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L’optimisme réduit le risque de crise cardiaque ou d’AVC

L’optimisme réduit le risque de crise cardiaque ou d’AVC

Une étude américaine confirme les bienfaits de l’optimisme sur la santé. Ce trait de caractère réduirait en effet le risque de décès prématuré, de crise cardiaque et d’AVC.

L’optimisme réduit d’un tiers le risque de crise cardiaque ou d’AVC

Avoir un caractère optimiste est non seulement bénéfique pour votre entourage qui profite d’une personne agréable à vivre au quotidien, mais aussi pour votre santé. Selon une étude publiée dans la revue médicale JAMA Network Open, les personnes qui présentent ce profil ont un tiers de risque en moins de faire une crise cardiaque ou un AVC.

Mais les bienfaits sur la santé d’un caractère optimiste ne s’arrêtent pas là. L’étude affirme en effet que les personnes optimistes sont moins susceptibles (à 14%) de mourir prématurément, quelle qu’en soit la cause, y compris les maladies cardiovasculaires, le cancer, la démence et le diabète.

Pour être en bonne santé, adoptez la « positive attitude »

Pour tirer ces conclusions, une équipe de chercheurs américaine a fait appel à 230.000 participants venant des États-Unis, d’Europe, d’Israël et d’Australie et les a suivis sur une période de 14 ans. Les résultats ont aussi permis au professeur Alan Rozanski, principal auteur de l’étude et cardiologue à New York, de souligner que la promotion de l’optimisme et la réduction du pessimisme « peuvent être importantes pour la santé préventive ».

Voici donc une bonne raison de voir la vie du bon côté et d’arrêter de broyer du noir. À quand les campagnes de prévention où, en plus de conseiller de faire de l’exercice et d’adopter une alimentation saine, elles encourageront à avoir la « positive attitude » ?

Perrine Deurot-Bien

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Lors de canicules, le risque de crise cardiaque est plus élevé

Les crises cardiaques liées à la chaleur sont en hausse, selon une étude allemande publiée dans l’European Heart Journal.

En 2014, l’équipe de recherche dirigée par Alexandra Schneider du Helmholtz Zentrum München a montré que les températures extrêmes entraînent une augmentation du nombre de décès attribuables à l’insuffisance cardiaque et aux AVC.

La présente étude montre que cet effet s’applique également aux décès par crise cardiaque (infarctus).

L’augmentation du risque de crise cardiaque lors de températures très élevées et très basses a déjà été clairement démontrée. Dans leur nouvelle étude, Schneider, Kai Chen et leurs collaborateurs ont vérifié dans quelle mesure ce risque a changé au fil des ans.

Ils ont analysé les données concernant plus de 27 000 personnes ayant subi une crise cardiaque entre 1987 et 2014. Près de la moitié sont décédées. L’âge moyen était d’environ 63 ans, 73 % étaient des hommes.

Les crises cardiaques individuelles ont été mises en relation avec les données météorologiques et ajustées en fonction d’une série d’autres facteurs, tels que le jour de la semaine et le statut socioéconomique.

Il y a eu une augmentation du risque de crise cardiaque induite par la chaleur au cours des dernières années. Pour le démontrer, les chercheurs ont comparé les données de 1987 à 2000 avec celles de 2001 à 2014. Les personnes atteintes de diabète ou d’hyperlipidémie étaient particulièrement à risque au cours de cette dernière période.

« Les chercheurs font l’hypothèse que cela est dû en partie au réchauffement climatique, mais aussi à l’augmentation des facteurs de risque tels que le diabète et l’hyperlipidémie, qui ont rendu la population plus sensible à la chaleur. »

« Bien que l’on sache que la température influe sur la coagulation, la tension artérielle et la viscosité sanguine, des études d’autres disciplines seront nécessaires pour analyser les raisons de cette hausse des crises cardiaques en lien avec la chaleur », mentionnent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur les fortes chaleurs et la santé et sur les crises cardiaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Helmholtz Zentrum München, European Heart Journal.
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Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Le 18 avril 2019

Selon une récente étude menée par des chercheurs suédois, un rythme cardiaque au repos supérieur à 75 battements par minutes, après 50 ans chez les hommes, augmenterait le risque de maladie cardiaque et doublerait le risque de mort prématurée. 

