Archives par mot-clé : Alzheimer

Un premier village Alzheimer au Canada ouvre ses portes

Le premier village Alzheimer au Canada a été inauguré en août, rapporte Radio-Canada.

Le Village Langley, en banlieue de Vancouver, accueille 75 patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de démence.

Il est inspiré de celui de Hogewey, situé près d’Amsterdam, aux Pays-Bas.

Construit sur 2 hectares hautement clôturés, « ce complexe conçu à la manière d’un village autonome favorise l’interaction sociale et la vie active. Il propose une épicerie, un salon de coiffure ainsi qu’un café autour d’une artère principale végétalisée. »

Il inclut aussi un potager et une ferme. Il accepte les animaux de compagnie et compte pratiquement un employé par habitant.

Les villageois sont équipés de bracelets qui les géolocalisent à tout moment. Ils peuvent aller n’importe où dans le village, rencontrer d’autres villageois. C’est une petite communauté où tout le monde se connaît.

Radio-Canada décrit :

« Chaque maisonnette loge une douzaine de patients dans des chambres individuelles.

Rien n’est laissé au hasard : des tablettes disposées ici et là dans le salon rappellent le jour de la semaine, les jeux organisés contribuent à faire travailler la mémoire, alors que la décoration mise sur les références d’antan et l’aspect tactile.

Une cuisine commune favorise la participation aux tâches domestiques. À l’heure des repas, les patients qui le souhaitent sont invités à mettre la table.

À l’origine du projet du Village Langley, Elroy Jespersen s’est inspiré des modèles européens respectueux d’une forme d’intégrité sociale et humaine chez les personnes atteintes de démence.

J’ai voulu recréer plusieurs endroits qui donnent un objectif aux résidents, une destination où aller et une activité à y faire. Ça donne un sens à leur vie. »

Selon Habib Chaudhury du département de gérontologie de l’Université Simon Fraser (SFU), ce choix de logement adapté a déjà fait ses preuves.

« Ça réduit l’anxiété, l’agitation, la dépression, tout en favorisant l’interaction sociale. Les patients consomment moins de médicaments psychotropes. »

Ce modèle d’hébergement est toutefois réservé aux gens relativement fortunés : les coûts varient de 7300 $ et 8300 $ par mois, selon les soins fournis.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, Radio-Canada.
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Alzheimer : un test sanguin pour diagnostiquer la maladie 20 ans avant

Alzheimer : un test sanguin pour diagnostiquer la maladie 20 ans avant

Lundi 5 août 2019.

Une équipe de chercheurs américains a mis au point un test sanguin, précis à 94%, permettant l’identification précoce de la maladie d’Alzheimer. Explications.

Un test sanguin pour déceler la maladie d’Alzheimer

Nouvelle étape dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Des scientifiques de l’école de médecine de l’Université de Washington rapportent qu’ils sont en mesure, grâce à un test sanguin, de prévoir les risques de développer le maladie d’Alzheimer jusqu’à vingt ans avant l’apparition des premiers signes. Selon les chercheurs, lorsque les taux d’amyloïdes sanguins sont combinés à deux autres facteurs de risque – l’âge et la présence de la variante génétique APOE4 -, ce test a une précision de l’ordre de 94%.

Publiés le 1er août 2019 dans la revue Neurology, les résultats permettent aux scientifiques d’envisager un nouveau dépistage de la maladie d’Alzheimer. Un tel test pourrait devenir disponible d’ici quelques années, mais ses bénéfices seront beaucoup plus importants une fois que des traitements pour arrêter le processus de la maladie et prévenir la démence auront été mis au point.

La recherche sur la maladie d’Alzheimer avance

« Pour l’instant, nous procédons à des essais cliniques au moyen de scintigraphies cérébrales, ce qui prend beaucoup de temps et d’argent », a déclaré Randall J. Bateman, professeur de neurologie et auteur principal de l’étude. « Mais avec un test sanguin, nous pourrions potentiellement dépister des milliers de personnes par mois. Cela signifie que nous pouvons recruter plus efficacement des participants aux essais cliniques, ce qui nous aidera à trouver des traitements plus rapidement et pourrait avoir un impact énorme sur le coût de la maladie ainsi que sur la souffrance humaine qui l’accompagne ».

Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement 100% efficace contre la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, la recherche avance à grands pas dans ce domaine et les connaissances sur la composante génétique de cette maladie ne cessent de progresser. En mars 2019, des chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille ont publié des travaux dans lesquels ils indiquent avoir découvert cinq nouveaux variants génétiques associés à la maladie.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Les stades de la maladie d’Alzheimer  

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Un nouveau type de démence détecté, et ce n’est pas Alzheimer

Un nouveau type de démence détecté, et ce n'est pas Alzheimer

Le 3 mai 2019.

Elle ressemble à Alzheimer, mais ce n’est pas Alzheimer. Une équipe de chercheurs issus de plusieurs pays vient de publier, dans la revue Brain, une étude rapportant l’existence d’une nouvelle forme de démence.

La démence est un fourre-tout flou

Cette étude qui porte sur une maladie cérébrale baptisée Late, un acronyme anglais désignant une encéphalopathie liée à l’âge, estime que 20 à 50% des personnes âgées de plus de 80 ans vont la développer. Plus ou moins intensément… 

En réalité, ce que ces chercheurs ont réalisé, c’est une redéfinition de la démence qui est, aujourd’hui encore, une sorte de fourre-tout. Dans le cas présent, ils ont identifié des paramètres et signes vitaux objectifs communs à certains patients atteints de « démence », qui sont en fait atteints de cette forme d’encéphalopathie spécifiquement liée à l’âge. 

Mieux traiter les différentes formes de démence

Or, l’intérêt de réaliser des sous-catégories dans la démence, c’est bien évidemment de pouvoir adapter les thérapies et les traitements à celles-ci. 

Dans le cas de Late, les chercheurs espèrent, par leurs travaux, permettre d’aider à la création d’essais cliniques spécifiques sur les patients qui en sont atteints. Ils éspèrent également, par contre-coup, que leurs travaux profiteront également à la recherche sur la maladie d’Alzheimer. 

Plus « fou » encore : ces chercheurs estiment qu’il existe bon nombre de pathologies qualifiées ou associées à la démence, restant à découvrir…

À lire aussi : Parler deux langues retarderait la démence

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Alzheimer : l’âge auquel apparaissent des atrophies cérébrales longtemps avant les symptômes

En quoi les modifications cérébrales associées à la maladie d’Alzheimer diffèrent-elles de celles observées au cours du vieillissement ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs du CNRS, de l’École pratique des hautes études (EPHE) et de l’université de Valence (Espagne) ont analysé plus de 4 000 IRM de personnes en santé et de personnes atteintes de la maladie.

A partir d’IRM de 2944 personnes en santé, âgées de quelques mois à 94 ans, ils ont élaboré un modèle « normal » de l’évolution cérébrale moyenne, qu’ils ont comparé à un modèle pathologique moyen, établi à partir des IRM de 1385 personnes ayant la maladie et de 1877 témoins jeunes.

Leurs travaux, publiés en mars dans la revue Scientific Reports, montrent une atrophie précoce, vers 40 ans, de l’amygdale et de l’hippocampe chez les personnes qui seront atteintes de la maladie.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CNRS.
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Alzheimer : pourra-t-on un jour réparer la mémoire ?

Alzheimer : pourra-t-on un jour réparer la mémoire ?

Le 25 janvier 2019.

Les chercheurs du monde entier s’activent pour tenter de contrer les conséquences de la maladie d’Alzheimer. On estime en effet qu’avec le vieillissement de la population, en particulier dans les pays occidentaux, la maladie pourrait frapper jusqu’à une personne âgée sur quatre ! 

Des recherches sur la perte de mémoire liée à l’âge

Dernière découverte en date, celle d’une équipe de chercheurs américains de l’université de Buffalo (État de New-York) : la mémoire de malades d’Alzheimer pourrait peut-être un jour être restaurée. Pour l’instant, ce sont des expérimentations réalisées sur des souris qui laissent entrevoir cet espoir, mais il est réel.

Les scientifiques ont en effet découvert que la perte de mémoire, chez un homme dont le cerveau est normal, était provoquée par la disparition des récepteurs à glutamate présents sur les neurones.

Les souris ont retrouvé la mémoire

En activant certaines enzymes, ils sont parvenus à réactiver ces récepteurs chez des souris sur lesquelles ces derniers avaient été inhibés.  Et donc à rendre à ces souris de laboratoire leur mémoire, dans le classique test du labyrinthe. 

