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Avancée : une sonde pour identifier les cellules cancéreuses en temps réel pendant une chirurgie

Une sonde portative qui permet aux chirurgiens de détecter les cellules cancéreuses en temps réel durant les opérations a été développée par des chercheurs canadiens.

La méthode généralement utilisée contraint les chirurgiens à prélever des tissus, à les soumettre à l’analyse d’un laboratoire et à attendre le résultat avant de poursuivre leur intervention chirurgicale, souligne La Presse canadienne.

La sonde, développée par l’ingénieur Frédéric Leblond du CRCHUM et le neurochirurgien oncologue Kevin Petrecca du Neuro en collaboration avec leurs collègues (1), permet de détecter les cellules cancéreuses du cerveau, du sein, du côlon, de la peau et du poumon notamment.

Lors d’évaluations durant des chirurgies, la sonde a pu détecter des cellules cancéreuses de façon infaillible avec une sensibilité de 100 %. Ces travaux sont présentés dans la revue Cancer Research.

« Détecter les cellules cancéreuses durant une opération est difficile », explique Kevin Petrecca. « Il est souvent impossible de distinguer visuellement les cellules cancéreuses des cellules normales (…), d’où la persistance fréquente de cellules cancéreuses invasives après l’opération ainsi que la récurrence du cancer et un pronostic moins bon. »

La sonde fait appel à la technologie de spectrographie Raman pour interpréter la composition moléculaire du tissu organique sondé. D’abord développée en 2015 et testée dans le cadre de chirurgies sur plus de 80 patients, la sonde a depuis été perfectionnée. « La nouvelle version est multimodale, c’est-à-dire qu’elle intègre aussi la spectrographie par fluorescence intrinsèque pour l’interprétation de la composition métabolique des cellules, ainsi que la spectrographie de réflexion diffuse pour l’analyse de l’absorption intrinsèque des tissus organiques des patients. »

« Lors d’essais chirurgicaux récents chez 15 autres patients, l’utilisation séquentielle de ces techniques spectrographiques à haute sensibilité intégrées dans un capteur unique couplé à un système de détection, en combinaison avec des lasers stimulants, une caméra hautement sensible et un spectromètre, a donné des résultats spectaculaires. Le chirurgien a en effet bénéficié d’une imagerie moléculaire… offrant un niveau de précision inédit, améliorant la sensibilité de détection du cancer d’environ 10 % si l’on compare avec celle offerte par la sonde de première génération. »

La sonde de spectroscopie Raman de première génération fait présentement l’objet d’un essai randomisé impliquant des patients atteints de gliomes. Les résultats permettront d’établir le protocole d’un prochain essai clinique pour la sonde multimodale de seconde génération.

Le Dr Petrecca et le Pr Leblond ont créé, en 2015, une entreprise (ODS Medical) vouée à la commercialisation de la sonde. Ils ont amorcé le processus d’approbation formelle de la Food and Drug Administration (FDA) en vue de transférer la technologie dans les hôpitaux d’ici quelques années.

(1) De Polytechnique Montréal, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), et de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal de l’Université McGill (le « Neuro ») et du CUSM.

Illustration: Credit: Frédéric Leblond, Kevin Petrecca.

Psychomédia avec sources : Polytechnique Montréal, La Presse canadienne (Le Devoir).
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Des cellules souches greffées sur un cœur d’une femme, une avancée française

Elle va bien, deux mois et demi après l’opération : « Tout se passe bien, je suis calme ». Une patiente de 68 ans qui souffrait d’une altération de sa fonction cardiaque a subi une greffe de cellules cardiaques, dérivées de cellules souches embryonnaires, a été réalisée le 21 octobre 2014 par le professeur Philippe Menasché et son équipe du service de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. Les médecins français parlent d’un essai novateur, une importante avancée médicale. .

