Archives par mot-clé : cancers

Cancers : 4 cas sur 10 auraient pu être évités

Cancers : 4 cas sur 10 auraient pu être évités

Le 25 juin 2018.

 

Sur les 346.000 cas de cancer diagnostiqués chez les adultes en 2015, 142.000 cas (41%) auraient pu être évités si les premiers intéressés ne fumaient pas, ne buvaient pas trop d’alcool, ne s’exposaient pas aux UV et avaient une activité physique suffisante, révèle le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) dans son rapport annuel sur les cancers évitables.

UV, expositions professionnelles, infections… : de nombreux cas de cancers sont évitables

Les diagnostics de cancers se multiplient ces dernières décennies, mais selon les chercheurs du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), 41% des cas auraient pu être évités si les personnes atteintes de cette maladie menaient un mode de vie plus sain avant de tomber malades. 3% du total des diagnostics positifs prononcés au cours de l’année 2015 étaient attribuables aux UV, 0,9% à une activité physique insuffisante, 0,7% aux radiations ionisantes d’origine médicale (examens diagnostiques), 0,6% aux hormones exogènes (pilules contraceptives par exemple) et 0,5% à une durée d’allaitement de moins de six mois.

 

À ces 3% des diagnostics s’ajoutent 4% qui sont attribuables aux agents infectieux, 3,6% qui sont liés aux expositions professionnelles, 1,2% au radon dans l’air intérieur, 0,4% à la pollution atmosphérique et 0,1% à une exposition à des substances chimiques dans l’environnement général (arsenic dans l’eau de boissons et benzène dans l’air intérieur).

Le tabac et l’alcool : les femmes aussi !

Le CIRC note tout particulièrement que beaucoup de femmes peuvent éviter de tomber malades, puisque le tabac et l’alcool sont respectivement la première et la deuxième cause de cancer chez elles. Et l’influence de ces mauvaises habitudes sur le fait d’avoir un cancer ne fait que s’accentuer : en comparant au précédent rapport du CIRC sur l’année 2000, la proportion de cancers liés au tabac est passée de 6,1% à 8% et la proportion des cancers liés à l’alcool est passée de 4,5% à 7,3%.

 

L’obésité fait office de troisième grande famille de causes évitables chez les femmes (6,8% du total des diagnostics), tandis que 5,7% des diagnostics positifs chez les hommes auraient pu être évités si le premier intéressé s’alimentait correctement.

 

Anton Kunin

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La lumière bleue (LED) liée à un risque accru de cancers du sein et de la prostate

L’exposition nocturne à la lumière bleue est liée à un risque accru de cancers du sein et de la prostate, selon une étude européenne menée sous la direction du Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) et publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.

Le spectre de lumière naturelle se compose d’un ensemble de longueurs d’onde correspondant à des couleurs. La lumière bleue nocive correspond aux longueurs d’onde comprises entre 380 et 500 nm.

Présente dans la lumière naturelle, la lumière bleue est abondamment produite par les écrans, ainsi que par les systèmes d’éclairage à LED.

Les chercheurs ont analysé des données concernant 4 000 personnes âgées de 20 à 85 ans, vivant dans 11 régions d’Espagne, atteints ou non du cancer du sein et de la prostate.

Ils ont évalué leur exposition nocturne à la lumière intérieure au moyen de questionnaires et leur exposition à la lumière extérieure au moyen d’images prises depuis la Station spatiale internationale.

Les personnes qui étaient exposées à une plus grande quantité de lumière bleue avaient un risque 1,5 fois plus élevé de cancer du sein et 2 fois plus élevé de cancer de la prostate.