Un rythme cardiaque élevé augmente le risque de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes

Des chercheurs se sont penchés sur l’influence des variations de la fréquence cardiaque au repos à partir de 50 ans sur les risques de maladies cardiovasculaires et l’espérance de vie. Pour mener leurs travaux, les scientifiques ont suivi un échantillon d’hommes nés en 1943 et résidant à Göteborg, en Suède, pendant 21 ans. Les participants ont passé en 1993, en 2003 puis en 2014 un examen clinique, des analyses de laboratoire et un électrocardiogramme.

Selon leurs conclusions, publiées dans le journal Open Heart, « un rythme cardiaque élevé est associé à un risque accru de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes de la population en général ». Par ailleurs, ces risques sont plus élevés « chez les personnes présentant une augmentation du rythme cardiaque entre 50 et 60 ans ».

La fréquence cardiaque au repos, un indicateur précieux

Les participants, dont le rythme cardiaque au repos initial était supérieur à 75 battements par minutes (bpm) en 1993, présentaient un risque accru de développer une maladie cardiaque dans les 11 années et un risque environ deux fois plus élevé de décès, toutes causes confondues, par rapport à ceux ayant moins de 55 bpm en 1993.

Par ailleurs, « chaque augmentation de battement de la fréquence cardiaque était associée à un risque de décès toutes causes confondues plus élevé de 3%, un risque plus élevé de maladies cardiovascuaires de 2% ». La fréquence cardiaque au repos représente donc un indicateur précieux de la santé des patients. Il convient ainsi de la surveiller, par un suivi médical régulier, et de chercher les causes d’un éventuel trouble du rythme cardiaque au repos. Mauvaise alimentation, tabagisme, alcool, stress et manque d’exercice physique en sont souvent la cause.

Aurélie Giraud

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Noël : attention au risque accru de crise cardiaque

Le jour du réveillon de Noël est celui où le risque de crise cardiaque (infarctus) est le plus élevé de l’année, selon une étude suédoise publiée dans le British Medical Journal.

David Erlinge de l’Université Lund et ses collègues ont analysé des données portant sur 283 014 crises cardiaques survenues entre 1998 et 2013 dans la population suédoise.

Ils ont comparé l’incidence des crises cardiaques lors de différentes fêtes (Noël, Jour de l’An, Pâques…) et de différents événements sportifs importants à celle se produisant lors des semaines précédant et suivant ces événements

Le risque était accru de 37 % la veille de Noël, le pic se situant à 22 heures. Pour l’ensemble de la période des fêtes, le risque était accru de 15 %.

Il était plus élevé chez les personnes de plus de 75 ans et celles atteintes de diabète ou d’une maladie cardiaque.

Ces résultats confirment ceux de plus petites études précédentes.

Le stress, les émotions, la consommation excessive d’aliments et d’alcool, les déplacements sur de longues distances, le manque de sommeil peuvent être des facteurs qui augmentent le risque.

La tendance habituelle à une augmentation du risque le matin, qui domine le reste de l’année, était inversée à Noël, avec un risque accru le soir.

L’étude a également noté un plus grand nombre de cas de crises cardiaques pendant une fête nationale estivale.

Aucune augmentation du risque n’était observée lors des grands événements sportifs.

Ces résultats sont une invitation à prendre garde aux facteurs qui peuvent influencer le risque lors de la période des fêtes.

Pour plus d’informations sur la période des fêtes et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : BMJ.
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La musculation, meilleure pour la santé cardiaque que le cyclisme

La musculation, meilleure pour la santé cardiaque que le cyclisme

Le 20 novembre 2018.

Faire du sport est recommandé pour vivre en bonne santé et éloigner les risques d’accidents cardiaques ou vasculaires. Un étude récente va plus loin et pointe la différence entre les différents types de sports.

La différence entre les sports joue sur notre santé cardiaque

Une étude récente menée par des chercheurs de la St. George’s University de Grenade (Antilles) va plus loin que ce que l’on savait déjà sur les bienfaits d’exercer une activité physique régulière à tout âge. Cette fois-ci on en sait un peu plus sur les différents bénéfices acquis en fonction du sport choisi. Alors, sport statique ou sport dynamique ?

Les travaux des chercheurs ont été menés sur deux groupes d’adultes volontaires, classés selon leur âge : le premier de 21 à 44 ans, l’autre comprenant les plus de 45 ans. Ils ont ainsi pu voir que les personnes du groupe des plus jeunes qui exerçaient une activité statique, comme la musculation, voyaient le risque de maladies cardiovasculaires chuter.

