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Ménopause : les traitements hormonaux augmentent bel et bien le risque de cancer du sein

Les femmes suivant un traitement hormonal de substitution contre les symptômes de la ménopause ont un risque plus élevé de cancer du sein, selon une vaste étude internationale publiée dans The Lancet.

L’étude a été réalisée par le Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer, un groupe international qui regroupe plusieurs centaines de chercheurs.

Les chercheurs ont analysé toutes les études épidémiologiques prospectives, publiées de 1992 à 2018, portant sur les différents types d’hormonothérapie et le moment de leur utilisation.

Au cours du suivi, 108 647 femmes ménopausées ont développé un cancer du sein à l’âge moyen de 65 ans (68 % entre 58 et 72 ans) ; 55 575 (51 %) d’entre elles avaient eu recours à un traitement hormonal.

Tous les types de traitements hormonaux, à l’exception des œstrogènes vaginaux, étaient associés à des risques accrus de cancer du sein, qui augmentaient régulièrement avec la durée d’utilisation et étaient plus élevés pour les œstrogènes-progestatifs que pour les préparations à base d’œstrogènes seuls.

Parmi les utilisatrices actuelles, ces risques excédentaires étaient présents même au cours des années 1 à 4 et étaient deux fois plus élevés au cours des années 5 à 14.

Après l’arrêt des traitements, un certain risque excédentaire persistait pendant plus de 10 ans ; son ampleur dépendait de la durée de l’utilisation antérieure, avec un faible risque excédentaire pour une utilisation de moins d’un an.

En supposant que ces associations sont largement causales, l’excès de cancer du sein lié à 5 ans de traitement hormonal à partir de 50 ans représente :

  • une femme sur 50 entre 50 et 69 ans chez les utilisatrices d’œstrogènes et de progestatifs quotidiens ;

  • une sur 70 chez les utilisatrices d’œstrogènes et de préparations intermittentes de progestatifs ;

  • une sur 200 chez les utilisatrices de préparations à base d’œstrogènes seules.

Les excès correspondants à partir de 10 ans de traitement seraient environ deux fois plus importants.

L’augmentation du risque était moins importante chez les femmes débutant l’hormonothérapie après 60 ans.

Pour plus d’informations sur la ménopause et sur le traitement hormonal de la ménopause, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The Lancet.
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E-cigarettes : certains arômes augmentent le risque cardiovasculaire plus que d’autres

Les arômes de cigarettes électroniques (e-cigarettes) endommagent les cellules de vaisseaux sanguins cultivées en laboratoire, même en l’absence de nicotine, ont montré des chercheurs.

Ils peuvent ainsi augmenter le risque de maladie cardiovasculaire. Certains arômes sont plus nocifs que d’autres.

Ces résultats ont été publiés en mai dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Joseph Wu de l’Université Stanford et ses collègues ont étudié l’effet des e-liquides sur des cellules endothéliales, qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins,cultivées en laboratoire.

Les cellules endothéliales jouent un rôle essentiel dans la santé cardiovasculaire. Bien que certaines études aient suggéré que les e-cigarettes contiennent des niveaux plus faibles de carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, diminuant peut-être le risque de cancer, l’effet des e-cigarettes sur la santé cardiovasculaire n’est pas clair, soulignent les chercheurs.

Ils ont étudié l’effet de six saveurs populaires de liquide : fruits, tabac, tabac sucré au caramel et à la vanille, butterscotch 9caramel au beurre), cannelle et menthol. Ce, avec des niveaux de nicotine de 0, 6 et 18 mg/ml.

Les cellules cultivées en laboratoire exposées aux e-liquides étaient moins viables et présentaient des niveaux plus élevés de molécules (espèces réactives de l’oxygène) impliquées dans des lésions de l’ADN et la mort cellulaire.

Les cellules étaient également moins capables de former de nouvelles structures tubulaires de type capillaire associées à la croissance des nouveaux vaisseaux sanguins, de migrer et de participer à la cicatrisation.

Alors que plusieurs des liquides étaient modérément toxiques, ceux aromatisés à la cannelle et au menthol diminuaient considérablement la viabilité des cellules en culture même en l’absence de nicotine.

Les cellules exposées aux saveurs de cannelle, de caramel et de vanille présentaient une absorption accrue de lipoprotéines et de lipides de faible densité – processus associés à l’inflammation et au dysfonctionnement endothélial – et une réduction de leur capacité de migration pour guérir les plaies ou les éraflures.