Malheureusement, ces mêmes chercheurs ont découvert que la perte de mémoire normale, provoquée par le vieillissement, était le résultat d’un mécanisme bien distinct de la perte de mémoire provoquée par Alzheimer. Ils ne perdent cependant pas espoir d’apprendre beaucoup du mécanisme de dégénérescence de la mémoire, pour pouvoir ensuite imaginer des thérapies adaptées aux patients atteints d’Alzheimer.

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Les personnes et facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer

 

 
 

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Alzheimer : un test sanguin permettrait de diagnostiquer la maladie

Alzheimer : un test sanguin permettrait de diagnostiquer la maladie

Le 24 janvier

Des chercheurs américains ont établi une nouvelle méthode pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer via un test sanguin. La maladie pourrait ainsi être détectée dix ans avant l’apparition des premiers symptômes. 

Un test sanguin pour déterminer l’évolution de la protéine NfL 

Des scientifiques américains ont découvert que le niveau de protéine dans le sang permettrait de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer 10 ans avant l’apparition des premiers symptômes. Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont analysé les marqueurs sanguins de plus de 400 personnes souffrant d’une forme génétique de la maladie.

Dans la revue Nature Medicine, publiée le 21 janvier, les chercheurs expliquent que l’augmentation du taux de neurofilaments (protéine appelée aussi NfL) dans le sang permet de détecter si une personne sera atteinte de la maladie. La réalisation d’un simple test sanguin déterminera ainsi si une personne a un niveau élevé de NfL dans le sang. 

Trouver un traitement précoce pour soigner la maladie d’Alzheimer

Le professeur Mathias Jucker, qui a participé à l’étude, explique que cette découverte constitue une réelle avancée pour trouver un traitement précoce : « nous savons que la maladie d’Alzheimer commence (dans le cerveau) une ou deux décennies avant que les symptômes ne se présentent. Nous savons également que toute thérapie doit commencer 10 ans (avant les symptômes) ou même plus tôt pour qu’elle soit efficace. »

Ainsi, pour les chercheurs, ce test sanguin « pourrait être un bon biomarqueur préclinique pour identifier ceux qui développeront des symptômes cliniques », information rapportée dans le magazine TopSanté. Néanmoins, la méthode concernerait uniquement les personnes « ayant une prédisposition à la maladie », soit 1% des personnes atteintes, selon Siècle digital. 

Anne-Flore Renard

À lire aussi : Les stades de la maladie d’Alzheimer

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Alzheimer : des Français font un pas de géant dans la recherche

Alzheimer : des Français font un pas de géant dans la recherche

Le 14 janvier 2019.

Des chercheurs français viennent de découvrir comment, en se fixant sur certaines protéines de la membrane d’une cellule, des agrégats pathogéniques parvenaient à assurer la propagation de la maladie d’Alzheimer.

Des chercheurs expliquent comment la protéine Tau agit

Dans la recherche contre les maladies neurodégénératives, la question est, aujourd’hui, de savoir quelle génération connaîtra les premiers traitements curatifs. La recherche progresse rapidement et c’est une équipe de chercheurs français qui vient apporter sa pierre à ce vaste édifice. À Fontenay-aux-Roses, les scientifiques du laboratoire des maladies neurodégénératives : mécanismes, thérapie, imagerie du CNRS, en collaboration avec l’École normale supérieure, la Sorbonne et l’Inserm, viennent de découvrir par quelle porte la protéine responsable de l’évolution de la maladie d’Alzheimer entrait dans une cellule.

Pour parvenir à cette découverte, ces chercheurs ont étudié, in vitro, sur des neurones de souris, le comportement des agrégats de la protéine Tau, dont on savait déjà que la propagation et la fixation sont des étapes clés dans le développement de la maladie. Ils se sont aperçus que ces agrégats ciblaient la pompe sodium/potassium et les récepteurs de glutamate, deux protéines essentielles à la survie des neurones.

De nouveaux traitements curatifs pourraient bientôt être imaginés

Au cours de leur expérience, les chercheurs ont également découvert qu’en se fixant à la cellule, ces agrégats modifiaient la structure de sa membrane, l’empêchant ainsi de communiquer avec les autres neurones.

