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Le radon, 2e cause de cancer du poumon en France : la prévention est possible

Le radon causerait entre 1 200 et 3 000 morts par an France. En comparaison, 3 477 personnes sont mortes dans un accident de la route en 2016. Ce gaz radioactif, qui serait la deuxième cause de cancer du poumon, reste pourtant méconnu du grand public, rapporte l’AFP.

Inodore et incolore, le radon émane du sol, provenant de la décomposition de l’uranium présent dans les roches granitiques ou volcaniques.

L’association française de défense des consommateurs UFC Que Choisir organise notamment des réunions d’information quatre fois par an environ en Loire-Atlantique. Dans ce département, 80 % des communes ont un « fort » potentiel radon, en raison du sous-sol granitique.

Le radon, classé cancérogène certain depuis 1987, s’immisce par les fissures de la chape de béton et atteint des concentrations très élevées si la maison n’est pas aérée, expliquent les intervenants.

« Être dans une zone émissive ne signifie pas que votre maison aura du radon », précise toutefois Jean-Pierre Sarrazin d’UFC-Que Choisir. Parfois, une meilleure aération peut suffire à régler le problème.

Plusieurs ignorent toutefois jusqu’à l’existence même du radon. Selon l’Observatoire régional de la santé, 58 % des habitants des Pays de la Loire n’en avaient jamais entendu parler en 2015.

Le gaz est pourtant largement présent dans l’Hexagone : en Bretagne, Pays de la Loire et Normandie, dans le Massif central, les Pyrénées, une partie des Alpes, les Vosges ou en Corse, Guyane et en Nouvelle-Calédonie.

Parmi les collectivités en pointe sur le sujet, la ville de Nantes distribue gratuitement depuis 2007 des dosimètres à 70 habitants environ chaque hiver. La mairie a aussi fait des relevés dans les écoles publiques et engagé des travaux lorsque les niveaux de radon étaient trop élevés.

A Concarneau (Finistère), 5 000 dosimètres ont été distribués à la population en 2013. Des actions similaires sont menées en Franche-Comté et en Haute-Vienne en collaboration avec l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN).

Les dosimètres, de la taille d’une pièce de deux euros, doivent être installés pendant deux mois dans un logement avant d’être analysés en laboratoire. Lorsque le niveau est trop élevé, certains travaux peuvent souvent permettre de limiter l’infiltration à l’intérieur du logement.

Le radon devrait être mesuré dans toutes les habitations (Santé Canada)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : GEO (AFP).
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Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Cancer : les effets néfastes du travail de nuit pour les femmes

Le 9 janvier 2018.

Selon l’analyse de plusieurs études publiée lundi 8 décembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la revue de l’American Association for Cancer Research, les femmes qui travaillent la nuit ont plus de risques de développer un cancer.

Le travail de nuit est mauvais pour la santé

Travailler la nuit n’est pas seulement pénible, c’est également dangereux pour la santé. C’est ce que révèle une équipe de chercheurs dans une étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. Selon ces travaux, le travail de nuit est lié à un risque accru de cancers du sein, de cancers gastro-intestinaux et de cancers de la peau chez les femmes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché plus de 60 études couvrant près de 115 000 cas de cancer et 4 millions de participants en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Asie. Ils cherchaient à savoir s’il existait un lien entre le travail de nuit et le développement de certains cancers. Ils ont ainsi pu observer que le risque de développer un cancer augmentait de 19 % pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.

Le cancer de la peau en première ligne

Dans le détail, nous apprenons que le risque de développer un cancer de la peau augmente de 41 % chez les femmes qui travaillent la nuit pendant de nombreuses années, de 32 % pour le cancer du sein et de 18 % pour le cancer gastro-intestinal. En revanche, aucun lien n’a été établi entre le cancer du sein et le travail de nuit, en Amérique du Nord et en Europe. En revanche, les infirmières qui travaillaient de nuit augmentaient de 58 % leur risque de développer un cancer du sein.

