Archives par mot-clé : bonne

Pour la mémoire de bébé, rien ne vaut une bonne sieste

© sonya etchison - Fotolia.com

© sonya etchison – Fotolia.com

La sieste a de nombreuses vertus, chacun le sait. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Sheffield (Royaume-Uni) et de la Ruhr University Bochum (Allemagne) vient nous le confirmer aujourd’hui.

Menée auprès de 216 enfants âgés de moins de 12 mois, cette étude nous apprend qu’une sieste quotidienne d’au moins 30 minutes permets d’améliorer de manière significative la mémoire des nourrissons.

C’est ainsi que les scientifiques se sont penchés sur les capacités d’apprentissage de ces bébés en leur apprenant trois gestes simples avec une marionnette. 4 heures, puis 24 heures plus tard, les enfants devaient reproduire ces gestes.

Mais seuls les enfants ayant fait une sieste d’au moins 30 minutes après cet apprentissage se sont souvenus des gestes et ont été en mesure de les reproduire.

Les chercheurs estiment donc que la sieste permet de mieux assimiler les informations et que les enfants apprennent mieux juste avant de dormir.


News Santé

Grippe et gastro vous souhaitent une bonne année 2015 !!

INPES

En ce premier jour de l’année nouvelle, les virus de l’hiver ont décidé de jouer les troubles fêtes ! La gastro tout d’abord dont l’activité continue de progresser et qui pourrait atteindre le seul épidémique dès la semaine prochaine. Même topo pour la grippe dont l’activité reste faible certes mais en augmentation.

Dans le détail sachez qu’en ce qui concerne la gastro, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé la semaine dernière à 230 cas pour 100 000 habitants soit 147 000 nouveaux cas (France Métropolitaine).

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été notés en : Languedoc-Roussillon (516 cas pour 100 000 habitants), Limousin (487) et Auvergne (434).

Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 26 ans (de 10 mois à 90 ans) et les hommes représentaient 45% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour diarrhée aiguë n’a été rapportée.

Prévision : selon le modèle de prévision basé sur les données historiques, le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer à augmenter, et pourrait dépasser le seuil épidémique la semaine prochaine. Un second modèle de détection des épidémies de gastroentérite repose sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health). La semaine dernière deux des quatre classes médicamenteuses surveillées avaient atteint leur seuil d’alerte, confirmant une augmentation de l’activité des gastroentérites.

Pour info : Les médecins Sentinelles surveillent le nombre de cas de diarrhées aiguës vus en consultation (défini par au moins 3 selles liquides ou molles par jour datant de moins de 14 jours motivant la consultation).

Gastro : pensez à vous laver les mains !

Comme chaque année l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) rappelle aux Français toute l’importance qu’il y a à se laver les mains afin de limiter les risques de propagation.

Pour la gastro, comme pour les autres virus de l’hiver, il est indispensable de se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydroalcoolique. C’est aujourd’hui l’un des moyens les plus efficaces pour limiter la diffusion des germes

Ce geste est d’autant plus indispensable  si l’on s’occupe de personnes vulnérables (enfants ou  personnes âgées). L’INPES a d’ailleurs rappelé que 67% des français ne se lavaient pas les mains avant de s’occuper d’un nourrisson, 40% avant de préparer à manger.

Les virus se transmettent en effet par le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre (par exemple en serrant la main) ou par le contact d’objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade.

Il est impératif de se laver les mains après s’être mouché, avoir toussé ou éternué ou encore après avoir rendu visite à une personne malade, après chaque sortie à l’extérieur et bien sûr avant de préparer les repas, de les servir ou de les prendre.

La grippe progresse aussi

Pour la grippe, on est encore loin de l’épidémie mais les chiffres sont bel et bien orientés à la hausse.

Ainsi la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 121 cas pour 100 000 habitants , soit 78 000 nouveaux cas par rapport à la semaine précédente. On reste très en dessous du seuil épidémique fixé à 175 cas pour 100 000 habitants.

Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Rhône-Alpes (341 cas pour 100 000 habitants), Haute-Normandie (277) et Poitou-Charentes (230).

Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 19 ans (6 mois à 89 ans), les hommes représentaient 50% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 1,0%.