Ces résultats confirment ceux d’études précédentes.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le travail de nuit comme probablement cancérogène pour les humains, souligne Manolis Kogevinas qui a dirigé l’étude.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ISGlobal, Environmental Health Perspectives.
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Une découverte pourrait améliorer l’immunothérapie contre le mélanome et d’autres cancers

« Les immunothérapies sont des traitements qui stimulent les cellules immunitaires du patient afin qu’elles attaquent la tumeur. »

« Elles peuvent s’avérer très efficaces contre le mélanome – une forme courante et agressive de cancer de la peau – mais échouent néanmoins chez la majorité des patients », rapportent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Une découverte de chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l’Université de Lausanne pourrait mener à une amélioration de l’efficacité de certaines immunothérapies.

Leur communiqué explique :

« Certaines cellules immunitaires, appelées lymphocytes T CD8 (ou lymphocytes T cytotoxiques), sont capables de reconnaître et de tuer les cellules du mélanome, et possèdent donc la capacité d’éradiquer la tumeur. Les immunothérapies stimulent les lymphocytes T CD8 afin qu’elles attaquent plus vigoureusement la tumeur. Mais l’activité des lymphocytes T CD8 peut être inhibée par d’autres cellules immunitaires présentes dans la tumeur.

En étudiant un sous-groupe de patients atteints de mélanomes, des chercheurs dirigés par Michele De Palma de l’EPFL et Daniel Speiser de l’Université de Lausanne ont identifié les coupables : des macrophages générant une résistance à un traitement de pointe, connu sous le nom d’immunothérapie anti-PD-1.

“L’existence de cellules immunitaires qui soit exécutent, soit inhibent les réponses cytotoxiques immunitaires est un élément essentiel si l’on veut limiter les effets potentiellement délétères d’une réponse immunitaire non-contrôlée – une situation susceptible de conduire à une auto-immunité ou à des dommages aux organes”, dit Michele De Palma. “Le problème est que les tumeurs détournent ces mécanismes de régulation à leur propre profit, afin de pouvoir croître largement hors du contrôle du système immunitaire”.

En analysant des échantillons obtenus sur des tumeurs de patients, Daniel Speiser et ses collègues ont découvert que les lymphocytes T CD8 diffusent des signaux qui attirent indirectement les macrophages vers les tumeurs, établissant ainsi ce qu’ils appellent une “liaison dangereuse” dans le mélanome.

“C’est une sorte de cercle vicieux”, explique Speiser. “Le bon côté de la médaille, c’est que les lymphocytes T CD8 sont activés par certains antigènes tumoraux et génèrent une réponse immunitaire potentiellement bénéfique contre la tumeur. Le mauvais côté est que, lorsqu’ils sont activés, les lymphocytes T CD8 provoquent la production d’une protéine dans le mélanome, appelée CSF1, qui attire les macrophages”. De fait, les mélanomes qui attirent beaucoup de lymphocytes T CD8 finissent souvent par contenir de nombreux macrophages, ce qui peut affaiblir l’immunité de l’immunothérapie PD-1.

Une fois recrutés en masse vers la tumeur, les macrophages suppriment les lymphocytes T CD8 et réduisent la réponse immunitaire tumorale. Mais lorsque les scientifiques ont utilisé un médicament destiné à éliminer les macrophages dans les modèles de mélanome expérimentaux, ils ont constaté que l’efficacité de l’immunothérapie à inhibiteurs du checkpoint PD-1 était grandement améliorée.

Ces découvertes plaident en faveur de tests cliniques d’agents capables de désorganiser les macrophages en combinaison avec l’immunothérapie PD-1 chez des patients dont les mélanomes contiennent un nombre élevé de lymphocytes T CD8 et de macrophages.

“Contrairement aux thérapies ciblées qui visent des oncogènes spécifiques responsables de la croissance de la tumeur, les immunothérapies manquent fortement de biomarqueurs capables de prédire si un patient sera sensible ou non au traitement”, explique Michele De Palma.

