Archives par mot-clé : cancer

Risque de cancer du sein : la viande rouge comparée à la volaille

La consommation de viande rouge est liée à un risque accru de cancer du sein, alors que celle de volaille est liée à un risque réduit, selon une étude publiée dans l’International Journal of Cancer.

Dale P. Sandler du National Institute of Environmental Health Sciences américain et ses collègues ont analysé des données concernant 42 012 femmes qui ont été suivies pendant 7,6 ans en moyenne.

Au cours de cette période de suivi, 1 536 cancers du sein invasifs ont été diagnostiqués.

Les femmes qui consommaient la plus grande quantité de viande rouge avaient un risque 23 % plus élevé que celles qui consommaient la plus petite quantité.

Inversement, les femmes dont la consommation de volaille était la plus élevée avaient un risque réduit de 15 % comparativement à celles dont la consommation était la plus faible. Le risque était encore plus faible chez celles qui avaient remplacé la viande rouge par la volaille.

Les résultats demeuraient inchangés lorsque les analyses tenaient compte de facteurs de risque connus du cancer du sein ou de facteurs de confusion potentiels comme le statut socioéconomique, l’obésité, l’activité physique, la consommation d’alcool et d’autres facteurs alimentaires. Aucune association n’a été observée pour les pratiques de cuisson ou les substances chimiques formées lors de la cuisson de la viande à haute température.

« La viande rouge a été identifiée comme un cancérigène probable. Notre étude s’ajoute aux données suggérant que la consommation de viande rouge peut être associée à un risque accru de cancer du sein, alors que la volaille peut être associée à un risque réduit », conclut le chercheur.

« Le mécanisme par lequel la consommation de volaille diminuerait le risque de cancer du sein n’est pas clair. »

Pour plus d’informations sur la viande rouge et la santé et sur le cancer du sein, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wiley, International Journal of Cancer.
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Le cancer de la prostate bientôt dépisté grâce à un test urinaire ?

Le cancer de la prostate bientôt dépisté grâce à un test urinaire ?

Le cancer de la prostate bientôt dépisté grâce à un test urinaire ?

Le 31 juillet 2019

Comment mieux dépister le cancer de la prostate ? Une équipe de chercheurs de l’Institut Curie et du CNRS travaille à l’élaboration d’un test urinaire qui permettrait de déterminer sa présence. Et le Conseil européen de la recherche vient de leur attribuer un financement.

Un test urinaire à l’étude pour dépister le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le type le plus fréquent chez les hommes : on estime que 1 homme sur 7 en recevra le diagnostic, le plus souvent à partir de la soixantaine. Pour le dépister, actuellement, l’examen sanguin et la palpation de la prostate sont les premières étapes. Plus de 54.000 nouveaux cas sont découverts chaque année en France.

Quant au diagnostic, il ne peut être établi qu’après une biopsie, passée chaque année par 100.000 hommes dans l’Hexagone. Une équipe de chercheurs de l’Institut Curie et du CNRS veut améliorer ce dépistage, souvent douloureux, et souhaite mettre au point un test urinaire pour déterminer la présence de ce cancer. Pour réaliser ses travaux, elle a reçu un financement du Conseil européen de la recherche.

Faire le tri et éviter la biopsie

Antonin Morillon, qui dirige ces travaux à l’Institut Curie à Paris, explique sur Europe 1 : « On peut aller directement chez l’urologue, on prélève les urines et en quelques jours, on peut savoir si le patient souffre d’un cancer de la prostate, ou pas. Cela permet, ensuite, d’orienter vers un diagnostic plus précis, et une biopsie qui est toujours nécessaire à faire. Mais au moins, avec un test simple, on aura trié les patients ».

Une bonne nouvelle pour tous les patients qui ne devront plus passer de biopsie, qui jusqu’ici était obligatoire après détection d’une prostate de taille anormale et un taux de PSA sanguin trop important. Or sur les 100.000 hommes, les résultats montrent que la moitié d’entre eux n’étaient pas atteints d’un cancer et ont dû subir un acte chirurgical inutile donc.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Tout savoir sur les différents cancers

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Cancer : l’alimentation pourrait aider les traitements

Cancer : l'alimentation pourrait aider les traitements

Cancer : l’alimentation pourrait aider les traitements

Le 2 août 2019

Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, confirme que l’alimentation pourrait jouer un rôle dans le traitement du cancer. Elle cible un acide aminé que l’on trouve notamment dans la viande rouge et les oeufs. Sa réduction pourrait augmenter l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

Cancer : la réduction d’un acide aminé augmenterait l’efficacité des traitements

L’alimentation aurait bien un rôle dans le traitement du cancer. Une nouvelle étude scientifique conforte les résultats de récents travaux. Publiées dans la revue Nature, les conclusions montrent que la réduction d’un acide aminé, notamment présent dans la viande rouge et les oeufs, augmente l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie sur des souris, ralentissant la croissance de leurs tumeurs.

