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Le prix nobel de médecine récompense la recherche sur le cancer

Le prix nobel de médecine récompense la recherche sur le cancer

Le 2 octobre 2018.

Le prix Nobel de médecine a été attribué le 1er octobre et récompense deux hommes qui ont ouvert la voie à l’immunothérapie moderne des cancers : James Allison et Tasuku Honjo.

Le prix Nobel de médecine décerné le 1er octobre

Deux hommes viennent de recevoir le prestigieux prix Nobel de médecine attribué le 1er octobre. L’Américain James Allison et le Japonais Tasuku Honjo ont été récompensés pour leurs travaux et leurs découvertes qui ont largement contribué à faire avancer la recherche et les traitements des personnes touchées par un cancer

Chacun de leurs côtés, leurs découvertes des traitements d’immunothérapie de tumeurs malignes « par inhibition de la régulation immunitaire négative » sont une révolution et ont permis de mieux comprendre comment attaquer les cellules cancéreuses tout en préservant le système immunitaire de la personne malade. 

Des découvertes qui ont changé la vie des malades

Révolutionaires pour leur époque, les deux chercheurs ont avancé avec leurs équipes malgré les craintes et les réticences de leur entourage : « Malgré le peu d’intérêt de l’industrie pharmaceutique, Allison continue ses efforts intenses pour développer un traitement chez l’homme », explique le comité Nobel.

Les médicaments découverts permettent le développement d’anticorps anti-PD-L1, protéine présente dans les cellules tumorales, et agissent comme inhibiteurs de checkpoints. Ces traitements ont changé le quotidien des personnes malades. « Avec les anti-PD1, le taux de réponse est passé à 40%. Aujourd’hui, certains de nos malades sont toujours en rémission complète avec plus de cinq ans de recul, et même dix ans pour les premiers traités par ipilimumab. » explique Caroline Robert, chef de service de dermatologie à l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif) au Monde.

Maylis Choné

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Le Nobel de médecine 2018 porte sur le traitement du cancer par immunothérapie

Le Nobel 2018 de médecine a été décerné conjointement à l’Américain James P. Allison, 70 ans, et au Japonais Tasuku Honjo, 76 ans, pour leurs recherches sur l’immunothérapie du cancer.

Ils « ont montré comment différentes stratégies d’inhibition des freins du système immunitaire peuvent être utilisées dans le traitement du cancer ».

Ces deux chercheurs avaient déjà reçu conjointement en 2014 le prix Tang, présenté comme la version asiatique des Nobel, rapporte l’AFP.

Les travaux de James Allison ont porté sur la mise au point d’un anticorps monoclonal, l’ipilimumab (Yervoy), spécifiquement dirigé contre la protéine CTLA-4 qui inhibe l’action du système immunitaire.

Ceux de Takusu Honjo ont porté sur la protéine PD-L1, présente sur les cellules tumorales et qui se lie à un récepteur PD-1 (PD pour « programmed death») porté par les lymphocytes T (cellules du système immunitaire). En se liant à ce récepteur, elle bloque le mécanisme de mort programmée, qui permet la destruction des cellules cancéreuses. L’utilisation de molécules anti-PD-1 ou anti-PD-L1 lève l’inactivation des lymphocytes T qui vont ainsi jouer leur rôle de défense.

Le pembrolizumab (Keytruda) est un exemple de médicament appartenant à la classe dite des inhibiteurs du « point de contrôle immunitaire PD-1 », rendant les lymphocytes aptes à détruire les cellules cancéreuses.

Pour plus d’informations sur les traitements d’immunothérapie du cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The Nobel Prize (Press release), The Nobel Prize (Advanced information), AFP (L’Obs), Le Monde.
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Les produits aux mauvais Nutri-scores augmentent le risque de développer un cancer

Les produits aux mauvais Nutri-scores augmentent le risque de développer un cancer

Le 20 septembre 2018.

Une étude, menée par une chercheuse de l’Inserm, montre que les personnes qui consomment beaucoup de produits dont la valeur nutritionnelle n’est pas bonne, ont un risque plus élevé de développer un cancer.

Consommer trop de produits au mauvais Nutri-score augmente de 7% le risque de développer un cancer

Le Nutri-score, cet étiquetage qui permet au consommateur de repérer en un clin d’œil la valeur nutritionnelle d’un produit, pourrait bien également être un indicateur du risque de développer un cancer. C’est en tout cas ce qu’on peut conclure d’une récente étude, menée par une scientifique de l’Inserm.

Dans des conclusions parues dans la revue PLOS Medecine, cette chercheuse affirme que consommer régulièrement des produits qui ont un mauvais Nutri-score augmenterait le risque de développer un cancer de 7%.