« Les résultats de cette étude suggèrent la nécessité de programmes de protection de la santé des femmes travaillant de nuit, avec des examens médicaux réguliers », ont noté les auteurs de cette étude. Selon eux, cette augmentation du risque de cancers s’explique par la plus grande difficulté que l’on a à travailler la nuit plutôt que le jour. L’effort n’est pas le même. Ils ajoutent que le travail de nuit devrait être considéré comme un facteur de risque de cancer.

Marine Rondot

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Cancer du poumon : de plus en plus de femmes touchées

Cancer du poumon : de plus en plus de femmes touchées

Le 5 janvier 2018.

Selon le rapport sur les projections d’incidences et de mortalité par cancer en 2017, publié par Santé publique France, le cancer du poumon pourrait tuer plus de femmes dans les années à venir que le cancer du sein.

Le cancer du poumon gagne du terrain

Jusqu’à présent, le cancer le plus mortel pour les femmes était le cancer du sein. Or, il semblerait que le cancer du poumon fasse de plus en plus de victimes féminines. C’est ce que révèle Santé publique France dans son dernier rapport. Selon ces travaux, 150 000 personnes sont mortes des suites d’un cancer en 2017. Et sur les 400 000 personnes touchées par un cancer cette année, 46 % étaient des femmes.

Dans le détail, le cancer du sein reste le cancer le plus meurtrier dans la population féminine (11 900 décès), devant celui du poumon (10 200 décès) et du côlon rectum (8 400 décès). Mais la tendance pourrait être inversée. « Ces nouvelles projections montrent que la mortalité par cancer du poumon chez la femme se rapproche de plus en plus de la mortalité par cancer du sein », notent les auteurs de ce rapport.

Recrudescence du tabagisme chez les femmes

Le tabagisme ne serait pas étranger à cette augmentation du nombre de cancers du poumon : « La prévalence des fumeuses régulières est passée de 17 % en 1953 à 24 % en 2014 », précise Santé publique France. « Les femmes se sont mises à fumer sérieusement à la fin des années 60, et cette génération a été suivie par des générations qui fumaient autant sinon plus », ajoute Catherine Hill, épidémiologiste, dans les colonnes du Figaro.

« À l’inverse, les hommes ont beaucoup arrêté la cigarette. Ils étaient environ 75 % dans les années 1950 à consommer régulièrement du tabac ». Aujourd’hui, ils ne sont plus que 32 % mais le cancer du poumon reste le plus mortel chez les hommes, devant ceux du côlon rectum, de la prostate et du foie. Il ne s’agit pour le moment que de projections. Il faudra attendre 2019 et la publication des chiffres officiels pour l’année 2017, pour savoir ce qu’il en est vraiment.

Marine Rondot

En savoir plus sur le cancer du poumon

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Dérivé du cholestérol : une autre voie pour traiter le cancer du sein

Cancer du sein : une autre voie pour le traiter. Certains cancers du sein portent des risques élevés de rechute ou sont très agressifs. Des chercheurs du Centre de recherches en cancérologie de Toulouse (CRCT) à l’IUCT-Oncopole viennent de découvrir une nouvelle piste thérapeutique reposant sur la transformation du cholestérol. Les premiers essais cliniques sont en préparation. L’étude est publiée dans la revue scientifique de l’Académie des sciences des Etats-Unis ( PNAS).

Environ 54 000 cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année en France. Ce chiffre recouvre des réalités différentes. 80% d’entre eux sont hormonosensibles ; c’est-à-dire qu’ils sont stimulés par les hormones féminines, notamment les oestrogènes. 40% présentent des facteurs de récidives. Enfin, 15 à 20% des cancers, très agressifs, dits « triples négatifs » sont plus difficiles à soigner ; non hormonosensibles, on les observe plus fréquemment chez les jeunes femmes.

Les oestrogènes ont un rôle majeur dans la prolifération tumorale. Aussi, depuis 1996, la stratégie thérapeutique pour les cancers hormonosensibles repose sur la castration des œstrogènes par des médicaments, suivie de plusieurs années d’hormonothérapie.

Dans la majorité des cas, ces traitements apportent de bons résultats. Les difficultés persistent en ce qui concerne la maîtrise des risques de rechutes et la prise en charge des cancers « triples négatifs » qui n’ont pas, à ce jour de thérapies ciblées.

