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Détecter un cancer dans un échantillon de sang

Détecter un cancer dans un échantillon de sang

Le 7 décembre 2018.

Il y a quelques années, ce test était inenvisageable et pourtant, des chercheurs viennent de mettre au point un test sanguin capable de révéler si le patient est atteint d’un cancer.

Un test pour dépister le cancer en quelques minutes

C’est une nouvelle qui pourrait révolutionner la recherche autour du cancer et plus précisement, améliorer son dépistage. Des chercheurs australiens de l’université du Queensland viennent de publier les résultats de leur découverte : un test sanguin qui détecte en dix minutes la présence, ou non, d’un cancer.

Les recherches, publiées le 5 décembre dans la revue Nature Communications, permettent de penser que si cette méthode de dépistage arrive sur le marché, elle sera moins coûteuse, moins longue et moins invasive que les biopsies actuellement pratiquées : on prélève une parcelle de la tumeur du patient pour l’étudier et savoir si elle est cancéreuse ou non.

Des résultats fiables pour 90 patients sur 100

« Le cancer est une maladie extrêmement compliquée et variable, ça a été difficile de trouver une signature commune à tous les cancers, distincte des cellules saines », explique Abu Sina, chercheur à l’université du Queensland. Et pourtant les résultats sont encourageants : ce test sanguin a réagi avec succès dans 90% des cas étudiés.

Concrètement, comment ça marche ? Le sang est plongé dans un mélange d’eau et de nanoparticules d’or de couleur rose. Si l’ADN des cellules cancéreuses se colle à l’or et que le mélange reste rose dans les dix minutes, alors nous sommes en présence d’un cancer. Par contre, si nous sommes en présence de cellules saines, le liquide devient bleu.

Maylis Choné

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La poudre de talc pourrait causer des lésions pulmonaires et le cancer des ovaires (Santé Canada)

L’inhalation de poudre de talc libre peut causer des effets pulmonaires tels qu’une diminution de la fonction pulmonaire et la fibrose alors que l’exposition de la région génitale à certains produits contenant du talc est une cause possible du cancer de l’ovaire, selon une « ébauche d’évaluation » soumise à la consultation publiée par

le 5 décembre.

« Le talc est un minéral naturellement présent dans l’environnement qui est utilisé comme ingrédient dans une grande variété de produits, dont les cosmétiques, les produits de santé naturels et les médicaments en vente libre. »

Les produits visés sont les cosmétiques, produits de santé naturels et médicaments en vente libre contenant du talc se présentant sous forme de poudres libres (poudre pour le visage, poudre pour le corps, poudre pour bébé et poudre pour les pieds) et produits utilisés dans la région périnéale (poudre pour le corps, poudre pour bébé, crèmes pour les irritations et l’érythème fessier, antisudorifiques et déodorants génitaux, lingettes pour le corps et bombes effervescentes pour le bain).

« Comme les particules de talc sont persistantes, elles s’accumulent dans les tissus pulmonaires humains. Cette accumulation peut entraîner à la fois une altération de la fonction d’autopurification (diminution de la capacité à combattre les infections), des changements inflammatoires et une fibrose.  »

« L’ébauche d’évaluation montre également que le talc est une cause possible du cancer de l’ovaire lorsque la région génitale de la femme y est exposée. La Société canadienne du cancer indique que l’utilisation du talc sur les parties génitales est un facteur de risque possible du cancer de l’ovaire. Plusieurs méta-analyses publiées ont rapporté de façon constante une association positive modeste entre le cancer de l’ovaire et l’exposition périnéale au talc. »

L’évaluation « n’a mis en évidence aucun effet critique sur la santé pour une exposition par voie orale, par exemple pour du talc dans des médicaments, ou par des voies d’exposition cutanées (autres que périnéales) » (ex. poudres compressées des fards à paupières ou à joues).

Santé Canada « demande aux professionnels de la santé de rappeler à leurs patients :

  • d’éviter d’inhaler les poudres libres de talc ;
  • d’éviter d’exposer les organes génitaux féminins aux produits contenant du talc ;
  • de tenir la poudre pour bébé loin du visage des enfants afin d’éviter l’inhalation ;
  • de vérifier les étiquettes des produits pour savoir s’ils contiennent du talc et choisir des solutions de rechange sans talc si l’utilisation de celui-ci les préoccupe. »

Poudre pour bébé J & J et cancer : amende de 4,69 milliards aux États-Unis et recours collectif au Québec (2018)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Santé Canada, Santé Canada, La Presse canadienne (Radio-Canada).
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Cancer : le monalizumab, une immunothérapie de 2e génération, augmente l’efficacité de la première génération

L’anticorps monalizumab, une immunothérapie de nouvelle classe, a présenté une efficacité en combinaison avec une « immunothérapie de première génération » pour le traitement du cancer de la tête et du cou, montrent des chercheurs français dont les travaux sont publiés dans la revue Cell.

