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Les bars à kava (un « Xanax naturel ») pullulent à New York et ailleurs

Les bars et cafés à kava, une boisson venant du Pacific du Sud aux propriétés relaxantes, se multiplient à New York et ailleurs aux États-Unis, rapporte le journaliste Zach Montague dans le New York Times.

Nombreux à Hawaï et dans certaines parties du sud de la Floride depuis le début des années 2000, le premier bar n’est apparu à New York qu’en 2015. Depuis, la croissance a été rapide et plusieurs autres ont ouvert dans les principales villes du pays.

Préparé à partir de la racine de la plante kava (piper methysticum) en poudre, la boisson est consommée depuis des siècles à des fins cérémonielles et médicinales sur les îles du Pacifique comme Fidji, Hawaï et Vanuatu.

Avant cette actuelle renaissance, le kava avait rapidement atteint les marchés internationaux, à la fin des années 1900, sous forme de comprimés et d’extraits qui étaient souvent puissants. En 2002, un certain nombre de pays, dont le Canada, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, ont interdit la vente des compléments de Kava en raison de cas d’effets indésirables sur le foie. Les États-Unis n’ont pas banni ce produit mais les avertissements émis ont amené une baisse drastique des ventes.

Depuis, rapporte le journaliste, des recherches plus approfondies ont partiellement tempéré l’alarme initiale. En Allemagne, l’interdiction a été levée en 2015.

En même temps, la préparation traditionnelle, moins puissante, constituée de racine pelée en poudre mélangée à de l’eau, a largement remplacé les compléments alimentaires concentrés. De nombreux bars présentent la concoction dans des coquilles de noix de coco, comme elle est traditionnellement servie.

« C’est l’une de ces choses où tout est dans la modération », explique Craig Hopp, expert en herboristerie et produits botaniques aux National Institutes of Health américains. « Le consommer de la manière dont il a toujours été consommé est probablement plus sûr que de le consommer en extrait. »

Le goût amer du Kava et les sensations inhabituelles qu’il provoque peuvent être rebutantes pour certains. Une variété de cocktails imaginatifs sans alcool qui aident à masquer la saveur naturelle amère de la racine est souvent offerte.

Pour la plupart des gens, certains effets physiques du kava, comme l’engourdissement dans la bouche, apparaissent après un seul verre. Les habitués avisent souvent qu’il faut habituellement plusieurs portions de plus pour atteindre le niveau désiré de relaxation et de réduction de l’inhibition sociale, surtout pour ceux qui en font l’essai pour la première fois.

Pour certains, le buzz de la boisson offre une alternative à des drogues ou à l’alcool. Le kava, apporterait une euphorie et une relaxation sans affecter la carté mentale.

« Le kava a des activités biologiques intéressantes », dit le Dr Hopp. « Il a une activité anxiolytique assez bien documentée et connue. (…) C’est un peu comme un Xanax naturel », dit-il.

Comme le Xanax (et les autres benzodiazépines), le kava module l’activité du neurotransmetteur GABA.

Une étude, publiée en 2002 dans la revue Neuropsychopharmacology, a fortement suggéré qu’il n’y a pas d’altération de la fonction cognitive chez les personnes qui consomment beaucoup de kava à long terme, ni d’altération chez les personnes qui en ont consommé beaucoup dans le passé, mais qui se sont abstenues pendant plus de six mois, a rapporté le journal Forbes en 2015.

Alors que le kava devient de plus en plus présent à New York et ailleurs, les vendeurs ont commencé à s’intéresser activement à la protection de son avenir, rapporte le journaliste. Des groupes tels que l’American Kava Association ont commencé à organiser des bars et cafés à l’échelle nationale, et de nombreux importateurs, et même certains cafés, s’associent également à des laboratoires pour vérifier la qualité de leurs produits. Au début de la chaîne d’approvisionnement, certains agriculteurs des pays producteurs comme les Fidji ont commencé à appliquer des réglementations et des pratiques de contrôle de la qualité.

Psychomédia avec sources : New York Times, Forbes, Neuropsychopharmacology.
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New York: après les bars à eau, le bar à e-cigarette

Petite nouveauté dans l’univers de la cigarette électronique: les bars réservés aux vapoteurs. Après Washington et San Francisco, New York vient de voir ouvrir le sien, raconte The Week: le Henley Vaporium.

L’ambiance est bobo: en même temps que vous tirez sur une cigarette –la vôtre ou celle que l’on vous aura prêtée– vous pouvez siroter un jus de fruits frais, déguster un cupcake sans gluten ou engloutir un menu 100% végétarien. Même les parfums proposés pour les cigarettes ont un petit truc en plus: Happy Ending, Rebel, Sublime ou encore «Swagger», un mélange de vanille caramel et tabac, testé par l’auteur du blog NYULocal. Et si vous n’y connaissez rien, vous pouvez même vous faire conseiller par des «vapologues» en blouse blanche, sortes d’experts présents pour vous aider à faire votre choix.

Le but: «montrer que [la cigarette électronique] c’est cool», explique une des créatrices du bar qui ajoute:

«On est les bars à narguilés d’aujourd’hui.»

Et ça a l’air de marcher, les vapoteurs ont l’air heureux.

Ils feraient bien d’en profiter avant que Michael Bloomberg, le maire de New York, mette en application ses nouvelles propositions sur cette clope nouvelle génération. Le principe: la faire passer du côté des «vraies» cigarettes, ce qui limiterait d’un coup leur utilisation dans les lieux publics. A cela s’ajoute sa volonté d’augmenter le prix des e-cigarettes et d’interdire la vente aux moins de 21 ans, détaille le Washington Times.

Cette initiative ne fait pas l’unanimité, et notamment parmi les médecins qui voient la clope électronique comme un moyen d’aider les fumeurs réguliers à arrêter de fumer. «Les cigarettes électroniques sauvent littéralement des vies, celles des personnes qui risquent des maladies ou même la mort en fumant, cela leur donne une alternative», s’exclame le Dr Michael Siegel, un professeur de la Boston University School.

Mais le problème, c’est que personne ne sait vraiment ce que vaut ce nouvel outil. En France, Marisol Tourraine, ministre de la Santé, a demandé une étude sur la question. Les conclusions montrent que la cigarette électronique est au moins 100 fois moins nocive que la cigarette. Et à la différence notable du tabac inhalé, elle ne présente pratiquement aucun danger pour les personnes qui sont à proximité du «vapoteur», vous expliquait-on sur Slate. Pour autant, les auteurs du rapport préconise «que l’utilisation d’e-cigarettes et de tout “produit évoquant le tabagisme” (PET) soit interdite dans les endroits où il est interdit de fumer».

Pas sûr dans ces conditions, qu’un bar à vapoteurs ouvre ses portes chez nous. 

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