Certains des effets de l’exposition aux divers e-liquides dépendaient de la concentration de nicotine, mais d’autres, comme la migration cellulaire et la diminution de la viabilité cellulaire, étaient indépendants de la nicotine.

Enfin, les chercheurs ont comparé les niveaux de nicotine dans le sérum sanguin de personnes venant de vapoter avec ceux de personnes venant de fumer des cigarettes traditionnelles. Les quantités de nicotine dans le sang étaient similaires entre les deux groupes après 10 minutes de tabagisme à un taux constant.

« Lorsque vous fumez une cigarette traditionnelle, vous avez une idée du nombre de cigarettes que vous fumez », souligne Wu. « Mais les e-cigarettes peuvent être trompeuses. Il est beaucoup plus facile de s’exposer à un niveau beaucoup plus élevé de nicotine sur une période plus courte. »

« Cette étude montre clairement que les e-cigarettes ne sont pas une alternative sûre aux cigarettes traditionnelles », concluent les chercheurs.

Une autre étude, publiée en 2018, avait identifié des effets particulièrement toxiques pour les arômes de cannelle, vanille et beurre.

E-cigarettes : du plomb et autres métaux toxiques dans les vapeurs

Pour plus d’informations sur les e-cigarettes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Standford Medicine, University of Arizona, JACC.
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Les produits aux mauvais Nutri-scores augmentent le risque de développer un cancer

Les produits aux mauvais Nutri-scores augmentent le risque de développer un cancer

Le 20 septembre 2018.

Une étude, menée par une chercheuse de l’Inserm, montre que les personnes qui consomment beaucoup de produits dont la valeur nutritionnelle n’est pas bonne, ont un risque plus élevé de développer un cancer.

Consommer trop de produits au mauvais Nutri-score augmente de 7% le risque de développer un cancer

Le Nutri-score, cet étiquetage qui permet au consommateur de repérer en un clin d’œil la valeur nutritionnelle d’un produit, pourrait bien également être un indicateur du risque de développer un cancer. C’est en tout cas ce qu’on peut conclure d’une récente étude, menée par une scientifique de l’Inserm.

Dans des conclusions parues dans la revue PLOS Medecine, cette chercheuse affirme que consommer régulièrement des produits qui ont un mauvais Nutri-score augmenterait le risque de développer un cancer de 7%.

Hommes et femmes ne risquent pas de développer les mêmes cancers

Pour parvenir à ces chiffres, l’auteure de cette étude, Mélanie Deschasaux, a observé les cas de 471.495 personnes vivant dans toute l’Europe. Entre 1992 et 2004, elle a scrupuleusement analysé les modes d’alimentation de ces participants, tout en les recoupant avec leur mode de vie (tabagisme, sédentarité etc.). Au terme de cette étude, elle a observé les cas des 50.000 personnes qui, dans ce panel, avaient développé un cancer. Or, l’alimentation de ces personnes était particulièrement riche en produits dont le Nutri-score était mauvais.

Il semble par ailleurs qu’hommes et femmes ne soient pas égaux face à ce risque de cancer. Selon les observations de cette étude, les hommes auraient davantage de risque de développer un cancer des voies aérodigestives supérieures, colorectal ou de l’estomac. En s’alimentant mal, les femmes courent quant à elles le risque de développer un cancer du foie ou du sein.

Gaëlle Latour

À lire aussi Nutri-score : Leclerc, Auchan, Intermarché et Fleury-Michon s’engagent

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Des antibiotiques augmentent les risques de calculs rénaux chez les adultes et les enfants

Les enfants et les adultes traités avec certains antibiotiques ont un risque plus élevé de calculs rénaux, selon une étude publiée dans le Journal of the American Society of Nephrology.

« La prévalence globale des calculs rénaux a augmenté de 70 % au cours des 30 dernières années, avec des augmentations particulièrement fortes chez les adolescents et les jeunes femmes », indique Gregory E. Tasian du Children’s Hospital of Philadelphia(CHOP) qui a dirigé l’étude. Les calculs rénaux étaient auparavant rares chez les enfants.

« Les raisons de cette augmentation sont inconnues, mais nos résultats suggèrent que les antibiotiques oraux jouent un rôle, surtout si l’on considère que les enfants se voient prescrire des antibiotiques à des taux plus élevés que les adultes », explique Michelle Denburg, coauteure.