Les jeunes cellules cardiaques obtenues à partir des cellules souches embryonnaires en laboratoire ont posées sous forme de patch sur la zone malade du cœur de la patiente. Un « tri » a été auparavant effectué en laboratoire pour développer un concentré de jeunes cellules cardiaques, en écartant les cellules restées au stade embryonnaire qui comportent un risque de tumeur.

Les cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes », représente un fort potentiel thérapeutique car elles sont capables de fabriquer toutes sortes de tissus (cardiaques, musculaires, etc.). Il y a un an, un patient de 77 ans, « en bout de course », intransplantable et « très demandeur », avait également été traité, mais n’a pas survécu en raison de son mauvais état général et de multiples pathologies, sans que le patch ne soit en cause

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Formation des ostéopathes : une avancée majeure pour la professionnalisation !

osteopathes-de-franceLe décret et l’arrêté du 14 décembre 2014 :une avancée majeure pour la professionnalisation des ostéopathes

Renforcement du niveau de formation, amélioration des pratiques, régulation de la démographie professionnelle… le décret et l’arrêté publiés dimanche par les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale, et dont l’UFOF a été la cheville ouvrière, représentent un progrès décisif pour les ostéopathes et pour leurs patients.

De la formation à l’encadrement de la pratique, le nouveau décret et arrêté couvrent les principaux champs relatifs à la professionnalisation des ostéopathes et à l’exercice de leur métier. Parmi les principales dispositions, citons notamment :
– le renforcement de la première intention,
– un allongement du cursus de formation à 5 ans post bac (soit 4 860 h de formation),
– 1 500 h de pratique clinique,
– des critères d’agréments des écoles nettement majorés,
– un niveau des enseignants tiré vers le haut (5 ans d’expérience professionnelle requis)
– une limitation de la démographie professionnelle.

Concrètement, l’application du décret et de l’arrêté feront de l’ostéopathie une profession de haut niveau et de première intention, désormais dotée de référentiels métiers, compétences et formation, et de textes opposables.

Pour l’UFOF, artisan et cheville ouvrière du texte, ceux-ci marquent l’aboutissement d’un long processus de 7 ans de travail de conviction et de 18 mois de négociations. L’Union fédérale des ostéopathes de France s’est particulièrement impliquée pour renforcer les critères d’agrément ainsi que les processus de sélection des élèves comme des enseignants, manifestant sa volonté d’inscrire toute la profession dans une dynamique d’amélioration du niveau de qualité et d’exigence.
Très écoutée des décideurs politiques et administratifs, l’UFOF s’est aussi attachée à faciliter les liens entre les ministères, afin de faciliter la mise en œuvre du projet. Avec la signature de ce décret et de cet arrêté, elle confirme sa légitimité à défendre la profession tout entière – étudiants et praticiens – auprès des pouvoirs publics, et sa position d’acteur de référence.

L’Union Fédérale des Ostéopathes de France
Créée en 1987, l’Union Fédérale des Ostéopathes de France font partie des quatre associations officiellement reconnues représentatives par le ministère de la Santé en août 2014. Elle est la principale organisation socioprofessionnelle française d’ostéopathes avec près de 1 200 adhérents. Association très engagée dans les problématiques liées à la redéfinition de la profession d’ostéopathe, c’est elle qui a permis de nombreuses avancées : exonération de la TVA pour les ostéopathes, augmentation des heures de formation (3 520h) dans la loi HPST de 2009…


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Maladie de Parkinson : une avancée capitale grâce à la thérapie génique