“Notre étude suggère que déterminer l’abondance des macrophages et la présence contextuelle de lymphocytes T CD8 – en mesurant par exemple des gènes spécifiquement exprimés par ces cellules – peut servir à sélectionner les patients susceptibles de répondre à des combinaisons d’immunothérapies plus efficaces”, conclut Daniel Speiser. »

L’immunothérapie Keytruda remplace la chimiothérapie pour certains cancers du poumon en France (2017)

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie pour le traitement du cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : École polytechnique fédérale de Lausanne, Science Translational Medicine.
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Produits ultra-transformés : des risques accrus de cancers

Produits ultra-transformés : des risques accrus de cancers

Le 16 mars 2018.

Une étude française publiée en février dans la revue médicale britannique British Medical Journal (BMJ), révélait que les aliments « ultra-transformés » favorisaient le cancer. Les auteurs de cette étude s’expliquent.

La présence d’additifs pose problème

Une étude a fait grand bruit en février dernier. Ces travaux mettaient en lumière un lien entre la consommation régulière de produits ultra-transformés et le risque de développer un cancer. En analysant les données médicales de plus de 100.000 personnes, ils avaient constaté qu’une augmentation de 10 % de la part d’aliments ultra-transformés était associée à une hausse de 12 % du risque global de cancer.

Mais comment expliquer de tels résultats ? Dans une tribune publiée dans le journal Sud Ouest, les auteurs de ces travaux ont apporté de nouveaux éléments à leurs recherches. Tout d’abord, selon eux, les produits ultras-transformés sont d’une mauvaise qualité sur le plan nutritionnel mais c’est surtout la présence d’autres composés (additifs, substances formées lors des processus de transformation…) qui poserait problème.

D’autres travaux seront nécessaires

« Des études expérimentales chez l’animal ont suggéré des propriétés carcinogènes pour plusieurs des composés (exemples : additifs tels que le dioxyde de titane ou les nitrites, composés néoformés lors de la cuisson de certains aliments comme l’acrylamide ou encore bisphénol A contenu dans certains emballages plastiques) » utilisés dans les plats préparés, expliquent-ils.

Et d’ajouter que ces travaux doivent être considérés « comme une première piste d’investigation » dans ce domaine. Leur approche ne permet en effet pas encore d’affirmer qu’il existe un lien de cause à effet. Mais ce qui est certain, c’est que les aliments transformés sont, en général, plus riches en sel, sucre et acides gras saturés, et plus pauvres en fibres et vitamines. Par conséquent, il ne faut pas en abuser. 

Marine Rondot

Lire aussi : Mieux manger, les grandes préoccupations 

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Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins

© Inserm, C. Stéfan

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins. Un consortium international dirigé par les pédiatres de Gustave Roussy réunissant les plus grandes institutions de cancérologie pédiatrique d’Europe, du Canada et de l’Australie vient de publier les résultats d’une grande étude clinique sur le gliome malin de l’enfant et de l’adolescent. Les gliomes malins sont la première tumeur cérébrale maligne chez l’enfant. Cette étude démontre d’une part l’absolue nécessité de mener des essais cliniques pédiatriques spécifiques et de ne pas simplement décliner chez l’enfant un traitement utilisé chez l’adulte car même si les maladies portent un nom identique elles sont pourtant bien différentes. D’autre part elle représente une vraie mine d’information et de connaissance sur cette pathologie qui sera partagée grâce à la création d’une base de données mise à la disposition de toutes les équipes de recherche dans le monde. C’est la première fois que ces tumeurs sont caractérisées de manière aussi précise.

Ces résultats sont publiés dans la première revue internationale de cancérologie clinique, Journal of Clinical Oncology.

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins : l’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont voulu savoir si l’ajout d’un traitement anti-angiogénique (bevacizumab ou AVASTIN®) au traitement classique de radiothérapie-chimiothérapie après la chirurgie pouvait permettre d’améliorer la survie de ces jeunes patients. Chez l’adulte, ce médicament qui peut significativement retarder les rechutes a été homologué dans plusieurs pays pour traiter les gliomes malins même s’il n’augmente pas significativement la survie globale.

