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Comment les flavonols du cacao améliorent les capacités mentales

Les flavanols donnent aux fruits et aux légumes leurs couleurs vives. On les trouve également dans le thé et le cacao.

Des études observationnelles ont montré que la consommation d’aliments riches en flavanols est liée à une diminution du déclin cognitif avec l’âge.

Une étude américaine, publiée en novembre 2020 dans la revue Scientific Reports, suggère une raison possible à cela : les flavanols semblent améliorer le flux sanguin vers le cerveau.

Gabriele Gratton, professeure de psychologie à l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, et ses collègues ont mené cette étude avec 18 personnes en bonne santé qui ont reçu des flavanols de cacao dans le cadre de deux essais distincts. Dans l’un des essais, elles ont consommé une boisson au cacao contenant 680 milligrammes (mg) de flavanols. Dans l’autre, elles ont pris une boisson au cacao contenant 4 mg de flavanols.

Environ deux heures après avoir consommé la boisson, elles ont brièvement inhalé de l’air contenant de fortes concentrations de dioxyde de carbone afin d’élever leur taux sanguin au-dessus de la normale. (La réponse normale du cerveau à un taux élevé de dioxyde de carbone dans le sang est d’augmenter à la fois le flux sanguin vers le cerveau et son absorption d’oxygène.)

Les chercheurs ont ensuite mesuré la vitesse d’oxygénation dans le cortex frontal et administré une série de tâches mentales pour évaluer les performances cognitives. Les participants ont eu une réponse plus rapide d’oxygénation du cerveau après avoir consommé les quantités élevées de flavanols par rapport aux quantités faibles. Ils ont également obtenu de meilleurs résultats aux tests cognitifs et ont résolu correctement les problèmes 11 % plus rapidement.

Les capacités cognitives varient avec les saisons chez les séniors avec ou sans Alzheimer

Les capacités cognitives chez les personnes de plus de 70 ans varient considérablement avec les saisons selon une étude publiée dans la revue PLOS Medicine.

Des études précédentes ont aussi montré des variations saisonnières dans les fonctions cognitives chez les jeunes adultes.

Andrew Lim de l’Université de Toronto (Canada) et ses collègues ont analysé des données concernant 3 353 personnes inscrites à trois études de cohortes aux États-Unis, au Canada et en France.

Les participants ont passé des tests neuropsychologiques et, pour certains, des données sur les niveaux de protéines et sur l’expression de gènes associés à la maladie d’Alzheimer ont été recueillies.

Le fonctionnement cognitif moyen était plus élevé en été et en automne qu’en hiver et au printemps. La différence équivalait, en moyenne, à 4,8 ans de déclin cognitif lié à l’âge.

Les chances de répondre aux critères diagnostiques du déficit cognitif léger ou aux critères de la démence étaient ainsi plus élevées en hiver et au printemps.

L’association entre la saison et la fonction cognitive est demeurée significative même en tenant compte dans l’analyse des données de facteurs de confusion potentiels, dont la dépression, le sommeil, l’activité physique et l’état thyroïdien. (L’insomnie varie selon les mois de l’année)

Une association avec les saisons a également été observée dans les taux de protéines dans le liquide céphalorachidien et l’expression de certains gènes liés à la maladie d’Alzheimer.

La persistance d’une plasticité saisonnière robuste de la cognition et de ses corrélats neurobiologiques, même dans le contexte d’une maladie d’Alzheimer, suggère des cibles de traitement ou d’intervention pour aider à améliorer la cognition des personnes âgées avec et sans maladie d’Alzheimer, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le déclin cognitif lié à l’âge, le déficit cognitif léger, la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : PLOS, PLOS Medicine.
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Manque de sommeil : les capacités influencées différemment dans le temps par 2 systèmes

Différentes régions du cerveau ne sont pas affectées de la même façon par le manque de sommeil, montre une étude publiée dans la revue Science.

Cette étude précise comment le cycle sommeil/veille est contrôlé par deux systèmes différents : les rythmes circadiens (ou horloge biologique) et l’homéostat du sommeil qui concerne le temps passé éveillé et la dette de sommeil.

Derk-Jan Dijk et ses collègues des universités de Liège et de Surrey ont mené cette étude avec 33 participants éveillés pendant 42 heures consécutives. Pour chaque participant, des images cérébrales ont été prises 13 fois au cours de cette période et après une nuit de sommeil.

L’effet du manque de sommeil était plus marqué lorsque les participants effectuaient des tâches simples, par exemple de temps de réaction, que des tâches complexes faisant appel à la mémoire.

L’activité de nombreuses régions, en particulier celles du cortex frontal qui est le siège de processus cognitifs de haut niveau (raisonnement, planification…) diminuait progressivement en fonction de la durée de veille, témoignant de l’accumulation du besoin de sommeil (et de leur régulation par l’homéostat du sommeil). Leur niveau d’activation était restauré après le sommeil.

Alors que l’activité de plusieurs autres régions, en particulier des régions sous-corticales, suivait un rythme circadien de 24 heures dont le timing, « de façon surprenante », était spécifique à chaque région et variait d’une à l’autre.

Certaines régions présentaient un pattern qui était une combinaison d’un effet rythmique et d’une baisse associée au temps éveillé.

Au cours d’une période de privation de sommeil, la performance ne se détériore pas linéairement avec le temps éveillé, soulignent les chercheurs. Elle a tendance à être moins affectée au cours de la journée, à se détériorer plus rapidement au cours de la nuit biologique, puis à s’améliorer légèrement le lendemain.

Cette étude confirme que la performance est à tout moment la résultante de deux effets principaux : la dette de sommeil et l’horloge circadienne, souligne le Pierre Maquet de l’Université de Liège, coauteur.

Psychomédia avec sources : University of Surrey, Université de Liège, Science.
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