Faire du sport avant tout

Pas facile pour vous de choisir entre un sport statique ou un sport dynamique ? Faites les deux ! « Les médecins devraient conseiller aux patients de faire de l’exercice quoi qu’il en soit – les deux types d’activité étaient bénéfiques. Cependant, l’activité statique semblait plus bénéfique que celle dynamique, et les patients qui s’adonnaient aux deux types d’activité physique s’en sortaient mieux que les patients qui augmentaient simplement le niveau d’un type d’activité » termine la chercheuse Maia P. Smith.

Faire de la musculation est donc recommandé par rapport à un sport dynamique comme le cyclisme ou la natation. Mais les résultats montraient déjà une baisse importante de ce type de maladie (de 30 à 70%) à partir du moment où le patient exerçait une activité sportive. On sait déjà qu’une demi-heure d’activité intense ou de marche donne déjà de bons résultats.

Maylis Choné

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Arrêt cardiaque : à Lyon, le SAMU utilise la circulation extracorporelle

Arrêt cardiaque : à Lyon, le SAMU utilise la circulation extracorporelle

Tout comme le SAMU de Paris, les urgentistes du SAMU de Lyon peuvent désormais poser une circulation extracorporelle sur un patient en arrêt cardiaque directement sur les lieux de l’accident. Ils ont déjà pu sauver des vies grâce à cette nouvelle technique.

L’ECMO utilisé par le SAMU

En cas d’arrêt cardiaque, le SAMU de Lyon déploie désormais une machine assurant deux fonctions : la pompe cardiaque et l’oxygénateur pulmonaire. Il est utilisé directement sur le site d’intervention. Cette technique de réanimation en dehors de l’hôpital a d’abord été testée par le SAMU de Paris. Désormais, les urgentistes lyonnais peuvent également faire y appel et permettre ainsi à certains patients, victimes d’arrêt cardiaques et réfractaires à la réanimation classique, de « ressusciter ». 

Pour rappel, l’ECMO (Extra Corporeal Membrane Oxygenation) veino-artérielle est une technique de circulation extracorporelle qui détourne la circulation sanguine grâce à une machine assurant à la fois le rôle de pompe cardiaque et d’oxygénateur pulmonaire. Cette technique a longtemps été réservée aux blocs de chirurgie cardiaque pour assurer l’oxygénation du cerveau pendant les opérations à cœur ouvert lorsque le muscle cardiaque est momentanément arrêté, le temps de l’intervention.

Les urgentistes de Lyon ont pu réanimer 4 patients

En 2012, les médecins du SAMU parisien ont testé le dispositif directement sur le lieu de l’arrêt cardiaque. « Sur une population d’arrêts cardiaques sélectionnés comme étant potentiellement de bon pronostic neurologique, les résultats sont désormais au rendez-vous avec une survie sans séquelle de 35% », explique à La Dépêche les professionnels des Hospices Civils de Lyon.

Depuis le début du partenariat de Paris avec le SAMU de Lyon, en septembre 2017, les cinq urgentistes de la ville qui ont été formés à cette technique ont pu réanimer 4 patients sur 15, sans séquelle au cerveau, ce qui représente 30 % de réussite. Ce dispositif, unique au monde, interpelle les médecins des autres pays, notamment ceux des villes de Londres et Barcelone qui pourraient tester également la technique sur les patients.

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Un homme survit à 18 heures d'arrêt cardiaque

Un homme survit à 18 heures d'arrêt cardiaque

Un homme survit à 18 heures d’arrêt cardiaque

Le 6 avril 2018.

Cet homme a une chance inouïe et est devenu un cas d’école pour les médecins de Montpellier qui le suivent. Explications.

Un arrêt cardiaque particulier

L’histoire a eu lieu il y a presque un mois, le 12 mars, à Béziers et a été relatée dans les colonnes du Midi Libre. Un homme de 53 ans rentrait du domicile de son frère, mais sa femme ne le voyant pas arriver est partie à sa recherche. Trouvé inanimé mais sans trace de violences, la famille a pensé à un arrêt cardiaque

Les secours sont intervenus et ont massé le corps pendant 4h30. Le coeur ne repartait pas, pourquoi s’acharner ? Mais non, ce n’était pas fini car la température de l’homme était descendue de 37°C à 22°C. Et c’est cette hypothermie majeure qui a sans doute sauvé le Biterrois. Après les hommes, les machines ont pris le relais pour le masser sans interruption.