L’équipe de recherche toulousaine du CRCT, un laboratoire mixte Inserm, université Toulouse III – PaulSabatier, coordonnée par les Dr Sandrine Silvente-Poirot et Marc Poirot a découvert une voie qui pourrait apporter de nouvelles solutions thérapeutiques, y compris pour les cancers difficiles à soigner.

Cancer du sein : la nouvelle voie

Ils ont identifié un dérivé du cholestérol ayant des propriétés anti-tumorales, appelé, la dendrogénine A (DDA). La DDA est présente dans les cellules saines mais disparaît dans les cellules cancéreuses pour laisser la place à l’OCDO : un dérivé qui favorise la prolifération tumorale. A l’origine de cette transformation, une dérégulation (étude* en 2013).

Quel est l’enzyme responsable de la dérégulation ? Peut-on en bloquer les effets ? Ces questions allaient animer le déroulement de la dernière étude de l’équipe toulousaine dont les résultats viennent d’être publiés dans PNAS, la revue scientifique de l’Académie des sciences des Etats-Unis.

Des résultats positifs en pré-clinique

Les résultats in vitro et in vivo ont confirmé l’existence de ce mécanisme de dérégulation aussi bien dans les cancers hormonosensibles que dans les cancers « triples négatifs ». L’enzyme a été identifié.

A chaque étape de l’étude, les mêmes constats sont faits :
– l’OCDO active bien la prolifération tumorale dès qu’il se place sur les récepteurs du cortisol de la cellule tumorale. Il prive ainsi la cellule cancéreuse des effets anti-inflammatoires du cortisol ;
– la production d’OCDO peut être bloquée par la DDA ;
– l’analyse d’échantillons de patients confirme les niveaux élevés de l’enzyme qui produit l’OCDO dans les tumeurs **.

Les chercheurs ont complété leurs investigations sur un panel de plus de 5 000 échantillons de tumeurs humaines mammaires. Ils en retirent une information complémentaire. À savoir qu’un fort taux d’OCDO est associé à un moins bon pronostic vital pour les patients.

Quelle offre thérapeutique est-elle envisageable à court terme ?

L’IUCT-Oncopole pourra envisager des essais cliniques sous peu. Contre l’OCDO, deux stratégies peuvent être mises en place :
– 1) inhiber la production d’OCDO en augmentant les taux de DDA dans l’organisme ;
(effet anti-tumoral). Cela pourraitse faire par un traitement avec la DDA, qui complémenterait la déficience de sa production. Les données « pré-cliniques » sont positives et peu d’effets secondaires sont observés.
– 2) bloquer l’action de l’OCDO en l’empêchant de se fixer sur le récepteur du cortisol (il contrôlel’inflammation).

Ainsi, cette étude a permis des découvertes importantes qui devraient avoir des implications majeures pour la biologie, le diagnostic des cancers du sein et le développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Ce travail a été coordonné par les Drs Sandrine Silvente-Poirot, directrice de recherche au CNRS, et Marc Poirot, directeur de recherche à l’Inserm, avec le service de sénologie dirigé par le Pr Florence Dalenc. Il constitue un bel exemple de recherche transversale allant de la chimie à la médecine. Il implique des chercheurs et des cliniciens de plusieurs EPST et centres hospitaliers (CNRS, Inserm, CRCT, l’Université de Toulouse, l’Institut Claudius Regaud et l’IUCT-Oncopole). Une entreprise issue de l’Inserm (Affichem) ainsi que des collaborations externes incluant l’IRCM de Montpellier et l’Université de Sapienza de Rome (Italie).

* étude publiée dans la revue Nature Communications en 2013
**travail mené par le Pr Florence Dalenc, sénologue à IUCT-Oncopole, avec le service d’anatomopathologie.
Référence: “Identification of a tumor-promoter cholesterolmetabolite in human breast cancers acting through the glucocorticoid receptor”. ProcNatl Acad Sci U S A. 2017 Oct 31;114(44).Voisin M, de Medina P, Mallinger A, Dalenc F, Huc-Claustre E, Leignadier J, Serhan N, Soules R, Ségala G, Mougel A, Noguer E, Mhamdi L, Bacquié E, Iuliano L, Zerbinati C, Lacroix-Triki M, Chaltiel L, Filleron T, Cavaillès V, Al Saati T, Rochaix P, Duprez-Paumier R, Franchet C, Ligat L, Lopez F, Record M, Poirot M, Silvente-Poirot S.