L’immunothérapie, soulignent les chercheurs, « a changé la donne dans plusieurs cancers de mauvais pronostic : mélanome métastatique, cancer avancé du rein, de la vessie, lymphome de Hodgkin, cancers de la tête et du cou, du poumon non à petites cellules… »

Ces progrès sont le fruit d’une première génération d’anticorps d’immunothérapie, les « inhibiteurs de points de contrôle immunitaire », qui agissent sur des points de contrôle que les lymphocytes T expriment à leur surface en temps normal pour éviter une suractivité du système immunitaire.

« Dans le cas du développement d’un cancer, la tumeur détourne l’usage normal de ces freins à son avantage, déclenchant l’arrêt total du fonctionnement des lymphocytes T : le système immunitaire n’est alors plus capable de détruire les cellules cancéreuses qui prolifèrent ».

« En empêchant la tumeur d’agir sur ces points de contrôle, l’immunothérapie rétablit le fonctionnement naturel des lymphocytes T qui vont alors retrouver leur rôle de destructeurs de tumeur. »

« Les bénéfices cliniques de ces traitements sont spectaculaires », mais ils ne fonctionnent que chez 20 % des patients.

Chercheurs, cliniciens et industriels travaillent désormais à « surmonter les résistances à cette première génération d’inhibiteurs de points de contrôle. »

Dans ce nouveau travail, une équipe de chercheurs français dirigée par Éric Vivier de l’Université Aix Marseille (INSERM, CNRS) et d’Innate Pharma, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell, « ont démontré le potentiel prometteur d’un nouvel anticorps : le monalizumab ».

Celui-ci est capable de neutraliser directement un point de contrôle très important exprimé conjointement à la surface des cellules NK (Natural Killer – cellules tueuses naturelles) de l’immunité innée et des lymphocytes T de l’immunité adaptative : NKG2A. « En bloquant ce seul point de contrôle, monalizumab restaure ainsi simultanément l’action des deux immunités. »

Chez la souris, les scientifiques ont démontré qu’utilisé en combinaison avec une immunothérapie de 1re génération, monalizumab améliore les résultats des traitements. Il potentialise l’action de l’anticorps durvalumab (Imfinzi) qui cible un mécanisme d’inhibition complémentaire de celui de NKG2A : la voie PD1/PDL1. Le taux de survie est ainsi augmenté : 60 % de survie quand le monalizumab est utilisé en combinaison avec durvalumab contre 40 % lorsque durvalumab est utilisé seul.

Chez l’Homme, dans le cadre d’un essai clinique de phase 2, monalizumab stimule l’un des mécanismes d’action du cetuximab (Erbitux), le traitement de référence du cancer de la tête et du cou. « L’analyse des premières données confirme les bénéfices de cette combinaison : l’évolution du cancer est stoppée chez 25 % des patients traités alors que les données d’autres essais rapportent 13 % lorsque cetuximab est utilisé seul. »

Pour plus d’informations sur les traitements du cancer et plus particulièrement sur l’immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Cell.
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Cancer : les effets de la chimiothérapie sur la cognition liés à une accélération du vieillissement biologique

« Les traitements contre le cancer sont soupçonnés d’accélérer certains processus de vieillissement. »

Une étude, publiée dans la revue Cancer, montre que les indicateurs d’un tel vieillissement biologique sont corrélés à une diminution de la fonction cognitive chez les femmes ayant subi un traitement contre le cancer du sein à un stade précoce quelques années auparavant.

Les résultats montrent que les traitements contre le cancer ont un effet semblable au vieillissement et établissent un lien entre cet effet et le déclin cognitif.

Les traitements contre le cancer du sein augmentent les risques de toxicité à long terme, se manifestant par une fatigue persistante, la douleur et des dysfonctions cognitives. Certains traitements, dont la radiothérapie et certains médicaments de chimiothérapie agissent en endommageant l’ADN des cellules cancéreuses, mais ils peuvent aussi endommager l’ADN des cellules normales, ce qui peut contribuer à accélérer le vieillissement biologique.

