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La pollution liée à des arythmies cardiaques mortelles

Les arythmies cardiaques potentiellement mortelles sont plus fréquentes les jours où l’air est très pollué par les particules fines, selon une étude présentée en mai au congrès Heart Failure 2022 de la Société européenne de cardiologie.

L’étude a été menée avec des personnes porteuses d’un défibrillateur cardioverteur implantable, ce qui a permis aux chercheurs de suivre l’apparition des arythmies et l’administration d’un traitement par l’appareil.

« Notre étude suggère que les personnes présentant un risque élevé d’arythmie ventriculaire, comme celles équipées d’un défibrillateur, devraient vérifier les niveaux de pollution quotidiens », souligne la Dre Alessia Zanni de l’hôpital Maggiore (Italie). « Lorsque les concentrations de matières particulières (PM) 2,5 et PM 10 sont élevées (supérieures à 35 μg/m3 et 50 μg/m3, respectivement), il serait judicieux de rester à l’intérieur autant que possible et de porter un masque N95 à l’extérieur, en particulier dans les zones de trafic intense. Un purificateur d’air peut être utilisé à la maison. »

La pollution de l’air extérieur tue environ 4,2 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Près d’un décès par maladie cardiovasculaire sur cinq est dû à la pollution de l’air, qui a été classée quatrième facteur de risque de mortalité après l’hypertension artérielle, le tabagisme et une mauvaise alimentation. »

Cette étude a examiné la relation entre la pollution atmosphérique et les arythmies ventriculaires à Piacenza, ville du nord de l’Italie qui est l’une des plus polluées d’Europe selon un classement publié en 2021 de l’Agence européenne pour l’environnement. Elle se situe à la 307e position sur 323 villes pour les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 avec un niveau de 20,8 μg/m34.

« Nous avions observé que les visites aux urgences pour des arythmies chez les patients porteurs de défibrillateur avaient tendance à se regrouper les jours où la pollution atmosphérique était particulièrement élevée », a noté la Dre Zanni. « Nous avons donc décidé de comparer la concentration de polluants atmosphériques les jours où les patients avaient une arythmie par rapport à celle des jours sans arythmie. »

L’étude a porté sur 146 patients consécutifs qui ont reçu un défibrillateur entre janvier 2013 et décembre 2017. Parmi eux, 93 ont reçu un défibrillateur en raison d’une insuffisance cardiaque après une crise cardiaque, tandis que 53 avaient une maladie cardiaque génétique ou inflammatoire. Un peu plus de la moitié (79 patients) n’avait jamais connu d’arythmie ventriculaire, et 67 patients en avaient déjà eu une. (4 signes d’insuffisance cardiaque)

Les données sur les arythmies ventriculaires (tachycardie ventriculaire et fibrillation ventriculaire) ont été recueillies à distance à partir du défibrillateur jusqu’à la fin de l’étude, fin 2017. Les chercheurs ont également enregistré le traitement délivré par le dispositif. Il s’agissait notamment de la stimulation antitachycardique pour la tachycardie ventriculaire (rythme cardiaque rapide), qui délivre des impulsions électriques au muscle cardiaque pour rétablir une fréquence et un rythme cardiaques normaux. La seconde thérapie était un choc électrique pour réinitialiser le rythme cardiaque en cas de fibrillation ventriculaire.

Les niveaux quotidiens de PM10, PM2.5, de monoxyde de carbone (CO), de dioxyde d’azote (NO2) et d’ozone (O3) ont été obtenus auprès des stations de surveillance de l’Agence régionale de protection de l’environnement (ARPA). Les patients se sont vus attribuer des expositions en fonction de l’adresse de leur domicile.

Au total, 440 arythmies ventriculaires ont été enregistrées pendant la période d’étude, dont 322 ont été traitées par stimulation antitachycardique et 118 par un choc. Les chercheurs ont trouvé une association significative entre les niveaux de PM2,5 et les arythmies ventriculaires traitées par chocs, correspondant à un risque accru de 1,5 % pour chaque augmentation de 1 μg/m3 de PM2,5. Ils ont également constaté que lorsque les concentrations de PM2,5 étaient plus élevées de 1 μg/m3 pendant toute une semaine, par rapport aux niveaux moyens, la probabilité d’arythmie ventriculaire était plus élevée de 2,4 %, quelle que soit la température. Lorsque les PM10 étaient supérieures de 1 μg/m3 à la moyenne pendant une semaine, il y avait un risque accru de 2,1 % d’arythmies.

