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Arrêtez de boire du thé en sachet, il contient beaucoup de plastique

Arrêtez de boire du thé en sachet, il contient beaucoup de plastique

Vendredi 27 septembre 2019

Selon une étude publiée le 25 septembre dans la revue ACS Environmental Science & Technology, une tasse de thé préparée avec un sachet, contiendrait des milliards de microplastiques. Explications.

Des milliards de microplastiques dans votre tasse de thé

Les amateurs de thé achètent leur thé en vrac, le mettent à infuser dans de l’eau à 95 degrés et le boivent sans sucre ni lait. Et ils ont bien raison de ne pas utiliser de sachet ! Selon une étude publiée le 25 septembre dans la revue ACS Environmental Science & Technology et réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université McGill (Canada), les sachets contiendraient une importante quantité de microplastiques.

On savait déjà que l’eau en bouteille et le sel de table contenaient des microparticules de plastique, désormais il faut ajouter le thé à la liste. Mais pas n’importe quel thé, il s’agit ici de celui qui est conservé dans des sachets. D’après les chercheurs qui en ont analysé plusieurs, provenant de différentes marques, une tasse de thé préparée à partir d’un sachet, libèrerait 11,6 milliards de microplastiques et 3,1 milliards de particules nanoplastiques.

Un problème lié aux sachets

Une tasse de thé contiendrait donc 13 à 16 microgrammes de plastique, soit beaucoup plus que certains aliments. Le sel, par exemple, contiendrait 0,005 microgrammes de plastique par gramme. Cette quantité importante de microplastique s’explique par l’utilisation de plastique dans la fabrication du sachet, notamment pour le sceller.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rien ne prouve à ce jour que l’ingestion de microplastiques présente un risque pour l’homme. Néanmoins, l’équipe canadienne a réalisé des tests sur des puces d’eau. Résultat : les microparticules de plastique ont des effets comportementaux et des malformations développementales sur les puces. À choisir, mieux vaut donc acheter du thé en vrac ou dans un sachet en tissu…

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Un humain ingère jusqu’à 5 grammes de plastique par semaine

 

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Arrêtez de fumer, vous dormirez mieux

Généralement le fumeur dort mal. Une équipe de l’Université de Rochester a découvert pourquoi. Ses résultats sont publiés dans le dernier numéro (janvier 2014) de la revue de la Fédération des sociétés américaines de biologie expérimentale. Il est ici question de l’horloge dite «circadienne» (ou biologique) et d’une molécule aux propriétés antivieillissement. L’horloge biologique en question est constituée d’une forme de câblage neuronal situé dans une région particulière du cerveau (le noyau suprachiasmatique) qui, chez les mammifères, contrôle de multiples rythmes biologiques.

Résister au stress

La protéine concernée est la «sirtuine 1» (ou Sirt1, acronyme de «silent information regulator 1»), une molécule codée par le gène du même nom. C’est une enzyme qui intervient dans différents processus biologiques comme l’inflammation, les mécanismes énergétiques, la résistance au stress, le vieillissement cellulaire et les rythmes biologiques. De nombreuses données laissent penser que son action est protectrice contre différents mécanismes conduisant à la sénescence.

Le travail de l’équipe dirigée par le Pr Irfan Rahman (Département de médecine, division endocrinologie et métabolisme, Centre médical de l’Université de Rochester) a consisté à décrypter les mécanismes par lesquels la fumée du tabac affecte l’expression de certains gènes. Et comment elle perturbe le fonctionnement de l’horloge circadienne, à la fois dans les poumons et le cerveau. 

Souris et fumeurs atteints de broncho-pneumopathies

On découvre à cette occasion que la fumée du tabac perturbe deux gènes clés de notre horloge biologique en induisant une inflammation. En très peu de temps, la fumée a pour conséquence de réduire les niveaux de la protéine «sirtuine1» (Sirt1). Ceci entraîne à son tour une réduction des niveaux d’une autre protéine de l’horloge: la Bmal1 (pour Brain and muscle Arnt-like protein-1). Ce phénomène a été observé à la fois chez la souris de laboratoire et dans les tissus pulmonaires de fumeurs atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Les scientifiques ont exposé des souris génétiquement déficientes en Sirt1 à la fumée de tabac de manière chronique (six mois) ou aiguë (quelques jours). Ils ont alors observé une baisse spectaculaire de leur activité locomotrice. A l’inverse, lorsqu’ils «réactivaient» la protéine anti-vieillissement, l’effet était atténué. D’autres résultats indiquent que la baisse de la protéine BMAL1 régulée par Sirt1 entraîne une perturbation du cycle de l’horloge biologique. Ce phénomène est mis en évidence à la fois chez la souris et chez les fumeurs.

Aider à se sevrer

Faut-il en savoir plus pour conclure? Perturbant (aussi) le fonctionnement de l’horloge circadienne, la consommation de tabac a des effets négatifs sur le sommeil. Des effets biologiques qui, se cumulant à d’autres, peuvent induire des dysfonctionnements cognitifs, des troubles de l’humeur, des tableaux dépressifs et/ou anxieux. Ces éléments s’ajoutent à tous ceux qui ont depuis un demi-siècle amplement démontré la nocivité de l’inhalation de la fumée de tabac sur l’arbre pulmonaire mais aussi sur l’ensemble de l’organisme.

Personne ne conteste plus (pas même les fabricants de cigarettes) que la consommation prolongée de tabac est responsable de la mort prématurée d’un fumeur sur deux. Mort causée par des affections cancéreuses, cardiovasculaires ou pulmonaires. Faire comprendre au fumeur qu’il retrouvera (entre autres bénéfices biologiques et économiques) un sommeil de qualité peut être un argument de plus pour l’aider à se sevrer.

