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Les fraises seraient bénéfiques contre le cancer du sein

Les fraises pourraient inhiber la propagation des cellules du cancer du sein, selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports.

Maurizio Battino de la Marche Polytechnic University (Italie) et ses collègues ont traité, in vitro, des cellules du cancer du sein d’une lignée agressive avec des extraits de la variété de fraises Alba. Selon la concentration et la durée de traitement, l’extrait bloquait la division cellulaire (processus de multiplication) et inhibait la migration.

L’extrait de fraise réduisait l’expression de plusieurs gènes impliqués dans les processus d’invasion et de métastase (tels que Csf1, Mcam, Nr4a3 et Set) et il stimulait l’expression du gène Htatip2, qui est lié à la suppression des métastases aux ganglions lymphatiques.

Chez la souris, l’extrait a stoppé la propagation des cellules cancéreuses aux tissus sains adjacents et réduit le poids et le volume de la tumeur, comparativement à des souris n’ayant pas reçu l’extrait.

Les fraises sont riches en polyphénols, dont les anthocyanines sont en plus grandes quantités. Elles ont également une teneur en vitamine C plus élevée même que celle des agrumes.

Ces résultats sont sans aucun doute valables pour comprendre les effets potentiels des fraises sur le cancer du sein et les mécanismes moléculaires impliqués, mais ils doivent être complétés par des études cliniques et épidémiologiques pour vérifier s’ils peuvent être extrapolés aux humains, soulignent les chercheurs.

Ils n’hésitent toutefois pas à réitérer la protection contre le cancer d’une alimentation équilibrée comprenant beaucoup de fruits et légumes, dont les fraises.

Avancée contre le cancer : 6 substances naturelles combinées détruisent les cellules cancéreuses en laboratoire

Pour plus d’informations sur l’alimentation et la prévention du cancer du sein, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Plataforma SINC, Scientific Reports.
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Cancer et maladies auto-immunes : un super antioxydant, le glutathion, stimule le système immunitaire

Des chercheurs du Luxembourg Institute of Health (LIH), dont les travaux sont publiés dans la revue Immunity, ont découvert un mécanisme moléculaire favorisant l’activation du système immunitaire : les lymphocytes T, un type de globules blancs, éliminent efficacement les agents pathogènes si un gène, le Gclc, est exprimé dans la cellule.

Ce gène code pour une protéine intervenant dans la production du glutathion – une molécule qui n’était auparavant connue que pour éliminer les déchets métaboliques.

Dirk Brenner et ses collègues ont découvert que le glutathion stimule également le métabolisme énergétique des lymphocytes T qui peuvent ainsi, lorsqu’ils sont en contact avec des pathogènes tels que des virus, croître, se diviser et les combattre.

« Le corps doit maintenir le système immunitaire dans une situation d’équilibre délicat », explique le chercheur. « Si nos défenses (…) sont hyperactives, elles se retournent contre le corps. C’est ce qui se passe dans les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ou l’arthrite, par exemple. Cependant, si elles sont trop faibles, les infections ne peuvent pas être contrées ou les cellules du corps peuvent proliférer sans contrôle et se développer pour former des tumeurs, ce qui peut devenir mortel. »

Les cellules immunitaires telles que les lymphocytes T se trouvent normalement dans un état d’hibernation, leur consommation d’énergie réduite au minimum. Si elles entrent en contact avec des agents pathogènes, elles se réveillent et stimulent leur métabolisme pour produire plus d’énergie. Cela crée une plus grande quantité de déchets métaboliques tels que les dérivés réactifs d’oxygène (ROS) et les radicaux libres, qui peuvent être toxiques pour les cellules.

Lorsque la concentration de ces oxydants augmente, les cellules T doivent produire plus d’antioxydants afin de ne pas être empoisonnées. En explorant ce phénomène, les chercheurs ont découvert que le glutathion, antioxydant produit par les lymphocytes T, sert non seulement d’éboueur en éliminant les déchets métaboliques, mais joue aussi un rôle essentiel dans l’activation du métabolisme énergétique qui contrôle la réponse immunitaire.