« Les particules peuvent provoquer une inflammation aiguë du muscle cardiaque qui pourrait agir comme un déclencheur d’arythmies cardiaques. Comme ces particules toxiques sont émises par les centrales électriques, les industries et les voitures, des projets verts sont nécessaires pour protéger la santé, en plus des mesures que les individus peuvent prendre pour se protéger eux-mêmes », explique la chercheuse.

Les activités du quotidien font une grande différence pour réduire les maladies cardiaques

La course ou la marche rapide ne sont pas les seules façons de réduire le risque de maladie cardiaque, soulignent les auteurs d’une étude publiée en février 2022 dans le Journal of the American Heart Association. Continuer la lecture de Les activités du quotidien font une grande différence pour réduire les maladies cardiaques

Les aliments ultratransformés liés à des risques cardiaques accrus

Deux grandes études européennes publiées en mai dans le British Medical Journal établissent des associations entre la consommation d’aliments hautement transformés (ultratransformés) et le risque de maladies cardiovasculaires et de décès.

Les chercheurs réclament des politiques qui favorisent la consommation d’aliments frais ou peu transformés.

Les aliments ultratransformés incluent les produits de boulangerie emballés et les collations, les boissons gazeuses, les céréales sucrées, les plats préparés contenant des additifs alimentaires, les soupes de légumes déshydratés et les produits de viande et de poisson reconstitués – souvent riches en sucre, en gras et en sel ajoutés, mais pauvres en vitamines et en fibres.

Il est estimé qu’ils représentent environ 25 à 60 % de l’apport énergétique quotidien dans de nombreux pays.

Des études précédentes ont établi un lien entre les aliments ultratransformés et les risques accrus d’obésité, d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie et de certains cancers, mais les preuves solides sont encore rares.

Dans la première étude, des chercheurs basés en France (Inserm) et au Brésil ont évalué les associations potentielles entre les aliments ultratransformés et le risque de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.

Leurs résultats sont basés sur 105 159 Français (21 % d’hommes et 79 % de femmes) âgés en moyenne de 43 ans qui ont rempli en moyenne six questionnaires alimentaires de 24 heures pour mesurer la consommation habituelle de 3 300 aliments différents, dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé.

Les aliments ont été regroupés selon le degré de transformation et les taux de maladie ont été mesurés sur une période de suivi maximale de 10 ans (2009-2018). (Qu’est-ce que les aliments ultratransformés ? La classification NOVA des aliments en 4 groupes)

Une augmentation absolue de 10 % de la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire était associée à des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires (+ 12 %), de maladies coronariennes (+ 13 %) et de maladies vasculaires cérébrales (+ 11 %).

Alors que les aliments non transformés ou peu transformés étaient associés à des risques moindres de toutes les maladies rapportées.

Dans la deuxième étude, des chercheurs basés en Espagne ont évalué les associations entre les aliments ultratransformés et le risque de décès de toutes causes confondues.

L’étude a été menée avec 19 899 diplômés universitaires espagnols (7 786 hommes et 12 113 femmes) âgés en moyenne de 38 ans qui ont rempli un questionnaire diététique en 136 points.

Les aliments ont été regroupés selon le degré de transformation et les décès ont été mesurés sur une moyenne de 10 ans.

Une consommation plus élevée d’aliments ultratransformés (plus de 4 portions par jour) était associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues de 62 % comparativement à une consommation moindre (moins de 2 portions). Pour chaque portion journalière supplémentaire d’aliments ultratransformés, le risque relatif de mortalité augmentait de 18 % (un effet dose-réponse).

Les deux études sont fondées sur l’observation, de sorte qu’elles ne prouvent pas une causalité, et il est possible que certains des risques observés soient attribuables à des facteurs de confusion qui n’ont pas été mesurés.

Néanmoins, les deux études ont tenu compte de facteurs de risque et de marqueurs de qualité alimentaire bien connus liés au mode de vie, et les résultats appuient d’autres recherches établissant un lien entre les aliments hautement transformés et des effets néfastes sur la santé.