Prévision : selon les modèles de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], le niveau d’activité des syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter et dépasser le seuil épidémique dans les prochaines semaines.

Pour info, les médecins Sentinelles surveillent le nombre de cas de syndromes grippaux vus en consultation (définis par une fièvre supérieure à 39°C, d’apparition brutale, accompagnée de myalgies et de signes respiratoires).


News Santé

Être en forme et le rester grâce à une bonne audition

Qui eût cru que l’audition soit un levier de forme et de Bien Etre ?  Longtemps considérée que lors de pathologies ORL, l’audition fait  désormais partie des marqueurs positifs de l’hygiène de vie au  quotidien. Tous, nous souhaitons profiter pleinement de la vie et en  améliorer sa qualité. Prendre soin de son audition tout comme conserver de bonnes capacités à entendre sont des rites à intégrer  pour rester dynamique et en relation positive avec les autres. Voici  quelques bonnes résolutions pour être tonique dès votre rentrée de  septembre.

GERER SA FATIGUE AUDITIVE

Le système auditif est soumis aux différentes pressions acoustiques tout au long de la journée : bruit des transports, bruit au travail, musiques dans les magasins, restaurants bruyants, télévision, radios, MP3, téléphone….Tous ces bruits créent une fatigue auditive. Maux de tête, fatigue générale, sentiment d’oppression peuvent en être les signes en fin de journée. L’accumulation répétitive de ces pressions installe la fatigue auditive et provoque l’usure des cellules sensorielles. Plus elles s’usent et moins le cerveau auditif reçoit de stimuli et peut décrypter Il devient plus difficile de comprendre son interlocuteur. Lorsque la fatigue auditive s’installe, nos comportements changent : moins de patience, agressivité, doutes…

ACCORDER DES TEMPS DE RECUPERATION A SON SYSTEME AUDITIF

La « pause auditive » apparaît comme le DETOXIFIANT pour rester en forme. Auparavant, l’espace temporel de
la nuit offrait ce temps de récupération. Aujourd’hui, le sonore envahit même ce SAS : écoute de MP3 lors de l’endormissement et parfois la nuit entière ; environnement bruyant (climatiseurs, circulation…). Selon le Dr. Mireille Tardy, médecin ORL membre du Comité Scientifique de l’association JNA, « il faudrait idéalement dormir dans une ambiance sonore n’atteignant pas 30 dB pour offrir un temps qualitatif de récupération au système auditif ». Au-delà, stress, gastrite, hypertension apparaissent.

EDUQUER SON ACUITE AUDITIVE

L’Ouïe est l’un des médias sensoriels à la nature et aux autres. Plus on développe ce sens et plus on entre en
« connexion » avec son environnement, plus on se laisse « toucher » par la sensorialité qui en découle. Eduquer
son acuité auditive est une promesse pour décupler sa relation aux émotions mais aussi un gage de capacité à
rebondir lorsque plus tard, lors de périodes de transition de vie, nous avons besoin de nous appuyer sur nos
ressources intérieures pour accepter les changements psychocorporels et continuer à profiter de la vie. Dans
notre quotidien, l’oreille est habituée à être stimulée par des bandes de fréquences identiques et nous lui offrons
peu d’espace pour aller visiter d’autres spectres. Il est donc vivifiant de déranger les connexions neuronales
installées et en créer de nouvelles, plus riches et plus rapides. Nos différents cerveaux sont de vraies pâtes à
modeler et nous sommes loin d’en avoir exploré toute l’ingéniosité d’adaptation et de développement potentiel.

SE PROTEGER DES DIFFERENTES POLLUTIONS SONORES ET AUTRES SOURCES DE RISQUE

Différents protecteurs de loisirs existent pour préserver son système auditif ou lui offrir une pause : du simple
bouchon mousse (idéal en open-space pour écrire une note ou lors du temps de pause au travail) au protecteurs
avec filtre (pour garder le plaisir de jouer d’un instrument, en concert) ou sur mesure (lorsqu’il y a pratique
régulière d’un instrument, participation à des concerts) au casque antibruit pour les enfants et les adultes lors
d’activités bruyantes (karting, bricolage, utilisation de matériels de jardinage) et obturateur lors d’activités
aquatiques.