Pour examiner si les indicateurs du vieillissement biologique sont liés à la fonction cognitive chez les survivantes du cancer du sein, Judith E. Carroll, de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 94 femmes qui avaient été traitées pour cancer du sein trois à six années auparavant.

Les indicateurs du vieillissement biologique incluaient des niveaux élevés de dommages à l’ADN, une activité enzymatique de la télomérase réduite et une longueur de télomère plus courte dans certaines cellules sanguines. (La télomérase est une enzyme importante pour maintenir la longueur des télomères, qui sont des séquences répétées d’ADN aux extrémités des chromosomes qui aident à maintenir la santé des cellules et servent de marqueur de l’âge cellulaire.)

Les femmes qui avaient été traitées pour un cancer du sein et qui présentaient à la fois les lésions d’ADN les plus importantes et l’activité de la télomérase la plus faible présentaient des scores inférieurs de fonctions cognitives dites exécutives. De plus, la baisse de l’activité de la télomérase était associée à une moins bonne attention et une vitesse motrice plus faible. La longueur des télomères n’était liée à aucun des domaines neurocognitifs.

« Ces résultats sont importants parce qu’ils fournissent de plus amples renseignements sur ce qui pourrait se produire après le traitement du cancer qui a une incidence sur le déclin cognitif chez certaines personnes. Cette information peut éclairer la recherche future et mener à de nouvelles interventions pour prévenir ces déclins cognitifs », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations sur la chimiothérapie et sur le cancer du sein, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wiley, Cancer.
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Immunothérapie contre le cancer : découverte permettant de prédire et d’améliorer l’efficacité

Des chercheurs français ont identifié un complexe de protéines, impliqué dans la résistance de cellules cancéreuses à des traitements d’immunothérapie, qui peut constituer à la fois un marqueur pour prédire l’efficacité de ces thérapies et une nouvelle cible pour améliorer cette efficacité.

Les traitements d’immunothérapie contre le cancer visent à améliorer les capacités du système immunitaire à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses.

Exprimée à la surface des lymphocytes T, la molécule PD-1 se lie à une autre molécule présente à la surface de certaines cellules tumorales ou immunitaires, PD-L1, explique le communiqué de l’Inserm.

Cette interaction rend, en quelque sorte, la cellule tumorale invisible au système immunitaire, en désactivant le lymphocyte T.

Depuis quelques années, les traitements par immunothérapies ciblant l’interaction entre PD-L1 et PD-1 (médicaments « inhibiteurs du point de contrôle immunitaire PD-1 ») « ont révolutionné la prise en charge du mélanome et d’autres cancers ».

« Cependant de nombreux patients ne répondent pas au traitement. Ces molécules sont très efficaces pendant plusieurs mois ou années mais chez seulement 10 à 20 % des patients, tous types de cancers confondus.

“Le développement de biomarqueurs est donc un enjeu majeur pour être capable d’identifier les patients susceptibles de répondre au traitement”, explique le Pr Caroline Robert, chef du service de dermatologie à Gustave Roussy.

“Une quantité élevée de PD-L1 dans les tumeurs est un indicateur important car elle est souvent associée à de bonnes réponses aux anti-PD1. Cependant, les mécanismes de la régulation de l’expression de PD-L1 ne sont pas complètement connus” précise Stephan Vagner, directeur de recherche Inserm et chef de l’équipe Biologie de l’ARN à l’Institut Curie. »

Dans cette étude, les chercheurs de l’Université Paris-Sud, Gustave Roussy et l’Institut Curie (Inserm et CNRS) « montrent pour la première fois qu’un complexe appelé eIF4F, qui est impliqué dans la phase d’initiation de la traduction des ARN messagers en protéines, régule l’expression de PD-L1 et qu’en ciblant eIF4F dans les cellules tumorales, il est possible de stimuler l’immunité anti-tumorale mimant ainsi l’effet d’une immunothérapie ».

« Les chercheurs ont principalement utilisé le mélanome comme modèle mais ils ont également réalisé des expériences avec des cellules de cancer du poumon, du sein et du côlon.

Ils vont maintenant évaluer l’apport de l’étude de la formation du complexe eIF4F en tant que marqueur prédictif de réponse aux traitements par immunothérapie.

Ils développent par ailleurs des modèles de traitements de mélanome reposant sur l’utilisation d’inhibiteurs du complexe eIF4F en combinaison avec d’autres traitements afin d’augmenter l’efficacité thérapeutique et de lutter contre les résistances.