Des politiques qui limitent la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire et favorisent la consommation d’aliments non transformés ou peu transformés sont nécessaires pour améliorer la santé publique mondiale, font valoir les deux équipes de recherche.

Ce point de vue est appuyé par des chercheurs australiens dans un éditorial lié à ces deux études. Les décideurs politiques « devraient réorienter leurs priorités de la reformulation des aliments (qui risque de positionner les aliments ultratransformés comme une solution aux problèmes diététiques) vers la promotion de la disponibilité, de l’abordabilité et de l’accessibilité des aliments non transformés ou peu transformés », concluent-ils.

Pour plus d’informations sur les aliments ultratransformés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : British Medical Journal, BMJ.

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La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

La cigarette électronique augmente le risque de maladies cardiaques et de dépression

Le 14 mars 2019

 

Selon une vaste étude menée sur les conséquences sur la santé de la cigarette électronique utilisée dans le but d’arrêter le tabac, vapoter augmenterait le risque de maladies cardiaques et de dépression.

Augmentation des crises cardiaques, des maladies coronariennes et de dépression

Vapoter augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. C’est la première conclusion d’une vaste étude menée auprès de 96.467 personnes en 2014, 2016 et 2017 sur les méthodes de sevrage du tabac, publiée le 14 février dans le New England Journal of Medicine, comparant les effets de la cigarette électronique sur la santé aux autres produits à base de nicotine approuvés pour le traitement de l’arrêt du tabac. 

Les utilisateurs de cigarette électronique auraient 34% plus de risques de faire une crise cardiaque et seraient 25% plus susceptibles de développer une maladie coronarienne, en raison de l’inhalation de la vapeur dégagée par la cigarette électronique en chauffant le liquide, qui contient, en plus de la nicotine, de nombreux produits chimiques. Autre information intéressante de l’étude, la cigarette électronique augmente de 55% le risque de dépression, d’anxiété et de troubles émotifs

La cigarette électronique reste le moyen le plus efficace pour arrêter de fumer

Selon les chercheurs, la cigarette électronique est cependant plus efficace pour arrêter de fumer que les autres substituts nicotiniques, comme les patchs ou les gommes à mâcher, lorsque les deux produits sont accompagnés d’un soutien comportemental. « Le taux d’abstinence sur un an était de 18% dans le groupe des cigarettes électroniques, contre 9,9% dans le groupe des substituts à la nicotine » expliquent les auteurs de l’étude.

Par ailleurs, « l’utilisation continue de la cigarette électronique peut atténuer les symptômes de sevrage, tels que la constipation, les ulcères de la bouche, et la prise de poid». Si l’on manque encore de recul sur les effets réels sur la santé du vapotage, de nombreux scientifiques rappellent que les risques du tabac sur la santé sont beaucoup plus élevés, notamment le cancer.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Le sucre, une drogue ?

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Cigarettes électroniques : des risques de cancers et de maladies cardiaques

Cigarettes électroniques : des risques de cancers et de maladies cardiaques

Le 31 janvier 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de New York, aux États-Unis, la cigarette électronique ne serait pas inoffensive pour la santé. Explications.

Des dommages dans l’ADN des cellules

La vente de cigarettes électroniques a explosé ces dernières semaines. Présentée comme une alternative intéressante à la cigarette classique, elle a été adoptée par de nombreux fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer. Mais attention, si elle permet de fumer moins, elle n’est pas inoffensive pour autant. C’est ce que révèle une récente étude publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Selon ces travaux, la cigarette électronique peut causer des dommages aux cellules de certains organes vitaux. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont exposé des rats à de la vapeur de nicotine, pendant 12 semaines, soit l’équivalant en dose et en durée à dix ans de vapotage pour les humains. Ils ont ainsi pu observer des dégâts dans l’ADN des cellules des poumons, de la vessie et du cœur des rats mais également une réduction du niveau de protéines réparatrices dans ces cellules.

Des risques de cancers du poumon

Les chercheurs en sont donc arrivés à la conclusion que le vapotage augmentait les risques de cancers et de maladies cardiaques. « Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes classiques, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques », notent les auteurs de cette étude.