Les chercheurs ont utilisé des modèles animaux ayant des cellules T incapables de produire du glutathion. « Chez ces souris, nous avons découvert que la réponse immunitaire induite par une attaque virale est altérée – ces souris ont une immunodéficience. Les cellules T restent dans leur état d’hibernation. Cela signifie également qu’aucune réponse auto-immune ne peut se produire.

Cette découverte offre des perspectives pour développer de nouveaux traitements pour le cancer et les maladies auto-immunes, soulignent les chercheurs. Ces résultats forment notamment une base pour le développement d’une nouvelle génération d’immunothérapies», estiment-ils.

Comment fonctionne le système immunitaire adaptatif ? (vidéo)

Pour plus d’actualités récentes sur les mécanismes du système immunitaire, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Luxembourg Institute of Health.
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Cancer : et s’il s’agissait avant tout d’une question de hasard ?

Cancer : et s’il s’agissait avant tout d’une question de hasard ?

Le 24 mars 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du centre du cancer de l’Université Johns Hopkins, aux États-Unis, deux tiers des cas de cancer seraient dus au hasard.

2 cancers sur 3 seraient dus au hasard

Les études ne cessent de se multiplier sur les facteurs de cancer : le tabac, l’alcool, l’absence d’activité physique régulière, l’alimentation, les pesticides, la pollution… Pourtant, selon une étude publiée dans la revue Science, 66 % des mutations génétiques responsables du cancer seraient le fruit d’erreurs aléatoires au moment de la division des cellules. Au total, seuls 29 % des cancers seraient dus à des facteurs environnementaux et au mode de vie.

« Le plus souvent ces mutations sont inoffensives, mais parfois elles se produisent dans un gène qui déclenche un cancer ce qui est uniquement dû à la malchance », a expliqué le Dr Bert Vogelstein, qui a participé aux travaux. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de l’étude se sont penchés sur le cas de 4,8 milliards de personnes et ont étudié 32 types de cancer différents dans 69 pays.

Détecter les cancers plus tôt pour mieux les traiter

Ils ont ainsi pu constater que 95 % des cancers de la prostate, du cerveau et des os et 77 % des cancers du pancréas étaient dus à une erreur dans la division des cellules. Quant au cancer du poumon, il est davantage le fait du tabagisme (65 %) que du hasard (35 %). Selon les auteurs de ces travaux, ces conclusions ne sont pas en contradiction avec les études épidémiologiques, qui expliquent qu’environ 40 % des cancers pourraient être évités.

« Il faut encourager ces comportements de prévention, cependant de nombreux patients continueront à développer un cancer à cause de ces erreurs aléatoires dans la copie de l’ADN », a ajouté le Dr Bert Vogelstein. Selon lui, ce constat est un encouragement à trouver le moyen pour détecter les cancers plus tôt pour mieux les traiter. Même dans un monde sans tabac, il y aura toujours des cancers et il faudra pouvoir les guérir.  

Marine Rondot

À lire aussi : La prévention du cancer enfin expliquée

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Une forme rare de cancer du système lymphatique associé aux implants mammaires

Neuf femmes sont décédées aux États-Unis d’une forme rare de cancer lié à des implants mammaires, rapporte la Food and Drug Administration (FDA), l’Agence américaine des médicaments, dans un communiqué le 22 mars.

En 2011, après quelques signalements, la FDA avait identifié une association possible entre les implants mammaires et le développement d’un lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC), un type rare de lymphome non hodgkinien.

Au 1er février 2017, l’agence avait reçu 359 rapports de lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires (LAGC-AIM) dont neuf décès.

La plus grande partie des cas a été constatée avec des implants à surface rugueuse (203 comparativement à 28 pour les implants à surface lisse), rapporte la FDA. Un plus grand nombre est aussi constaté avec les implants de silicone (186) comparativement aux implants de solution saline (126).

« Toutes les informations à ce jour suggèrent que les femmes ayant des implants mammaires ont un risque très faible mais accru de développer un LAGC comparativement à celles qui n’ont pas d’implants mammaires », indique l’agence.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu le LAGC-AIM comme un lymphome rare des lymphocytes T (ou cellules T) qui peut se développer en lien avec les implants mammaires.