Ce complexe pourrait devenir un marqueur prédictif de réponse aux traitements par immunothérapie. Par ailleurs, les chercheurs montrent pour la première fois qu’en inhibant ce complexe eIF4F, on obtient un effet anti-tumoral qui est lié à la diminution de l’expression de PD-L1, et qui fait donc intervenir le système immunitaire.

Ils espèrent pouvoir utiliser des inhibiteurs d’eIF4F comme agents anti-cancéreux dans le futur, seuls ou plus probablement en combinaison avec d’autres traitements. »

Le Nobel de médecine 2018 porte sur le traitement du cancer par immunothérapie

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie contre le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Une femme meurt d’un cancer après avoir reçu les poumons d’une fumeuse

Une femme meurt d’un cancer après avoir reçu les poumons d’une fumeuse

Le 5 novembre 2018.

Dans le Sud de la France, une femme qui s’était vu greffer les poumons d’une fumeuse a développé un cancer dont elle est décédée quelques semaines plus tard.

Une femme atteinte de la mucoviscidose meurt d’un cancer des poumons

À Montpellier, une femme souffrant d’une mucoviscidose, et qui s’est vu transplanter des poumons, est décédée, deux mois après son opération, d’un cancer. Ces poumons avaient été prélevés sur une femme de 57 ans, fumeuse intensive depuis trente ans.

Pour comprendre comment un cancer a pu se développer si rapidement sur des poumons qui ne présentaient aucune trace de tumeur lorsqu’ils ont été examinés lors de la mort de la donneuse, des médecins du CHU de Montpellier ont procédé à diverses analyses.

Les traitements immunosuppresseurs de la patiente ont accéléré le développement du cancer

Ils sont arrivés à la conclusion selon laquelle bien qu’aucun examen n’ait permis de détecter la présence d’un cancer avant la greffe, ce dernier devait vraisemblablement s’être déjà déclaré. Il aurait pu se développer plus lentement mais les traitements immunosuppresseurs qui permettent à l’organe d’être accepté par le corps, ont favorisé sa progression rapide. Le cancer des poumons de la patiente a en effet évolué en deux mois et lorsque ce dernier a été diagnostiqué, aucune thérapie n’a pu être envisagée.

Ce n’est pas la première fois qu’une greffe d’organe conduit à la transmission d’un cancer. Récemment, en Europe, quatre patients ayant reçu les organes d’une même donneuse, ont tous développé le même type de cancer à quelques années d’intervalle. Sur ces quatre receveurs, un seul a survécu.

Gaëlle Latour

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Le cancer de la bouche pourrait être lié à la pollution de l 'air

Le cancer de la bouche pourrait être lié à la pollution de l 'air

Le 12 octobre 2018.

Une étude récente menée par des chercheurs de Taïwan vient de prouver que les différents cancers de la bouche, en nette augmentation, pourraient être liés à la pollution atmosphérique.

La pollution de l’air cause de nombreux cancers de la bouche

Une étude inédite menée par des chercheurs de Taïwan et publiée dans le Journal of Investigative Medicine révèle le lien inquiétant entre la pollution dans l’air – et plus particulièrement la présence de particules fines PM2,5 – et le nombre croissant de cancers de la bouche dans les pays les plus pollués : l’Océanie, l’Amérique du Nord et l’Europe trônent en tête du classement. 

« Cette étude, avec un échantillon important, est la première à associer le cancer de la bouche aux particules fines PM2,5 (…) » explique le Dr Michael McPhaul, coauteur de l’étude avant d’ajouter « Ces résultats s’ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses des effets néfastes des PM2,5 sur la santé humaine ». Jusqu’à présent, on savait que ce type de cancer pouvait être causé par le tabac, l’alcool, le papillomavirus humain et la mastication du bétel dans certaines zones de la planète. La pollution s’ajoute à la liste.

L’étude porte sur un échantillon très large

Les scientifiques se sont lancés dans une étude portant sur un échantillon de 482.659 hommes de 40 ans et plus et sur les données concernant la qualité de l’air récoltées dans 66 stations de surveillance de Taïwan en 2009. Tous les autres facteurs de risque cités plus haut ont été écartés. Parmi les volontaires, classés en quatre groupes selon leur lieu de résidence et le niveau d’exposition aux particules fines, 1.6217 cas de cancer de la bouche ont été dénombrés.