Hommes et femmes ne risquent pas de développer les mêmes cancers

Pour parvenir à ces chiffres, l’auteure de cette étude, Mélanie Deschasaux, a observé les cas de 471.495 personnes vivant dans toute l’Europe. Entre 1992 et 2004, elle a scrupuleusement analysé les modes d’alimentation de ces participants, tout en les recoupant avec leur mode de vie (tabagisme, sédentarité etc.). Au terme de cette étude, elle a observé les cas des 50.000 personnes qui, dans ce panel, avaient développé un cancer. Or, l’alimentation de ces personnes était particulièrement riche en produits dont le Nutri-score était mauvais.

Il semble par ailleurs qu’hommes et femmes ne soient pas égaux face à ce risque de cancer. Selon les observations de cette étude, les hommes auraient davantage de risque de développer un cancer des voies aérodigestives supérieures, colorectal ou de l’estomac. En s’alimentant mal, les femmes courent quant à elles le risque de développer un cancer du foie ou du sein.

Gaëlle Latour

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Les aliments ayant un faible Nutri-Score liés à un risque accru de cancer

Une étude, publiée dans la revue Plos Medicine, montre un lien entre les aliments de faible qualité nutritionnelle et le risque de cancer.

L’étude a été coordonnée par Mathilde Touvier et Mélanie Deschasaux de l’Inserm (Université Paris 13, Inra, Cnam) en association avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC-OMS).

Les chercheurs ont analysé les données d’une grande cohorte (l’« European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition » – EPIC, suivie de 1992 à 2014) de 471 495 personnes dans 10 pays européens.

Les aliments consommés étaient notés selon une version modifiée du système de la British Food Standard Agency qui a servi de base au système français du logo Nutri-Score.

Les participants se situant dans le quintile (20 %) dont l’alimentation était de plus faible qualité nutritionnelle avaient un risque de cancer accru de 7 % comparativement aux participants se situant dans le quintile ayant la meilleure alimentation.

Le risque accru était plus particulièrement observé pour les cancers du côlon-rectum, des voies aérodigestives supérieures et de l’estomac, du poumon chez les hommes, du foie et du sein (post-ménopause) chez les femmes.

Pour plus d’informations sur l’alimentation et le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine, Le Monde.
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Elle décide de se faire retirer un sein pour éviter un cancer

Elle décide de se faire retirer un sein pour éviter un cancer

Le 14 septembre 2018.

C’est une décision sans doute difficile à prendre. Cette femme a décidé de se faire retirer un sein pour éviter un cancer qui se répétait dans sa famille.

Ablation du sein : une opération préventive

Le témoignage de cette femme de 44 ans est publié en intégralité dans les colonnes du Parisien. Elle y explique son choix de se faire retirer un sein pour éviter de contracter un deuxième cancer. En effet, elle en a déjà eu un il y a deux ans et refuse de prendre le risque de tomber malade une seconde fois. Elle a trop souffert de voir sa mère malade et ne veut pas faire revivre cette épreuve à ses deux enfants aujourd’hui adolescents. 

Le cas des cancers héréditaires est particulier. Dans son cas, d’après les analyses, elle avait 67% de risques de contracter un deuxième cancer. Un pourcentage élevé qu’elle préfère chasser à tout jamais pour ne pas vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La patiente sera opérée en novembre et se prépare physiquement et psychologiquement. 

Un témoignage pour dédramatiser la situation

Concernant son choix, la quadragénaire explique : « J’ai des amies qui n’auraient pas fait le même et je comprends ». Pourtant, elle a choisi d’effectuer cette opération et en témoigne pour dédramatiser la situation qu’elle ne considère pas du tout comme une mutilation mais plutôt comme une « modification de son corps ». La reconstruction sera effectuée par les chirurgiens grâce à une greffe de la peau de son ventre. 

Plus tard, elle explique qu’elle se fera faire un tatouage, pour dissimuler quelque peu la cicatrice et apprendre à vivre avec. Une période parfois compliquée pour certaines femmes qui bénéficient alors d’un suivi psychologique afin de se réapproprier leur corps et accepter les traces laissées par la maladie. 

Maylis Choné

Lire aussi : Qu’est-ce que la mastectomie ?

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Cancer : des millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans le monde

Cancer : des millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans le monde

Le 13 septembre 2018.

Le nombre de cas de cancers explose dans le monde. 43,8 millions de personnes sont atteintes de cette maladie en 2018.

En 2018, 18,1 millions de cancers ont été diagnostiqués

Si la recherche contre le cancer progresse chaque année, les médecins sont aujourd’hui dépassés par l’explosion du nombre de cas dans le monde. Dans un récent rapport, le Centre international de recherche sur le Cancer (Circ) révèle qu’en 2018, 43,8 millions de personnes vivent avec un cancer

Cette année, pas moins de 18,1 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués et 9,6 millions de personnes sont décédées de leur cancer. Selon ces nouvelles estimations, un homme sur cinq et une femme sur six développera un cancer au cours de sa vie. Et selon cette logique, un homme sur huit et une femme sur 11 mourra des suites de sa maladie.