En juillet 2016, l’Agence française du médicament (ANSM) rapportait que 29 cas avaient été diagnostiqués et que le risque semblait plus important avec les implants texturés de la marque Allergan. En 2015, il était estimé que 400 000 Françaises portaient des implants mammaires, dont 83 % pour des motifs esthétiques et 17 % suite à une chirurgie de reconstruction.

Présence de cellules LAGC à proximité immédiate d’un implant mammaire. Source : FDA.

Qu’est-ce que le lymphome ?

Psychomédia avec sources : FDA (2017), FDA (2011).
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Cancer du sein : identification d’un interrupteur moléculaire contrôlant les cellules souches cancéreuses

Certaines cellules cancéreuses, qui sont des cellules souches, « sont résistantes au traitement et persistent. Si elles ont la capacité de proliférer à nouveau, même un très petit nombre de ces cellules peut suffire à reconstituer une tumeur après ou malgré le traitement. »

Pour éliminer ces cellules, « différentes approches ont été tentées au cours des dernières années : thérapies ciblées, vaccination, privation d’alimentation des tumeurs ».

Des chercheurs français de l’Inserm, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell Reports, ont identifié une molécule d’ARN particulier qui joue le rôle d’interrupteur moléculaire capable « d’éteindre » ou « d’allumer » la prolifération des cellules souches cancéreuses (CSC) dans les cancers du sein.

Des travaux ont montré que les CSC « ont la capacité, quand elles sont isolées puis injectées dans des modèles animaux, de former une tumeur identique à celle d’origine. Ces cellules (…) peuvent proliférer (et ainsi s’auto-renouveler), se différencier (et ainsi donner naissance aux différentes populations qui composent la tumeur), ou encore entrer en dormance de façon momentanée, ce qui leur permet d’échapper à la plupart des traitements, puisque ceux-ci ciblent majoritairement des cellules en cours de division ».

Pour éliminer complètement la tumeur de façon à ce qu’elle ne puisse plus croître à nouveau, il faut neutraliser les CSC.

Or les micro ARNs ont été décrits comme des régulateurs capables d’orienter le « destin cellulaire » des cellules souches en général (notamment au cours de l’embryogenèse). Les chercheurs ont donc fait l’hypothèse qu’ils pourraient représenter des acteurs majeurs de la biologie des cellules souches cancéreuses.

« Les micro ARNs sont de petites molécules d’ARN qui, contrairement aux ARN messagers, ne servent pas d’intermédiaires dans la production d’une protéine à partir de l’information encodée dans les gènes, mais qui régulent l’activité d’autres ARNs ou de protéines. »

Christophe Ginestier et Emmanuelle Charafe-Jauffret de l’Inserm et leurs collègues ont criblé l’ensemble des micro ARNs présents dans le génome afin d’identifier des microARNs capables d’orienter le choix pour une CSC entre auto-renouvèlement ou différentiation.

« Ils ont ainsi observé que l’inactivation d’un micro ARN particulier, appelé miR-600 provoque une augmentation des CSC, alors que sa surexpression réduit la tumorigénicité. »

« Ils ont ensuite montré que le miR-600 fonctionne en agissant sur une enzyme nécessaire à l’activation d’une protéine (WNT) connue pour activer une cascade de signalisation impliquée dans l’embryogenèse. Quand ils inactivent le miR-600, les chercheurs observent l’expansion des CSC. A l’inverse, en augmentant la production de miR-600, la différenciation des CSC est favorisée aux dépens de leur prolifération : la progression tumorale est stoppée.

Ce mécanisme mis en évidence de façon expérimentale semble bien jouer un rôle dans le développement des cancers du sein, puisque les chercheurs ont aussi pu montrer, en analysant un panel de 120 tumeurs mammaires humaines, qu’un faible niveau de miR-600 est retrouvé associé à une forte activation de la protéine WNT et à un mauvais pronostic des patientes dont les tumeurs présentent ces caractéristiques.

“Si miR-600 est un interrupteur de l’agressivité tumorale, il peut donc constituer une excellente cible thérapeutique”, concluent les chercheurs. “Nos données tendent aussi à prouver que la résistance au traitement et la rechute après traitement pourraient être dues au fait que les thérapies utilisées ne ciblent pas les bonnes cellules cancéreuses”. »

Psychomédia avec sources : Inserm, Cell Reports.
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Cancer : réparer l’horloge biologique des tumeurs pour ralentir leur développement

Agir directement sur l’horloge biologique d’une tumeur cancéreuse permettrait de ralentir son développement, selon une étude québécoise publiée dans la revue BMC Biology.