J.-Y.N.

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Après une commotion cérébrale, arrêtez de réfléchir

Une étude parue le 6 janvier 2014 sur le site de la revue américaine Pediatrics apporte la preuve que le repos, non seulement physique mais aussi intellectuel, accélère la guérison des jeunes gens après une commotion cérébrale, relate NBC News.

L’étude, intitulée «Effets de l’intensité de l’activité cognitive sur la durée des symptômes après une commotion cérébrale», a requis la participation de 335 patients âgés de 8 ans à 23 ans (moyenne d’âge 15 ans), recrutés dans les trois semaines suivant leur accident et suivis jusqu’à leur guérison complète.

Lors de consultations régulières au Boston Children’s Hospital, ils devaient évaluer leur activité intellectuelle selon une échelle de cinq niveaux rapportées par US News:

  • repos complet; activité minimale –moins de 20 minutes d’écran et zéro devoirs ou lecture;
  • activité modérée –lecture de moins de dix pages par jour,
  • moins d’une heure sur les devoirs, écrans;
  • activité significative –lire moins et faire moins de devoirs que d’habitude;
  • activité habituelle

Ils devaient ensuite décrire en parallèle l’évolution de leurs symptômes.

D’après NBC News, l’étude a établi que 50% des patients qui ne s’étaient pas mis au repos ont mis 100 jours ou plus à recouvrer la santé, alors que ceux qui ont diminué leur activité ont presque tous récupéré en moins de 100 jours, la plupart en une paire de mois; US News parle d’une moyenne de guérison à 43 jours.

Le Dr William Meehan, un des co-auteurs de l’étude et directeur de la clinique des traumatismes crâniens sportifs du Boston Children’s Hospital, et dont les propos sont rapportés par NBC News explique que «trois à cinq jours de repos complet sont suffisants. Ensuite, vous pouvez réintroduire progressivement une activité cognitive. Il faut en faire le plus possible, mais s’arrêter quand les symptômes reviennent».

Quand le cerveau est durement secoué, comme c’est le cas lors d’un traumatisme crânien, explique NBC News, il éprouve comme une petite attaque. Les neurones ont alors besoin de toute l’énergie disponible pour se remettre. Le cerveau est épuisé et se met au repos, consacrant toute l’énergie disponible à se soigner. S’il est sollicité, le mécanisme de guérison se stoppe le temps que le cerveau remplisse sa tâche, ce qui rallonge d’autant le temps qu’il mettra à guérir.

Selon USA Today, cette étude démontre d’une part que le repos est utile, et d’autre part que le repos total n’est pas plus efficace qu’un repos partiel: les patients qui s’autorisaient une activité intellectuelle légère se remettaient aussi vite que ceux qui évitaient tout effort.

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Arrêtez de fumer, et gagnez 10 ans de vie !

Arrêter de fumer, c’est bon pour la santé… Et ce l’est même d’autant plus que le sevrage intervient avant l’âge de 30 ans ! Deux nouvelles études confirment tous les bénéfices que le fumeur peut attendre de cet arrêt, et les avantages d’un retour à une vie de non-fumeur. Le gain en termes d’espérance de vie, est d’autant plus élevé que le sevrage intervient tôt. Chiffres à l’appui.

Le Pr Richard Peto (Université d’Oxford, Royaume-Uni) et son équipe se sont basés sur les données de l’enquête Million Women Survey, menée entre 1996 et 2001 auprès de 1,3 million de femmes. Ils se sont plus précisément penchés sur leurs habitudes en matière de tabagisme. Chaque participante a été suivie en moyenne, pendant 10 ans après l’enquête. Au début de l’étude, 20% d’entre elles étaient fumeuses, 28% avaient fumé mais avaient abandonné, et 52% n’avaient jamais fumé. Au terme de ce travail, 66 000 décès avaient été constatés. Et les deux tiers de ces décès, parmi les fumeuses âgées de 50 à 80 ans, se sont avérés liés au tabagisme.

Dans les colonnes du British Medical Journal , les auteurs expliquent que « les bénéfices liés à l’arrêt du tabac se sont révélés plus importants encore que nos études précédentes ne le suggéraient ». En effet, les femmes qui arrêtent de fumer à 30 ans réduisent de 97% leur sur-risque de mort prématurée. Autrement dit, elles reviennent quasiment à leur espérance de vie de non-fumeuses. « Si les femmes fument comme les hommes, elles meurent de la même façon qu’eux », martèle Richard Peto. « Mais s’ils arrêtent le tabac avant 30 ans, les hommes comme les femmes gagnent une dizaine d’années d’espérance de vie supplémentaire », ajoute-t-il.

Le tabagisme précoce réduit plus encore l’espérance de vie

Dans The Lancet, une équipe japonaise confirme elle aussi l’impact du sevrage tabagique sur l’espérance de vie. Les auteurs ont observé les habitudes de 68 000 hommes et femmes. Débuté en 1950, ce travail a été mené sur une période de 23 ans. Les conclusions en sont les mêmes que celles de l’étude britannique. « Les individus qui arrêtent de fumer avant l’âge de 35 ans éliminent pratiquement tout le sur-risque de décès prématuré auquel ils s’exposaient en fumant », indiquent les auteurs.

Et ils concluent – sans surprise – que « plus un fumeur commence jeune, plus il s’expose à mourir prématurément »..