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Circulation alternée : est-ce vraiment efficace ?

Le 9 décembre 2016.

La circulation alternée à Paris et en proche banlieue a-t-elle un impact sur la santé des Franciliens ? Alors que les Franciliens subissent cette mesure pour la quatrième journée consécutive, les experts sont sceptiques.

La pollution fait 42 000 décès chaque année

Pour la quatrième journée consécutive, les Parisiens sont contraints de s’adapter aux mesures de circulation alternée qui ont été décidées dans la capitale et dans 22 communes limitrophes. Le nuage de pollution qui s’abat depuis quelques jours est à l’origine de cette décision, qui vise à limiter les dégagements de particules qui pourraient amplifier le phénomène.

L’objectif de cette décision est également de protéger la santé des Franciliens, puisque ces pics de pollution sont à l’origine de la recrudescence de nombreuses maladies bronchiques, d’asthme et d’allergies. Sur le long terme, l’exposition trop fréquente à la pollution atmosphérique est également responsable du développement de nombreux cancers et les chiffres de Santé Publique France indiquent même que les particules fines seraient responsables de la mort de 42 000 personnes chaque année en France.

Le trafic routier réduit de 18 % seulement

Mais ces limitations de la circulation sont-elles vraiment efficaces ? Depuis que le plan a été lancé, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une mesure inefficace, qui handicape davantage les Franciliens qu’elle ne fait baisser les taux de pollution. Contactée par LCI, l’Agence régionale de santé d’Île-de-France n’a pas donné beaucoup de réponses à ce sujet, estimant que les données sont encore trop récentes et « ne montrent pas pour l’instant d’impact sanitaire particulier avec l’épisode de pollution ».

Les chiffres de 2014, où une décision identique avait été prise, peuvent toutefois apporter un élément de réponse. Cette année-là, la circulation alternée n’avait réduit le trafic routier que de 18 % et la concentration de particules fines PM10 de 6 % seulement. Un faible impact qu’explique Isabella Annesi-Maesano, épidémiologiste des maladies liées à la pollution atmosphérique à l’Inserm, pour 20 Minutes. « Seule l’action combinée des pouvoirs publics, des industriels et constructeurs automobiles, mais aussi des citoyens, permettrait de réduire durablement la pollution aux particules fines. Il faut une prise de conscience collective du grand public, des investissements et des sanctions de la part de l’Etat, des collectivités et de l’Europe, qui autorise aujourd’hui des seuils de particules fines bien supérieurs à ceux de l’OMS, et des industriels qui respectent enfin la législation en matière d’environnement », explique-t-elle pour le quotidien.

À lire aussi : La pollution de l’air fait 3 millions de morts chaque année dans le monde

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Divorce : le recours à la garde alternée a doublée depuis 2003

Que deviennent les enfants de couples divorcés ? Une étude de l’Insee parue mercredi 4 février montre qu’en 2009, ce sont 160 000 enfants et adolescents (divorce et rupture de pacs confondus) qui ont vécus la séparation de leurs parents. De ce travail ressort deux enseignements : la prédominance de la garde exclusive des mères (76 % des enfants concernés) mais également le doublement, depuis 2003 du recours à la garde alternée (qui ne concerne cependant toujours que 15 % des enfants).

L’âge moyen des enfants (9 ans) au moment des divorces (deux tiers des divorces concernent un mineur) explique pour une part au moins la prédominance de la garde exclusive de la mère au moment du divorce. Si la résidence alternée est en progression, on note qu’elle est très variable en fonction des régions et est plus pratiquée par les couples aisés. Elle concerne toutefois moins les adolescents qui peuvent dire chez lequel des parents ils souhaitent vivre (souvent la proximité du collège et lycée est privilégiée).

Le divorce a des conséquences à différents niveaux : d’un point de vue matériel, l’étude de l’Insee a permis de montrer qu’après la séparation, les enfants vivent dans des maisons ou des appartements en moyenne de 15 M2 plus petits par rapport à l’habitat initial (ce chiffre peut même aller jusqu’à 37 m2 dans le cas des mères seules).

Du point de vue financier, la pension alimentaire est perçue à 15 % par les pères et 60 % par les mères ayant la garde exclusive pour un montant médian de 150 euros par mois et par enfant.

Devenir des enfants de couples divorcés

 

 

 

 

 

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