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Movember : le cancer de la prostate est le troisième le plus mortel au Canada

Movember : le cancer de la prostate est le troisième le plus mortel au Canada

Le 13 novembre 2017.

La Fondation Movember a donné le top départ de son opération de sensibilisation au cancer de la prostate. Il est temps pour les hommes de se laisser pousser la moustache !

Les « Mo Bros » portent fièrement la moustache contre le cancer de la prostate

En novembre, la moustache est de rigueur. Comme chaque année depuis 2003, la Fondation Movember lance sa désormais traditionnelle opération de dépistage du cancer de la prostate, en invitant les hommes à se faire dépister et à en témoigner publiquement en portant la moustache.

L’opération a officiellement débuté le 1er novembre, jour du « Shave down ». Ce jour-là, tous les « Mo Bros », autrement dit les hommes engagés pour la cause de la lutte contre le cancer de la prostate, sont invités à arrêter de se raser la moustache, et ce pendant les 30 jours qui les séparent de la fin du mois de novembre.

11 Canadiens meurent chaque jour d’un cancer de la prostate

La Fondation Movember lancera par ailleurs, durant tout ce mois, une vaste opération d’appel aux dons qui serviront à financer les multiples opérations de sensibilisation à ce cancer masculin. Les fondateurs sont aujourd’hui fiers d’être parvenus à financer plus de 1 200 projets dans le monde entier et se sont fixé pour objectif de réduire de 25 %, d’ici 2030, le nombre de décès prématurés touchant les hommes.

Le cancer de la prostate, qui frappera un homme sur sept au cours de sa vie, est aujourd’hui le troisième cancer le plus mortel au Canada. En 2017, la Société canadienne du cancer estime que 21 300 hommes ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate et que 4 100 hommes en sont décédés. En moyenne, chaque jour, 11 Canadiens mourront donc d’un cancer de la prostate.

Gaëlle Latour

À lire aussi Lutter contre le cancer de la prostate, c’est possible

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Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?

Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?

Le 3 novembre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Brigham and Women’s Hospital, aux États-Unis, une simple analyse sanguine sera bientôt capable de détecter les tumeurs ovariennes.

Un simple test sanguin pour détecter le cancer

Actuellement, le diagnostic d’un cancer de l’ovaire se fait très tardivement. Il faut attendre que la tumeur devienne volumineuse pour que les premiers symptômes apparaissent. De nombreuses études sont donc menées pour améliorer ce diagnostic et permettre aux femmes d’être suivies plus tôt. Une équipe de chercheurs américains semble avoir trouvé le moyen de le déceler grâce à un test sanguin.

Les chercheurs se sont penchés sur les molécules microARN (pour Acide Ribonucléique messager). Ces molécules sont nécessaires à la production de protéines par la cellule. Elles sont présentes dans le génome de chaque individu. Or, selon ces travaux, publiés dans la revue eLife, les molécules microARN des cellules cancéreuses seraient différentes de celles des cellules saines. Et cette différence serait observable grâce à un test sanguin.  

Une anormalité au niveau des molécules microARN

Pour établir ce constat, les chercheurs ont analysé le sang de 135 femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire et l’ont comparé au sang de femmes en bonne santé. Ils ont ainsi pu observer qu’une anormalité au niveau des molécules microARN était très souvent le signe d’un cancer de l’ovaire. Il s’agit d’un « test de diagnostic non invasif pour le cancer de l’ovaire », se sont félicités les auteurs de cette étude.

Autre avantage de taille : cette technique de dépistage est capable de diagnostiquer les risques de cancer de l’ovaire plus précisément et avec une marge d’erreur moins importante que la méthode des ultrasons, utilisée jusqu’à présent pour diagnostiquer ce cancer. Ces conclusions sont très encourageantes, mais de nouveaux travaux devront être lancés pour confirmer ces résultats. 

