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Docétaxel : un médicament cause la mort de 27 personnes

Docétaxel : un médicament cause la mort de 27 personnes

Le 29 mars 2017.

Selon une enquête de pharmacovigilance lancée en septembre par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), de 1996 à 2016, 27 décès de patients atteints d’un cancer seraient liés au médicament Docétaxel.

27 personnes mortes en 20 ans

Le médicament Docétaxel est dans le viseur de l’Agence du médicament et de l’Institut du cancer (INca). Il est en effet accusé d’avoir causé la mort de 27 personnes en 20 ans. Ces suspicions ont été mises en lumière par une enquête de l’ANSM, révélée par nos confrères du Figaro. Selon ces travaux, parmi ces décès on trouve 17 cas d’entérocolite, une inflammation du tube digestif et 10 cas de choc septique.

Le 17 janvier déjà, l’Institut du cancer et l’ANSM recommandaient de suspendre la prescription de ce médicament pour les cancers du sein localisés, opérables, au profit d’un autre traitement, le Paclitaxel. Cette recommandation faisait suite à certaines révélations du Figaro qui expliquait que cinq patientes étaient décédées de mort subite après avoir suivi ce traitement.

Le Docetaxel est le générique du Taxotère, un anti-cancéreux

Mais le Docétaxel n’a pas été administré uniquement aux patients atteints du cancer du sein. Il était jusqu’alors également utilisé dans le traitement des cancers du poumon, de la prostate, du cancer gastrique et des voies aéro-digestives supérieures. Pour rappel, le Docetaxel est le générique du Taxotère, un anti-cancéreux commercialisé par le laboratoire pharmaceutique indien Accord.

Toujours selon ces travaux, une augmentation des effets indésirables du docétaxel a été observée depuis 2010, alors même qu’il a été beaucoup moins prescrit ces dernières années. L’ANSM a-t-elle tardé à lancer une enquête sur ce médicament. Selon nos confrères du Figaro, cette affaire « révèle les failles de notre système de santé publique ». « Finalement, le problème est toujours le même : le doute ne profite pas aux patients », concluent-ils. 

Marine Rondot

À lire aussi : Le cancer du sein fait de moins en moins peur

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Maladies auto-immunes : une cause non hormonale affectant les femmes

Les femmes représentent près de 8 personnes sur 10 souffrant de maladies auto-immunes. Les raisons pour lesquelles le système immunitaire des femmes est plus susceptible de devenir hyperactif et d’attaquer leurs propres cellules saines ne sont pas encore comprises.

Johann Gudjonsson de l’Université du Michigan et ses collègues, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Immunology, ont exploré une piste différente des recherches existantes qui portent sur les hormones.

Les maladies auto-immunes prennent plusieurs formes à travers le corps, des plaques de psoriasis sur la peau au lupus généralisé dans le corps à la polyarthrite rhumatoïde dans les articulations. Toutes les conditions affectent davantage les femmes, soulignent les chercheurs.

Gudjonsson et ses collègues ont étudié l’expression génétique dans la peau de 31 femmes et 51 hommes et constaté des différences frappantes entre les femmes et les hommes. Au total, 661 gènes étaient exprimés différemment.

La plupart avaient une fonction immunitaire, étaient impliqués dans des voies génétiques liées aux maladies auto-immunes et étaient connus comme facteur de risque de ces maladies.

À la suite de cette découverte, l’équipe a identifié un régulateur clé du réseau immunitaire chez les femmes, qu’ils appellent la voie VGLL3. Cette voie inflammatoire jusqu’alors inconnue favorise l’auto-immunité chez les femmes, explique Gudjonsson. La voie VGLL3 était également active chez les hommes atteints de maladies auto-immunes.

Une grande partie des recherches actuelles sur les différences entre les hommes et les femmes dans les maladies auto-immunes se concentre sur les hormones. Cependant, la nouvelle voie inflammatoire identifiée n’est pas régulée par des hormones telles que l’estrogène ou la testostérone.

Ces travaux ouvrent la voie à l’investigation des mécanismes de ces maladies et la recherche de nouveaux traitements.

Les maladies auto-immunes touchent environ 7,5 % des populations occidentales.

Psychomédia avec sources : University of Michigan, Nature Immunology.
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Un homme remarche après 43 ans en fauteuil roulant à cause d’une erreur de diagnostic

Rufino Borrego, un Portugais aujourd’hui âgé de 61 ans, a passé 43 ans dans un fauteuil roulant suite à une erreur de diagnostic médical, rapporte le Jornal de Noticias.