Une hypothermie salvatrice

« Les médecins ont jugé, à juste titre, que c’était peut-être l’hypothermie qui empêchait le cœur de repartir. Il fallait donc d’abord réchauffer la victime avant de conclure à l’échec des massages », rapporte le docteur Jonathan Charbit, chef du service réanimation au CHU Lapyeronie de Montpellier. En effet, après dix-huit heures de massage, le coeur est reparti timidement puis a pu battre normalement sans l’aide de machine.

« L’hypothermie avait sans doute protégé le cerveau et les organes vitaux. Il y avait des chances qu’il n’y ait pas de séquelles. C’est la grande particularité du dossier. Si son corps avait été à température ambiante, à 37 degrés, le pronostic n’aurait pas été le même », termine le médecin Aujourd’hui, l’homme se remet doucement et son cas permet aux médecins d’accéder à de nouvelles connaissances sur l’être humain.

Maylis Choné

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Ce que votre relation amoureuse révèle de votre santé cardiaque

Le 25 octobre 2017

Selon une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, plus la relation dans le couple est bonne, au mieux le cœur se porte. Explications.

Une étude qui touche en particulier les pères

Si vous êtes en couple et que votre relation avec votre conjoint n’est pas bonne, si vous passez beaucoup de temps à vous disputer, alors vous augmentez votre risque de souffrir un jour d’une maladie cardiaque. C’est ce qui ressort d’une vaste étude menée par une équipe de chercheurs britanniques. Selon ces travaux, la santé cardiovasculaire dépend en partie de la vie de couple.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont interrogé plusieurs centaines d’hommes mariés. Ces derniers devaient décrire leur vie de couple, plus de 6 ans après la naissance de leur premier enfant. Les chercheurs ont cherché à savoir si la relation s’était améliorée avec le temps ou, au contraire, si elle s’était détériorée, notamment avec l’arrivée des enfants.   

Une meilleure santé cardiaque chez les maris heureux

La santé cardiovasculaire des participants a par ailleurs été observée de près. Les auteurs de ces travaux ont suivi avec attention la pression artérielle, le rythme cardiaque, l’indice de masse corporelle (IMC), le taux de lipides et de sucre dans le sang de ces pères au moment de la naissance de leur premier enfant puis 19 ans plus tard. Ils ont estimé que c’est à cette période que peuvent apparaître les premiers signes d’une maladie cardiaque.

Ils ont ainsi pu constater que seuls les hommes qui avaient déclaré que leur relation s’était améliorée avec le temps avaient vu leur taux de mauvais cholestérol ainsi que leur poids chuter. Dans un mouvement inverse, les hommes qui déploraient une détérioration de leur vie de couple étaient aussi ceux chez qui les médecins avaient observé une augmentation de la pression artérielle. Les travaux ont également été réalisés auprès des épouses mais les résultats n’ont pas été aussi significatifs.

Marine Rondot

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Plus d’un million de personnes atteintes d’Insuffisance Cardiaque en France

L’insuffisance cardiaque fait partie des maladies chroniques ayant des conséquences humaines (patients et aidants), médicales, sociétales et économiques importantes.

Face à une société qui vieillit et qui s’individualise, la vie des patients insuffisants cardiaques et de leur entourage le plus proche devient un véritable parcours du combattant.

Entre besoins locaux et offres de soins hyper spécialisées régionales, la prise en charge du patient insuffisant cardiaque devient un défi organisationnel et sociétal que les cardiologues du GICC Groupe Insuffisance Cardiaque & Cardiomyopathies sont prêts à relever !

L’insuffisance cardiaque, une pathologie insuffisamment connue

Plus d’un million de personnes sont concernées par l’insuffisance cardiaque en France.

Le Groupe Insuffisance Cardiaque & Cardiomyopathies (GICC) de la Société Française Cardiologie (SFC), souhaite interpeler les patients, le grand public et les politiques sur cette priorité de santé publique. En effet l’insuffisance cardiaque est une maladie chronique, évolutive et émaillée de complications aiguës entrainant chaque année près de 200 000 hospitalisations et causant le décès de 70 000 personnes.

La méconnaissance des symptômes de cette maladie et la sous-utilisation du terme « insuffisance cardiaque » dans le grand public sont en partie responsables d’un diagnostic et d’une prise en charge sont souvent trop tardifs.

Une meilleure connaissance de cette pathologie permettrait certainement d’éviter de nombreuses hospitalisations et de décès et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque.