Marine Rondot

À lire aussi : Cancer des ovaires, les premiers signes

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Cancer du sein : en France, le dépistage n’a pas réduit le nombre de mastectomies

En France, le dépistage organisé du cancer du sein n’a pas réduit le nombre de mastectomies, selon une analyse réalisée par la Dre Cécile Bourdu et quatre coauteurs membres du collectif de médecins Cancer Rose qui paraîtra dans la revue Médecine en octobre.

Entre 2000 et 2016, le nombre des ablations du sein est passé de 17 500 à 20 000.

En 2000, la découverte de 10 cancers du sein amenait à 4 mastectomies totales, avant que le dépistage ne soit généralisé. Même constat pour l’année 2012.

Cécile Bour et ses collègues ont analysé la base de données des hôpitaux et cliniques (PMSI) et constaté que le dépistage organisé « n’a pas fait baisser le nombre d’interventions les plus mutilantes ».

Pour Vincent Robert, l’un des coauteurs de l’étude, avec le dépistage, « un petit nombre de femmes y gagne, un autre y perd. La meilleure solution, c’est de les informer et de leur laisser le choix ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cancer Rose, Europe 1
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Le cancer est-il une maladie sexuellement transmissible ?

Le cancer est-il une maladie sexuellement transmissible ?

Le 19 septembre 2017.

Peut-on contracter un cancer de la gorge en pratiquant une fellation ? Cette rumeur aussi inquiétante qu’insolite affole la toile depuis plusieurs années. Faisons le point.

Augmentation des cancers dus au VPH

Selon une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, le nombre de cancers de l’oropharynx liés au virus du papillome humain (VPH) aurait augmenté de près de 50 % entre 2000 et 2012. Ce virus sexuellement transmissible affecte les muqueuses et l’épiderme et favorise la formation de tumeurs. Certaines souches de papillomavirus sont notamment impliquées dans le développement du cancer du col de l’utérus.

Mais ces données suffisent-elles à conclure que le sexe oral est à l’origine de la multiplication des cancers de la gorge ? La libéralisation des mœurs est-elle en cause ? Rien n’est moins sûr, selon le Pr Renaud Garrel, responsable de l’Unité de cancérologie tête et cou-laryngologie au CHRU Montpellier. « On sait maintenant détecter le papillomavirus, ce qui n’était pas le cas avant 2005 », avance-t-il dans le Figaro.

Le tabagisme est un facteur plus aggravant que la fellation

« Le cancer de la gorge dû au papillomavirus a toujours été présent », ajoute-t-il. « Il est plus probable qu’une certaine proportion de cancers ORL liés au papillomavirus ait toujours existé mais sans qu’on le sache ». Alors certes, pratiquer le sexe oral peut augmenter le risque du cancer de la gorge, mais en tout état de cause, si les cancers ORL explosent, ce serait davantage à cause du tabagisme.

Du 18 au 22 septembre, se déroule la Semaine européenne de sensibilisation aux cancers ORL. Une occasion idéale pour se renseigner sur les facteurs de ce cancer et sur ses symptômes qui sont assez difficiles à identifier. Parmi eux on trouve des changements inexpliqués dans la voix, une augmentation de volume des ganglions, un mal de gorge persistant ou encore une déglutition douloureuse ou difficile. Pour éviter tout risque pensez à vous protéger lors de vos rapports sexuels même oraux. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : La prévention, les traitements médicaux et les approches complémentaires du cancer de la gorge

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Les aliments qui diminuent et augmentent le risque de cancer colorectal (3e plus fréquent)

L’alimentation et le mode de vie jouent un rôle majeur dans le risque de cancer colorectal, confirme un nouveau rapport publié par l’American Institute for Cancer Research (AICR) et le World Cancer Research Fund (WCRF).

Le cancer colorectal est le 3e plus fréquent chez les hommes et chez les femmes aux États-Unis, soulignent les auteurs de l’étude. En France, il est le 2e plus fréquent chez les femmes (3e chez les hommes), selon les chiffres de l’Inca.

