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L’effet d’un peu d’activité physique légère sur le vieillissement cérébral

Une légère augmentation de l’activité physique, même de faible intensité, est associée à un volume cérébral plus important et à un vieillissement cérébral en meilleure santé, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Des données probantes suggèrent que la pratique régulière d’une activité physique peut prévenir le déclin cognitif et la démence. Cependant, les niveaux d’activité spécifiques optimaux pour la prévention de la démence ne sont pas encore clairement définis.

Les personnes actives physiquement présentent des facteurs de risque métaboliques et vasculaires plus faibles et ces facteurs de risque peuvent expliquer leur propension à un vieillissement cérébral plus sain.

Les nouvelles lignes directrices américaines de 2018 sur l’activité physique suggèrent qu’une certaine activité physique est préférable à aucune, mais elles recommandent de faire plus de 150 minutes d’activité d’intensité modérée à vigoureuse par semaine pour des bienfaits substantiels.

Nicole Spartano de l’Université de Boston et ses collègues ont analysé des données provenant de la cohorte Framingham Heart Study. Chaque heure supplémentaire par semaine passée à faire une activité physique d’intensité légère correspondait à environ 1,1 an de moins de vieillissement cérébral.

Ces résultats suggèrent que des bénéfices en lien avec le vieillissement du cerveau pourraient être obtenus avec des niveaux d’intensité ou des quantité d’exercice plus faibles et plus réalisables que les recommandations, soulignent les chercheurs.

Chaque heure supplémentaire d’activité physique d’intensité légère était associée à des volumes cérébraux plus élevés, même chez les personnes qui ne respectaient pas les lignes directrices actuelles en matière d’activité physique.

Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Boston.
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Traumatisme cérébral : un test sanguin de détection en 10 minutes bientôt disponible

Linnéa Lagerstedt et Jean-Charles Sanchez de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec des chercheurs des Hôpitaux de Barcelone, Madrid et Séville, ont mis au point un petit boitier qui analyse le taux de protéines dans le sang et permet, à l’aide d’une goutte de sang, de diagnostiquer la possibilité d’un traumatisme cérébral léger chez le patient. Leurs travaux sont présentés dans la revue Plos One.

« Chuter à ski, tomber dans les escaliers ou prendre un coup sur la tête entraîne des symptômes tels qu’une vision floutée, des vomissements, une perte de conscience ou de mémoire pendant une trentaine de minutes. Il y a alors un risque de traumatisme cérébral léger, soit plus du 90 % des traumatismes cérébraux admis dans les hôpitaux. Mais il y a-t-il vraiment une atteinte du cerveau ? (…)

Aujourd’hui, les blessés doivent se rendre aux urgences d’hôpitaux équipés d’un CT Scan, un examen coûteux qui envoie des rayons X au cerveau afin de détecter la présence ou non d’un traumatisme cérébral. (…)

“Nous nous sommes demandés s’il était possible d’isoler certaines protéines dont la présence dans le sang augmente en cas de traumatisme cérébrale léger”, explique Jean-Charles Sanchez (…).

“Notre idée était de trouver le moyen de faire un examen rapide qui permettrait, lors d’un match de boxe ou de football américain par exemple, de dire si le sportif peut retourner sur le terrain ou si son état nécessite une hospitalisation.” (…)

Lors d’un choc à la tête, certaines cellules cérébrales sont abîmées et relâchent les protéines qu’elles contiennent, faisant augmenter leur taux dans le sang.

Les scientifiques de l’UNIGE et des hôpitaux espagnoles ont alors comparé le sang de patients admis pour traumatisme cérébral léger mais diagnostiqués négatifs, avec celui de patients ayant effectivement un traumatisme cérébral léger.

Grâce à des analyses protéiomiques, qui permettent de quantifier des milliers de protéines simultanément et d’observer les variations de leur taux dans le sang, ils ont progressivement isolé quatre molécules indiquant la présence d’un traumatisme cérébral léger : H-FABP, Interleukin-10, S100B et GFAP.

“Nous avons remarqué que le taux de H-FABP à lui seul permet d’affirmer qu’il n’y a aucun risque de trauma chez un tiers des patients admis après un choc !”, s’enthousiasme Jean-Charles Sanchez. Le restant ira passer un CT Scan afin de confirmer le diagnostic.