Les résultats sont très clairs : les hommes exposés aux plus hauts niveaux de PM2,5 (lorsque les concentrations sont supérieures ou égales à 40,37 μg/m3) avaient 43% en plus de risque de développer un cancer de la bouche par rapport aux hommes vivant dans les zones dont la concentration de particules fines avoisinait les 26,74 μg/m3 de PM2,5.

Maylis Choné

Pollution de l’air : des effets sur la santé

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Éjaculer plus de 4 fois par semaine augmenterait le risque de cancer de la prostate

Éjaculer plus de 4 fois par semaine augmenterait le risque de cancer de la prostate

Le 12 octobre 2018.

Une récente étude chinoise, publiée dans le Journal of Sexual Medecine, révèle un lien entre le nombre élevé d’éjaculations par semaine et le risque de développer un cancer de la prostate.

Diminuer la fréquence d’éjaculations hebdomadaire réduit les risques de cancer de la prostate

Alors que de nombreuses études prouvaient que l’éjaculation était un moyen de prévention du cancer de la prostate, cette nouvelle recherche vient contredire ces affirmations. Pour arriver à cette conclusion, les recherches se sont basées sur 22 études avec la participation de 55.490 personnes.

Les chercheurs ont donc observé que pour réduire les risques de cancer de la prostate, la fréquence d’éjaculation devrait se situer entre 2 et 4 éjaculations par semaine. L’hyperactivité sexuelle n’est donc plus protectrice.

D’autres facteurs sont pointés du doigt : le nombre de partenaires sexuelles et l’âge au premier rapport

Plus les partenaires sexuelles sont nombreuses, plus les hommes se trouvent exposés au risque de cancer de la prostate. Avoir plus de 10 partenaires féminines multiplierait  par 1,10 le risque de contracter le cancer de la prostate. Alors que reculer l’âge du premier rapport sexuel à un âge avancé, diminuerait le risque de 4% tous les cinq ans.

Selon les chercheurs, ces résultats peuvent s’expliquer par une plus grande exposition aux infections sexuellement transmissibles (IST). Ces nouveaux facteurs ne sont donc pas à prendre à la légère quand on sait que le cancer de la prostate touche environ 50.000 hommes en France chaque année. 

Anne-Flore Renard

Lire notre fiche : Le cancer de la prostate

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Cabines de bronzage : le risque de cancer est avéré

Cabines de bronzage : le risque de cancer est avéré

Le 10 octobre 2018.

Dans un avis publié mercredi 10 octobre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) demande la fermeture des cabines de bronzage, en raison du risque de cancer « avéré ». 

Les cabines de bronzages augmentent le risque de cancer de la peau

En plus de l’accélération du vieillissement de la peau, « l’exposition aux rayonnements ultraviolets artificiels constitue un risque avéré de cancers de la peau » peut-on lire sur le site de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui a rendu un avis sur les dangers du bronzage artificiel en cabines de bronzage mercredi 10 octobre. 

L’Anses explique que les cabines de bronzage « sont des lieux d’exposition à des sources intenses d’UV qui sont beaucoup plus riches en UVA (qui pénètrent plus profondément le dermendlr) que la lumière naturelle » et augmente ainsi le risque de cancer de la peau. Le recours au moins une fois dans sa vie aux cabines de bronzage entraîne une « augmentation de 15% du risque de développer un mélanome cutané. Ce risque de mélanome augmente de 75% quand l’utilisation d’appareils de bronzage artificiel débute avant l’âge de 35 ans » souligne par ailleurs l’agence.

L’Anses demande la fermeture des cabines de bronzage 

En 2005, l’Anses préconisait de ne pas s’exposer aux UV artificiels. Selon l’Agence, en juillet 2009 déjà, « le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé l’ensemble du spectre UV (UVA, UVB, UVC) ainsi que les appareils de bronzage comme ‘cancérogène certain pour l’Homme’ ». 

L’Anses, qui soulignait en 2012 que la réglementation sur l’utilisation des cabines de bronzage « constituait une réponse partielle et insuffisante au regard du risque avéré de cancers cutanés », va aujourd’hui plus loin. Elle recommande aux pouvoirs publics de « prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels », c’est-à-dire très clairement la fermeture des cabines de bronzage, comme le demandent les dermatologues depuis 2015 ainsi que l’Académie de médecine. 

L’Anses rappelle enfin que l’exposition aux ultraviolets artificiels comme naturels représente un « facteur de risque majeur dans le développement des cancers de la peau » ; il est donc très important aussi de limiter son exposition au soleil.

Aurélie Giraud

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