Une équipe franco-anglaise (AP-HP, Inserm, UPEC, CEA/Mircen, Oxford Biomedica, Cambridge University) a mené une étude clinique de phase 1/2 de thérapie génique chez des patients souffrant d’une forme évoluée de la maladie de Parkinson. Quinze patients ont pu bénéficier de ce nouveau traitement consistant à injecter un vecteur exprimant les gènes de trois enzymes indispensables à la biosynthèse de dopamine, qui fait défaut dans la maladie de Parkinson. Grâce à cette thérapie, certaines cellules dans le cerveau se mettent de nouveau à fabriquer et à sécréter la dopamine. Chez tous les patients, les symptômes moteurs de la maladie ont été améliorés jusqu’à 12 mois après l’administration du traitement.
Avec un recul de 4 ans, cette étude démontre à ce stade l’innocuité et la tolérance du vecteur lentiviral utilisé pour la première fois chez l’homme. Cette étude a été coordonnée par le Pr Stéphane Palfi, chef du service de neurochirurgie de l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP). Elle fait l’objet d’une publication dans The Lancet.

Repérage des cibles en téléradiographie – © AP-HP

Repérage des cibles en téléradiographie – © AP-HP

Parkinson, une maladie neurodégénérative fréquente

Avec environ 120 000 patients en France, la maladie de Parkinson est l’affection neurologique dégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Elle se traduit essentiellement par des symptômes moteurs de sévérité progressive et croissante, tels que des tremblements, une rigidité des membres et une diminution des mouvements du corps. Cette pathologie est due à la dégénérescence des neurones produisant la dopamine, un neurotransmetteur intervenant dans le contrôle de la motricité. Actuellement, le traitement des personnes atteintes de cette maladie consiste à prendre des médicaments mimant l’action de la dopamine manquante dans le cerveau de ces patients. Si ce traitement permet d’obtenir une bonne amélioration de l’activité motrice dans les premiers stades de la maladie, des effets indésirables sévères apparaissent au fils du temps : fluctuations de l’effet du traitement et mouvements anormaux involontaires, appelés dyskinésies.

Développer un nouveau traitement permettant une restitution physiologique de la dopamine manquante

Depuis quelques années, les experts de la maladie de Parkinson, chercheurs et médecins, ont émis l’hypothèse que la prise intermittente de médicaments dans la journée altère le fonctionnement du cerveau en stimulant de manière trop irrégulière les neurones. Ce phénomène serait à l’origine des complications du traitement dopaminergique.

Les enjeux actuels du traitement de la maladie de Parkinson consistent donc à développer une technologie qui permettrait d’induire :

· une stimulation dopaminergique continue ;

· une stimulation dopaminergique locale afin d’induire des effets moteurs bénéfiques tout en évitant les complications consécutives à la stimulation dans d’autres régions du cerveau non atteintes par la maladie de Parkinson.

C’est pourquoi, aujourd’hui, les chercheurs se tournent vers la thérapie génique, qui consiste à faire exprimer directement un gène thérapeutique par les cellules du cerveau.

Les travaux du Pr Palfi : augmenter la synthèse de dopamine par thérapie génique

Dans la majorité des cas, la maladie de Parkinson n’est pas d’origine génétique. Cependant, les modifications biochimiques responsables des symptômes peuvent être corrigées par une stratégie de thérapie génique de type « remplacement ou restauration de fonction » pour augmenter la synthèse de dopamine (par expression des gènes impliqués dans la biosynthèse de la dopamine) et restaurer en partie la fonction des cellules dopaminergiques. C’est cette approche qui a été adoptée dans l’étude biomédicale de phase I/II coordonnée par le Pr Stéphane Palfi (hôpital Henri- Mondor, AP-HP), dont les résultats viennent d’être publiés. Quinze patients ont été opérés par le Pr Palfi, investigateur coordonnateur, dans 2 centres d’excellence de neurochirurgie : l’hôpital Henri Mondor (AP-HP) en France et l’hôpital Addenbrookes à Cambridge, au Royaume-Uni.

Pour la 1ère fois chez l’homme, l’équipe a utilisé un vecteur lentiviral 1, qui exprime les gènes de trois enzymes – AADC (décarboxylase des acides aminés aromatiques), TH (tyrosine hydroxylase) et CH1 (GTP-cyclohydrolase 1) – indispensables à la biosynthèse de la dopamine.