Pour mener à bien cette étude, les scientifiques ont réalisé leurs expériences sur des souris : les unes en bonne santé, les autres atteintes de cancer colorectal et de sarcomes des tissus mous, au niveau des membres ou du thorax. Les chercheurs ont diminué leur apport en méthionine, acide aminé. S’il est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, il serait aussi utilisé par des cellules cancéreuses pour croître.

Une réduction des tumeurs 

Les scientifiques ont constaté que l’administration d’une faible dose de chimiothérapie a entraîné « une réduction marquée de la croissance de la tumeur ». Pourtant, cette petite dose n’aurait pas eu d’effet par elle-même si l’apport de l’acide aminé n’avait pas été réduit. Même constat pour les souris qui ont reçu de la radiothérapie. 

« On affame les cellules cancéreuses en les privant de certains nutriments », explique l’un des auteurs de l’étude, Jason Locasale, professeur à l’université Duke (États-Unis). Cependant, selon lui, de nouvelles recherches seront nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions sur une possible efficacité chez l’homme. Mais il s’agit d’une avancée importante.

 

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Les 10 plus grandes causes de cancer  

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Une alimentation inflammatoire double le risque de cancer colorectal (voyez quels aliments)

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Nutrients, ont vérifié si une alimentation inflammatoire et une alimentation pro-oxydante sont liées aux risques de cancer colorectal et de cancer du sein.

Mireia Obón du Bellvitge Biomedical Research Institute (Barcelon, Espagne) et ses collègues ont analysé des données concernant 852 cas de cancer colorectal et 1 567 cas de cancer du sein, et 3 447 et 1 486 témoins, respectivement.

« Nous avons observé une association entre le risque de développer un cancer colorectal et le potentiel inflammatoire de l’alimentation. C’est-à-dire que les participants qui suivaient un régime inflammatoire avaient presque deux fois plus de risques de développer un cancer colorectal », qui est le 4e cancer le plus fréquent au monde », explique la chercheure.

« D’autre part, nous n’avons pas constaté d’augmentation significative du risque de cancer du sein. »

Les liens avec une alimentation antioxydante étaient moins marqués.

Une alimentation inflammatoire se caractérise habituellement par la consommation de glucides raffinés (ex. pain blanc), de viande rouge et transformée et de gras saturés ou trans. Dans un régime antioxydant, la consommation de légumes, de légumineuses, de fruits et de noix prédomine. « Dans cette étude, nous nous sommes concentrés sur le rôle de l’alimentation, et plus particulièrement sur sa capacité inflammatoire et antioxydante, car il est démontré que l’inflammation chronique et le stress oxydatif influencent le développement de ces deux types de cancer », explique le Dr Víctor Moreno.

« Une alimentation pro-inflammatoire et pro-oxydante est un facteur de risque très important pour le cancer du côlon. Ce qui est positif, c’est qu’il s’agit d’un facteur modifiable », souligne Mireia Obón. « Nous devrions réorienter nos habitudes alimentaires vers un régime méditerranéen, riche en fruits et légumes, noix, grains entiers et huiles saines, comme l’huile d’olive, et nous éloigner d’un régime plus pro-inflammatoire », affirme-t-elle.

Pour plus d’informations sur l’alimentation anti-inflammatoire, le régime méditerranéen et le cancer colorectal, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Bellvitge Biomedical Research Institute, Nutrients.
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Une mauvaise hygiène bucco-dentaire augmenterait le risque de cancer du foie

Une mauvaise hygiène bucco-dentaire augmenterait le risque de cancer du foie

Le 20 juin 2019

Selon une nouvelle étude britannique, une hygiène bucco-dentaire peu soignée pourrait accroître le risque de cancer du foie de 75%.  

Un lien entre hygiène dentaire et cancer du foie  

Les chercheurs de la Queen’s University de Belfast ont fait le lien entre l’hygiène bucco-dentaire et l’augmentation du risque de cancer du foie. Ils se sont appuyés sur d’autres recherches qui avaient mis en avant le risque de plusieurs maladies. Cette fois, les scientifiques ont étudié les données de 475.766 personnes vivant au Royaume-Uni. Parmi les participants, 4.069 ont développé un cancer gastro-instestinal au cours d’un suivi moyen de six ans. Dans 13% des cas, les patients ont signalé une mauvaise santé bucco-dentaire.  