Une priorité de santé publique ignorée

La prévalence de l’insuffisance cardiaque augmente en raison du vieillissement de la population et de l’amélioration de la prise en charge des différentes pathologies cardiaques qui tuent beaucoup moins mais dont un certain nombre va évoluer vers l’insuffisance cardiaque.

Oui mais elle est très probablement sous diagnostiquée, car peu connue par le grand public, comme le met en évidence l’étude réalisée par le GICC, auprès de 4 926 français représentatifs de la population française âgées de 18 à 80 ans interrogés entre mars et avril 2017*. D’après cette étude, la prévalence de l’insuffisance cardiaque serait de 3,6%, soit le double des estimations officielles. Le nombre exact de français atteints d’insuffisance cardiaque est sans aucun doute sous-estimé par les Autorités de santé et pourrait atteindre les 2 millions.

Selon une étude menée par l’INVS, l’insuffisance cardiaque serait la cause de 73 000 décès chaque année ,c’est-à-dire 7 fois plus que l’infarctus du myocarde et plus de 14 fois plus que les accidents de la route.

L’impact de l’insuffisance cardiaque sur la qualité de vie est majeur. Plus de la moitié des adultes atteints d’insuffisance cardiaque, se déclarent en mauvaise ou très mauvaise santé, à comparer à 9 % pour les personnes sans insuffisance cardiaque. La moitié d’entre eux s’estime fortement limitée dans leurs activités habituelles quotidiennes. Les actifs de la tranche 25-59 ans représentant 39 % des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, les conséquences sur la vie professionnelle des personnes concernées (nombreux arrêts de travail, mise en incapacité de travail…) est également important.

Toutes ces données ont impact considérable sur les dépenses de santé et l’économie française.

Insuffisance cardiaque : 4 signes méconnus des patients

Quatre symptômes doivent alerter. Ces symptômes pris isolément sont peu spécifiques mais leur association et leur survenue récente sont particulièrement évocateurs d’une insuffisance cardiaque. Il s’agit d’un essoufflement à l’effort et/ou survenant en position allongée, d’une prise de poids importante et rapide, associée à des œdèmes des membres inférieurs et enfin d’une fatigue importante limitant l’activité quotidienne.

Dans l’étude réalisée par le GICC, deux tiers des personnes ayant les 4 signes d’insuffisance cardiaque n’ont pas consulté de cardiologue dans les 12 mois précédents, preuve que ces symptômes ne pas reconnus par les patients comme signes de maladie cardiaque.

Une prise en charge multidisciplinaire

L’objectif de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque est de ralentir sa progression, d’améliorer la qualité de vie et de réduire les complications que sont les hospitalisations ou la mort subite.

Cette prise en charge inclut différentes modalités de soins telles que des médicaments efficaces, une alimentation pauvre en sel, une activité physique adaptée, et dans certains cas un pacemaker et /ou un défibrillateur. La greffe cardiaque et les systèmes d’assistance cardiaque ne concernent qu’une très faible minorité des patients (moins de 1%).

Les centres de réadaptation cardiaque sont particulièrement utiles car permettent une prise en charge globale grâce aux équipes formées à cette pathologie, à l’éducation thérapeutique et au ré-entrainement physique. Ces équipes multidisciplinaires sont majoritairement constituées de cardiologues, d’infirmières, de kinésithérapeutes, d’éducateurs en Activité Physique Adaptée (APA) et de diététiciens. Le rôle du médecin généraliste et du pharmacien est également très important car ce sont les premières personnes en contact avec ces patients.

Les patients se mobilisent, pour un meilleur accompagnement

Philippe Muller et Valérie Jourdain Müller viennent de créer l’Association SIC pour Soutien à l’Insuffisance Cardiaque dont l’objectif est d’aider les malades à devenir acteur de leur maladie. Tous deux témoignent de la sidération qu’ils ont connu lors de leur hospitalisation soudaine, sans que les médecins qui les ont soignés n’aient mentionné explicitement le nom d’insuffisance cardiaque.

Comme le déclare Philippe Muller, Président de la SIC : « Quand on est hospitalisé, c’est très brutal, on n’est pas préparé, on ne pose pas les bonnes questions. C’est en cela que l’association est un lieu de rencontres important où les malades ont cette facilité de pouvoir poser des questions concrètes. Une fois sortis de l’environnement hospitalier, l’association les aide à se reconstruire et à acquérir les bonnes habitudes d’hygiène de vie, qu’ils ont ignorées avant la maladie ».