DEVELOPPER LA CONSCIENCE DE SOI PAR L’AUDITION POUR UNE MEILLEURE QUALITE DES RELATIONS HUMAINES

Prendre conscience de l’existence de ses oreilles comme élément de notre équilibre général est une étape nécessaire de l’investissement psychologique de soi et de l’éveil de soi. Nos oreilles sont parties intégrantes de
notre kit de naissance. Il est donc nécessaire et utile de prendre soin de ce capital auditif, au demeurant
extrêmement fragile et dont on ne sait pas remplacer les cellules, pour PRENDRE SOIN DE SOI. En appréciant
mieux les capacités et les limites de ce sens, nous pouvons mieux accepter le lâcher prise dans la relation à
l’autre et à la vie et découvrir de nouvelles émotions.

INTEGRER L’EVOLUTION DE SON AUDITION DANS LES PHASES NATURELLES DE TRANSITION DE VIE

Qu’on l’accepte. Notre enveloppe corporelle et son organisme sont programmés pour vieillir. Les cellules du système auditif ne dérogent pas à cette règle. La presbyacousie s’installe autour de 60 ans avec une tendance à devenir présente dès 50 ans. Nier la perte de l’audition et « faire comme si » met en danger la qualité de notre relation à autrui alors que pour les experts, la relation sociale est le plus puissant stimulant neuronal existant à cejour. Notre cerveau auditif a de plus en plus de mal à décrypter les stimuli du nerf auditif et de ce fait, nos connexions neuronales ont tendance à être moins dynamiques. Certes synonyme de changement, il est préférable d’investir psychologiquement sa perte d’audition pour agir. Ce changement intervient bien souvent au cours d’un changement d’un cycle de vie, d’une transition. Il est importtant de prendre le temps de  s’harmoniser avec soi-même, afin de rester ami avec soi et profiter pleinement.

Communiqué JNA Association « Journée Nationale de l’Audition »


News Santé

Des enfants obèses peuvent malgré tout rester métaboliquement en bonne santé.

De nombreux adultes et de plus en plus d’enfants sont en surpoids voire carrément obèses. Ce n’est pas une nouveauté et toutes les études et de nombreux spécialistes en parlent depuis de nombreuses années en tirant les sonnettes d’alarme. Il semble que cet appel soit en train de fonctionner car selon certaines sources épidémiologiques, l’épidémie d’obésité (en tout cas aux États-Unis) serait en train de ralentir.

Malheureusement, cette tendance au ralentissement ne veut pas dire inversion de tendance et l’OMS estime qu’en 2050, 50% des américains seront obèses ! Dans ce contexte, voilà une étude qui risque de faire parler d’elle.

Des spécialistes canadiens ont étudié l’impact de l’obésité chez des enfants âgés de 8 à 17 ans et ont plus particulièrement regardé leur profil métabolique et leur risque de développer certaines complications liées aux surpoids telles qu’hypertension, hypercholestérolémie ou résistance à l’insuline.

Ces complications font partie du syndrome métabolique, nouvelle maladie inventée pour expliquer les complications liées à l’obésité. D’après cette nouvelle étude publiée dans la revue Diabetes Care (Predictors of metabolically healthy obesity in children. R.L. Prince et al. Diabetes Care. 2014. DOI: 10.2337/dc13-1697), 30% des enfants obèses seraient métaboliquement en bonne santé, c’est-à-dire sans aucune complication résultant de l’état de surpoids.

© Fotolia

© Fotolia

Qui sont ces 30% d’enfants en relative bonne santé malgré une obésité marquée ? D’après l’étude canadienne qui a étudié rétrospectivement 181 enfants et adolescents, il s’agirait d’enfants dans une tranche d’âge plus jeune, avec une obésité moindre, qui passeraient moins de temps devant la télévision ou les jeux vidéos et qui ingurgiteraient des quantités de calories alimentaires moindres.

Selon Geoff Ball, l’un des auteurs de l’étude : « Quand on parle d’obésité chez l’enfant, tout ne se réduit pas au poids ou à l’adiposité des enfants. Le comportement et le mode de vie ont toute leur importance. Le niveau d’activité physique et le type d’alimentation doivent également être pris en compte ».