Les scientifiques appellent les gouvernements à miser sur la prévention contre le cancer

« Le fardeau croissant du cancer est dû à plusieurs facteurs, notamment la croissance et le vieillissement de la population ainsi que la prévalence de certains facteurs liés au développement économique et social », analyse ainsi le Circ dans un communiqué. « Ce constat se vérifie particulièrement dans les pays qui se développent rapidement, où sont observés des cancers liés à la pauvreté, et d’autres associés à des modes de vie plus caractéristiques des pays industrialisés ».

Pour lutter contre ce fléau, les analystes recommandent aux gouvernants de prendre des mesures en faveur d’une meilleure prévention contre le cancer. De nombreuses études ont en effet révélé qu’en changeant nos modes de vie, nous pourrions éviter différents types de cancers. Parmi les principaux facteurs déclenchants des cancers, les autorités sanitaires mettent en garde contre le tabac, la consommation d’alcool, une alimentation déséquilibrée et la sédentarité.

Gaëlle Latour

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Travail de nuit et cancer du sein : le lien confirmé

Une étude française de l’Inserm, publiée dans l’European Journal of Epidemiology, confirme l’association entre le travail de nuit et le risque de cancer du sein.

Emilie Cordina-Duverger et Pascal Guénel (universités Paris-Sud et Paris-Saclay) ont, avec leurs collègues, réanalysé cinq études internationales permettant de retracer l’exposition au travail de nuit au cours de la vie chez plus de 13 000 femmes.

Ces études menées en Australie, au Canada, en Allemagne, en Espagne et en France incluent un total de 6 093 participantes atteintes d’un cancer du sein et 6 933 femmes témoins en bonne santé de même âge. A partir des informations recueillies sur les quelque 54 000 emplois occupés par ces femmes, les chercheurs ont caractérisé leur exposition au travail de nuit au cours de leur vie.

Les analyses « montrent que parmi les femmes non ménopausées, le travail de nuit (défini comme un travail d’au moins trois heures entre minuit et 5 h du matin) augmente de 26 % le risque de cancer du sein. Le risque semble particulièrement croître chez les femmes qui ont travaillé plus de 2 nuits par semaine pendant plus de 10 ans. Les résultats montrent également que le risque diminue après l’arrêt du travail de nuit. »

En revanche, aucune association n’a été observée chez les femmes après la ménopause. « Peut-être parce qu’après la ménopause, une grande partie des femmes avaient arrêté de travailler de nuit depuis plusieurs années », précise Pascal Guénel.

Des perturbations du rythme circadien pourraient être la cause. « Tout comme elles sont incriminées dans les effets avérés ou suspectés du travail de nuit dans les troubles du sommeil et de l’humeur, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, ou dans l’apparition d’autres cancers comme ceux de la prostate », soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le cancer du sein ainsi que sur le travail de nuit et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
Tous droits réservés.

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Cancer de l’estomac : une bactérie dans le viseur des chercheurs

Cancer de l’estomac : une bactérie dans le viseur des chercheurs

Le 22 août 2018.

90% des cancers de l’estomac sont provoqués par une bactérie. Reste à savoir qui est infecté. Un enjeu de santé publique très important dans certains pays.

Une bactérie responsable de nombreux cancers

La bactérie Helicobacter pylori serait responsable de près de 90% des cancers de l’estomac. Une bactérie qui se développerait dans notre organisme sans manifester sa présence par un symptôme particulier. « L’association démontrée entre infection par H. pylori et cancer gastrique est aussi forte que celle entre tabac et cancer du poumon », note le Pr Tamara Matysiak-Budnik, gastro-entérologue et cancérologue au CHU Nantes, dans les colonnes du Figaro.

Pour rappel, le cancer de l’estomac est le 4e cancer le plus fréquent. Il représente cependant aujourd’hui seulement 3% des cancers. C’est un cancer très agressif car il est souvent détecté à un stade avancé : l’âge moyen du diagnostic de ce cancer est de 71 ans chez l’homme et de 74 ans chez la femme. Or, plus on le découvre tard, plus il est difficile à traiter. En France, de 6.000 à 7.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et 4.500 patients en meurent.

Certains pays plus touchés que d’autres

Il faut cependant noter qu’en France le nombre de personnes infectées par cette bactérie Helicobacter pylori n’est pas très important. Ce qui n’est pas le cas en Afrique : 20 à 30% des personnes infectées en France, contre 80% en Afrique. Il s’agit donc d’une urgence sanitaire. L’Asie de l’Est, le Japon, la Corée, la Chine mais également l’Amérique du Sud seraient également fortement touchés.

