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Quelle est l’efficacité du botox contre la douleur de l’arthrose du pouce

L’injection de Botox (toxine botulique de type A) dans l’articulation permet une certaine réduction de la douleur de l’arthrose de la base du pouce, selon une étude française publiée en juillet 2022 dans le Lancet Rheumatology.

En dehors de l’orthèse de repos rigide sur mesure, aucun traitement médicamenteux ou non médicamenteux n’a démontré son efficacité avec un haut niveau de preuve dans le traitement de l’arthrose de la base du pouce, indique le communiqué de l’Inserm.

 Pour les phases aigüe et subaiguë de la maladie, les injections intra-articulaires de corticoïdes peuvent être proposées, mais sont moins efficaces que dans le genou.La toxine botulique de type A est utilisée en neurologie et en médecine esthétique pour ses propriétés parésiantes. Les études précliniques et cliniques ont montré que la toxine botulique de type A avait également des propriétés analgésiques par inhibition de certains neurotransmetteurs de la douleur (substance P, glutamate, peptide relié au gène calcitonine) à la fois au niveau périphérique et central. L’équipe de recherche a donc émis l’hypothèse que son injection intra-articulaire pourrait réduire la douleur à court terme. »Des chercheurs de l’hôpital Cochin-Port Royal AP-HP, de l’Inserm et de l’Université Paris Cité, coordonnée par la professeure Christelle Nguyen, ont mené un essai randomisé contrôlé en double aveugle comparant l’injection de Botox à celle d’un placebo (sérum salé) chez des personnes souffrant d’arthrose douloureuse de la base du pouce (rhizarthrose).L’étude a inclus 60 participants dont la moitié a reçu une injection d’1 ml de Botox (50 unités d’Allergan dans l’articulation trapézo-métacarpienne) et l’autre moitié a reçu le placebo. Les participants des deux groupes avaient une orthèse de repos rigide sur mesure.À l’inclusion, l’âge moyen était de 64,9 ans, la douleur moyenne était de 60 points sur 100 et 80 % des participants étaient des femmes.À 3 mois, la réduction moyenne de la douleur de la base du pouce a été de 25,7 points sur 100 dans le groupe ayant reçu le traitement contre 9,7 dans le groupe témoin (placebo), soit une différence absolue de 16 points sur 100.Aucune différence n’a été détectée dans la douleur à 1 et à 6 mois et, à 3 et 6 mois, dans les limitations d’activité spécifiques à la main et dans la consommation d’antalgiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Aucun effet indésirable considéré comme sévère n’a été observé. La moitié (47 %) des participants du groupe de traitement et 7 % des participants du groupe témoin ont signalé un léger déficit moteur transitoire du muscle thénar.« L’injection intra-articulaire de 50 unités de Botox associée au port d’une orthèse de repos rigide sur mesure permet de réduire la douleur à 3 mois chez les patients ayant une arthrose douloureuse de la base du pouce », concluent les chercheurs qui comptent poursuivre les travaux pour optimiser la dose de Botox et le schéma d’injection.

La marche pour réduire la douleur de l’arthrose du genoux ?

Les personnes qui marchent pour faire de l’exercice sont moins susceptibles de développer des douleurs fréquentes aux genoux dues à l’arthrose, selon une étude publiée en juin 2022 dans la revue Arthritis & Rheumatology.

Grace H. Lo du Baylor College of Medicine (États-Unis) et ses collègues ont mené cette étude avec plus de 1200 personnes âgées de 50 ans et plus (âge moyen de 63 ans) souffrant d’arthrose du genou. Elles ont été suivies pendant quatre ans.

Parmi les participants, 73 % marchaient pour faire de l’exercice. Ceux qui marchaient avaient un risque réduit de 40 % de développer de nouvelles douleurs fréquentes aux genoux et un rétrécissement de l’espace articulaire médial des genoux comparativement à ceux qui ne marchaient pas. La marche n’était toutefois pas liée à une amélioration des douleurs préexistantes.

La marche pourrait ainsi prévenir la survenue de douleurs fréquentes aux genoux, concluent les chercheurs. Ces résultats suggèrent qu’elle peut constituer un traitement efficace pour ralentir la progression structurale de l’arthrose.

Arthrose : un risque cardiovasculaire plus élevé dû aux médicaments

Arthrose : un risque cardiovasculaire plus élevé dû aux médicaments

Le 13 août 2019

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) utilisés contre l’arthrose contribueraient à accroître le risque de maladies cardiovasculaires.

Un risque cardiaque accru

Une étude parue dans la revue Arthritis & Rheumatology révèle que les médicaments antidouleurs augmenteraient le risque cardiaque des patients souffrant d’arthrose. Des chercheurs canadiens ont comparé les données de 7.743 patients atteints d’arthrose à 23.229 personnes non atteintes.