Le produit a été administré dans la région du cerveau appelée le striatum lors d’une opération chirurgicale lourde.

Une fois au bon endroit, les gènes contenus dans le lentivirus peuvent s’exprimer et reprogrammer des cellules qui se mettent à fabriquer et à sécréter de la dopamine dans le milieu extracellulaire. Trois niveaux de doses croissantes (1x, 2x et 5x) ont été testés.

La production de dopamine in vivo de façon locale et continue a été restaurée chez les 15 patients souffrant d’une forme évoluée de cette maladie.

Le suivi sur le long terme de ces patients (4 ans) a mis en évidence l’innocuité, la tolérance et des signes d’efficacité thérapeutique du vecteur viral indéniables et dépendant de la dose administrée : la plus forte dose de vecteur induisant des effets thérapeutiques plus importants.

« Cette étude biomédicale de thérapie génique montre l’innocuité sur le long terme du transfert de gènes par le vecteur lentiviral lorsqu’il est injecté directement dans le cerveau de patients atteints par la maladie de Parkinson » explique le Pr Stéphane Palfi. « L’analyse clinique suggère que le vecteur utilisé permet une réduction des symptômes moteurs selon la dose de vecteur administrée, la plus forte dose étant la plus efficace. Les prochains développements cliniques du vecteur auront pour objectifs de valider une construction virale améliorée permettant d’induire une libération accrue de dopamine (phase 2a). Cette phase sera suivie de l’étude de l’effet thérapeutique de ProSavin® en comparant un groupe de patients traités à un autre groupe non traité (phase 2b). Cette étude pionnière de l’utilisation en thérapie génique d’un lentivirus injecté in-situ va certainement ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans les maladies du système nerveux. »

Ecoutez les explications du Professeur Palfi en cliquant ici

Source : communiqué Inserm


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Avancée dans l’impression 3D de tissu humain [video]

Capture video NewScientist (DR)

Capture video NewScientist (DR)

« Avancée dans l’impression 3D de tissu humain » par le Docteur Erard de Hemricourt

. La société américaine Organovo, basée à San Diego, vient de montrer à l’occasion de la conférence annuelle de Biologie Expérimentale ses premiers résultats quant à l’impression réussie de tissu hépatique par une technique 3D.

Pour ceux qui ne sont pas au courant de ce qu’est une impression 3D, c’est tout simplement la possibilité d’imprimer non plus sur une simple surface (comme toute imprimante 2D de bureau) mais bien dans un espace volumique, donc en 3D, tout objet ou structure prédéterminée. De nombreuses marques existent déjà sur le marché et l’impression 3D sera amenée, selon certains experts, à révolutionner notre vie quotidienne d’ici la prochaine décennie.

En ce qui concerne la société Organovo, celle-ci est effectivement parvenue à imprimer en 3D du tissu hépatique constitué essentiellement d’hépatocytes et de cellules vasculaires sur une épaisseur de 500 microns et une largeur de quelques millimètres.

On est encore loin d’un organe complet mais cette première étape reste essentielle pour poser les bases de l’impression ‘grandeur nature’ à l’avenir. De plus, d’après Keith Murphy, directeur d’Organovo : « les modèles 3D actuels sont supérieurs aux modèles animaux classiquement disponibles pour l’évaluation de nouvelles molécules. »

Cette nouvelle technique a permis de recréer un tissu fonctionnel dans le sens où une synthèse de cholestérol a pu être observée de même que la présence de certaines enzymes hépatiques fonctionnelles comme les cytochromes P450 – agents importants dans le métabolisme des médicaments.

D’après Murphy, ces nouveaux modèles tissulaires ont pour but de permettre de nouveaux objectifs pour la recherche en médecine, de générer un meilleur tissu humain en laboratoire pour la modélisation de maladies et la découverte de nouveau médicaments, selon Sharon Presnell, l’un des directeurs de la compagnie.

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