À l’âge de 13 ans, il a reçu un diagnostic de dystrophie musculaire incurable avec le pronostic qu’il ne pourrait plus jamais marcher. En 2010, un neurologue lui a plutôt diagnostiqué une myasthénie congénitale, une maladie très rare qui peut être guérie avec un médicament utilisé contre l’asthme. Après un an de traitement, il a pu recommencer à marcher.

Il existe différents types de syndromes myasthéniques congénitaux. Ces troubles, d’origine génétique, sont caractérisés par un dysfonctionnement de la transmission entre le système nerveux et les muscles. Ils se manifestent par une faiblesse musculaire localisée ou généralisée et accentuée à l’effort.

Les erreurs de diagnostic sont les erreurs médicales les plus fréquentes, rapportait un rapport de l’Institute of Medicine américain en 2015.

Psychomédia avec source : Daily Mail.
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Grande Cause Nationale 2016 : « Adoptons les comportements qui sauvent » (France)

Le 14 septembre, a été lancée en France la campagne « Adoptons les comportements qui sauvent » liée au label « Grande Cause Nationale 2016 » qui a été accordé, en mai, au collectif d’associations du même nom constitué autour de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSP), la Croix-Rouge française (CRF) et la Fédération Nationale de Protection Civile (FNPC).

« Être acteur de sa propre sécurité », souligne la campagne, « c’est savoir anticiper et réagir, en connaissant les bons réflexes pour ne pas être démuni face à l’urgence, quelle que soit sa nature en toutes circonstances ».

Le site de la campagne informe notamment sur les mesures de sécurité en cas de risques majeurs tels que les risques naturels (avalanche, inondation, feu de forêt, séisme…), les risques d’attentats et les risques technologiques (industriel, nucléaire…).

Il fournit aussi notamment des informations détaillées sur la prévention et les gestes à poser en cas d’accident ou de catastrophe dans les domaines suivants :

  • L’incendie domestique
  • L’inondation
  • La chute
  • Le malaise cardiaque
  • L’hémorragie
  • La noyade
  • L’accident de sports de loisir
  • L’accident de montagne
  • La tempête
  • Les feux de forêt
  • L’intoxication
  • La suffocation
  • L’électrocution, l’électrisation
  • La défenestration
  • L’accident de bricolage

Lorsque vous contactez les secours, indique le site, il est primordial de leur fournir les informations suivantes :

  • la localisation précise de l’événement (ville, rue, numéro, étage, code d’accès à l’immeuble si nécessaire, etc.)
  • la nature du problème (feu, malaise, accident, etc.)
  • le nombre des victimes
  • les risques éventuels (incendie, explosion, effondrement…)
  • les premières mesures prises

La Grande cause nationale est un label du Gouvernement, attribué chaque année depuis 1977 à une association ou à un collectif d’associations, par le premier ministre. Ce label permet de porter à la connaissance du grand public un sujet d’intérêt général.

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2 décès de bébés à l’AP-HP : le lait maternel mis en cause

Le 5 septembre 2016.

La contamination de trois grands prématurés et le décès de deux d’entre eux, dans des services de néonatalogie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a entraîné la suspension de la délivrance de lait provenant du lactarium d’Île-de-France.

3 bébés contaminés par la bactérie Bacillus Cereus

On ne sait pas encore si le lait maternel provenant du lactarium d’Ile-de-France, rattaché à l’hôpital Necker, est responsable de la mort de deux bébés à l’AP-HP, mais par précaution, les services de néonatalogie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ont préféré ne plus prendre le risque d’en donner aux enfants.

Au mois d’août, deux grands prématurés sont en effet décédés et un troisième a été contaminé par la bactérie Bacillus Cereus. Cette bactérie « fréquemment présente dans l’environnement » « peut avoir des conséquences graves chez certains grands prématurés ou personnes fortement fragilisées », a expliqué l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce qui inquiète les médecins, c’est que ces trois bébés contaminés ont été nourris avec du lait provenant du lactarium d’Île-de-France.

Encore aucune certitude sur la nocivité du lait

« À ce jour, les contrôles microbiologiques effectués sur les laits délivrés par le lactarium de Necker ont tous été négatifs », a cependant tenu à préciser l’AP-HP. « Il n’est pas possible d’affirmer que ce lait soit à l’origine des contaminations, mais il n’est pas non plus possible de l’exclure à ce stade. » Le lactarium d’Île-de-France distribue chaque mois environ 700 litres de lait maternel provenant de dons anonymes à une trentaine d’établissements sur tout le territoire.