« L’obésité est souvent décrite comme une maladie complexe avec de nombreuses causes différentes et aux complications fort différentes également. Ainsi, un patient souffrant de diabète de type II pourrait avoir un degré de graisse moindre par rapport à un patient plus obèse, mais sans complication liée à l’utilisation de l’insuline » toujours selon le Dr Ball.

Il est donc important, d’après les conclusions de l’étude, de ne pas se limiter au problème du poids et de la perte de poids, mais également tenter d’encourager des comportements sains tels qu’une alimentation de qualité, une activité physique régulière et encourager les enfants à passer moins de temps devant les jeux et la télévision.

Les premiers résultats de cette étude seront complétés par une autre étude actuellement en cours au Canada, cette fois incluant plus de 1500 enfants afin de mieux comprendre l’impact à long terme de l’obésité chez les enfants et jeunes adultes.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


News Sante

Les ados sont plus obèses et en moins bonne forme en Europe du Sud

Les habitants des pays du sud de l’Europe ont des risques cardiovasculaires assez faibles, notamment grâce au fameux régime méditerranéen. Mais, comme le souligne un article de El Mundo, les choses pourraient être en train de changer. Un indicateur, notamment, inquiète: une étude publiée début 2013 dans la revue Pediatrics montre que «les adolescents des pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce ont une moins bonne forme physique et un taux d’obésité plus élevé que leurs camarades qui vivent plus au nord».

L’équipe de chercheurs a étudié le profil de 3.528 adolescents entre 12 ans et 17 ans, venus de 10 villes européennes de Grèce, Italie, Allemagne, Hongrie, Autriche, Suède, Espagne ou encore Belgique. Ils ont comparé leur forme physique (à travers l’activité physique, la force, la rapidité, la capacité cardiorespiratoire…), leur indice de masse corporelle, leur risque cardiométabolique…

Résultat, les adolescents urbains du sud de l’Europe sont donc plus en surpoids et en moins bonne forme, ce qui suggère qu’ils sont en moins bonne santé globale. L’assiette n’entre pas vraiment en jeu pour le critère de la forme physique: 

«L’explication réside dans le fait que les jeunes grecs, italiens et espagnol sont moins actifs et passent plus de temps à des activités sédentaires.»

En ce qui concerne les différences de poids entre les jeunes Européens, elle ne sont pas liées, dans cette étude, à l’activité physique, à un variant génétique ou à un meilleur régime alimentaire. Du coup, «les facteurs expliquant les différences de surpoids restent inconnus», conclut l’étude. 

Francisco B. Ortega, chercheur au Département d’éducation physique et sportive de l’université de Grenade et principal auteur de l’étude, explique au quotidien espagnol que ces résultats ne sont en tous cas pas très encourageants pour les prochaines décennies:

«Il est possible que ces différences observées aient un effet dans quelques années, que ce sédentarisme et cette moins bonne forme physique se reflètent dans les niveaux de cholestérol ou d’hypertension.»

Du coup, ce serait le moment de passer à l’action avant que la situation n’empire et que la bonne santé cardiovasculaire ne s’inverse, précise le chercheur.

À lire aussi sur Slate.fr

Manger 5 fois par jour pour lutter contre l’obésité des ados?
Le régime nordique, une alternative locale au régime méditerranéen?
Supprimer les jouets aide-t-il à lutter contre l’obésité enfantine?


A votre santé! – Slate.fr

La pratique du vélo en cas de pic de pollution n’est pas (toujours) une bonne idée

Plus de 30 départements sont concernés par les pics de pollution ce vendredi. La situation devrait perdurer jusqu’à au moins dimanche soir. L’Ile-de-France, mais aussi la Bretagne, la Haute Normandie, ou encore la région Rhône-Alpes, la Picardie ou le Nord-Pas-de-Calais, sont exposés à des particules fines: les particules PM10. Dans Les Echos, l’association France Nature Environnement a déclaré que «le seuil record de 100 mg/m3 d’air» avait été atteint ce jeudi dans la capitale«soit le double de la limite acceptable».