Les chercheurs ont analysé les dossiers électroniques de santé du Royaume-Uni couvrant 13 millions d’adultes et d’enfants vus par les médecins généralistes. Ils ont analysé l’exposition antérieure aux antibiotiques chez près de 26 000 patients souffrant de calculs rénaux et près de 260 000 sujets témoins.

Cinq classes d’antibiotiques oraux étaient associées à un diagnostic de néphropathie :

  • les sulfamides,
  • les céphalosporines,
  • les fluoroquinolones,
  • la nitrofurantoïne,
  • les pénicillines à large spectre.

Les personnes qui ont reçu des sulfamides étaient deux fois plus susceptibles que celles n’ayant pas été exposées aux antibiotiques d’avoir des calculs rénaux ; pour les pénicillines à large spectre, le risque était accru de 27 %.

Les risques les plus élevés étaient observés chez les enfants et les adolescents. Le risque diminuait avec le temps, mais demeurait élevé plusieurs années après l’utilisation d’antibiotiques.

Il était déjà connu que les antibiotiques modifient la composition du microbiome (les micro-organismes dans le corps) et que des perturbations du microbiome intestinal et urinaire sont liées à l’apparition de calculs rénaux.

Des chercheurs ont constaté qu’environ 30 % des antibiotiques prescrits lors des visites médicales sont inappropriés et que les enfants reçoivent plus d’antibiotiques que tout autre groupe d’âge, note Tasian. De sorte que les nouveaux résultats renforcent la nécessité pour les cliniciens d’être prudents dans la prescription d’antibiotiques.

Pour plus d’informations sur les antibiotiques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Children’s Hospital of Philadelphia, Journal of the American Society of Nephrology.
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Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer

Plats et aliments industriels augmentent le risque de développer un cancer dès lors qu’il s’agit d’aliments ultra-transformés. Ainsi une nouvelle étude associant des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 (Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, équipe EREN) suggère une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer.

Les plats industriels supermarché

Pixabay

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été inclus. Au cours du suivi (8 ans), 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Parmi les différentes hypothèses qui pourraient expliquer ces résultats, la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée, suggérant des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.). Ces résultats doivent donc être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. Cette étude est publiée le 15 février 2018 dans le British Medical Journal.

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés qui contribuent aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Toutefois, aucune étude n’a porté sur le risque de cancer, alors que des expérimentations chez l’animal suggèrent de potentiels effets cancérogènes de plusieurs composants habituellement présents dans les aliments ultra-transformés.

Au total, 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2017) ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide d’enregistrements de 24h répétés, conçus pour évaluer la consommation habituelle des participants pour 3300 aliments différents. Ceux-ci ont été classés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA (voir encadré ci-dessous).

Au cours du suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés. Une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Ces résultats étaient significatifs après prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, et également en tenant compte de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ceci suggère que la moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas le seul facteur impliqué dans cette relation.

Ces résultats doivent être considérés comme une première piste d’investigation dans ce domaine et doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer. De même, d’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact relatif des différentes dimensions de la transformation des aliments (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, matériaux de contact et contaminants néoformés) dans ces relations.

Pour poursuivre ces travaux, l’équipe de recherche lance actuellement un nouveau programme sur les additifs alimentaires, dont l’objectif principal sera d’évaluer les expositions alimentaires usuelles à ces substances et d’étudier leurs effets potentiels sur la santé et la survenue de maladies chroniques. Ceci sera rendu possible grâce à une évaluation précise et répétée de l’exposition alimentaire dans la cohorte NutriNet-Santé (mais également des compléments alimentaires et des médicaments), incluant les marques et noms commerciaux des aliments industriels consommés. Ce dernier point est fondamental pour estimer de manière précise l’exposition aux additifs au niveau individuel étant donné la grande variabilité des compositions entre les marques. Le recrutement de nouveaux volontaires pour participer à l’étude NutriNet-Santé se poursuit. Il suffit pour cela de s’inscrire en ligne (www.etude-nutrinet-sante.fr) et de remplir des questionnaires, qui permettront aux chercheurs de faire progresser les connaissances sur les relations entre nutrition et santé et ainsi d’améliorer la prévention des maladies chroniques par notre alimentation.

Aliments industriels ultra-transformés, c’est quoi ?