Ils ont noté que les personnes souffrant d’arthrose avaient 23% plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire en comparaison aux personnes non atteintes. Les chercheurs ont évalué que le risque d’insuffisance cardiaque congestive était 42% plus élevé chez les personnes atteintes d’arthrose que chez les personnes non-arthrosiques. Le risque de cardiopathie ischémique augmenterait de 17% chez les personnes atteintes d’arthrose et le risque d’accident vasculaire cérébral serait 14% plus élevé.

L’utilisation des AINS en cause

Les scientifiques ont pris en compte des facteurs tels que le diabète, l’hypertension, l’indice de masse corporelle mais aussi le statut socioéconomique. Ils ont établi que 41% du risque accru d’une maladie cardiovasculaire était dû à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). 

L’auteur de l’étude, Aslam Anis, a déclaré qu’il s’agissait de « la première étude longitudinale à évaluer le rôle médiateur de l’utilisation des AINS dans la relation entre l’arthrose et les maladies cardiovasculaires« . Il recommande aux personnes atteintes d’arthrose de discuter avec leur médecin des risques que comportent les anti-douleurs. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Comment soigner l’arthrose ?  

 

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Arthrose : un risque cardiovasculaire accru est en partie dû aux médicaments

L’arthrose a été associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire. Une étude publiée en août dans la revue Arthritis & Rheumatology suggère qu’une partie substantielle du risque provient de l’utilisation de médicaments antidouleurs de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Ces médicaments incluent l’ibuprofène (Advil…) et le naproxène (Aleve) ainsi que divers AINS d’ordonnance.

Aslam H. Anis de l’University of British Columbia (Canada) et ses collègues ont analysé des données concernant 7 743 personnes atteintes d’arthrose et 23 229 personnes témoins en santé qui ont rarement ou jamais utilisé des AINS.

Comparativement aux personnes en bonne santé, celles atteintes d’arthrose présentaient un risque d’insuffisance cardiaque accru de 42 %, un risque de coronaropathie (maladie coronaire) accru de 17 % et un risque d’AVC accru de 14 %.

Après avoir tenu compte de facteurs tels que le statut socioéconomique, l’indice de masse corporelle (calcul rapide de votre IMC et de votre poids idéal), l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie et d’autres facteurs de santé, les chercheurs ont calculé que 41 % du risque accru d’événement cardiovasculaire était attribuable à l’utilisation des AINS.

Pour plus d’informations sur arthrose et sur les AINS, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wiley, Arthritis & Rheumatology.
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Arthrose : un implant s’appliquant comme un pansement pour régénérer le cartilage

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg au sein de l’Unité » Nanomédecine régénérative » ont mis au point un implant qui, appliqué comme un pansement, permet de régénérer les cartilages en cas de lésions importantes des articulations ou d’arthrose débutante.

Ces travaux sont présentés dans la revue Nature communication.

« L’arthrose est une destruction du cartilage touchant toutes les structures de l’articulation, dont l’os et le tissu synovial, qui tapisse l’intérieur des articulations.  »

Les options thérapeutiques vont de la microgreffe à la pose d’une prothèse. « Ces interventions sont toutes invasives et/ou douloureuses pour le patient, avec une efficacité limitée et des effets secondaires. »

« Aujourd’hui, explique le communiqué de l’Inserm, en dehors de la pose de prothèses, on se contente en réalité de réparer provisoirement le cartilage des articulations et d’alléger les douleurs. Les traitements consistent surtout à injecter des anti-inflammatoires ainsi que de l’acide hyaluronique pour améliorer la viscosité de l’articulation. Des cellules souches peuvent être aussi utilisées, notamment parce qu’elles sécrètent des molécules capables de contrôler l’inflammation. »

« Afin de régénérer le tissu conjonctif, souple et souvent élastique qui recouvre les articulations et permet aux os de bouger et de glisser l’un par rapport à l’autre », l’équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Strasbourg, sous la direction de Nadia Benkirane-Jessel, a mis au point un « pansement » pour le cartilage inspiré des pansements de nouvelle génération qui forment comme une seconde peau sur les plaies cutanées.

Un nouveau cap est franchi, est-il souligné. « On n’est plus seulement dans la réparation, on parle réellement de régénération du cartilage articulaire. »

Ces pansements articulaires sont composés de deux couches. « La première, qui fait office de support (pansements classiques), est une membrane composée de nanofibres de polymères et dotée de petites vésicules contenant des facteurs de croissance en quantités similaires à celles que nos cellules sécrètent elles-mêmes. La seconde est une couche d’hydrogel chargée d’acide hyaluronique et de cellules souches provenant de la moelle osseuse du patient lui-même, ce sont ces cellules qui, en se différenciant en chondrocytes (cellules qui forment le cartilage) vont régénérer le cartilage de l’articulation. »

En plus de l’articulation du genou et de l’épaule, le pansement pourrait aussi être utilisé pour l’articulation temporo-mandibulaire, liée à la mâchoire, envisagent les chercheurs.