Les conseils ne manquent pas dans les médias, mais ils sont parfois contradictoires, ou ne répondent pas à toutes vos questions. Nous allons tenter de vous éclairer grâce aux recommandations de Stéphane Le Calvé, chercheur au CNRS spécialisé dans la physico-chimie de l’atmosphère, et du docteur Lise Rosencher, pneumologue à Paris.

Dois-je prendre le vélo ou les transports en commun? 

Depuis jeudi, la mairie de Paris a rendu gratuits les Velib, et de vendredi à dimanche soir, tous les transports en commun sont accessibles sans payer dans toute l’Ile-de-France. Même chose à Caen et Rouen, et ce vendredi à Grenoble et Reims. L’objectif: inciter les automobilistes à laisser la voiture.

Mais entre le vélo, le métro, le bus ou le tram, je choisis quoi?

La plupart des médias conseillent le vélo ou la marche à pieds. C’est le cas de l’Express ou du Monde. Selon des études réalisées par l’Observatoire de l’Air en Midi-Pyrénées (ORAMIP), les transports en commun sont extrêmement pollués. En effet, tous ont l’inconvénient d’être à la fois ouverts sur l’extérieur (avec les ouvertures des portes notamment), tout en restant dans des lieux clos, où les particules stagnent. 

Mais Lise Rosencher et Stéphane Le Calvé n’ont pas tout à fait le même raisonnement que l’ORAMIP. En faisant du sport, expliquent-ils, on inhale davantage de particules polluantes. Durant les pics de pollution, cela augmente les risques d’accidents pulmonaires ou cardiaques, notamment chez les personnes sujettes à de telles maladies. 

Il resterait donc conseillé, surtout pour ces personnes-là, d’éviter le vélo et de privilégier les transports en commun. Pour les autres, la marche à pieds, en marchant doucement et au plus loin des voitures, reste la meilleure solution, car elle limite l’effort physique.

Pour les personnes en bonne santé toutefois, en roulant doucement et si possible avec un masque, prendre son vélo, c’est toujours mieux que de prendre sa voiture.

Est-ce que je me protège en me couvrant le visage avec mon écharpe?

«Absolument pas», selon Lise Rosencher. La seule vraie protection serait les masques que l’on trouve notamment dans certains magasins de vélo. Mais pas de panique: si vous vous contentez de vous balader quelques minutes dehors, vous n’êtes pas obligé de porter un masque.

Est-ce que je peux aérer mon appartement ou ma maison?

«Le tout est de savoir ce qui est le plus pollué: l’intérieur ou l’extérieur», explique Lise Rosencher. Le problème durant les pics de pollution est qu’il y a des dépôts de particules tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Celles qui sont à l’intérieur sont dues aux mouvements des habitants d’une maison (respiration, transpiration, faire la cuisine, mettre le chauffage, etc), et celles à l’extérieur à la pollution, entre autres.

«C’est pourquoi je déconseillerais d’aérer en ce moment, confie Lise Rosencher, surtout pour les personnes les plus vulnérables. Mais ce conseil n’est pas valable si votre maison est en travaux, par exemple.»

Pour Stéphane Le Calvé, le plus prudent serait de continuer d’aérer, mais aux moments de la journée où les particules sont les moins denses:

«Tôt le matin ou tard le soir, lorsque le trafic automobile est réduit.»

Est-ce plus dangereux de fumer en ce moment?

Fumer est dangereux, peu importe quand. Les pics de pollution n’aggravent cependant pas les effets du tabac –mais ils ne les atténuent pas non plus. N’allez cependant pas croire que ceci est un encouragement à fumer, au contraire: pendant les pics de pollution, chers fumeurs, vous subissez à la fois les effets du tabac, et ceux des particules.

C.J.

Pour davantage de recommandations, vous pouvez consulter le site du ministère de la Santé.

À lire aussi sur Slate.fr

Pollution: ces cartes vous montrent pourquoi vous respirez mal à Paris depuis une semaine
L’impuissance de la France face à la pollution de l’air
Pékin lutte contre la pollution en interdisant… 500 barbecues


A votre santé! – Slate.fr

Cœur Carmat : le patient en bonne santé à J + 60

Soixante jours après la première implantation du cœur artificiel bioprothétique CARMAT chez un homme de 76 ans souffrant d’une insuffisance cardiaque terminale, l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) publie un bulletin de santé satisfaisant.