Pour les auteurs de cette étude, ces travaux permettent d’expliquer un des aspects de la maladie : la dégradation de communication entre les neurones. Mais pas seulement, expliquent les chercheurs : « Ils ouvrent aussi la voie à la conception de nouvelles stratégies thérapeutiques fondées sur la protection de l’intégrité synaptique, la restauration de l’activité des récepteurs membranaires de la protéine Tau, et l’utilisation de leurres pour empêcher l’interaction délétère entre agrégats pathogènes de la protéine Tau et leurs cibles membranaires ».

Gaëlle Latour

À lire aussi De la caféine pour contrer la maladie d’Alzheimer

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Alzheimer, Parkinson : identification de nouvelles cibles de traitement

L’agrégation des protéines alpha-synucléine, pour la maladie de Parkinson, et Tau, pour la maladie d’Alzheimer, fait partie des mécanismes de la progression de ces pathologies neurodégénératives.

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés en janvier dans l’EMBO Journal, viennent d’identifier les processus par lesquels ces agrégats se propagent.

Ces travaux ouvrent la voie à la conception de traitements, souligne le communiqué de l’Inserm.

La propagation de ces agrégats d’une cellule neuronale à l’autre contribue à l’évolution de ces maladies.

L’étape clé dans cette propagation est la fixation d’agrégats provenant de cellules neuronales affectées aux membranes de cellules indemnes.

Après avoir identifié les cibles des agrégats de la protéine alpha-synucléine, l’équipe de chercheurs (CNRS/Université Paris-Sud), en collaboration avec l’Ecole normale supérieure, Sorbonne Université et l’Inserm, vient d’identifier les cibles des agrégats de la protéine Tau.

Il s’agit de la pompe sodium/potassium et des récepteurs du neurotransmetteur glutamate, deux protéines essentielles à la survie des neurones. L’expérience a été menée sur des neurones de souris en culture.

Les chercheurs ont également mis en évidence que les agrégats modifient la membrane des neurones en redistribuant les protéines membranaires. L’intégrité membranaire — et plus particulièrement celle des synapses, nœud de communication essentiel entre neurones — est affectée. Ces modifications entraînent une communication anormale entre les neurones ainsi que leur dégénérescence.

Ces travaux expliquent ainsi le dysfonctionnement précoce des synapses et la dégradation de la communication observés dans les réseaux neuronaux au cours de l’évolution de la maladie.

« Ils ouvrent aussi la voie à la conception de nouvelles stratégies thérapeutiques fondées sur la protection de l’intégrité synaptique, la restauration de l’activité des récepteurs membranaires de la protéine Tau et l’utilisation de leurres pour empêcher l’interaction délétère entre agrégats pathogènes de la protéine Tau et leurs cibles membranaires. »

Ces approches pourront être menées à l’aide de neurones humains puisque les chercheurs du laboratoire viennent de développer ce type de cultures en collaboration avec le laboratoire I-Stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies oncogéniques, AFM-Téléthon, Inserm, Université Evry-Val d’Essonne) et Sorbonne Université. Cette dernière étude est également publiée en janvier 2019, dans la revue Stem Cell Reports.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Les capacités cognitives varient avec les saisons chez les séniors avec ou sans Alzheimer

Les capacités cognitives chez les personnes de plus de 70 ans varient considérablement avec les saisons selon une étude publiée dans la revue PLOS Medicine.

Des études précédentes ont aussi montré des variations saisonnières dans les fonctions cognitives chez les jeunes adultes.

Andrew Lim de l’Université de Toronto (Canada) et ses collègues ont analysé des données concernant 3 353 personnes inscrites à trois études de cohortes aux États-Unis, au Canada et en France.

Les participants ont passé des tests neuropsychologiques et, pour certains, des données sur les niveaux de protéines et sur l’expression de gènes associés à la maladie d’Alzheimer ont été recueillies.

Le fonctionnement cognitif moyen était plus élevé en été et en automne qu’en hiver et au printemps. La différence équivalait, en moyenne, à 4,8 ans de déclin cognitif lié à l’âge.

Les chances de répondre aux critères diagnostiques du déficit cognitif léger ou aux critères de la démence étaient ainsi plus élevées en hiver et au printemps.

L’association entre la saison et la fonction cognitive est demeurée significative même en tenant compte dans l’analyse des données de facteurs de confusion potentiels, dont la dépression, le sommeil, l’activité physique et l’état thyroïdien. (L’insomnie varie selon les mois de l’année)

Une association avec les saisons a également été observée dans les taux de protéines dans le liquide céphalorachidien et l’expression de certains gènes liés à la maladie d’Alzheimer.