L’équipe a déjà mené des essais concernant des lésions cartilagineuses chez le petit animal ainsi que le grand animal. L’objectif est de lancer un essai chez l’humain avec une petite cohorte de 15 patients.

Pour plus d’informations sur le traitement de l’arthrose, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature communication.
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Arthrose : des pansements thérapeutiques pour réparer les articulations

Arthrose : des pansements thérapeutiques pour réparer les articulations

Le 16 mai 2019.

Soigner l’arthrose à l’aide de pansements sera peut-être bientôt possible : des chercheurs français ont mis au point un implant permettant de régénérer les articulations douloureuses, abîmées par l’arthrose, à appliquer comme un pansement. 

L’arthrose touche 80% des personnes de plus de 80 ans

L’arthrose, maladie des articulations la plus répandue, toucherait en France 3% des moins de 45 ans, 65% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans. Cette maladie conduit, à terme, à la destruction du cartilage. Selon l’Inserm, jusqu’à présent, pour traiter l’arthrose, les traitements étaient « uniquement symptomatiques. Mais la recherche a permis de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques : elles conduisent au développement de traitements ciblés visant à enrayer la progression de la maladie ».  

Ainsi, d’après une étude menée par une équipe de chercheurs français de l’Inserm et de l’université de Strasbourg, qui a été publiée dans la revue Nature Communications le 14 mai 2019, il serait possible de soigner l’arthrose à l’aide d’un implant ostéoarticulaire permettant de régénérer les articulations touchées par la maladie, à appliquer comme un pansement.

Un pansement thérapeutique pour traiter l’arthrose

Concrètement, le pansement se compose de deux couches successives, détaille l’Inserm dans un communiqué : une première couche sert de support sous la forme d’un pansement classique. Il s’agit d’une « membrane composée de nanofibres de polymères et dotée de petites vésicules contenant des facteurs de croissance en quantités similaires à celles que nos cellules sécrètent elles-mêmes ».

La seconde couche va permettre de régénérer le cartilage de l’articulation. Il s’agit cette fois d’une « couche d’hydrogel, chargée d’acide hyaluronique et de cellules souches provenant de la moelle osseuse du patient lui-même ».

Pour le moment, les travaux des chercheurs portent uniquement sur les animaux : les essais ont été menés sur la souris et le rat mais également sur la brebis et la chèvre, qui sont « des modèles très adaptés à l’étude comparée des cartilages avec l’Homme ». Il est prévu de lancer des essais sur l’Homme auprès d’une quinzaine de volontaires.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Arthrose : 5 méthodes naturelles pour apaiser la douleur

 

 

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Arthrose : 2 fois plus de cas en 50 ans

Arthrose : 2 fois plus de cas en 50 ans

Le 5 septempbre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Harvard, aux États-Unis, le nombre de cas d’arthrose ne fait qu’augmenter et nous avons notre part de responsabilité.

Une maladie qui s’attaque au cartilage des articulations

L’arthrose touche de nombreuses personnes à travers le monde. En France, 9 à 10 millions de patients souffrent de cette maladie qui s’attaque au cartilage des articulations. Or, ce nombre de cas d’arthrose ne cesse d’augmenter. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Selon ces travaux, en 50 ans, le nombre de cas d’arthrose du genou a été multiplié par deux.

Mais comment un tel constat a-t-il pu être posé ? Les chercheurs américains ont étudié des centaines de squelettes pour analyser l’évolution de la maladie à travers les âges. Certains dataient de la seconde moitié du XXe siècle, d’autres du XIXe siècle et d’autres encore étaient très anciens. En concentrant leurs observations sur les genoux de ces différents squelettes, ils ont pu observer que les ossements les plus récents étaient aussi les plus touchés par l’arthrose.

Manque d’activité physique

La prévalence de l’arthrose du genou aurait même été au moins multipliée par 1,5 et au plus par 3,1 entre le début de l’ère industrielle et la seconde moitié du XXe siècle. Mais comment expliquer un tel phénomène ? Il semblerait que la cause principale soit la sédentarité des nouvelles générations. Moins nous sommes actifs, plus notre cartilage est mince et moins nos muscles sont capables de protéger nos articulations.

Aussi surprenant que cela puisse paraître c’est en effet davantage l’évolution de nos modes de vie que l’allongement de l’espérance de vie qui explique cette augmentation significative du nombre de cas d’arthrose. Il est donc grand temps de prendre de bonnes résolutions et de se mettre au sport. Selon les auteurs de ces travaux, l’arthrose fait partie de ces maladies dont il faut se préoccuper suffisamment tôt pour éviter d’avoir à en souffrir. 

Marine Rondot

À lire aussi : Comment mieux vivre avec l’arthrose ?

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