À la fin de la semaine, la mission d’inspection de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), diligentée, dimanche 4 septembre par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, devrait donner son verdict. Des enquêtes « approfondies » ont été lancées, en parallèle, par l’AP-HP, « pour comprendre les causes des contaminations ».

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Nutrition : si nous mangeons du sucre, c'est à cause du stress

Mercredi 17 août 2016.

Il n’y a pas que la consommation de viande qui a explosé en l’espace d’un siècle. Nous consommons également beaucoup, beaucoup plus de sucre aujourd’hui qu’il y a 100 ans. Exactement 10 à 15 fois plus ! 

Le sucre est partout dans notre alimentation

Et cette surconsommation de sucre est due à plusieurs facteurs. 

D’abord, le goût sucré est celui pour lequel notre organisme, et en particulier, nos capteurs sensoriels, ont le plus d’appétence, avec le goût umami, très répandu en Asie. Qui dit appétence, dit attirance, et donc, multiplication des occasions de le ressentir. Les industriels l’ont bien compris et ajouté beaucoup de sucres, en particulier des sucres cachés, dans les aliments que nous consommons tous les jours. Car enfin, que vient donc faire le sucre dans le ketchup ou le cassoulet ? Stimuler notre goût, notre appétence pour le sucre, tout simplement. 

Plus de capteurs du goût sucré chez les gens stressés

Mais les industriels n’ont été qu’opportunistes dans cette affaire. Des chercheurs ont en effet découvert que notre attirance pour le sucre augmentait proportionnellement à notre stress ! Et que le nombre de capteurs du goût sucré augmentait sur la langue, à cause du stress…

Or, le stress semble être la maladie du XXIe siècle, avec l’accélération de tout. L’omniprésence de sucre, dans les bonbons, les boissons, mais aussi le snacking (même dans les chips !) ne fait que répondre à un besoin de consommer du sucre, besoin dicté par notre corps, en réaction… au stress.

À lire aussi : Le sucre et les édulcorants : ce qu’il faut savoir 

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La solitude, cause de maladies mentales ?

Lundi 11 juillet 2016.

En 2013, cinq millions de personnes étaient en « situation d’isolement ». Cela se traduit par peu ou pas de contacts familiaux, professionnels ou amicaux… D’après une étude menée par la Fondation de France, « la pauvreté reste déterminante dans la solitude », qui peut elle-même devenir dangereuse pour la santé.

Plus de problèmes de santé mentale

Une étude australienne menée par la Swinburne University of Technology a démontré que le sentiment de solitude pourrait conduire à des problèmes plus graves de santé mentale comme la dépression, l’anxiété sociale ou la paranoïa.

En 2014, un Français sur huit était seul et une personne âgée sur quatre l’était également. En deux ans (de 2013 à 2015), le nombre de personnes isolées a augmenté de quatre millions, ce qui représentait en 2015 15 % de la population. Pour comprendre cette situation que vivent des millions de personnes, l’étude s’est penchée sur la question en suivant 1 000 personnes âgées de 18 à 87 ans, sur une période de six mois.

À noter que la dépression et la solitude restent deux faits psychologiques bien distincts : la solitude porte plus spécifiquement sur les relations, tandis que la dépression englobe plus généralement la santé mentale.

Les anxieux sont plus susceptibles d’être seuls à l’avenir

D’après un chercheur de l’ Université de technologie de Swinburne, Michelle Lim, pour The Conversation, « la solitude est couramment utilisée pour décrire un état émotionnel négatif connu quand il y a une différence entre les relations que l’on veut avoir et celles que l’ on a réellement. (…) Les chercheurs ont trouvé que la solitude (…) est davantage liée à la qualité des relations, plutôt qu’à la quantité. Une personne seule se sent incomprise par les autres, et pense qu’elle n’aura jamais de relations significatives ».

Le constat est tel que la solitude est susceptible d’augmenter le risque des problèmes de santé mentale. L’inverse n’étant pas prouvé, seule l’anxiété sociale augmenterait le risque de solitude, du fait que ces personnes évitent généralement les interactions sociales. La solitude peut également amener à une mauvaise santé physique et augmente les risques de développer de maladie d’Alzheimer.