En clair, il vaut mieux vapoter que fumer, mais il faut rester prudent avec la cigarette électronique et ne l’utiliser que lorsque l’envie de fumer devient trop forte. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, en 2014, près de 40 % des élèves de quatrième et de troisième avaient déjà utilisé une e-cigarette. Au regard de ces résultats, cette pratique devient inquiétante. 

Marine Rondot

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Les chagrins d’amour peuvent entraîner de vrais troubles cardiaques

Les chagrins d’amour peuvent entraîner de vrais troubles cardiaques

Le 12 décembre 2017.

Une nouvelle étude vient de révéler que le syndrome du cœur brisé peut conduire à des dégâts sensibles et durables .

Le syndrome du cœur brisé peut conduire à des dégâts durables

Dans les années 1980, des scientifiques japonais ont découvert le « Tako-tsubo » (« piège à poulpe » en français). Ce phénomène se traduit par un affaiblissement du muscle cardiaque suite à un chagrin d’amour. Une nouvelle étude vient de révéler que ce syndrome du « cœur brisé » peut finalement conduire à des dégâts plus sensibles et durables. Ainsi, l’équipe de Dana Dawson, chercheuse à l’université d’Aberdeen (Écosse), a suivi pendant quatre mois 52 patients souffrant de ce syndrome du « cœur brisé » et 44 sujets témoins sains du même âge et du même sexe, pour comprendre les risques à long terme de cette pathologie. 

Des volontaires qui, pour 92 % d’entre eux, étaient des femmes puisque cette affection les touche plus particulièrement. Tous ont été soumis à des échographies et des scanners. Les résultats, publiés dans le Journal of the American Society of Echocardiography, ont montré que ce syndrome laisse des séquelles sur le long terme. Les chercheurs ont découvert que chez ces personnes, le système de pompe du cœur a ainsi été impacté par le syndrome : le muscle cardiaque possède désormais de légères cicatrices.

Le syndrome du cœur brisé peut provoquer une défaillance cardiaque et mener au décès

Conséquences, le cœur n’est plus capable d’assurer une élasticité et des contractions aussi grandes qu’avant le chagrin d’amour. « Nous pensions jusqu’à présent que les personnes victimes du syndrome du cœur brisé récupéraient complètement, sans intervention médicale », explique le Dr Dana Dawson. « Nous avons montré que cette maladie avait en réalité des effets délétères persistants sur le cœur de ces patients ». Elle estime que les patients qui souffrent du syndrome du  cœur brisé devraient être suivis comme les malades qui souffrent d’insuffisance cardiaque. 

Pour rappel, la pathologie est liée à un stress émotionnel ou physique pouvant provoquer une défaillance cardiaque et mener au décès, dans certains cas. Le Dr Dana Dawson détaille les symptômes : « La cardiomyopathie de stress ressemble à une crise cardiaque : douleur dans la poitrine et le bras gauche, la mâchoire ou le haut du dos, trouble de la respiration, apparition soudaine de nausées, de vertiges ou de sueurs froides. » Ainsi, il ressemble à une vraie crise cardiaque. Mais aucune des artères coronaires n’est bloquée, la caractéristique principale d’un infarctus.

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Les crises cardiaques plus meurtrières chez les femmes : plusieurs raisons

Les crises cardiaques représentent une menace plus grande pour les femmes que pour les hommes, selon une étude publiée dans la revue PLOS One.

Au cours de l’année suivant une crise cardiaque (infarctus), les femmes ont un risque de mortalité plus élevé que les hommes ayant des caractéristiques similaires.

Les infarctus sont encore perçus comme une maladie qui touche principalement les hommes. C’est vrai dans le sens où les hommes représentent environ les 2/3 des patients hospitalisés après une crise cardiaque, expliquent les chercheurs. Des études menées ces dernières années ont toutefois montré que les femmes ont une plus grande incidence de décès d’une crise cardiaque et de ses suites.

Une des raisons est que les femmes souffrent de crises cardiaques « différentes » : statistiquement, elles ont tendance à avoir 10 ans de plus au moment de l’infarctus et sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé connexes comme le diabète. De plus, il est moins fréquent que les crises cardiaques chez les femmes soient déclenchées par un rétrécissement local des vaisseaux sanguins qui peut être élargi relativement facilement.

Au lieu de cela, elles souffrent plus souvent d’une maladie coronarienne diffuse. Dans ces cas, les procédures locales ont moins de chances de succès.