La plupart des cellules du corps ont une horloge interne qui rythme les activités des organes selon l’heure du jour. Les cellules tumorales ont souvent une horloge qui est déréglée ou non fonctionnelle.

« Des indices laissaient penser que cela contribuait à une croissance rapide des tumeurs, mais cela n’avait jamais été prouvé. Grâce à un traitement chimique ou thermique, nous avons réussi à “réparer” l’horloge de ces cellules et à lui faire retrouver un fonctionnement normal. Dans ces conditions, la croissance de la tumeur chute presque de moitié », explique Nicolas Cermakian, directeur du laboratoire de chronobiologie moléculaire de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

Cette démonstration a été faite sur des souris mais elle permet d’entrevoir de nouvelles façons de traiter le cancer chez l’humain.

« Activer l’horloge biologique des tumeurs pourrait devenir une approche novatrice pour ralentir la croissance d’un cancer ou de métastases. Cela permettrait de donner plus de temps aux gens de recourir à des interventions plus traditionnelles comme la chirurgie ou la chimiothérapie, ajoute M. Cermakian. Il reste maintenant à montrer que nous pouvons agir de la même façon sur les horloges de tumeurs humaines. »

Silke Kiessling, stagiaire postdoctorale dans l’équipe de Nicolas Cermakian, et ses collègues « ont réussi à intervenir sur les horloges biologiques de deux types de cellules cancéreuses — peau et colon — et à les faire fonctionner correctement. Testée sur des souris ou en culture cellulaire, cette réparation a ainsi permis de ralentir la croissance de la tumeur cancéreuse. Après une semaine environ, la taille de la tumeur ainsi traitée était de 2/3 inférieure à celle de la tumeur témoin. »

Ce nouveau concept permettrait d’envisager à long terme une amélioration du traitement du cancer chez les humains, estiment les chercheurs.

Cancer : la chronothérapie qui tient compte des rythmes biologiques améliore le traitement

Psychomédia avec sources : Université McGill, BMC Biology.
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Cancer : quand le milieu social peut jouer

Le milieu social joue sur le développement de certains cancers

Des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont découvert que le milieu social aurait des répercussions sur la probabilité d’avoir certains cancers. Cette étude effectuée entre 2006 et 2009 portait sur les données médicales de plus de 180 000 personnes.

Quels cancers se développent le plus en fonction de son milieu social ?

Selon l’inserm, les personnes qui évoluent dans une grande précarité auraient plus de risque de développer certains cancers plus que d’autres. Cette hypothèse serait surtout liée à la consommation de tabac, aux expositions professionnelles ou aux polluants atmosphériques, faisant la différence avec les milieux sociaux favorisés.

Ainsi, les résultats de l’étude montrent :

  • Chez les hommes en milieu défavorisé : cancers du larynx (30 %), des lèvres-bouche-pharynx (26,6 %), du poumon (19,9 %) et de l’œsophage (16,7 %)
  • Chez les femmes en milieu défavorisé : cancers des lèvres-bouche-pharynx (22,7 %), du col de l’utérus (21 %) et de l’estomac (16,4 %)
  • Chez les personnes en milieu plus aisé : mélanome, cancers de la prostate, des testicules, des ovaires et cancer du sein.

Selon les conclusions de l’étude, environ 15 000 cancers pourraient être évités chaque année en améliorant les conditions de vie des plus défavorisés ainsi qu’en améliorant la promotion de la santé.

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La salmonelle pour lutter contre le cancer du cerveau

La salmonelle pour lutter contre le cancer du cerveau

Le 17 janvier 2017

Les recherches en sont encore au stade expérimental, mais les résultats sont encourageants. La bactérie salmonelle pourrait avoir un effet destructeur sur les tumeurs cancéreuses du cerveau. 