Les résultats montrent que l’ajout du bevacizumab ne retarde pas la rechute et n’augmente pas la survie des jeunes malades par rapport au traitement classique. Elle démontre qu’un médicament qui a un intérêt chez l’adulte n’en a pas forcément en pédiatrie. Il est donc indispensable d’évaluer par des études le bénéfice d’un médicament chez l’enfant.

// Mieux connaître la maladie grâce au séquençage

Dans cette étude, tous les enfants ont bénéficié du séquençage de leur tumeur. « Pour la première fois, nous avons caractérisé ces tumeurs de façon extrêmement précise et nous avons découvert que c’était une pathologie plus hétérogène que ce que nous pensions. Cela nous a permis de définir des groupes de malades qui répondaient au traitement de manière différente » ajoute le Dr Jacques Grill, pédiatre oncologue à Gustave Roussy. Dans ces gliomes, selon leur biologie, les chercheurs ont mis en évidence des formes de meilleur pronostic dans laquelle plus de la moitié des enfants étaient en rémission. Le traitement de référence, avec ou sans bevacizumab, est plus efficace dans les gliomes malins de formes hémisphériques que de la ligne médiane, ceci étant grandement explicable par leur nature biologique différente. Il est donc probable qu’à l’avenir ces deux types de gliomes malins pédiatriques soient traités différemment.

// Une base de données unique au monde

Les connaissances accumulées dans cette étude ont été regroupées dans une base de données académique qui collige de manière anonymisée les données histologiques, biologiques, génétiques et radiologiques des tumeurs. L’objectif est de pouvoir faire une analyse combinée et intégrée de ces données pour corréler imagerie et génétique. Elle est mise à la disposition des chercheurs pour continuer à avancer collectivement dans la meilleure connaissance de cette pathologie.

// À propos de l’étude HERBY

Promue par le laboratoire Roche, HERBY est une grande étude clinique comparative randomisée et multicentrique sur les gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent. A ce jour il n’existait pas d’étude randomisée. Elle a mobilisé 70 centres dans le monde prenant en charge ce type de tumeur. C’est le plus important essai pédiatrique dans cette pathologie, fruit d’une collaboration exemplaire entre plusieurs groupes coopérateurs académiques et un laboratoire pharmaceutique. Il a inclus 120 jeunes malades entre 3 et 18 ans.

// À propos des gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent

Les gliomes malins sont la première tumeur maligne pédiatrique. Il n’existe pas un mais des gliomes qui correspondent à plusieurs maladies. Il y a environ 100 cas par an en France. La fréquence est plus élevée chez les 10-18 ans. C’est une des pathologies cancéreuses qui réclament de gros investissements en recherche car le taux de survie à 3 ans et plus est très faible (15 à 20 %).

Source : Phase II, Open-Label, Randomized, Multicenter Trial (HERBY) of Bevacizumab in Pediatric Patients With Newly Diagnosed High-Grade Glioma. Journal of Clinical Oncology, publication avancée en ligne du 4 février 2018

News Santé

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins

© Inserm, C. Stéfan

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins. Un consortium international dirigé par les pédiatres de Gustave Roussy réunissant les plus grandes institutions de cancérologie pédiatrique d’Europe, du Canada et de l’Australie vient de publier les résultats d’une grande étude clinique sur le gliome malin de l’enfant et de l’adolescent. Les gliomes malins sont la première tumeur cérébrale maligne chez l’enfant. Cette étude démontre d’une part l’absolue nécessité de mener des essais cliniques pédiatriques spécifiques et de ne pas simplement décliner chez l’enfant un traitement utilisé chez l’adulte car même si les maladies portent un nom identique elles sont pourtant bien différentes. D’autre part elle représente une vraie mine d’information et de connaissance sur cette pathologie qui sera partagée grâce à la création d’une base de données mise à la disposition de toutes les équipes de recherche dans le monde. C’est la première fois que ces tumeurs sont caractérisées de manière aussi précise.