Romy Ubrich et Georg Schmidt de la Technical University of Munich (TUM) ont, avec leurs collègues, vérifié si le risque de mortalité des femmes après une crise cardiaque demeure plus élevé au-delà de ces facteurs.

Ils ont analysé les données recueillies auprès de 4 100 participants à deux études suivis 5 ans après une crise cardiaque.

« Si nous considérons la période d’étude complète de 5 ans, il n’y a pas de grandes différences entre les hommes et les femmes si nous tenons compte dans l’analyse de facteurs comme l’âge, les conditions qui l’accompagnent et le type de traitement », explique Romy Ubrich. « Mais nous avons été surpris par les données des 365 premiers jours après l’événement : pendant ce temps, les femmes étaient 1,5 fois plus susceptibles de mourir que les hommes. »

Il y a plusieurs raisons biologiques et psychosociales possibles à cela. Georg Schmidt estime que les causes sociétales et psychologiques peuvent jouer un rôle important. « Dans la vie de tous les jours, les femmes sont souvent confrontées à des attentes différentes de celles des hommes après une crise cardiaque. On s’attend à ce qu’elles recommencent à fonctionner plus tôt, ce qui signifie qu’elles sont soumises à des contraintes plus importantes. Un autre facteur important est la prévalence des états dépressifs. »

Les chercheurs appellent les médecins à fournir un soutien intensif aux femmes victimes d’infarctus, surtout dans les 365 premiers jours suivant l’événement.

Infarctus : 6 symptômes qui doivent alerter chez les femmes

Pour plus d’informations sur les crises cardiaques chez les femmes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : TUM, PLOS One.
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Sauter le petit-déjeuner augmente le risque de maladies cardiaques

Pixabay

Souvent boudé, notamment chez les jeunes, le petit déjeuner est un repas essentiel. Dans certains pays, il est d’ailleurs considéré comme le plus important de la journée.

Aujourd’hui une nouvelle étude confirme ses bienfaits et révèle que ceux qui ont pour habitude de sauter ce repas ont deux fois plus de risques que les autres d’être victimes de maladies cardiovasculaires.

Pour info les résultats complets de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Journal of the American College of Cardiology.

Elle a consisté en une analyse des habitudes de consommation de 4.052 hommes et femmes d’âge moyen. Durant une périodes de 15 jours, ils ont été invités à renseigner aux chercheurs ce qu’ils avaient consommé au petit-déjeuner et le temps qu’ils avaient passé à le faire.

Ces derniers ont ensuite pris compte plusieurs facteurs (IMC, taux de cholestérol,niveau d’activité physique, consommation d’alcool) puis ont examiné avec beaucoup d’attention l’accumulation graisseuse dans les artères autour du coeur et du cou.

Verdict au terme de l’étude: ceux qui sautent ce repas avaient  deux fois plus d’accumulation graisseuse dans les artères (athérosclérose) que ceux qui mangent un bon petit-déjeuner.

Les auteurs de l’étude ont toutefois précisé que ceux qui avaient pour habitude de sauter le petit déjeuner étaient aussi ceux qui avaient une moins bonne hygiène de vie…

Sauter le petit déjeuner : déjà en 2013…

Si cela vous rappelle quelque chose c’est parce qu’une autre étude en était déjà arrivée aux mêmes conclusions en 2013. Petite piqûre de rappel…

Menée par des chercheurs de la Harvard School of Public Health, cette vaste étude avait consisté essentiellement à observer les comportements alimentaires de près de 27 000 hommes âgés de 45 à 82 ans entre 1992 et 2008.

La conclusion avait été  on ne peut plus claire : les hommes qui sautent le petit-déjeuner ont 27 % de risques en plus d’avoir une crise cardiaque ou de mourir d’insuffisance coronarienne, en comparaison bien sûr avec ceux qui ne se nourrissent pas correctement le matin.

Les auteurs de l’étude avaient par ailleurs précisé que ne pas prendre son petit-déjeuner le matin pouvait conduire à certains risques, comme l’obésité, l’hypertension, un fort taux de cholestérol et de diabète.

Cette étude avait aussi permis de révéler que les hommes sautant le petit-déjeuner étaient souvent « jeunes, fumeurs, travaillant à plein temps, célibataires, ayant moins d’activité physique et buvant davantage d’alcool ».

