canadienne de psychiatrie gériatrique, l’Académie canadienne de psychiatrie et l’Académie canadienne de médecine psychosomatique. »

Détails sur les « données probantes » et les recommandations dans la déclaration de principes de l’APC : « Les répercussions de la légalisation du cannabis sur les jeunes et les jeunes adultes ».

Sevrage du cannabis : symptômes et critères diagnostiques du DSM-5

Pour plus d’informations sur le cannabis et la santé mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : APC.
Tous droits réservés.

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La DGCCRF alerte sur les dangers de la consommation de betteraves crues

La DGCCRF alerte sur les dangers de la consommation de betteraves crues

Le 23 janvier 2017.

Lorsqu’elle est consommée crue, la betterave rouge pourrait provoquer des intoxications alimentaires. Une conséquence médicale inexpliquée, qui pousse les autorités sanitaires françaises à recommander de ne consommer ce légume que lorsqu’il a été cuit auparavant.

La betterave peut être consommée froide, si elle a été cuite auparavant

De nombreux cas d’intoxications alimentaires collectives, survenus en 2016 à la suite de l’ingestion de betteraves crues dans différents départements français, ont attiré l’attention des autorités sanitaires qui viennent de publier une recommandation invitant les consommateurs à éviter la consommation de ces légumes.

Dans un avis diffusé le 18 janvier dernier, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CGCCRF) a rappelé aux consommateurs, ainsi qu’aux professionnels et gestionnaires d’établissements de restauration collective, « qu’il est déconseillé de consommer des betteraves crues ». « Ainsi, même si ces produits peuvent être consommés froids, ils doivent avoir fait l’objet d’une cuisson préalable ».

Intoxication à la betterave crue : un mystère médical

Pour émettre ce conseil, la DGCCRF s’appuie sur un avis émis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui, à l’occasion de précédents cas d’intoxications associées à la consommation de betteraves crues, avait rappelé que la betterave potagère est un légume consommé cuit depuis des générations.

Dans cet avis, l’organisme indiquait également que « malgré une bibliographie fournie, aucune explication scientifique ne permet de connaître la cause de [ces intoxications] ». En conséquence, des travaux de recherche complémentaires ont été commandés, afin de répondre à cette question scientifique.

Sybille Latour

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Épidémie d'anthrax : la Sibérie en alerte

Le 4 août 2016.

Plus de 2 000 rênes et un jeune garçon ont été tués, en Sibérie, après avoir attrapé le virus de l’anthrax. Les fortes chaleurs de la saison libèrent de dangereux microbes enfouis jusqu’ici dans le permafrost sibérien, un constat qui inquiète les scientifiques.

Le dégel du permafrost fait ressurgir des microbes venus du passé

C’est un scénario catastrophe qui se profile en Sibérie. Au moins 2 300 rennes et un jeune garçon sont morts d’une épidémie d’anthrax, également appelée maladie du charbon, dans la péninsule de Yamal, en Sibérie. La bactérie de cette infection pulmonaire, qui peut être soignée si elle est découverte à temps, a été libérée dans l’air à la suite du dégel du permafrost sibérien, en raison des fortes chaleurs de ces dernières semaines.

Le phénomène est effrayant, et pourtant, il n’est pas nouveau. Tous les ans, le sol gelé, qui recouvre une large partie de la Sibérie, fond au moment où les températures augmentent. La boue et les effondrements font alors partie du quotidien des populations qui vivent sur place. Mais le réchauffement climatique et les étés particulièrement chauds, comme celui que nous vivons cette année, augmentent ce phénomène et font ressurgir des virus et bactéries venus du passé.

Et si la variole réapparaissait ?

Il faut dire que dans le permafrost, ces microbes trouvent des conditions de vie idéales. Le froid, le noir et le pH neutre de cet environnement permettent à ces êtres vivants de survivre des milliers d’années. « Si l’on y met un yaourt, celui-ci sera encore bon dans 10 000 ans », illustre ainsi Jean-Michel Claverie, spécialiste en micro-biologie à l’Institut de microbiologie de la Méditerranée, pour L’Obs.

Or, si les températures continuent à augmenter et que le permafrost fond en profondeur, certaines bactéries indésirables pourraient de nouveau faire leur apparition à la surface de la Terre. Pour L’Obs, Jean-Michel Claverie cite ainsi l’expérience de chercheurs qui, en 2012, ont découvert des corps momifiés dans le nord-est de la Sibérie. Lors des analyses génétiques faites sur ces restes humains, les scientifiques ont découvert des traces du virus de la variole. « Si un tel virus était libéré, les conséquences seraient beaucoup plus catastrophiques que les quelques infections bactériennes dont nous parlons aujourd’hui », analyse donc le chercheur, inquiet. « Or personne n’a pour l’instant la preuve que le permafrost ne recèle plus de virus de la variole encore infectieux, ou bien d’autres virus qui auraient pu infecter nos lointains ancêtres ! ».

