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Les bénéfices de s’asseoir moins et bouger plus, même minimalement

Augmenter l’activité physique, quelle que soit l’intensité, est associé à une réduction du risque de décès précoce de toutes causes confondues, selon une étude publiée en août dans le British Medical Journal (BMJ).

Alors que la sédentarité (être assis) pendant 9,5 heures ou plus par jour (à l’exclusion du temps de sommeil) est associée à un risque accru.

Ulf Ekelund de l’École norvégienne des sciences du sport d’Oslo et ses collègues ont analysé 8 études observationnelles dans lesquelles l’activité physique et le temps de sédentarité étaient mesurés au moyen d’accéléromètres (dispositif portable enregistrant la quantité et l’intensité de l’activité pendant les heures de veille).

L’activité physique est caractérisée en trois niveaux d’intensité :

  • légère : par ex., marche lente ou tâches légères telles que cuisiner ou laver la vaisselle ;

  • modérée : par ex., marcher rapidement, passer l’aspirateur ou tondre la pelouse ;

  • vigoureuse : par ex., faire du jogging, transporter des charges lourdes ou travailler à la pelle dans le jardin.

Ces études incluaient un total de 36 383 personnes d’au moins 40 ans (âge moyen de 62 ans) qui ont été classées en 4 groupes selon leurs niveaux d’activité (quantité et intensité). Elles ont été suivies pendant 5,8 ans en moyenne.

Au cours du suivi, 2 149 (5,9 %) sont décédées. Après ajustement pour tenir compte des facteurs potentiellement influents, les analyses montrent que tout niveau d’activité physique, quelle que soit l’intensité, était associé à un risque de décès plus faible.

  • Le nombre de décès chutait considérablement lorsque l’activité totale correspondait aux niveaux moyens d’un échantillon d’hommes américains, lesquels sont inférieurs d’environ 10 à 15 % à ceux observés chez les hommes et les femmes scandinaves.

  • Une diminution aussi marquée du nombre de décès se produisait :

    • avec l’augmentation de la durée de l’activité physique légère jusqu’à un plateau d’environ 300 minutes (5 heures) par jour ;
    • et de l’activité physique d’intensité modérée d’environ 24 minutes par jour.
  • La réduction la plus importante du risque (environ 60 à 70 %) se produisait entre le groupe le moins actif et le groupe le plus actif, avec environ cinq fois plus de décès chez les personnes inactives que chez les plus actives.

« Cela renforce l’idée que toute activité physique est bénéfique », soulignent les chercheurs.

« Par contre, le fait de passer 9,5 heures ou plus par jour en position sédentaire était associé à une augmentation statistiquement significative du risque de décès. »

« Ces résultats fournissent des données importantes pour éclairer les recommandations en matière de santé publique et suggèrent que le message de santé publique pourrait simplement être de “s’asseoir moins et bouger de plus en plus souvent” », estiment les chercheurs.

Les chercheurs reconnaissent qu’il est difficile d’accroître l’activité physique au niveau de la population, mais estiment que la marche est une cible d’intervention prometteuse, car elle est simple, abordable (gratuite), réalisable même pour les personnes âgées, et rarement contre-indiquée.

Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, BMJ.
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Sédentarité : pourquoi il est urgent de bouger plus

Sédentarité : pourquoi il est urgent de bouger plus

Le 29 septembre 2017.

Selon une étude menée par l’agence Santé publique France, de plus en plus de Français renonceraient au sport. Pourtant, les effets néfastes de la sédentarité sont nombreux.

Les écrans ont remplacé le sport

Il semblerait que nous passions trop de temps devant les écrans et cela aurait un impact sur notre santé. C’est en tout cas ce qu’avance l’agence Santé publique France dans une étude. Selon ces travaux, depuis 2006, le temps passé devant les écrans chez les adultes a augmenté de 53 % (+44 % pour les hommes et +66 % pour les femmes). Avachis dans un canapé pendant des heures, nous prenons ainsi le risque de développer certaines maladies, comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires.

Le professeur Benoît Salanave, qui a participé à l’étude, précise que le temps perdu devant les écrans est passé, en moyenne, de trois heures et dix minutes par jour à cinq heures et sept minutes, en 10 ans. Désormais, 80 % des adultes passent trois heures ou plus devant leur écran, en dehors de leur activité professionnelle. Chez les enfants également, le temps passé devant les écrans a significativement augmenté en 10 ans, quel que soit l’âge.

Les recommandations de l’OMS

On pourrait se dire que le temps passé devant les écrans n’a aucun impact sur notre activité physique. Mais rien n’est moins vrai. Selon l’étude de Santé publique France, seules 53 % des femmes respectent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’activité physique, contre 70 % des hommes. L’OMS recommande de pratiquer au minimum 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, par semaine.

Pour combattre ces mauvaises habitudes, l’agence recommande de privilégier l’escalier plutôt que l’ascenseur, de prendre le temps de jardiner, de bricoler ou de faire le ménage, de se lever et de bouger toutes les deux heures lorsqu’on travaille assis, de se déplacer le plus possible à pied ou à vélo, ou encore d’encourager les enfants à être actifs. Et si vous décidiez de jouer avec vos enfants ? Ils seront heureux et cela vous permettra de bouger ! 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Les bienfaits de l’activité physique

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Enfants hyperactifs : les situations où ils ne peuvent s’empêcher de bouger

Les enfants atteints du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) bougent et se tortillent sur leur chaise à l’école et à la maison lors des devoirs, mais ils peuvent souvent se concentrer et rester tranquilles devant la télé ou un jeu vidéo.

Ce qui fait parfois dire aux parents ou aux enseignants qu’ils peuvent rester assis tranquilles quand ils le veulent.

Mais ce n’est pas le manque de motivation ou l’ennui qui expliquent la différence de comportements dans les deux situations selon les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Abnormal Child Psychology.

Les symptômes du TDAH tels que bouger, taper du pied et gigoter sur sa chaise sont déclenchés par les tâches exigeantes cognitivement, ont montré des recherches précédentes de l’équipe. Ces enfants ont surtout besoin de bouger lorsqu’ils doivent accéder aux fonctions cérébrales dites exécutives, en particulier la mémoire de travail, qui permet d’enregistrer et de gérer temporairement des informations (ex. retenir un numéro de téléphone le temps nécessaire pour le signaler) afin d’effectuer des tâches cognitives complexes telles que l’apprentissage, le raisonnement et la compréhension. Le mouvement les aide à rester alertes.

Mark Rapport et Sarah Orban de l’University of Central Florida ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 62 garçons âgés de 8 à 12 ans dont 32 avaient un diagnostic de TDAH.

Ils ont complété une série de tests de mémoire de travail et regardé deux vidéos lors de journées différentes. L’une des vidéos était une scène du film Star Wars Episode I, l’autre présentait les étapes de solutions à des problèmes d’arithmétique.

Alors qu’aucune différence n’était observée dans le comportement attentif des deux groupes lors de l’extrait de film, le groupe TDAH manifestait une plus grande baisse d’attention lors de la vidéo d’enseignement. Étant en grande partie immobiles pendant le film, ils se tournaient sur leur chaise, changeaient souvent de position et tapaient du pied lors de la vidéo pédagogique.

Près de 59 % de la différence entre les deux groupes était en corrélation avec les déficits de la mémoire de travail liés au TDAH.

Une étude précédente de l’équipe a montré que les enfants atteints du TDAH se concentrent mieux lorsqu’ils bougent en même temps.

Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Central Florida, Journal of Abnormal Child Psychology
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