La persistance d’une plasticité saisonnière robuste de la cognition et de ses corrélats neurobiologiques, même dans le contexte d’une maladie d’Alzheimer, suggère des cibles de traitement ou d’intervention pour aider à améliorer la cognition des personnes âgées avec et sans maladie d’Alzheimer, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le déclin cognitif lié à l’âge, le déficit cognitif léger, la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine.
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Alzheimer : découverte d’une cause qui ravive l’espoir d’un traitement

Les travaux de chercheurs de l’Université de Montréal, publiés dans la revue Cell Reports, « jettent un éclairage neuf et porteur d’espoir » sur l’origine de la forme la plus courante de la maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs ont bon espoir de pouvoir freiner ou renverser l’évolution de la maladie grâce à leur découverte.

Si l’origine de la maladie est génétique dans une faible proportion des cas (forme précoce familiale), elle est inconnue dans 95 % des cas.

Partant du postulat que les causes de la forme la plus courante étaient non pas génétiques, mais plutôt épigénétiques (altération de la fonction des gènes), le Dr Gilbert Bernier et son équipe ont suivi un long processus d’enquête scientifique visant à mieux comprendre le rôle d’un gène spécifique, le BMI1, dans le déclenchement et l’évolution de la maladie.

Dans une publication de 2009, ils observaient que, chez la souris, une mutation du gène BMI1 provoquait le vieillissement accéléré et pathologique du cerveau et des yeux. L’équipe en a déduit qu’un éventuel arrêt de fonctionnement de BMI1 chez l’humain se traduirait aussi par un vieillissement accéléré du cerveau et l’apparition des signes associés à la maladie d’Alzheimer.

En comparant les cerveaux de personnes décédées de la maladie avec ceux de personnes du même âge décédées d’autres causes, l’équipe a en effet constaté une diminution importante de l’expression du gène BMI1 seulement chez les celles décédés de la maladie d’Alzheimer.

Souhaitant vérifier que cette diminution n’était pas simplement une conséquence de la maladie, les chercheurs ont appliqué le même examen à la forme précoce de la maladie d’Alzheimer, d’origine génétique et beaucoup plus rare, celle qui frappe avant l’âge de 50 ans, même parfois avant 40 ans. Ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’altération de l’expression du gène BMI1 dans ce cas.

Ils ont aussi examiné le cerveau de personnes dont le décès avait pour cause d’autres démences liées à l’âge et, encore une fois, constater l’absence d’altération de l’expression de BMI1.

Finalement, ils ont produit en laboratoire des neurones provenant de patients atteints d’alzheimer et de personnes saines. Encore ici, l’expression du gène BMI1 était altérée seulement dans les neurones de patients atteints d’Alzheimer.

Ils ont conclu que la perte d’expression de BMI1 dans le cerveau et les neurones des patients atteints de la forme commune de la maladie d’Alzheimer n’était pas une conséquence de la maladie, et donc peut-être sa cause.

Ils ont ensuite voulu tester l’hypothèse que la perte de BMI1 jouait un rôle direct dans le développement de la maladie. Pour ce faire, ils ont produit en laboratoire des neurones humains normaux. Une fois les neurones parvenus à maturité, ils ont inactivé le gène BMI1 avec une méthode génétique.

Le résultat s’est révélé spectaculaire, toutes les marques neuropathologiques de la maladie d’Alzheimer ayant été reproduites en laboratoire.

Les chercheurs en ont conclu que la perte de fonction du gène MI1 dans les neurones humains était suffisante pour déclencher la maladie d’Alzheimer.

Ils ont également effectué des études moléculaires pour comprendre comment la perte de BMI1 pouvait déclencher la maladie d’Alzheimer. Ces études ont révélé que la perte de BMI1 entraînait une production accrue des protéines bêta-amyloïde et Tau ainsi qu’une diminution de la capacité naturelle des neurones à éliminer les protéines toxiques.

Les chercheurs estiment avoir de bonnes raisons de croire que la restauration de l’expression du gène BMI1 dans les neurones de patients atteints de la maladie d’Alzheimer à ses débuts pourrait atténuer l’évolution de la maladie ou même renverser son processus.

Ils ont fondé, en 2016, une compagnie (StemAxonTM) qui se donne pour mission la mise au point d’un médicament pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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