Des effets positifs sur les rats

Après les phases de tests sur les rats, les scientifiques de l’université de Duke à l’origine de l’étude sont satisfaits. 20 % des bêtes testées allaient mieux après l’injection de salmonelle. Et l’autre nouvelle encourageante, c’est que les 80 % des rats de l’expérience n’allaient pas plus mal. Ils avaient peut-être reçu une dose trop faible pour lutter contre la tumeur. 

Les rats soignés ont ainsi bénéficié de 100 jours de vie supplémentaire, ce qui équivaudrait à 10 ans chez l’humain. Aujourd’hui, seuls 30 % des patients atteints de tumeur au cerveau vivent plus de deux ans après l’annonce du diagnostic. 

Une bactérie transformée

Les scientifiques ont travaillé sur la bactérie avant de la mettre à leur service pour lutter contre ladite tumeur. En effet, elle est génétiquement modifiée et est différente de la bactérie à l’origine d’intoxication alimentaire par exemple. D’après les chercheurs, la technique est beaucoup plus précise que la chirurgie. Et puisque les bactéries sont détoxifiées, il ne devrait pas y avoir d’effets secondaires néfastes pour le patient.

« Ce pourrait être nécessaire de surveiller la progression du traitement et de fournir plus de doses à des moments cruciaux dans le développement du cancer », explique l’un des chercheurs, avant d’ajouter : « Cependant, c’était notre première tentative pour concevoir une telle thérapie, et il y a un certain écart avec le modèle spécifique que nous avons utilisé, donc plus d’expériences sont nécessaires pour être sûrs ».

Maylis Choné

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La mortalité due au cancer en baisse aux États-Unis

La mortalité liée au cancer a baissé de 25 %, aux Etats-Unis, depuis un pic en 1991, il y a 25 ans. Cette baisse s’explique notamment par une diminution constante du tabagisme et des avancées médicales, selon le rapport annuel de l’American Cancer Society publié le 5 janvier dans la revue médicale CA : A Cancer Journal for Clinicians.
Une très forte baisse de la mortalité est constatée pour les quatre principaux cancers : ceux du poumon (-43 % en 15 ans chez les hommes et -17 % chez les femmes), du sein (-38 % en 25 ans), de la prostate (-51 % en 21 ans) et le cancer colorectal.

Les hommes développent plus de cancers (20 %) et ont un taux de mortalité supérieur (40 %).

« Cette différence s’explique surtout par les facteurs de risque. Ainsi, le cancer du foie, extrêmement agressif, est trois fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, notamment parce que le taux d’infection par le virus de l’hépatite C est plus élevé chez les hommes. Les hommes sont aussi davantage affectés par le tabagisme et les abus d’alcool. »

 

Cancer du sein : un vaccin pour combattre les tumeurs mammaires

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis, un vaccin pourrait combattre efficacement les tumeurs mammaires. Explications.

Un vaccin thérapeutique

Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler d’un vaccin pour combattre le cancer du sein. Mais selon un article publié dans la revue Clinical Cancer Research, des chercheurs américains seraient parvenus à mettre au point un vaccin capable de terrasser les tumeurs mammaires. Jusqu’à présent, les vaccins ne jouaient qu’un rôle préventif et non thérapeutique.

Ce vaccin pourrait agir comme un traitement, que le médecin pourrait prescrire à une patiente déjà atteinte du cancer du sein. Il permet de renforcer le système immunitaire, qui parvient à mieux identifier les cellules cancéreuses et donc à les combattre. Concrètement, ce vaccin aide le système immunitaire à reconnaître la protéine HER2, qui augmente anormalement quand une cellule devient cancéreuse. Mais pour que le vaccin soit efficace, il faut que le cancer du sein soit encore à un stade précoce.

Reconnaître la protéine HER2

54 femmes souffrant du cancer du sein à un stade précoce ont reçu, pour les besoins de l’étude, une dose de ce vaccin une fois par semaine pendant 6 semaines. Résultat : une réponse immunitaire a été constatée chez 80 % des patientes, mais seules 13 ont vu leur cancer du sein stopper son développement. Les autres ont uniquement vu la progression du cancer ralentir.

Mais ces résultats restent très prometteurs pour les chercheurs, d’autant que mise à part une grande fatigue, les participantes n’ont pas eu à souffrir d’effets indésirables trop importants. Existera-t-il un jour un vaccin universel contre le cancer ? Les recherches progressent.