Ces résultats sont publiés dans la première revue internationale de cancérologie clinique, Journal of Clinical Oncology.

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins : l’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont voulu savoir si l’ajout d’un traitement anti-angiogénique (bevacizumab ou AVASTIN®) au traitement classique de radiothérapie-chimiothérapie après la chirurgie pouvait permettre d’améliorer la survie de ces jeunes patients. Chez l’adulte, ce médicament qui peut significativement retarder les rechutes a été homologué dans plusieurs pays pour traiter les gliomes malins même s’il n’augmente pas significativement la survie globale.

Les résultats montrent que l’ajout du bevacizumab ne retarde pas la rechute et n’augmente pas la survie des jeunes malades par rapport au traitement classique. Elle démontre qu’un médicament qui a un intérêt chez l’adulte n’en a pas forcément en pédiatrie. Il est donc indispensable d’évaluer par des études le bénéfice d’un médicament chez l’enfant.

// Mieux connaître la maladie grâce au séquençage

Dans cette étude, tous les enfants ont bénéficié du séquençage de leur tumeur. « Pour la première fois, nous avons caractérisé ces tumeurs de façon extrêmement précise et nous avons découvert que c’était une pathologie plus hétérogène que ce que nous pensions. Cela nous a permis de définir des groupes de malades qui répondaient au traitement de manière différente » ajoute le Dr Jacques Grill, pédiatre oncologue à Gustave Roussy. Dans ces gliomes, selon leur biologie, les chercheurs ont mis en évidence des formes de meilleur pronostic dans laquelle plus de la moitié des enfants étaient en rémission. Le traitement de référence, avec ou sans bevacizumab, est plus efficace dans les gliomes malins de formes hémisphériques que de la ligne médiane, ceci étant grandement explicable par leur nature biologique différente. Il est donc probable qu’à l’avenir ces deux types de gliomes malins pédiatriques soient traités différemment.

// Une base de données unique au monde

Les connaissances accumulées dans cette étude ont été regroupées dans une base de données académique qui collige de manière anonymisée les données histologiques, biologiques, génétiques et radiologiques des tumeurs. L’objectif est de pouvoir faire une analyse combinée et intégrée de ces données pour corréler imagerie et génétique. Elle est mise à la disposition des chercheurs pour continuer à avancer collectivement dans la meilleure connaissance de cette pathologie.

// À propos de l’étude HERBY

Promue par le laboratoire Roche, HERBY est une grande étude clinique comparative randomisée et multicentrique sur les gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent. A ce jour il n’existait pas d’étude randomisée. Elle a mobilisé 70 centres dans le monde prenant en charge ce type de tumeur. C’est le plus important essai pédiatrique dans cette pathologie, fruit d’une collaboration exemplaire entre plusieurs groupes coopérateurs académiques et un laboratoire pharmaceutique. Il a inclus 120 jeunes malades entre 3 et 18 ans.

// À propos des gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent

Les gliomes malins sont la première tumeur maligne pédiatrique. Il n’existe pas un mais des gliomes qui correspondent à plusieurs maladies. Il y a environ 100 cas par an en France. La fréquence est plus élevée chez les 10-18 ans. C’est une des pathologies cancéreuses qui réclament de gros investissements en recherche car le taux de survie à 3 ans et plus est très faible (15 à 20 %).

Source : Phase II, Open-Label, Randomized, Multicenter Trial (HERBY) of Bevacizumab in Pediatric Patients With Newly Diagnosed High-Grade Glioma. Journal of Clinical Oncology, publication avancée en ligne du 4 février 2018

News Santé

Cigarettes électroniques : des risques de cancers et de maladies cardiaques

Cigarettes électroniques : des risques de cancers et de maladies cardiaques

Le 31 janvier 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de New York, aux États-Unis, la cigarette électronique ne serait pas inoffensive pour la santé. Explications.