Valérie Jourdain-Müller Vice-présidente de la SIC ajoute :« A partir du moment où l’on s’approprie sa maladie, la vie continue, mais on l’organise différemment avec son entourage. Ce qui est compliqué, c’est de tenir tous les jours : surveiller son alimentation, contrôler son poids, prendre régulièrement ses médicaments et avoir une activité physique régulière. Le rôle de l’association est de vous accompagner sur la durée ».

Le GICC souhaite sensibiliser l’opinion publique pour améliorer le dépistage

Thibaud Damy, Professeur de Cardiologie à l’Hôpital Henri Mondor à Créteil et Président du GICC souligne que :« Le manque de notoriété des symptômes de l’insuffisance cardiaque au sein du grand public entraine un retard incontestable au diagnostic et dans la prise en charge des malades. Il faudrait des moyens supplémentaires pour dépister davantage les malades, développer plus de structures multidisciplinaires spécialisées et faire prendre conscience de l’importance de l’éducation thérapeutique dès le début de la maladie. La prévention et l’information sont capitales pour agir précocement aussi bien dans le grand public pour diagnostiquer la maladie que chez les patients pour prévenir les décompensations cardiaques ».

Afin d’augmenter la visibilité de l’insuffisance cardiaque auprès des décideurs, des médecins et du grand public, le GICC conduit plusieurs actions de communication :

Un site internet spécifiquement dédié à l’insuffisance cardiaque, à destination des professionnels de santé comme des patients, qui ouvrira le 15 septembre prochain. Ce site a été pensé comme un lieu d’échange et de partage de l’information et placera le patient (et pas seulement sa maladie) au centre des préoccupations.

La Journée européenne Insuffisance cardiaque (HF Day) dédiée aux patients et à leur entourage a lieu tous les ans en mai et de nombreuses actions de sensibilisation dans toutes l’Europe sont menées conjointement à ce moment-là.

Le GICC organise chaque année le congrès des « Journées Françaises de l’Insuffisance Cardiaque » (JFIC) qui se tiendront cette année, les 13 et 14 septembre prochains à Montpellier avec pour thème principal : « Parcours de vie et de soin » du patient insuffisant cardiaque ».

Le professeur Thibaud Damy conclut : « Alerter nos concitoyens sur les symptômes à surveiller, c’est les prévenir pour mieux les guérir. En les prenant en charge rapidement, nous pouvons anticiper les complications et améliorer le pronostic vital. A travers l’action du GICC, nous voulons également que les médecins prononcent enfin le nom de « l’insuffisance cardiaque. »

Crédit/source :Société Française de Cardiologie

News Santé

Des dauphins pour traiter les conséquences d'une attaque cardiaque ?

Le 21 octobre 2016.

Une équipe de chercheurs de l’université de médecine de Caroline du Sud s’est intéressé au fonctionnement du dauphin pour mettre en place des traitements pour l’homme. Explications.

Étudier la longévité des dauphins

L’observation du dauphin dans son milieu naturel a permis à une équipe de chercheurs américains d’établir de nombreuses similitudes entre le cétacé et l’homme. Selon nos confrères du Figaro, ils ont tout d’abord constaté que les dauphins du programme mammifères marins de l’US Navy en Californie ont une durée de vie supérieure à celle des animaux vivant à l’état sauvage.

Partant de là, ils ont constaté que les dauphins avaient moins de problèmes de foie que les autres, parce qu’il produisaient une hormone, l’adiponectine, qui régule le stockage du glucose. Dans un second temps, ils ont constaté que l’adiponectine était aussi présente dans le sang humain. En stimulant cette hormone, les scientifiques espèrent donc améliorer la réoxygénation du cerveau après une crise cardiaque mais aussi traiter les problèmes de reins.

Des similarités écologique et physiologique avec les dauphins

Ce n’est pas la première fois que des scientifiques mettent en lumière les similitudes qui existent entre les dauphins et les êtres humains. « Nos similarités écologique et physiologique font des dauphins d’importantes espèces sentinelles pour non seulement nous prévenir des risques sanitaires, mais aussi nous fournir des renseignements sur la façon dont notre santé pourrait bénéficier des nouvelles découvertes médicales », explique Carolyn Sotka de la commission Oceans and Human Health.

Les dauphins peuvent notamment aider la médecine humaine dans la recherche d’un traitement du diabète de type II et pourraient ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur l’épilepsie. Les recherches se poursuivent. De nouvelles études sont en cours pour préciser toutes ces découvertes.

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