Les résultats, publiés dans la revue United European Gastroenterology Journal, mettent en avant un lien substantiel entre la santé bucco-dentaire et le cancer hépatobilaire, la forme la plus courante de cancer du foie. Le microbiome oral et digestif serait en cause, le foie ayant pour rôle d’éliminer les bactéries de l’organisme. Toutefois, l’étude ne montre pas d’association claire entre une hygiène dentaire peu soignée et les autres types de cancers gastro-intestinaux tels que le cancer du colon, du rectum ou du pancréas. 

Les femmes davantage concernées  

L’étude note que les personnes les plus concernées sont de sexe féminin, jeunes et vivant dans des zones défavorisées. Ces personnes consomment également moins de deux portions de fruits et légumes par jour.  

Les chercheurs rappellent qu’une mauvaise hygiène bucco-dentaire est liée à un accroissement des risques de développer d’autres maladies chroniques comme les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète. Des études précédentes avaient d’ailleurs mis en avant le lien entre la maladie des gencives et des tumeurs de l’œsophage ainsi que des tumeurs mammaires.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Santé des dents

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Androcur et génériques : risque de cancer des méninges multiplié jusqu’à 20 fois (ANSM)

L’Agence française du médicament (ANSM) a indiqué, dans un communiqué publié le 12 juin, avoir pris des mesures pour renforcer l’information sur le risque de méningiome associé à l’acétate de cyprotérone (Androcur et génériques).

Le méningiome est une tumeur des membranes qui entourent le cerveau : les méninges.

L’acétate de cyprotérone (Androcur ou ses génériques) est notamment utilisé chez la femme dans le traitement de certaines maladies hormonales se manifestant par une augmentation du système pileux (hirsutisme) et chez l’homme pour atténuer les symptômes du cancer de la prostate.

« Les indications hors AMM telles que l’acné, la séborrhée et l’hirsutisme modéré sont à proscrire. Les utilisations chez l’enfant et chez la femme ménopausée ne sont pas recommandées. »

« Entre 2006 et 2014, plus de 400 000 femmes ont été traitées avec de l’acétate de cyprotérone, une molécule capable de bloquer la sécrétion de testostérone, l’hormone sexuelle masculine impliquée dans les troubles de la pilosité et la croissance des cellules de la prostate », rapporte Le Figaro.

« Cette information concerne principalement les femmes car l’acétate de cyprotérone (…) est minoritairement prescrit aux hommes ».

Une étude a confirmé le risque de méningiome lié à ce médicament, indique un document que les médecins doivent désormais remettre aux patient(e)s. « Ce risque est multiplié par 7 au-delà de 6 mois d’utilisation d’une dose moyenne supérieure ou égale à 25 mg par jour. Il est multiplié par 20 au-delà d’une dose cumulée de 60 g, soit environ 5 ans de traitement à 50 mg par jour ou 10 ans à 25 mg par jour. »

« Plus un traitement par ce médicament est long et à des doses importantes, plus le risque de méningiome augmente. »

« Le méningiome peut être unique ou multiple. Ces tumeurs sont le plus souvent non cancéreuses mais peuvent être à l’origine de troubles graves, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale lourde et à risque », indique le document.

« Plusieurs études montrent que les méningiomes liés à la prise d’acétate de cyprotérone peuvent régresser dans de nombreux cas à l’arrêt du traitement. »

Les personnes actuellement traitées par Androcur et ses génériques sont incitées à consulter leur médecin pour qu’il réévalue leur situation et leur prescrive une IRM cérébrale.

« Il est à noter que l’acétate de cyprotérone ayant des propriétés contraceptives, des méthodes contraceptives efficaces devront être utilisées en cas d’arrêt du traitement y compris en cas d’interruption ponctuelle (dans le cas d’une non-délivrance en pharmacie en l’absence d’attestation d’information signée) », précise le communiqué de l’ANSM.

« Une fiche d’information sur Androcur et ses génériques et le risque de méningiome devra désormais être remise par les prescripteurs à leurs patients », indique le communiqué de l’ANSM.