Des dommages dans l’ADN des cellules

La vente de cigarettes électroniques a explosé ces dernières semaines. Présentée comme une alternative intéressante à la cigarette classique, elle a été adoptée par de nombreux fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer. Mais attention, si elle permet de fumer moins, elle n’est pas inoffensive pour autant. C’est ce que révèle une récente étude publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Selon ces travaux, la cigarette électronique peut causer des dommages aux cellules de certains organes vitaux. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont exposé des rats à de la vapeur de nicotine, pendant 12 semaines, soit l’équivalant en dose et en durée à dix ans de vapotage pour les humains. Ils ont ainsi pu observer des dégâts dans l’ADN des cellules des poumons, de la vessie et du cœur des rats mais également une réduction du niveau de protéines réparatrices dans ces cellules.

Des risques de cancers du poumon

Les chercheurs en sont donc arrivés à la conclusion que le vapotage augmentait les risques de cancers et de maladies cardiaques. « Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes classiques, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques », notent les auteurs de cette étude.

En clair, il vaut mieux vapoter que fumer, mais il faut rester prudent avec la cigarette électronique et ne l’utiliser que lorsque l’envie de fumer devient trop forte. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, en 2014, près de 40 % des élèves de quatrième et de troisième avaient déjà utilisé une e-cigarette. Au regard de ces résultats, cette pratique devient inquiétante. 

Marine Rondot

À lire aussi : Vrai-faux sur la cigarette électronique

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Un test sanguin détecte 8 types de cancers avant l’apparition des symptômes

Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins (Baltimore, États-Unis) ont mis au point un test sanguin qui dépiste huit types de cancer courants et détermine le tissu de l’organisme qui est affecté. Ces 8 types de cancers sont responsables de 60 % des décès par cancer aux États-Unis.

Le test, appelé CancerSEEK, analyse 8 protéines liées au cancer et 16 mutations génétiques à partir de l’ADN circulant dans le sang.

Nickolas Papadopoulos et Joshua Cohen ont, avec leurs collègues, évalué le test avec 1005 personnes ayant des diagnostics des cancers de stades 1 à 3 (sans métastases) des ovaires, du foie, de l’estomac, du pancréas, de l’œsophage, du côlon-rectum, du poumon ou du sein.

La sensibilité globale du test (la capacité de trouver le cancer) était de 70 % et variait de 98 % pour le cancer de l’ovaire à 33 % pour le cancer du sein. Pour les cancers des ovaires, du foie, de l’estomac, du pancréas et de l’œsophage, la sensibilité variait de 69 à 98 %.

La spécificité du test était de plus de 99 %, c’est-à-dire qu’il produit très peu de faux positifs. Utilisé avec 812 personnes en santé, il n’a produit que 7 résultats positifs erronés.

Les chercheurs ont notamment eu recours à l’apprentissage machine (intelligence artificielle) pour la détermination de la location des tumeurs. Celle-ci était identifiée dans 83 % des cas.

En collaboration avec Johns Hopkins, le Geisinger Health System en Pennsylvanie a déjà commencé à utiliser CancerSEEK sur des échantillons de sang prélevés chez des femmes volontaires âgées de 65 à 75 ans qui n’ont jamais eu de cancer. L’étude de 50 millions de dollars, d’une durée de cinq ans, portera sur jusqu’à 50 000 femmes.

« Pour celles obtenant deux fois des résultats positifs, la prochaine étape sera l’imagerie afin de repérer la tumeur. Mais cela soulèvera les mêmes questions que d’autres tests de dépistage », souligne un article éditorial de la revue Science. « Est-ce que le test détectera de petites tumeurs qui ne se développeraient jamais assez pour causer des problèmes, mais qui seront traitées de toute façon, entraînant une anxiété, des coûts et des risques inutiles ? Papadopoulos pense que le problème est gérable parce qu’une équipe d’experts évaluera chaque cas. “Ce n’est pas une problématique de surdiagnostic, mais de surtraitement », dit-il.