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle (aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés). Cette étude portait sur le groupe des «aliments ultra-transformés», qui comprend par exemple les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel (nitrites par exemple), ainsi que les produits alimentaires principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires telles que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés. Les procédés industriels comprennent par exemple l’hydrogénation, l’hydrolyse, l’extrusion, et le prétraitement par friture. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Exemples :

-Les compotes de fruits avec seulement du sucre ajouté sont considérées comme des «aliments transformés», tandis que les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, mais également des agents texturants et des colorants sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

-Les viandes rouges ou blanches salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les viandes fumées et/ou avec des nitrites et des conservateurs ajoutés, comme les saucisses et le jambon, sont classées comme «aliments ultra-transformés».

-De même, les conserves de légumes uniquement salées sont considérées comme des «aliments transformés» alors que les légumes industriels cuits ou frits, marinés dans des sauces et/ou avec des arômes ou texturants ajoutés (comme les poêlées industrielles de légumes) sont considérés comme des «aliments ultra-transformés».

Communiqué Inserm
Source : Monteiro CA, Cannon G, Moubarac JC, Levy RB, Louzada MLC, Jaime PC. The UN Decade of Nutrition, the NOVA food classification and the trouble with ultra-processing. Public Health Nutr 2018;21:5-17. http://dx.doi.org/10.1017/S1368980017000234

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Diabète de type 2 : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Les empreintes métaboliques des échantillons de sang révèlent que le régime alimentaire est l’un des plus grands prédicteurs du risque de diabète de type 2, rapporte une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition

Otto Savolainen et Alastair Ross de la Chalmers University of Technology (Suède) ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 600 femmes âgées de 64 ans au début de l’étude.

Des échantillons de sang ont été analysés à deux reprises, à 5 ans 1/2 d’intervalle.

Plusieurs biomarqueurs de nutriments étaient liés à la fois au risque d’être actuellement atteint du diabète et au risque futur de le développer.

Le poisson, les grains entiers, les huiles végétales et la vitamine E se révélaient protecteurs, tandis que la viande rouge et les graisses saturées étaient liées à un risque accru de développer la maladie.

Diabète : les recommandations alimentaires en retard sur l’état des connaissances

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Chalmers University of Technology, American Journal of Clinical Nutrition
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Les aliments qui diminuent et augmentent le risque de cancer colorectal (3e plus fréquent)

L’alimentation et le mode de vie jouent un rôle majeur dans le risque de cancer colorectal, confirme un nouveau rapport publié par l’American Institute for Cancer Research (AICR) et le World Cancer Research Fund (WCRF).

Le cancer colorectal est le 3e plus fréquent chez les hommes et chez les femmes aux États-Unis, soulignent les auteurs de l’étude. En France, il est le 2e plus fréquent chez les femmes (3e chez les hommes), selon les chiffres de l’Inca.

Edward L. Giovannucci de la Harvard TH Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé 99 études impliquant 29 millions de personnes.

La consommation quotidienne de grains entiers, comme le riz brun ou le pain de blé entier, réduisait le risque. Environ trois portions (90 g) par jour réduisaient le risque de 17 %.

Alors que la consommation régulière de saucisses à hot dog, jambon, bacon et autres viandes transformées augmentait le risque.

L’activité physique était aussi liée à un risque réduit. Éviter ou cesser de fumer diminuait également le risque.

D’autres facteurs qui augmentaient le risque incluent :

  • la consommation élevée de viande rouge (plus de 500 g par semaine) comme le bœuf ou le porc ;

  • l’excès de poids ou l’obésité ;

  • la consommation quotidienne de deux boissons alcoolisées ou plus (30 g d’alcool) comme le vin ou la bière.

Dans l’ensemble, 47 % des cas de cancer colorectal aux États-Unis pourraient être évités chaque année par des changements du mode de vie.

D’autres associations commencent à émerger, rapporte le communiqué de l’AICR, mais les résultats ne sont pas aussi clairs que pour les précédentes. Le risque pourrait être augmenté avec une consommation faible de légumes non féculents et de fruits (apport de moins de 100 g par jour (environ 1 tasse) de chacun. Il pourrait être réduit avec la consommation de poissons et d’aliments contenant de la vitamine C tels que les oranges, les fraises et les épinards.