« La délivrance de ces médicaments en pharmacie sera obligatoirement soumise à la présentation d’une attestation annuelle d’information signée par le patient et cosignée par son médecin prescripteur, à compter du 1er juillet 2019 pour les nouveaux traitements et du 1er janvier 2020 pour les renouvellements. »

« Des courriers d’information cosignés par l’Assurance maladie et l’ANSM sont actuellement adressés aux professionnels de santé et aux patients ayant respectivement prescrit et reçu Androcur ou ses génériques au cours des 24 derniers mois afin de les inciter à se rencontrer pour échanger sur ce risque et les suites à donner à leur traitement. »

Un numéro vert 0.805.04.01.10 est accessible gratuitement du lundi au vendredi de 9 h à 19 h pour répondre aux questions, rappelle l’ANSM.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM, Le Figaro.
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Immunothérapies géniques (CAR-T) contre le cancer : progrès et incertitudes (Prescrire)

L’immunothérapie CAR-T est une innovation « qui semble être porteuse d’un progrès thérapeutique. Mais la réalité est moins mirobolante qu’il n’y paraît. Le curseur est à placer avec justesse entre espoirs et réalités », indique la revue Prescrire dans son numéro de juin.

« Pour certains patients atteints d’un cancer chez lesquels la chimiothérapie classique a atteint ses limites, beaucoup d’espoirs ont été fondés sur des thérapies dites personnalisées. »

Ces thérapies sont « présentées comme adaptées à chaque patient en fonction de critères génétiques qui lui sont propres ».

« Beaucoup d’espoirs ont aussi été fondés sur l’immunothérapie, présentée comme une méthode de traitement du cancer via une mobilisation du système immunitaire du patient. »

« Quelques progrès et des déceptions ont été vécus », résume la revue.

« En 2019, l’espoir est placé dans la modification génétique de cellules immunitaires humaines, dénommée immunothérapie génique ou thérapie CAR-T » (CAR-T pour « cellules T porteuses d’un récepteur chimérique », « Chimeric Antigen Receptor T-cells »).

« Une innovation technologique qui propose que le patient reçoive une perfusion de ses propres lymphocytes T après leur modification génétique.

Deux immunothérapies CAR-T ont été autorisées dans l’Union européenne dans le traitement d’hémopathies : l’axicabtagène ciloleucel (Yescarta) et le tisagenlecleucel (Kymriah).

Quand on examine, avec les pieds sur terre, les dossiers d’évaluation de ces thérapies dans les premières situations cliniques où elles ont été autorisées, on constate une efficacité notable pour certains patients mais la durée de survie demeure incertaine, faute de recul.

On constate aussi beaucoup d’effets indésirables graves à court terme qui hâtent la mort de certains patients, et une procédure de traitement lourde et contraignante, adaptée surtout aux patients dont l’état général le permet. »

« L’immunothérapie est probablement une nouvelle voie de traitement des cancers. Mais attention que cet espoir ne se transforme pas en optimisme excessif, qui néglige les zones d’incertitudes et les lourds dégâts avérés subis par certains patients. »

Pour plus d’informations sur les immunothérapies contre le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Cancer du poumon : l’immunothérapie fait croître le taux de survie

Cancer du poumon : l'immunothérapie fait croître le taux de survie

Le 03 juin 2019 

Selon une étude menée à Chicago, près du quart des patients atteints d’un cancer du poumon (non à petites cellules) et encore non traités, survivront jusqu’à cinq ans avec l’immunothérapie. L’étude menée par des chercheurs de l’UCLA, sur 550 patients, a montré les effets positifs du pembrolizumab, un traitement par immunothérapie.

Un taux de survie à cinq ans jamais atteint 

L’université UCLA de Los Angeles, a présenté cette nuit les résultats encourageants du pembrolizumab, un traitement en monothérapie. Les résultats, présentés au congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (Asco), montrent que 23% des patients n’ayant pas subi de chimiothérapie sont en vie après cinq ans avec ce traitement contre 16% pour les malades déjà traités. Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer en France et dans le monde. Avec la chimiothérapie standard, les personnes atteintes survivent en moyenne un an à peine après le diagnostic.

En effet, la survie des patients atteints d’un cancer du poumon au stade avancé se compte généralement en mois. Le Dr Edward Garon, auteur principal de l’étude et professeur agrégé de médecine à la David Geffen School of Medicine de l’Université de Los Angeles, a déclaré : « Le fait que des patients participant à cet essai soient encore en vie, sept ans après le début du traitement par le pembrolizumab est tout à fait remarquable ». 

L’immunothérapie, une révolution dans le traitement du cancer

L’immunothérapie permet de déclencher une réponse immunitaire afin de repérer les cellules cancéreuses et d’utiliser des anticorps pour les attaquer.  La chimiothérapie, beaucoup plus répandue en France, utilise des substances chimiques pour détruire les cellules cancéreuses mais cause également des dommages aux cellules saines. 

