Archives par mot-clé : Antibiotiques

Les antibiotiques chez les bébés liés aux allergies alimentaires

Les enfants qui ont reçu des antibiotiques dans leur première année de vie ont un risque plus élevé d’allergies alimentaires, selon une étude publiée dans la revue Allergy, Asthma and Clinical Immunology (AACI).

Bryan Love et ses collègues de l’Université de la Caroline-du-Sud ont analysé des données concernant 1 504 enfants ayant des allergies alimentaires et 5 995 sans allergies.

Ils ont calculé que les enfants ayant reçu des antibiotiques avant l’âge de 1 an avaient un risque d’allergies alimentaires accru de 21 %.

Le risque augmentait avec le nombre de prescriptions reçues : il était accru de 31 % avec 3 prescriptions, de 43 % avec 4 prescriptions et de 64 % avec 5 prescriptions ou plus.

Le risque était plus élevé pour les antibiotiques de la classe des céphalosporines (accru de 50 %) et de la classe des sulfonamides (54 %), qui sont des traitements à large spectre, comparativement à des agents à spectres plus étroits tels que les pénicillines et les macrolides.

Ce lien est attribué à l’altération de la flore intestinale. Les résultats de l’étude suggèrent un lien potentiel entre l’augmentation des prescriptions d’antibiotiques pour les jeunes enfants et la hausse des diagnostics d’allergies alimentaires chez les enfants, concluent les chercheurs.

Psychomédia avec sources : University of South Carolina, AACI.
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Les antibiotiques limités dans le temps ?

Les antibiotiques, ce n’est pas automatique ! On connait tous la chanson. Et bien un rapport sur la lutte contre l’ « antibiorésistance » vient confirmer ce slogan : 13 000 personnes mourraient chaque année à cause d’une trop grande consommation d’antibio…

Qu’est-ce que l’ « antibiorésistance » ?

Consommer de manière excessive des antibiotiques peut provoquer une baisse de la puissance du système immunitaire. Les Français consommeraient toujours trop d’antibios, mettant ainsi sans s’en rendre compte leur vie en danger. Selon le rapport, 9 consultations sur 10 déboucheraient sur la prescription de médicaments, une consommation 30 % supérieure que la moyenne européenne.

Conséquence, le rapport évoque 13 000 décès chaque année en lien avec une infection due à un germe dit multi-résistant.

Comment réduire cette consommation ?

Le ministère de la Santé souhaite ainsi réduire de 25 % la consommation d’antibiotiques, pour passer d’ici moins de 2 ans, sous la barre des 10 000 décès liés à ce phénomène.

Le rapport répertorie ainsi une liste de pistes pour y parvenir et notamment la réduction de la prescription des antibios à 7 jours. Une seconde ordonnance sera nécessaire pour poursuivre le traitement en cas de besoin.

De plus, il se pourrait que les médecins doivent à l’avenir fournir une « ordonnance de non-prescription », expliquant pourquoi le patient ne bénéficie pas d’antbiotiques. Une procédure qui aurait pour objectif de réduire la pression des patients sur le médecin.

Alerte mondiale à la résistance aux antibiotiques

antibiotiques-2« Alerte mondiale à la résistance aux antibiotiques » par le Docteur Erard de Hemricourt. Ce n’est pas chose courante, mais lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émet une alerte mondiale concernant un domaine lié à la santé publique, mieux vaut y prêter attention.

À l’occasion de son dernier rapport publié il y a quelques jours, l’OMS fournit une vision globale assez pessimiste liée à la résistance aux antibiotiques à travers la planète.

Selon l’OMS, il ne s’agit plus d’une quelconque menace locale, mais bien d’un problème global à l’échelle planétaire puisque cette résistance se rencontre dans plus d’une centaine de pays, touche tout type de patients et concerne la plupart des bactéries les plus fréquemment rencontrées par l’homme.

« Sans une action rapide et coordonnée, le monde va faire face à une ère post-antibiotique dans laquelle les infections les plus fréquentes et les blessures les plus légères, qui étaient traitées durant des décennies pourront désormais tuer » selon le Dr Keiji Fukuda, directeur associé du département de sécurité sanitaire pour l’OMS. « Les antibiotiques efficaces ont été l’un des socles qui ont permis aux hommes de vivre plus longtemps en bonne santé et de pouvoir bénéficier de nouveaux médicaments. À moins que nous n’adoptions des mesures strictes pour améliorer nos efforts et prévenir ces infections et aussi nos manières de produire, de prescrire et d’utiliser ces antibiotiques, le monde perdra progressivement ces bénéfices de santé publique et les implications seront terribles ».