À lire aussi : La solitude favorise les problèmes cardiaques

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Les cancers, 2ème cause de mortalité chez l’enfant

ligue-cancerEn ce dimanche 15 février se déroule la Journée internationale du cancer de l’enfant, 2ème cause de mortalité chez l’enfant.Prévention, soins, recherche, soutien des familles, loi pour le droit à l’oubli, la Ligue contre le cancer réclame la mobilisation générale.

Les cancers pédiatriques font partie intégrante des enjeux du Plan cancer 2014-2019, et ce tant au niveau de la recherche que de la prise en charge des enfants malades et de leurs parents. À la veille de la Journée internationale du cancer de l’enfant, la Ligue contre le cancer rappelle l’urgence et l’importance de la mobilisation de tous : chercheurs, pouvoirs publics, citoyens… Pour cette journée mondiale, la Ligue fait le point et demande la promulgation d’une loi permettant aux enfants touchés par la maladie d’accéder au « droit à l’oubli ».

Le cancer chez l’enfant représente la seconde cause de mortalité après les accidents de la vie courant. En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant sont dénombrés chaque année.

« Les cancers chez l’enfant restent, encore aujourd’hui, souvent synonymes d’isolement et de rupture du lien social et scolaire. Si, la Ligue contre le cancer soutient les orientations prises dans le cadre du Plan cancer 2014-2019, il est de notre devoir d’exiger la mise en œuvre de solutions concrètes pour aider les enfants et leurs familles, avant, pendant et après la maladie » explique le professeur Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.

Les anciennes personnes atteintes de cancer souffrent de discriminations et d’inégalités. Refus d’assurance, surprimes, les anciens enfants malades doivent pouvoir bénéficier du droit à l’oubli et concrètement ne plus devoir mentionner cette maladie dans les déclarations d’assurance. La Ligue sait qu’après la rémission, l’enfant et sa famille n’oublieront jamais l’épreuve et demande ainsi de ne pas infliger cette double peine et cette condamnation à un traitement inégalitaire à vie face aux assureurs.

La Ligue contre le cancer se mobilise sur tous les fronts pour une lutte efficace et efficiente contre les cancers pédiatriques : avant, pendant, et après la maladie

Dans le cadre du Plan cancer 2014-2019, la Ligue contre le cancer est impliquée dans la conduite de 9 actions,
concernant les enfants et les adolescents atteints de cancer. Parce que la lutte contre les cancers de l’enfant est un enjeu majeur, la Ligue pérennise ses actions sur tous les fronts :

Avant la maladie

En matière de prévention

En développant une prévention réellement efficace et adaptée au sein des établissements scolaires, la Ligue contribue à réduire les inégalités de santé :
– interventions dans les classes : plus de 130 000 élèves sensibilisés chaque année ;
– formation des infirmières scolaires ;
– réalisation d’un travail de prévention sur le long terme en collaboration avec les enseignants.

En matière de recherche

Mieux traiter les cancers pédiatriques est une priorité. Plusieurs projets de recherche, soutenus par la Ligue contre le cancer, pourraient permettre de viser cet objectif. Certains tentent d’identifier les paramètres génétiques favorisant le développement ou l’apparition de récidives. D’autres analysent les complications survenant après traitement, notamment après une radiothérapie, pour en déceler plus efficacement la survenue et, surtout, aider les médecins à mieux les éviter.

Pendant la maladie

La Ligue contre le cancer milite pour la préservation de la fertilité (parfois mise à mal par la chimiothérapie et la radiothérapie) des jeunes malades et aide les CECOS (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme)* à développer des projets de recherche sur ce thème.

Au quotidien, la Ligue œuvre pour améliorer la prise en charge personnalisée et assurer la structuration du suivi de long terme des enfants et des adolescents. Par exemple :
– aide apportée aux frais de trajets ou d’hébergements pour les familles en grande précarité ;
– hébergement en famille d’accueil pendant les périodes d’intercure ;
– soutien des enfants et des familles au quotidien dans les centres d’onco-pédiatrie.

Après la maladie

Aujourd’hui, la Ligue demande la mise en place d’une loi pour mettre concrètement en œuvre le DROIT A L’OUBLI, promesse faite par le président de la République lors de l’annonce du Plan cancer, en février 2014, pour faciliter l’accès des anciens malades (enfants, adolescents et adultes) aux prêts bancaires et aux assurances.

Pourquoi ? Parce que trois millions de personnes ont un cancer en France ou en ont guéri. Elles ont des droits et veulent être pleinement considérées et reconnues.