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Les organismes communautaires étouffent, alerte un chercheur (Québec)

Les organismes communautaires québécois du secteur de la santé et des services sociaux « étouffent littéralement », selon Christian Jetté, professeur à l’École de travail social de l’Université de Montréal.

Leur sous-financement pose un défi quant au maintien de leurs activités. « Les hausses des subventions qui leur ont été versées ces dernières années sont alignées sur des indexations qui sont de l’ordre de 1 %, ce qui est nettement en deçà de l’augmentation du coût de la vie. »

Le Québec compte 8000 organismes communautaires, dont 5000 sont en partie ou en totalité financés par l’État. Parmi eux, 3000 travaillent dans le secteur de la santé et des services sociaux.

« La décennie 1990 a été une période faste pour les organismes communautaires : à la faveur de leur collaboration avec les régies régionales de santé et de services sociaux, ils avaient contribué dans plusieurs régions à définir les orientations des activités à entreprendre. Cela leur a entre autres permis d’obtenir des augmentations de subvention de 10 à 12 % par année. »

À la fin des années 90, il y a eu un premier mouvement de recentralisation sous le gouvernement de Lucien Bouchard. « La centralisation de la gestion des opérations vers les ministères, et de la prestation de services vers le milieu hospitalier – l’hospitalocentrisme –, s’est accentuée quand le gouvernement de Jean Charest a été élu, avec une série de réformes plus sévères et hiérarchiques qui a abouti à la création des centres de santé et de services sociaux, et à un parti pris en faveur des partenariats public-privé », rappelle le chercheur.

Les organismes ont alors vu leur financement stagner, malgré l’accroissement des besoins dans les communautés, et vu le gouvernement dicter leurs façons de faire.

L’attribution des subventions par ententes de service aux organismes communautaires est souvent conditionnelle à l’atteinte de résultats quantifiables, sans égard à la qualité des interventions qu’ils effectuent.

Par exemple, pour un organisme qui vient en aide aux jeunes de la rue, le ministère se base sur le nombre de seringues et de condoms distribués dans une année pour établir le montant de la subvention qu’il recevra, tandis que, pour l’organisme, cette distribution est un moyen parmi d’autres d’entrer en contact avec les jeunes, plutôt qu’une fin en soi.

« L’enjeu tourne alors autour des indicateurs de réussite de l’intervention, qui ne sont pas les mêmes pour le ministère et les organismes communautaires », note le professeur.

Les organismes communautaires, estime-t-il, sont plus efficaces lorsqu’ils échappent à « une trop grande emprise des dispositifs et des mesures de contrôle de l’État : l’originalité de leurs actions et leur capacité d’innovation ne peuvent être préservées que s’ils bénéficient d’une certaine autonomie et s’ils peuvent trouver des compromis dans les différents principes d’action ». C’est pourquoi, le financement en fonction de la mission globale des organismes communautaires est fondamental pour qu’ils puissent s’adapter à l’évolution des situations et des besoins.

« Innover demande du temps : cela implique d’expérimenter, de faire parfois quelques erreurs puis de corriger le tir et, pour ce faire, il faut que le financement soit flexible au lieu d’être orienté vers l’atteinte d’objectifs mesurables dictés par des personnes qui connaissent peu ou qui ne connaissent pas la réalité des milieux dans lesquels travaillent les organismes communautaires », insiste-t-il.

Les organismes communautaires se mobilisent toutefois afin de se faire entendre davantage. « Le climat de morosité qui s’est installé en raison des récentes attaques qu’a subies le modèle de développement social au Québec a suscité une exaspération qui s’est transformée en mobilisation, dit-il. La grève qu’ils ont déclenchée à l’automne dernier illustre la volonté qui les anime d’assurer une meilleure cohésion, notamment en instaurant un dialogue intersectoriel entre les divers champs d’intervention. »

Le chercheur souhaite que cette mobilisation permette de mieux faire reconnaître, au sein de la population, l’importance et la pertinence des services qu’ils offrent.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Alerte au mercure : ce soir sur France 5 !

Au programme télé de votre soirée de ce dimanche 1 février 2015, un documentaire choc à suivre dès 20h40 sur France 5. Son titre en dit long « Alerte au mercure » ! Il est signé de Sophie Bonnet.

Le mercure est un poison omniprésent qui se trouve partout ou presque : dans les produits d’hygiène, les jouets en plastique, les ampoules à économie d’énergie, les poissons mais aussi les amalgames dentaires.

Aujourd’hui encore ce métal à l’état liquide est encore utilisé par les industriels en raison de ses nombreuses propriétés chimiques.

Pourtant en 2007, l’OMS l’a classé parmi les dix substances les plus toxiques. Des études font désormais le lien avec des maladies neurologiques comme Alzheimer ou la sclérose en plaques. La plupart des pays européens ont adopté des mesures pour limiter son utilisation. Mais les autorités françaises tardent à réagir. Durant de longs mois, une équipe a enquêté dans les cabinets dentaires, les usines de recyclage d’ampoules et les poissonneries. Les résultats sont inquiétants.


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