Selon le rapport de l’OMS, cette problématique liée à la résurgence des infections auparavant banales se rencontre dans la plupart des pays du globe et peuvent toucher tout un chacun, les jeunes et les moins jeunes. De plus, plusieurs agents bactériens sont concernés. Parmi ceux-ci se retrouvent des bactéries fréquemment rencontrées dans des infections banales comme les diarrhées, les pneumonies, les infections urinaires ou sexuelles et les septicémies.

Ce document souligne également que, dans bon nombre de pays, aucune mesure n’est prise à la fois pour évaluer correctement ce problème de résistance, mais également pour y faire face. Malgré le fait que d’autres pays ont déjà pris les devants, sur un plan global, plus d’efforts doivent être consentis par l’ensemble des pays.

Une des solutions préconisées pour éviter l’émergence des infections précitées est d’accroître l’hygiène déficiente dans l’ensemble des pays en augmentant par exemple la qualité de l’eau potable, en améliorant l’hygiène globale des individus, en contrôlant de manière plus efficace les infections dans les établissements de santé ou en stimulant les campagnes de vaccination.

Parmi les conseils proposés, on retrouve des préceptes de bonne logique comme celui de ne jamais utiliser des antibiotiques sans prescription médicale, de toujours terminer le cycle d’antibiothérapie prescrit (et donc de ne pas terminer le traitement avant la durée recommandée qui est l’un des facteurs les plus importants qui facilite l’émergence des formes résistantes des bactéries), de ne jamais mélanger des antibiotiques entre eux ou d’utiliser des restants de boîtes déjà entamées.

Il est recommandé également aux professionnels de santé d’améliorer la prévention des infections et leur contrôle, de ne prescrire des antibiotiques qu’en cas d’ultime nécessité et surtout de prescrire le bon antibiotique par rapport à la maladie à traiter.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
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Antibiotiques : un enjeu de développement durable

PAROLE D’EXPERT-Tous les mois dans Le Figaro , des membres de l’Académie des sciences répondent aux grandes questions de l’actualité scientifique. Aujourd’hui, Vincent Jarlier, bactériologiste. Université Paris-VI, Faculté de médecine Pierre et Marie Curie.

LA MENACE que représentent la résistance aux antibiotiques et son stade ultime, l’impasse thérapeutique (très peu ou plus d’antibiotiques encore efficaces), est évidente lorsqu’elle concerne de grandes maladies bactériennes contagieuses comme la tuberculose, la typhoïde ou les infections génitales à gonocoques. Elle est, en revanche, beaucoup moins visible quand elle concerne les bactéries commensales qui peuplent de manière permanente et normale notre tube digestif (environ 100 milliards par gramme de selles), notre rhinopharynx (environ 100 millions par millilitre de salive) et notre peau.

Les antibiotiques ont une caractéristique singulière: ils n’agissent pas sur l’organisme humain (au contraire des médicaments de l’hypertension, du diabète ) mais sur les bactéries du foyer infectieux, qui sont en général peu nombreuses (quelques millions en tout), ainsi que sur nos innombrables bactéries commensales.

Sous l’effet de l’antibiotique, les rares bactéries commensales qui ont développé des mécanismes de résistance (mutations, acquisition de gènes provenant d’autres bactéries) prolifèrent et remplacent les bactéries sensibles. Les bactéries ainsi «sélectionnées» peuvent être transmises à d’autres personnes (transmission croisée). Elles peuvent aussi transférer les gènes qui codent leurs mécanismes de résistance à des bactéries sensibles, qui deviennent résistantes à leur tour.

On sait, par exemple, que les bactéries intestinales résistantes diffusent au sein d’une même famille, d’un service hospitalier et dans les eaux des égouts, en particulier celles des hôpitaux, puis les stations d’épuration, dont les résidus sont utilisés comme fertilisants agricoles, et les effluents liquides déversés dans les cours (…)

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