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Un moyen pour diminuer la faim causée par le travail mental

Des études antérieures ont montré que les tâches exigeantes mentalement augmentent le besoin en énergie du cerveau, et entraînent une augmentation de la consommation de calories par la suite.

William Neumeier de l’Université d’Alabama à Birmingham (UAB) et ses collègues, dont les travaux sont publiés dans la revue Medicine and Science in Sports and Exercise (MSSE), ont vérifié si le glucose et le lactate produit par l’exercice pourraient apporter cette énergie supplémentaire au cerveau à la place de la consommation alimentaire.

Ils ont demandé à 38 étudiants universitaires de compléter une tâche exigeante mentalement. Les participants ont ensuite été assignés au hasard à prendre 15 minutes de repos ou à faire 15 minutes d’entraînement par intervalles intense sur un tapis roulant. Un repas de pizza à volonté était ensuite offert. Une semaine auparavant, les participants s’étaient fait offrir le même repas après 35 minutes de détente afin d’établir un point de comparaison.

Ceux qui s’étaient reposés pendant 15 minutes ont mangé en moyenne 100 calories de plus que lorsqu’ils s’étaient simplement détendus sans effectuer de travail mental, ce qui appuie les études précédentes qui suggéraient que le travail mental entraîne une dépense d’énergie et augmente la faim. Les participants qui ont fait de l’exercice ont consommé 25 calories de moins que lorsqu’ils s’étaient simplement détendus.

Alors que la glycémie est restée stable après l’exercice, les niveaux de lactate ont augmenté. Les chercheurs font l’hypothèse que le lactate peut avoir comblé les besoins énergétiques du cerveau. Une autre explication possible est l’effet de l’exercice sur les hormones de la faim et de la satiété.

Psychomédia avec sources : UAB, MSSE.
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Une perte de connaissance est parfois causée par un problème de santé sérieux

Des chercheurs canadiens proposent une méthode pour déterminer le risque qu’une perte de connaissance (syncope) soit causée par un problème de santé sérieux.

Une personne sur trois fera une syncope au cours de sa vie. Il s’agit d’une perte de connaissance ne durant que quelques minutes qui serait causée par une baisse brutale de l’apport de sang oxygéné au cerveau, elle-même liée à une chute de tension.

Bien que souvent bénigne, elle peut être causée par des conditions de santé potentiellement mortelles telles qu’une arythmie ventriculaire.

Environ 10 % des personnes qui visitent les services d’urgence pour des évanouissements connaissent un événement indésirable grave dans la semaine ou le mois qui suit.

Venkatesh Thiruganasambandamoorthy de l’Université d’Ottawa et ses collègues ont analysé des données concernant plus de 4000 personnes s’étant présentées aux urgences de six hôpitaux canadiens. De ce nombre, 147 ont connu un événement sérieux dans le mois qui a suivi.

Ils ont élaboré un outil comportant 9 questions, le Canadian Syncope Risk Score (CSRS) pour aider les médecins urgentistes à évaluer le risque d’un événement tel qu’un rythme cardiaque irrégulier, une crise cardiaque et d’autres événements cardiaques, des saignements gastro-intestinaux, et même le décès dans le mois qui suit l’évanouissement.

Les facteurs qui sont considérés dans l’outil sont :

  • la cause présumée de l’évanouissement selon l’évaluation finale des services d’urgence ;
  • si l’évanouissement a été déclenché alors que la personne était dans un endroit chaud ou bondé, debout pendant une longue période ou alors qu’elle subissait une peur, une émotion ou une douleur intense ;
  • les antécédents de maladie cardiaque ;
  • les mesures d’électrocardiogramme anormales ;
  • des niveaux élevés de troponine, une protéine qui indique des dommages au cœur si elle est détectée dans le sang ;
  • une lecture de pression sanguine anormale lors de la visite à l’urgence.

Le risque d’événement grave (infarctus, embolie pulmonaire, arythmie, etc.) dans les 30 jours qui suivent la syncope varie de 0,4 % pour le score le plus bas (-3) à 83,6 % pour le score le plus haut (+11).

Les syncopes comptent pour 1 à 3 % des consultations dans les urgences, indiquent les auteurs. « Si ce score est appliqué avec les mêmes performances dans d’autres hôpitaux, on pourrait rapidement laisser sortir des urgences jusqu’à 70 % des patients qui ont fait une syncope », disent-ils.

Psychomédia avec sources : CMAJ Press release, CMAJ, Le Figaro.
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