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Un “vaccin” capable d’éliminer des tumeurs cancéreuses chez des souris

©2014 – Région Nord-Pas de Calais

Un “vaccin” capable d’éliminer des tumeurs cancéreuses chez des souris !  Voilà l’annonce faite cette semaine par des chercheurs de l’université de Stanford (Etats-Unis). En injectant des immunostimulants dans des tumeurs cancéreuses chez des souris, ils ont réussi à éliminer toute trace de cancer chez les rongeurs.

Une vaccination, enfin si on peut appeler ça une vaccination, qui a non seulement permis éliminé la tumeur mais aussi fait disparaître les métastases non traitées précise Top Santé.

Concrètement les scientifiques ont injecté des quantités infimes (de l’ordre du millionième de gramme) de deux agents immunostimulants dans des tumeurs cancéreuses de 90 souris.

Et les résultats sont plus que satisfaisants : ils sont en effet parvenus à éradiquer toute trace de lymphome (cancer du système lymphatique, ndrl) chez 87 d’entre-elles. Une rechute a toutefois été observée chez 3 souris. De nouvelles injections ont fini par éliminer totalement le lymphome.

A noter, et il paraît important de le préciser, que des résultats similaires ont été observés chez des souris atteintes de cancer du sein, du côlon ou de la peau (mélanome, ndrl).

“Notre approche utilise une application unique de très petites quantités de deux agents pour stimuler les cellules immunitaires directement dans la tumeur. Chez les souris, nous avons observé des effets étonnants sur l’ensemble du corps, y compris l’élimination des tumeurs dans l’ensemble de l’animal” a expliqué le Professeur Ronald Lévy, co-auteur de cette étude dont les résultats complets ont été publiés dans la revue spécialisée Science Translational Medicine.

L’objectif, mais vous l’aurez compris, est d’obtenir les mêmes résultats chez l’homme. Un essai clinique est d’ailleurs déjà programmé et devrait concerner une quinzaine de patients atteints d’un lymphome de bas grade.

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Avancée : une sonde pour identifier les cellules cancéreuses en temps réel pendant une chirurgie

Une sonde portative qui permet aux chirurgiens de détecter les cellules cancéreuses en temps réel durant les opérations a été développée par des chercheurs canadiens.

La méthode généralement utilisée contraint les chirurgiens à prélever des tissus, à les soumettre à l’analyse d’un laboratoire et à attendre le résultat avant de poursuivre leur intervention chirurgicale, souligne La Presse canadienne.

La sonde, développée par l’ingénieur Frédéric Leblond du CRCHUM et le neurochirurgien oncologue Kevin Petrecca du Neuro en collaboration avec leurs collègues (1), permet de détecter les cellules cancéreuses du cerveau, du sein, du côlon, de la peau et du poumon notamment.

Lors d’évaluations durant des chirurgies, la sonde a pu détecter des cellules cancéreuses de façon infaillible avec une sensibilité de 100 %. Ces travaux sont présentés dans la revue Cancer Research.

« Détecter les cellules cancéreuses durant une opération est difficile », explique Kevin Petrecca. « Il est souvent impossible de distinguer visuellement les cellules cancéreuses des cellules normales (…), d’où la persistance fréquente de cellules cancéreuses invasives après l’opération ainsi que la récurrence du cancer et un pronostic moins bon. »

La sonde fait appel à la technologie de spectrographie Raman pour interpréter la composition moléculaire du tissu organique sondé. D’abord développée en 2015 et testée dans le cadre de chirurgies sur plus de 80 patients, la sonde a depuis été perfectionnée. « La nouvelle version est multimodale, c’est-à-dire qu’elle intègre aussi la spectrographie par fluorescence intrinsèque pour l’interprétation de la composition métabolique des cellules, ainsi que la spectrographie de réflexion diffuse pour l’analyse de l’absorption intrinsèque des tissus organiques des patients. »

« Lors d’essais chirurgicaux récents chez 15 autres patients, l’utilisation séquentielle de ces techniques spectrographiques à haute sensibilité intégrées dans un capteur unique couplé à un système de détection, en combinaison avec des lasers stimulants, une caméra hautement sensible et un spectromètre, a donné des résultats spectaculaires. Le chirurgien a en effet bénéficié d’une imagerie moléculaire… offrant un niveau de précision inédit, améliorant la sensibilité de détection du cancer d’environ 10 % si l’on compare avec celle offerte par la sonde de première génération. »

La sonde de spectroscopie Raman de première génération fait présentement l’objet d’un essai randomisé impliquant des patients atteints de gliomes. Les résultats permettront d’établir le protocole d’un prochain essai clinique pour la sonde multimodale de seconde génération.

Le Dr Petrecca et le Pr Leblond ont créé, en 2015, une entreprise (ODS Medical) vouée à la commercialisation de la sonde. Ils ont amorcé le processus d’approbation formelle de la Food and Drug Administration (FDA) en vue de transférer la technologie dans les hôpitaux d’ici quelques années.

(1) De Polytechnique Montréal, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), et de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal de l’Université McGill (le « Neuro ») et du CUSM.

Illustration: Credit: Frédéric Leblond, Kevin Petrecca.

Psychomédia avec sources : Polytechnique Montréal, La Presse canadienne (Le Devoir).
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Cancer du sein : identification d’un interrupteur moléculaire contrôlant les cellules souches cancéreuses

Certaines cellules cancéreuses, qui sont des cellules souches, « sont résistantes au traitement et persistent. Si elles ont la capacité de proliférer à nouveau, même un très petit nombre de ces cellules peut suffire à reconstituer une tumeur après ou malgré le traitement. »

Pour éliminer ces cellules, « différentes approches ont été tentées au cours des dernières années : thérapies ciblées, vaccination, privation d’alimentation des tumeurs ».