Le traitement utilisé, le pembrolizumab, est un inhibiteur du point de contrôle immunitaire qui bloque l’interaction entre PD-1 et PD-L1, deux protéines situées à la surface des lymphocytes T. En bloquant cette interaction, qui inhibe généralement la réponse immunitaire du corps, le pembrolizumab active le système immunitaire pour mieux lutter contre le cancer. Les chercheurs ont découvert que le médicament était plus efficace chez les personnes présentant des taux plus élevés de PD-L1, qu’elles aient déjà été traitées ou non pour un cancer.

Stéphanie Haerts

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Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Le 20 mai 2019

La lutte contre le cancer se poursuit. Des chercheurs français viennent de faire une nouvelle découverte : cerveau et cancer seraient liés.

Un lien entre le cerveau et le cancer

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée le 15 mai 2019 dans la revue Nature, il y aurait un lien entre le cerveau et le cancer. Les scientifiques ont en effet découvert que les cellules neuronales situées dans le cerveau migreraient, par le sang, dans les tumeurs.

Cette migration des neurones provoquerait un développement plus rapide du cancer. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont fait appel à la participation de 52 volontaires atteints de cancer de la prostate. En analysant leurs tumeurs, les scientifiques ont découvert « des cellules exprimant une protéine, appelée DCX, déjà présente dans les cellules neuronales du cerveau. Dans les tumeurs étudiées, la quantité de cellules DCX est parfaitement corrélée à la sévérité du cancer », explique Santé Magazine.

Un problème de perméabilité de la barrière entre le cerveau et le système sanguin

Il y aurait donc un problème de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, autrement dit, entre le cerveau et le système sanguin. Néanmoins, rien ne permet de savoir s’il « précède l’apparition du cancer sous l’effet d’autres facteurs, ou si elle est provoquée par le cancer lui-même, via des signaux issus de la tumeur en formation », estime Claire Magnon, principal auteur de cette étude.

Quoiqu’il en soit, cette découverte pourrait, d’après la chercheuse, « apporter des réponses sur le pourquoi des résistances à certains traitements et favoriser le développement de nouveaux médicaments ». Selon l’OMS, le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde avec près de 9 millions de morts par an.

Perrine Deurot-Bien

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Pourquoi les jeunes sont de plus en plus frappés par le cancer du côlon

Pourquoi les jeunes sont de plus en plus frappés par le cancer du côlon

Le 20 mai 2019.

Le nombre de cas de cancers colorectaux explose chez les jeunes. Une étude en révèle l’origine probable : l’obésité qui explose dans les pays développés.

L’incidence des cancers colorectaux chez les jeunes augmente de 4% par an

Actuellement en France, le processus de dépistage du cancer colorectal pour un individu, sans antécédent familial, débute vers 50 ans. Et pourtant, il semblerait que ce type de cancer se manifeste de plus en plus tôt, notamment dans les pays développés. Une récente étude, menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon, s’est intéressée à cette tendance et révèle que ce sont les régimes alimentaires des nouvelles générations qui seraient en cause.

L’alimentation est en effet en première ligne dans ce constat puisque les auteurs de cette étude ont montré que les régimes alimentaires trop gras, qui provoquent aujourd’hui une véritable épidémie d’obésité, pourraient être responsables du nombre anormalement élevé de cancers colorectaux qui surviennent entre 20 et 29 ans.

L’obésité pourrait être liée au risque de cancer colorectal

Les données révélées par le CIRC révèlent ainsi que depuis ces dix dernières années, le taux d’incidence du cancer colorectal chez les moins de 50 ans a augmenté de 4% chaque année. « Ces résultats suggèrent que la tendance de l’incidence du cancer colorectal est en train de changer, avec un risque croissant chez les générations successives nées vers la fin du 20ème siècle dans des pays à revenu élevé de différentes régions du monde », explique le CIRC dans un communiqué, estimant que « la recherche sur les facteurs de risque tels que l’obésité est justifiée afin d’identifier les principaux facteurs d’augmentation de l’incidence du cancer colorectal ».

Dans cette même étude, le CIRC révèle toutefois que le nombre de cas de cancers du côlon et du rectum est en baisse sensible chez les plus de 50 ans. En cause : le déploiement efficace des programmes de dépistages dédiés à ces générations. En France, il est conseillé de réaliser un test immunologique de recherche de sang dans les selles, un test très rapide, tous les deux ans.

Gaëlle Latour

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