La recherche continue d’émerger pour ces facteurs et elle pointe vers le pouvoir d’une alimentation à base de plantes, souligne Alice Bender, directrice des programmes de nutrition de l’AICR. « Remplacer certaines céréales raffinées par des grains entiers et manger surtout des aliments végétaux, comme les fruits, les légumes et les légumineuses, constitue une alimentation riche en composés protecteurs contre le cancer et aide à gérer le poids, ce qui est si important pour réduire les risques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Institute for Cancer Research
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Certains médicaments augmentent les risques d'accidents de la route chez les piétons

Certains médicaments augmentent les risques d'accidents de la route chez les piétons

Le 28 juillet 2017

Selon une étude réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les effets secondaires de certains médicaments augmentent le risque d’être victime d’un accident de la route. Un risque qui concerne autant les conducteurs automobiles… que les piétons. 

37 % des médicaments ont un impact sur la sécurité routière des piétons

Depuis plusieurs années, certains médicaments sont déclarés dangereux et empêchent la conduite en raison de leurs effets secondaires. D’après une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la prise de ces médicaments augmenterait également les risques d’être victime d’un accident de la route chez les piétons. 

Selon nos confrères du Figaro, 37 % des médicaments disponibles en France mettraient la sécurité des piétons en danger. Il est possible de les reconnaître grâce à leur pictogramme : le rouge interdit formellement de conduire, l’orange invite à être prudent et le jaune à la vigilance. Bien entendu, plus le cryptogramme est élevé, plus le risque d’accidents augmente, chez les conducteurs comme chez les piétions.

Prise de médicaments chez les piétons et accidents de la route sont liés  

Pour réaliser cette étude, les chercheurs de l’Inserm ont comparé les chiffres de la police française sur les accidents de la route et les données de remboursement de l’Assurance-maladie entre 2005 et 2011. Les données de plus de 6 500 piétons ont permis de dresser le constat suivant : 20 % des piétons victimes d’un accident de la route étaient sous traitement au moment de l’événement.

Pour ne pas fausser les résultats de l’étude par des comportements individuels imprudents, les chercheurs ont comparé les données de chaque piéton au moment de l’accident avec celles qu’ils présentaient quelques mois auparavant. Selon Emmanuel Lagarde, le directeur de l’Inserm, « c’est la première fois qu’un lien entre la prise de médicaments par les piétons et le risque d’accidents de la route est mis en évidence ».

À lire aussi : Accidents : les effets néfastes du mélange alcool et boisson énergisante 

Marie-Hélène Hérouart

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Des chercheurs français mettent en garde contre des médicaments qui augmentent le risque de démence

Quand des chercheurs français mettent en garde contre des médicaments qui augmentent le risque de démence. Selon les conclusions d’une étude française, il existerait une association entre consommation de benzodiazépines et survenue d’une démence. Principalement visés les benzodiazépines à demi-vie longue (qui disparaissent de l’organisme en plus de 20 heures). Dans cette étude – elle a été menée par des chercheurs de l’Inserm (Unité Inserm 897 « Centre de recherche Epidémiologie et biostatistique » à l’Université de Bordeaux) – il apparaît que les personnes prenant des benzodiazépines à demi-vie longue ont un risque de démence augmenté de 60%.

CC0 Public Domain/Pixabay

CC0 Public Domain/Pixabay

Les benzodiazépines et les psychotropes sont les médicaments les plus consommés en France. On estime que 30% des personnes âgées de 65 et plus en consomment. Ils sont prescrits pour un large spectre de pathologies allant des troubles du sommeil aux symptômes dépressifs en passant par l’anxiété. Depuis qu’ils sont largement utilisés, les chercheurs se penchent sur leurs éventuels effets secondaires dans la mesure où ils interagissent avec des neurotransmetteurs du cerveau. Si de précédentes études avaient déjà suggérées une augmentation du risque de démence consécutive à la prise de psychotropes, beaucoup de questions restaient en suspens. L’une d’entre elles concernait la différence d’effets potentiels des benzodiazépines à demi-vie courte (qui disparaissent de l’organisme en moins de 20 heures) versus celles à demi-vie longue.

Pour essayer d’en savoir plus, les chercheurs de l’Inserm se sont basés sur les données issues de l’étude dites des 3 Cités (Bordeaux, Dijon Montpellier), soit 8240 personnes âgées de plus de 65 ans et suivies depuis plus de 8 ans. 830 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués lors du suivi. Une procédure de dépistage et le diagnostic de chaque cas de démence a été mise en place par un comité d’experts. Par ailleurs, l’enregistrement systématique de tous les médicaments consommés par les participants, à domicile, en confrontant avec les ordonnances a été possible.