Concrètement : en fonction du cancer, passé un certain délai, l’ancien malade ne devrait plus être obligé de mentionner cette maladie dans le questionnaire de santé.

Si la convention AERAS a permis quelques avancées, tout reste à faire dans son application. La preuve : depuis sa création en 2006, le service Aidéa de la Ligue contre le cancer (accompagner pour emprunter) a reçu 16 000 appels de personnes ayant des problèmes pour acquérir une assurance.

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Et la lutte contre le cancer de l’enfant dépasse les frontières !
Depuis 2000, la Ligue soutient activement le Groupe Franco-Africain Oncologie Pédiatrique (GFAOP) pour
mieux soigner la jeunesse africaine

Le GFAOP est né d’un constat simple : l’Afrique n’a pas les moyens de soigner ses enfants atteints de cancers. Pour tenter de pallier cette injustice, une coopération a pu naître entre pédiatres oncologues du Maghreb, d’Afrique sub-saharienne francophone et de France. Depuis sa création, en 2000, plus de 4 500 enfants africains ont pu être traités près de chez eux, dans de bonnes conditions.

La Ligue contre le cancer et le GFAOP sont deux des membres fondateurs de l’Alliance des Ligues francophones africaines et méditerranéennes (ALIAM)

À propos de la Ligue contre le cancer

1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue contre le cancer est une organisation non-gouvernementale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de près de 650 000 adhérents et 13 800 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103 Comités départementaux. Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires : chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir. Aujourd’hui, la Ligue, fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sanitaires mais aussi économiques, sociaux ou politiques sur tous les territoires. En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints. Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net


News Santé

Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne est mise en cause

Les TCA (troubles du comportement alimentaire) tels que l’anorexie mentale, la boulimie, l’hyperphagie touchent environ 5% à 10% de la population générale sans que l’on connaisse les mécanismes biologiques en cause. Des chercheurs de l’Unité Inserm 1073 « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen) révèlent l’implication d’une protéine produite par certaines bactéries intestinales qui serait à l’origine de ces troubles. Les anticorps produits par l’organisme contre cette protéine réagissent aussi avec la principale hormone de la satiété en raison d’analogies de structures. Selon les chercheurs, ce mécanisme qui induit des variations de la prise alimentaire pourrait à terme être corrigé.

Ces résultats sont publiés dans la revue Translational Psychiatry, publiée on-line le 7 octobre 2014. Voir la découverte en vidéo :

L’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie sont des troubles du comportement alimentaire (TCA). Si l’on ajoute les formes moins bien définies ou atypiques, les TCA concernent 15-20% de la population, en particulier chez l’adolescent et l’adulte jeune. Malgré différentes études psychiatriques, génétiques ou neurobiologiques, le mécanisme moléculaire à l’origine de ces troubles reste mystérieux. La caractéristique commune aux différentes formes de TCA est la dérégulation de la prise alimentaire, diminuée ou augmentée selon les cas.

L’équipe de Sergueï Fetissov au sein de l’unité mixte de recherche 1073 « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen) dirigée par Pierre Déchelotte, étudie les liens entre l’intestin et le cerveau qui pourraient expliquer ce dérèglement.

Le sosie de l’hormone de la satiété

Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont identifié une protéine qui s’avère être le sosie de l’hormone de la satiété (mélanotropine). Cette protéine (ClpB) est fabriquée par certaines bactéries telles qu’Escherichia coli présentes naturellement dans la flore intestinale. En présence de la protéine, des anticorps sont produits par l’organisme et dirigés contre celle-ci. Ils vont aussi se lier à l’hormone de la satiété du fait de son homologie de structure et donc modifier l’effet satiétogène de l’hormone. La sensation de satiété est atteinte (anorexie) ou n’est plus atteinte (boulimie – hyperphagie). Par ailleurs, la protéine bactérienne apparait elle-même avoir des propriétés anorexigènes.

Des variations de la prise alimentaire en présence de la protéine bactérienne

Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont modifié la composition de la flore intestinale de souris pour étudier leur réponse immunologique et comportementale. La prise alimentaire et le taux d’anticorps contre la melanotropine du 1er groupe de souris, ayant reçu des bactéries E.coli mutées (pas de production de ClpB), n’ont pas changé. Au contraire, le taux d’anticorps et la prise alimentaire varient pour le 2ème groupe d’animaux ayant reçu des E. coli produisant des protéines ClpB.