Les chercheurs prévoient que le test coûtera éventuellement moins de 500 $ .

Plusieurs autres équipes travaillent sur le développement de tests sanguins (qualifiés de « biopsies liquides ») pour le dépistage de différents cancers, dont une équipe française, et la société Grail notamment financée par le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, et le fondateur d’Amazon, Jeffrey P. Bezos.

Psychomédia avec sources : Johns Hopkins Medicine, Science.
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Les infections chroniques des gencives favoriseraient 5 types de cancers

Les infections chroniques des gencives favoriseraient 5 types de cancers

Le 1er août 2017

Selon une étude américaine publiée mardi 1er août, les femmes ménopausées souffrant d’une infection chronique des gencives auraient 14 % plus de risques de développer un cancer, particulièrement le cancer de l’œsophage. Explications.

Un risque de cancer accru pour les femmes ménopausées

L’étude, publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention et menée auprès de plus de 65 000 femmes âgées de 54 à 86 ans entre A999 et 2013, révèle que les femmes ménopausées souffrant d’infection régulière des gencives couraient un risque « significativement plus élevé » de cancer du poumon, du sein, de la vésicule biliaire et de mélanome. Elles auraient 14 % plus de risques de développer un cancer, notamment celui de l’œsophage, 3 fois plus fréquent dans ce groupe de population.

Le lien entre la maladie parodontale et le risque de développer certains cancers avait déjà été mis en avant dans de précédentes études. Mais selon le Dr Wactawski-Wende, doyenne de la faculté de santé publique de l’Université d’État de New York à Buffalo et principale auteure de l’étude, c’est la première fois que des travaux se concentrent sur l’infection chronique des gencives et l’apparition de tous types de cancer dans une population de femmes plus âgées.

Selon les auteurs de l’étude, il faudra toutefois approfondir les travaux afin de déterminer précisément comment cette pathologie peut induire un cancer.

La circulation des bactéries dans le sang

L’infection des gencives, ou parodontite, détruit les tissus de soutien des dents, les gencives puis l’os. L’hypothèse des chercheurs est que l’infection provoquée par la parodontite favorise le passage des bactéries présentes dans la plaque dentaire ou la salive dans la circulation sanguine. Selon le Dr Wactawski-Wende, le risque de cancer le plus important serait celui de l’oespohage, en raison de sa proximité de la cavité buccale.

La parodontite est bien souvent la conséquence d’une gingivite mal soignée, qui peut s’étaler sur plusieurs années. Cette inflammation de la gencive sera la plupart du temps stoppée par un nettoyage effectué par un dentiste, qui pourra, dans les cas les plus sérieux, prescrire des antibiotiques voire mettre en place un traitement chirurgical. On ne répétera jamais assez l’importance d’une hygiène bucco-dentaire irréprochable.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Mal aux gencives : d’où vient la douleur aux gencives ?

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Les cancers en France : état de la situation (rapport annuel interactif de l’INCa)

L’Institut national du Cancer (INCa) vient de publier son rapport annuel « Les cancers en France 2016 ». Nouveauté cette année, la présentation interactive du rapport qui en facilite la consultation selon les intérêts.

En 2015, le nombre de nouveaux cas de cancer est estimé à 384 442. Chez l’homme, les trois tumeurs solides les plus fréquentes restent celles de la prostate (53 913 nouveaux cas), du poumon (30 401) et du côlon-rectum (23 535).

Chez la femme, il s’agit des cancers du sein (54 062), du côlon-rectum (19 533) et du poumon (14 821).

Chez l’homme, le cancer du poumon demeure le plus meurtrier. Et chez la femme, celui du sein continue de faire le plus de victimes, même si le cancer du poumon continue sa progression.

La consommation d’alcool est la 2e cause de mortalité évitable par cancer en France après le tabac.

La France se situe parmi les pays à forte incidence et mortalité en Europe.

Consulter le rapport : Les cancers en France.

Psychomédia avec source : InCa.
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