« Il y a clairement une différence de signal entre benzodiazépines à durée de vie longue et celles à durée courte. Or les premières ont déjà été identifiées comme dangereuses chez les personnes âgées, notamment en raison du risque de chutes, et nous avons été étonnés de voir qu’elles étaient encore fréquemment consommées.» déclare Christophe Tzourio, neurologue, directeur du centre de recherche Inserm U897 et professeur d’épidémiologie à l’université de Bordeaux.

Les personnes âgées consommant des benzodiazépines de demi-vie longue ont un risque augmenté de 60 % de développer une démence (majoritairement de type de la maladie d’Alzheimer) et ce sans que cela ne soit explicable par d’autres facteurs.

Les auteurs ont fait des analyses statistiques en profondeur permettant d’écarter certains biais et notamment le fait que la prise de benzodiazépines ait été la conséquence de symptômes initiaux de démence.

Il s’agit néanmoins d’une étude observationnelle ne permettant pas d’analyser les mécanismes de cette association. Ceux-ci devraient faire l’objet d’études physiopathologiques, d’imagerie, sur des modèles animaux, etc.

Malgré l’absence de certitude sur le mécanisme « le doute est suffisant pour encourager médecins et patients à trouver des formes alternatives pour les troubles du sommeil des personnes âgées qui sont le motif principal de prescription de ces médicaments : conseils hygiéno-diététiques, produits non médicamenteux, et au maximum les médicaments les moins dangereux comme les benzodiazépines à demi-vie courte. »

« Nos résultats suggèrent au minimum une vigilance renforcée de tous, en particulier des médecins et des autorités de santé, pour éviter cette consommation de benzodiazépines à demi-vie longue chez les personnes âgées. » déclare Christophe Tzourio. « Le signal sur l’ensemble des psychotropes, comprenant les antidépresseurs, est à confirmer par d’autres études mais il amène lui aussi à une inquiétude sur l’ensemble de ces produits et pas uniquement les benzodiazépines. »

Crédits/Source : Inserm


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Les somnifères à longue demi-vie augmentent plus le risque de démence que ceux à courte demi-vie

Certains somnifères benzodiazépines et apparentés augmentent plus le risque de démence que d’autres, selon une étude française publiée dans la revue Alzheimer’s and Dementia.

Des études précédentes ont montré une augmentation du risque de démence liée aux benzodiazépines. La présente étude a analysé la différence entre celles à demi-vie courte (20 heures) et celles à demi-vie longue.

La demi-vie d’un médicament correspond au temps nécessaire pour que sa concentration dans le sang diminue de moitié.

Dalia Shash et Christophe Tzourio ont, avec leurs collègues de l’Inserm, analysé des données concernant 8240 personnes âgées de plus de 65 ans qui participaient à l’étude dite des 3 Cités (Bordeaux, Dijon, Montpellier). 830 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués pendant les 8 ans de suivi.

Dans l’ensemble, l’utilisation de benzodiazépines était liée à un risque de démence accru de 10 %. Mais, l’utilisation de celles à longue demi-vie était liée à un risque accru de 60 % comparativement à 5 % pour celles à courte demi-vie.

Les benzodiazépines à demi-vie longue ont déjà été identifiées comme dangereuses chez les personnes âgées, notamment en raison du risque de chutes, soulignent les chercheurs qui se disent étonnés de constater qu’elles soient encore fréquemment consommées.

Il s’agit d’une étude observationnelle ne permettant pas d’analyser les mécanismes de cette association. Malgré l’absence de certitude sur le mécanisme « le doute est suffisant pour encourager médecins et patients à trouver des formes alternatives pour les troubles du sommeil des personnes âgées qui sont le motif principal de prescription de ces médicaments : conseils hygiéno-diététiques, produits non médicamenteux, et au maximum les médicaments les moins dangereux comme les benzodiazépines à demi-vie courte. »

(1) Tobias Kurth, Marion Bertrand, Carole Dufouil, Pascale Barberger-Gateau, Claudine Berr, Karen Ritchie, Jean-Francois Dartigues, Bernard Bégaud, Annick Alpérovitch.

Psychomédia avec sources : Inserm, Alzheimer’s and Dementia.
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