«L’état du malade est jugé satisfaisant par ses médecins. L’évolution a pu paraître longue et difficile mais a été, en bien des points, peu différente de celle d’un malade du même âge et de même gravité pré-opératoire. Le patient s’alimente et ne nécessite plus d’assistance respiratoire continue. Il se soumet volontiers aux exercices de rééducation physique qui lui permettent d’augmenter progressivement son périmètre de marche. La bioprothèse CARMAT continue de fonctionner de façon satisfaisante, sans aucun traitement anticoagulant depuis le 10 janvier 2014. L’équipe de soins désire rendre hommage à ce malade exemplaire, à son courage, à son sens de l’humour et à son environnement familial qui, par sa présence et sa confiance, joue un rôle déterminant dans son rétablissement.»

Article de CHU Réseau, toute l’actualité des CHU – Tous droits de reproduction réservés


News Sante

Les pères aussi ont leur rôle à jouer pour faire des bébés en bonne santé

«Hommes et femmes contribuent de façon égale à la reproduction.» Voilà ce que l’on peut lire dans un article publié par le journal Gender and Society sur la façon dont le rôle des hommes dans la fabrication des bébés a été culturellement diminué.

C’est une phrase douloureusement évidente, qui pourtant supporte encore la répétition, tant nous sommes obbsédés par la santé et le comportement des femmes avant la conception et pendant la grossesse. Par exemple, l’article le plus partagé du site du New York Times au moment où je tape ces lignes traite de comment l’alimentation des femmes peut affecter le bébé qu’elles portent. Alors qu’on mentionne à peine comment les comportements masculins peuvent affecter la qualité du sperme.

L’étude, intitulée «Plus ou moins plutôt qu’égaux: comment les hommes influent sur l’équation reproductive», constate que depuis 2004 le Centre pour le contrôle des maladies et la prévention (CDC) a recommandé aux personnes des deux sexes qui envisagent d’avoir un enfant de surveiller leur santé de plus près –mais en pratique, cette recommandation est généralement adressée aux seules femmes, qui se voient maintenant conseillées d’envisager leur grossesse sur douze mois. Cela signifie ne plus boire d’alcool et prendre des vitamines prénatales avant même d’avoir conçu.

Une étude encore récente a démontré que le comportement des hommes avant la conception a un impact. D’après le CDC, le tabac et la consommation excessive d’alcool peuvent endommager l’ADN des spermatozoïdes, et on commence à peine à comprendre comment l’âge du père peut affecter sa progéniture. La seule situation où la santé pré-conceptionnelle des hommes est examinée, pointent les auteurs, est en cas de don à une banque de sperme, où la semence masculine est scrutée comme nulle part ailleurs.

Les auteurs de l’étude, Rene Almeling (Yale) et Miranda Waggoner (Princeton), arguent que l’hyper-attention portée au corps des femmes avant et pendant la reproduction a mené à un manque de recherches sur la contribution masculine à la conception. Il devrait y avoir plus de recherches sur le comportement des hommes avant la conception, mais sur un plan plus individuel, les médecins devraient demander à leurs patients masculins s’ils envisagent d’avoir des enfants, de la même façon qu’on le demande aux femmes lors de leur visite annuelle chez le gynécologue. Au niveau des polices d’assurance, Almeling et Waggoner suggère que la loi sur l’assurance maladie puisse rembourser des visites pré-conception aux hommes, comme cela se fait actuellement pour les femmes.

Il y a beaucoup de choses qu’on ignore concernant l’épigénétique deshommes et des femmes et je ne suggère certainement pas qu’on accable les hommes de l’obsession du comportement adéquat qu’on a malheureusement à l’endroit des femmes. Je pense que beaucoup d’hommes peuvent appliquer et même apprécier ce conseil. Après tout, les papas aussi veulent des bébés en bonne santé.

Jessica Grose

Traduit par Alice Bru

À lire aussi sur Slate.fr

Alcool et grossesse ne seraient pas si incompatibles
20 idées reçues sur la grossesse
Un simulateur de grossesse pour hommes


A votre santé! – Slate.fr