« L’éradication par antibiotiques de l’infection à H. pylori guérit et fait régresser les gastrites superficielles et la plupart des gastrites atrophiques, prévenant ainsi le cancer de l’estomac », ajoute le Pr Tamara Matysiak-Budnik dans le Figaro. Un dépistage des populations les plus touchées par cette bactérie paraît donc urgent car c’est l’unique moyen de stopper sa prolifération. 

Marine Rondot

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Cancer : pourquoi il est important de dîner tôt

Cancer : pourquoi il est important de dîner tôt

Le 24 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institute for Global Health (ISGlobal) de Barcelone, dîner tôt diminuerait le risque de développer un cancer du sein et de la prostate.

Risques de cancers du sein et de la prostate

Ce que l’on mange a un impact direct sur notre santé. Mais l’heure à laquelle on passe à table, également. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue médicale International Journal of Cancer. Selon ces travaux, dîner tôt serait excellent pour la santé. En fait, après le dîner, il faudrait laisser passer au moins deux heures avant de se coucher, ce délai permettant d’abaisser les risques de cancers du sein et de la prostate.

Pour parvenir à cette surprenante conclusion, les chercheurs ont suivi 621 patients atteints de cancer de la prostate et 1.205 femmes souffrant d’un cancer du sein, ainsi que 872 hommes et 1.321 femmes témoins. Ces personnes ont été invitées à noter leurs horaires de repas et de coucher et à compléter un questionnaire concernant leurs habitudes alimentaires ainsi que leur adhésion aux recommandations sanitaires de prévention du cancer.

Laisser deux heures entre le dîner et le coucher

Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui dînaient avant 21 heures et attendaient au moins deux heures avant d’aller se coucher, diminuaient leur risque de développer un cancer du sein et de la prostate d’au moins 20% par rapport aux personnes qui dînaient plus tard ou qui allaient se coucher directement après dîner. Le sommeil bloquerait en effet notre capacité à transformer les aliments correctement.  

« Notre étude conclut que l’adhésion aux habitudes alimentaires en journée est associée à un risque plus faible de cancer », a commenté Manolis Kogevinas, auteur principal de l’étude. « Les résultats mettent en évidence l’importance de l’évaluation des rythmes quotidiens dans les études sur l’alimentation et le cancer. » Dîner tard présente d’autres inconvénients : cela augmente la prise de poids ainsi que le risque de maladies chroniques comme le diabète.  

Marine Rondot

À lire aussi : Mieux manger, des conseils santé pour les 50 ans et plus

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Cancer : pourquoi il faut se méfier des médecines alternatives

Cancer : pourquoi il faut se méfier des médecines alternatives

Le 23 juillet 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs et médecins de la faculté de médecine rattachée à l’université de Yale, aux États-Unis, le recours aux médecines alternatives diminue les chances de survie en cas de cancer.

Diminution des chances de survie

Les médecines alternatives telles que l’acupuncture, l’homéopathie, la naturopathie, le jeûne « thérapeutique » ou encore médecine chinoise, rencontrent de plus en plus de succès. Si ces médecines permettent de régler un certain nombre de maux, elles ne doivent pas être utilisées en cas de maladies graves, comme le cancer. C’est en tout cas ce que recommandent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue scientifique JAMA Oncology.

Selon ces travaux, avoir recours aux médecines alternatives réduit de manière significative les chances de survie des patients atteints de cancer. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 1.290 patients atteints d’un des quatre cancers les plus fréquents : le cancer du sein, de la prostate, du poumon et le cancer colorectal. Ces cancers avaient été diagnostiqués à un stade peu avancé, sans métastases.

Défiance à l’égard des traitements conventionnels

Parmi ces patients, 258 ont eu recours à des thérapies alternatives en plus d’un traitement conventionnel. Par traitement conventionnel, il faut comprendre la chimiothérapie, la chirurgie, la radiothérapie ou encore l’hormonothérapie. Les chercheurs ont ainsi pu constater que les personnes de ce groupe comptait 82,2% de survivants au bout de 5 ans, contre 86,6% pour ceux qui avaient reçu uniquement les soins conventionnels.

Mais comment l’expliquer ? Il semblerait que les patients aient fait davantage confiance aux médecines alternatives. Dans le premier groupe, 34% des participants ont refusé la chimiothérapie contre 3,2% dans le second ; 53% ont refusé la radiothérapie contre 2,3% dans l’autre groupe ; et 7% ont refusé la chirurgie. En clair, les médecines alternatives ne sont pas responsables du décès des patients mais elles peuvent donner l’impression que les traitements conventionnels sont inutiles, ce qui est très dangereux.

Marine Rondot

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