Des chercheurs français de l’Inserm, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell Reports, ont identifié une molécule d’ARN particulier qui joue le rôle d’interrupteur moléculaire capable « d’éteindre » ou « d’allumer » la prolifération des cellules souches cancéreuses (CSC) dans les cancers du sein.

Des travaux ont montré que les CSC « ont la capacité, quand elles sont isolées puis injectées dans des modèles animaux, de former une tumeur identique à celle d’origine. Ces cellules (…) peuvent proliférer (et ainsi s’auto-renouveler), se différencier (et ainsi donner naissance aux différentes populations qui composent la tumeur), ou encore entrer en dormance de façon momentanée, ce qui leur permet d’échapper à la plupart des traitements, puisque ceux-ci ciblent majoritairement des cellules en cours de division ».

Pour éliminer complètement la tumeur de façon à ce qu’elle ne puisse plus croître à nouveau, il faut neutraliser les CSC.

Or les micro ARNs ont été décrits comme des régulateurs capables d’orienter le « destin cellulaire » des cellules souches en général (notamment au cours de l’embryogenèse). Les chercheurs ont donc fait l’hypothèse qu’ils pourraient représenter des acteurs majeurs de la biologie des cellules souches cancéreuses.

« Les micro ARNs sont de petites molécules d’ARN qui, contrairement aux ARN messagers, ne servent pas d’intermédiaires dans la production d’une protéine à partir de l’information encodée dans les gènes, mais qui régulent l’activité d’autres ARNs ou de protéines. »

Christophe Ginestier et Emmanuelle Charafe-Jauffret de l’Inserm et leurs collègues ont criblé l’ensemble des micro ARNs présents dans le génome afin d’identifier des microARNs capables d’orienter le choix pour une CSC entre auto-renouvèlement ou différentiation.

« Ils ont ainsi observé que l’inactivation d’un micro ARN particulier, appelé miR-600 provoque une augmentation des CSC, alors que sa surexpression réduit la tumorigénicité. »

« Ils ont ensuite montré que le miR-600 fonctionne en agissant sur une enzyme nécessaire à l’activation d’une protéine (WNT) connue pour activer une cascade de signalisation impliquée dans l’embryogenèse. Quand ils inactivent le miR-600, les chercheurs observent l’expansion des CSC. A l’inverse, en augmentant la production de miR-600, la différenciation des CSC est favorisée aux dépens de leur prolifération : la progression tumorale est stoppée.

Ce mécanisme mis en évidence de façon expérimentale semble bien jouer un rôle dans le développement des cancers du sein, puisque les chercheurs ont aussi pu montrer, en analysant un panel de 120 tumeurs mammaires humaines, qu’un faible niveau de miR-600 est retrouvé associé à une forte activation de la protéine WNT et à un mauvais pronostic des patientes dont les tumeurs présentent ces caractéristiques.

“Si miR-600 est un interrupteur de l’agressivité tumorale, il peut donc constituer une excellente cible thérapeutique”, concluent les chercheurs. “Nos données tendent aussi à prouver que la résistance au traitement et la rechute après traitement pourraient être dues au fait que les thérapies utilisées ne ciblent pas les bonnes cellules cancéreuses”. »

Psychomédia avec sources : Inserm, Cell Reports.
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L’huile d’olive peut prévenir la progression des tumeurs cancéreuses

Les polyphénols de l’huile d’olive extra-vierge peuvent freiner la progression d’une tumeur cancéreuse et possiblement réduire les risques de récidive, rapporte Borhane Annabi, professeur au Département de chimie et titulaire de la Chaire en prévention et traitement du cancer de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Les travaux de la Chaire, indique le chercheur, « constituent le socle scientifique des ouvrages de Richard Béliveau, lesquels sont axés sur l’adoption de saines habitudes alimentaires et de saines habitudes de vie ».

Celui-ci a d’ailleurs fait paraître en février dernier une nouvelle édition de son livre « Les aliments contre le cancer : la prévention du cancer par l’alimentation » (Trécarré).

« Dans le but d’assurer leur survie et leur croissance, les tumeurs stimulent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux déjà existants. Ce phénomène, appelé angiogenèse, génère un nouveau réseau de capillaires qui représente une excellente cible thérapeutique », explique Sylvie Lamy, directrice des projets de la Chaire.

« Certains polyphénols présents dans l’huile d’olive empêchent l’activation d’une protéine essentielle à ce phénomène. Cette inhibition réduit de façon significative la formation de nouveaux vaisseaux par les cellules qui composent la paroi interne des vaisseaux qui sont à proximité de la tumeur, empêchant celle-ci de progresser. »

« En plus de ces polyphénols, les acides gras, tel l’acide oléique, freinent l’angiogenèse en bloquant l’action de messagers chimiques pro-inflammatoires. Or, il existe une étroite association entre l’inflammation chronique et le développement de certains cancers », résume le communiqué de l’UQAM.

« L’inflammation provoque la formation de molécules très actives, sécrétées par les cellules du système immunitaire, qui endommagent le matériel génétique – l’ADN », explique Sylvie Lamy. « Au lieu d’éliminer les « envahisseurs », ces molécules fournissent un environnement idéal aux cellules cancéreuses pour se développer et faciliter l’angiogenèse. »

Ces résultats de recherche ont été publiés dans les revues Experimental Cell Research (2014), Biochimica et Biophysica Acta (2015) et Journal of Nutritional Biochemistry (2016).

Psychomédia avec source : UQAM.
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