L’implication probable de cette protéine bactérienne dans les troubles du comportement alimentaire chez l’homme a été établie grâce à l’analyse des données de 60 patients.

L’échelle standardisée « Eating disorders inventory-2 » a permis le diagnostic des patients et l’évaluation de la sévérité de leurs troubles à partir d’un questionnaire sur leurs comportements et leurs émotions (envie de maigrir, boulimie, peur de la maturité…). Les taux plasmatiques d’anticorps dirigés contre ClpB et la mélanotropine sont plus élevés chez ces patients. De plus, leur réponse immunologique va déterminer le développement des troubles alimentaires vers l’anorexie ou la boulimie.

Ces données valident ainsi l’implication de la protéine bactérienne dans la régulation de l’appétit et ouvre de nouvelles perspectives de diagnostic et de traitement spécifique des troubles du comportement alimentaire.

Corriger l’action du sosie de l’hormone de la satiété

« Nous travaillons actuellement au développement d’un test sanguin basé sur la détection de la protéine bactérienne ClpB. Si nous y arrivons, il permettrait la mise en place de thérapies spécifiques et individualisées des troubles du comportement alimentaire » soulignent Pierre Déchelotte et Sergueï Fetissov, auteurs de cette étude.

En parallèle, les chercheurs étudient chez la souris comment corriger l’action de la protéine bactérienne pour empêcher la dérégulation de la prise alimentaire qu’elle engendre. « D’après nos premières observations, il serait en effet possible de neutraliser cette protéine bactérienne par des anticorps spécifiques sans affecter l’hormone de la satiété » concluent-ils.

Cette étude a été réalisée en collaboration avec d’autres équipes et plateformes de l’Institut de Recherche et de l’Innovation de Normandie (IRIB) à Rouen et avec l’Université de Tartu (Estonie). Elle étude prolonge d’autres travaux de l’équipe de recherche publiés en 2013 qui révélaient des mécanismes moléculaires d’augmentation de l’appétit par des immunoglobulines protégeant l’hormone de la faim (ghréline) au cours de l’obésité.

Ces travaux ont fait l’objet de deux demandes de brevets déposés par Inserm Transfert.

Communiqué Salle de presse de l’Inserm – Anorexie / boulimie : une protéine bactérienne mise en cause


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Infertilité : et si le faible poids de naissance était en cause ?

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Une étude réalisée par l’université de Linköping en Suède vient de révéler pour la première fois que les femmes qui avaient un petit poids de naissance ou étaient très petites avaient deux fois plus de risques de souffrir de problèmes de fertilité à l’âge adulte.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé sur dossier les données de 1206 femmes nées entre 1973 et 1987. Ils ont ainsi recueilli scrupuleusement certains éléments comme leur taille et leur poids de naissance, mais aussi leur âge gestationnel au moment de leur venue au monde. Ils ont ensuite comparé ces chiffres avec les données de couples qui avaient des problèmes d’infertilité entre 2005 et 2010. Pour chacune de ces femmes, les chercheurs ont enfin notifié l’origine de l’infertilité qu’elle soit féminine, masculine, mixte, ou encore inexpliquée.

Les résultats, publiés en ligne dans le British Medical Journal (BMJ Open) sont sans appel : dans 38,5 % des cas, le problème de fertilité venait de la femme, 27 % de causes masculines, 7 % en raison de causes tant masculines que féminines et 28 % pour des causes inexpliquées. Sur le panel des femmes observées, 4 % étaient nées prématurément, 4 % avaient un faible poids à la naissance et 6 % étaient très petites au moment de venir au monde (faible poids par rapport à l’âge gestationnel réel).

Pour les scientifiques, en fonction des pourcentages ainsi obtenus, il est possible de déduire que les femmes infertiles avaient 2,5 fois plus de probabilité d’avoir un faible poids à la naissance comparé aux cas d’infertilité qui pouvaient être attribués à un facteur masculin ou à des facteurs inexpliqués. Pour expliquer cette association entre l’infertilité féminine et le faible poids de naissance, les auteurs de cette étude ont émis l’hypothèse que le retard de croissance utérine ou la prématurité pouvaient impacter négativement la croissance des organes reproducteurs en développement chez le foetus féminin.

En raison cependant du faible pourcentage de femmes observées pour cette étude, de nouvelles recherches seront nécessaires ou confirmer ou infirmer ces résultats.

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