Edward L. Giovannucci de la Harvard TH Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé 99 études impliquant 29 millions de personnes.

La consommation quotidienne de grains entiers, comme le riz brun ou le pain de blé entier, réduisait le risque. Environ trois portions (90 g) par jour réduisaient le risque de 17 %.

Alors que la consommation régulière de saucisses à hot dog, jambon, bacon et autres viandes transformées augmentait le risque.

L’activité physique était aussi liée à un risque réduit. Éviter ou cesser de fumer diminuait également le risque.

D’autres facteurs qui augmentaient le risque incluent :

  • la consommation élevée de viande rouge (plus de 500 g par semaine) comme le bœuf ou le porc ;

  • l’excès de poids ou l’obésité ;

  • la consommation quotidienne de deux boissons alcoolisées ou plus (30 g d’alcool) comme le vin ou la bière.

Dans l’ensemble, 47 % des cas de cancer colorectal aux États-Unis pourraient être évités chaque année par des changements du mode de vie.

D’autres associations commencent à émerger, rapporte le communiqué de l’AICR, mais les résultats ne sont pas aussi clairs que pour les précédentes. Le risque pourrait être augmenté avec une consommation faible de légumes non féculents et de fruits (apport de moins de 100 g par jour (environ 1 tasse) de chacun. Il pourrait être réduit avec la consommation de poissons et d’aliments contenant de la vitamine C tels que les oranges, les fraises et les épinards.

La recherche continue d’émerger pour ces facteurs et elle pointe vers le pouvoir d’une alimentation à base de plantes, souligne Alice Bender, directrice des programmes de nutrition de l’AICR. « Remplacer certaines céréales raffinées par des grains entiers et manger surtout des aliments végétaux, comme les fruits, les légumes et les légumineuses, constitue une alimentation riche en composés protecteurs contre le cancer et aide à gérer le poids, ce qui est si important pour réduire les risques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Institute for Cancer Research
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Cancer du pancréas : un dépistage grâce à une application

Cancer du pancréas : un dépistage grâce à une application

Le 12 septembre 2017.

Dépister le cancer du pancréas à un stade précoce sera bientôt possible grâce à une application mobile.

Détecter le cancer à un stade précoce

Le cancer du pancréas est une maladie rare mais préoccupante, car elle est très difficile à diagnostiquer. Les symptômes de ce cancer sont en effet difficiles à identifier, du coup, il est souvent trop tard pour agir. Même quand la tumeur peut être opérée, les chances de survie ne sont que de 30 %. Pour permettre de sauver un plus grand nombre de patients, des chercheurs de l’Université de Washington, à Seattle, ont mis au point une application.

Cette application, baptisée BiliScreen, est capable de détecter une coloration anormale de l’œil. Cette coloration est un signe précurseur de la maladie. Dans le détail, ce dispositif est capable de détecter des niveaux très bas de bilirubine dans les yeux. La bilirubine est un signe caractéristique de la présence d’une tumeur. Quand le taux de bilirubine est élevé, une coloration jaune apparaît dans l’œil.

Des résultats prometteurs

Rendre cette application accessible à tous les médecins pourrait donc changer la vie de nombreux patients. Testée sur 70 individus, elle est parvenue à être, dans 90 % des cas, aussi précise qu’un test sanguin de bilirubine. Des résultats prometteurs qui ont poussé les chercheurs à développer leur application pour la rendre encore plus efficace. Aujourd’hui, elle fonctionne avec un boîtier et des lunettes. Elle pourrait bientôt s’en passer.

Après avoir publié leurs travaux dans la revue Proceeding of the ACM Interactive, Mobile, Wearable and Ubiquitous Technologies, les scientifiques américains présenteront leur application lors d’un Congrès sur l’informatique à Hawaï, le congrès Ubicomp. Elle représente un véritable espoir, car « le cancer du pancréas est une maladie terrible qui ne peut être dépistée efficacement », a fait savoir Jim Taylor qui a participé à sa conception. 

Marine Rondot

En savoir plus sur le cancer du pancréas

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