Des chiffres qui ne faisaient que confirmer les tendances déjà observées au sein de la population française. A l’époque une enquête de l’USEM (l’Union Nationale des Mutuelles Etudiantes Régionales) avait permis de démontrer que les matins sans petits déjeuners étaient malheureusement monnaie courante chez les étudiants, 1 étudiant sur 5 ne prenant que deux repas par jour.

News Santé

Méditation et maladies cardiaques : avis de l’American Heart Association

La méditation peut réduire le risque de maladie cardiaque, selon une première prise de position sur cette pratique émise par l’American Heart Association (AHA).

Le mot clé est « pourrait », souligne Glenn N. Levine du Baylor College of Medicine (Houston) qui a présidé un groupe d’experts ayant passé en revue des données scientifiques récentes sur le sujet. « Les recherches sont suggestives, mais pas définitives. »

« Des études neurophysiologiques et neuroanatomiques démontrent que la méditation peut avoir des effets à long terme sur le cerveau, ce qui fournit une certaine plausibilité biologique pour des conséquences bénéfiques sur l’état physiologique de base et sur le risque cardiovasculaire », estime l’avis.

Le comité a analysé 57 études portant sur les types courants de « méditation assise ».

Des types de méditation inclus étaient : le Samatha ; le Vipassana (Insight Méditation) ; la méditation de pleine conscience ; la méditation zen (Zazen) ; le Raja Yoga ; le Loving-Kindness (Metta) ; la méditation transcendantale ; et la réponse de relaxation.

Les formes de méditation incorporant l’activité physique, comme le yoga ou le Tai-Chi, ont été exclues parce qu’il est déjà montré que l’activité physique en elle-même est bénéfique pour le cœur.

Dans l’ensemble, les études suggèrent un bénéfice possible sur le risque cardiovasculaire, bien que la qualité globale et, dans certains cas, la quantité de données sont modestes, précise le communiqué de l’AHA.

Il y a beaucoup de recherche sur les effets de la méditation sur le stress, la santé mentale et des conditions telles que le trouble de stress post-traumatique. Mais la recherche est plus limitée sur la méditation et la santé cardiaque, souligne le chercheur.

Les études analysées suggèrent que la méditation pourrait :

  • être associée à une diminution des niveaux de stress, d’anxiété et de dépression, et à une amélioration de la qualité du sommeil et du bien-être général ;

  • aider à baisser la tension artérielle ;

  • aider à cesser de fumer ;

  • être associée à une diminution du risque de crise cardiaque, bien qu’il n’y ait que quelques études à ce sujet, et d’autres sont nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions.

Environ 8 % des Américains pratiqueraient une forme de méditation, selon une enquête nationale réalisée par les National Institutes of Health (NIH) en 2012.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Certains végétariens ont un risque accru de 30 % de maladies cardiaques

Certains végétariens ont un risque accru de 30 % de maladies cardiaques, selon une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Ambika Satija de la Harvard T.H. Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé des données concernant 73 710 femmes et 43 259 hommes, en bonne santé au début de l’étude, qui ont répondu à des questionnaires sur leur alimentation, leur mode de vie et leur histoire médicale tous les deux ans pendant 20 ans.

Durant cette périod, 8 631 participants ont développé une maladie coronarienne.

Dans l’ensemble, les participants qui adhéraient le plus à une alimentation basée sur les plantes avaient un risque réduit de 8 % comparativement à ceux qui y adhéraient le moins.

Mais ceux qui avaient un score plus élevé d’alimentation végétarienne saine, c’est-à-dire riche en grains entiers, en fruits et légumes, etc., avaient un risque réduit de 25 %.

Alors que ceux qui avaient un score élevé d’alimentation végétarienne « malsaine », c’est-à-dire mettant l’accent sur des aliments végétaux moins sains, comme les boissons sucrées, les grains raffinés (ex. farine blanche), les pommes de terre et les aliments sucrés, avaient au contraire un risque accru de 32 %.

« Il est évident qu’il existe une grande variation dans la qualité nutritionnelle des aliments végétaux, ce qui rend cruciale la prise en compte de la qualité des aliments dans un régime végétarien », conclut la chercheuse.

Pour plus d’informationssur l’alimentation végétarienne, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American College of Cardiology, JACC.
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