Il fallait encore mettre au point un appareil permettant de faire l’examen partout, rapidement et simplement, et que l’on puisse se procurer en pharmacie ou dans les salles de sport. (…)

Son équipe a mis au point un test de diagnostic rapide nommé TBIcheck, inspirés par le principe du test de grossesse : en posant une seule goutte de sang sur la languette d’un petit boitier en plastique de 5 cm, le patient sait en 10 minutes s’il y a un risque de trauma léger, à savoir si son taux de H-FABP est supérieur ou non à 2,5 nanogrammes par millilitre de sang.

“Si une bande apparaît, le blessé doit aller passer un CT Scan, s’il n’y a rien, il peut rentrer chez lui sans risque !”, affirme Jean-Charles Sanchez. En cas de doute lors de la lecture du résultat, un petit lecteur, le Cube Reader, peut être posé sur TBIcheck. Celui-ci écrira “positif” ou “négatif” et enverra le résultat sur le Smartphone du patient ou du soignant via Bluetooth.

Ces résultats, brevetés par l’UNIGE et récompensés par le Prix de l’Innovation Academy en décembre 2017, seront commercialisés dès 2019 par ABCDx, une start-up fondée il y a quatre ans par Jean-Charles Sanchez de l’UNIGE et Joan Montaner de l’hôpital de Vall d’Hebron à Barcelone, co-auteur de cette étude.

“Aujourd’hui, nos recherches montrent que les résultats sont encore plus précis lorsque nous combinons les taux de H-FABP et de GFAP”, continue Jean-Charles Sanchez. “Nous sommes en train de préparer un TBIcheck encore plus performant, qui permettra de renvoyer à la maison 50 % des patients, mais qui demande une augmentation de la sensibilité de la languette qui reçoit le sang”. »

« A terme, l’objectif de ABCDx est de mettre sur le marché des biomarqueurs capables de diagnostiquer des traumatismes cérébraux, mais aussi des AVC et des anévrismes. “Les biomarqueurs sont une mine d’informations sur l’état de santé des patients, à nous de savoir les décoder”, conclut le chercheur. »

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Bénéfice cérébral de l’alcool : l’élimination des toxines dont celles associées à l’Alzheimer

L’alcool à dose modérée atténuerait l’inflammation et favoriserait l’élimination des toxines cérébrales, dont celles associées à la maladie d’Alzheimer, selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports du prestigieux groupe Nature.

« La consommation prolongée de quantités excessives d’alcool est connue pour avoir des effets nocifs sur le système nerveux central », souligne Maiken Nedergaard de l’Université de Rochester.

« Mais la nouvelle étude montre, pour la première fois, que de faibles doses sont potentiellement bénéfiques pour la santé cérébrale en améliorant la capacité du cerveau à éliminer les déchets », ajoute-t-elle.

« Ces résultats s’ajoutent à d’autres qui suggèrent des bienfaits de faibles doses d’alcool. Plusieurs études ont associé de faibles niveaux de consommation à une réduction du risque de maladies cardiovasculaires ainsi que d’un certain nombre de cancers », rapporte-t-elle.

Les recherches de Nedergaard se concentrent sur le système glymphatique. Son équipe a été la première à décrire ce processus cérébral unique de nettoyage du cerveau en 2012. Elle a montré comment le liquide céphalo-rachidien est pompé dans les tissus cérébraux et évacue les déchets, dont les protéines bêta-amyloïdes et tau qui sont associées à la maladie d’Alzheimer et à d’autres formes de démence.

Des recherches subséquentes ont montré que le système glymphatique est plus actif pendant le sommeil, peut être endommagé par un accident vasculaire cérébral (AVC) et un traumatisme et s’améliore avec l’exercice.

La nouvelle étude, menée chez la souris, portait sur les effets de l’exposition aiguë et chronique à l’alcool. Les cerveaux exposés à des niveaux élevés d’alcool sur une longue période présentaient des niveaux élevés d’un marqueur moléculaire d’inflammation, en particulier dans les cellules astrocytes qui sont des régulateurs clés du système glymphatique. Un déficit des capacités cognitives et motrices était aussi constaté.

Les animaux exposés à des niveaux modérés de consommation, correspondant à environ deux verres standards par jour, présentaient moins d’inflammation dans le cerveau, et leur système glymphatique était plus efficace pour faire circuler le liquide céphalo-rachidien et éliminer les déchets comparativement aux souris témoins qui n’étaient pas exposées à l’alcool. Leur performance dans les tests cognitifs et moteurs était identique à celle des témoins.

Des études ont montré que la consommation faible à modérée d’alcool est associée à un risque moindre de démence, alors que la consommation excessive pendant de nombreuses années augmente le risque de déclin cognitif. La présente étude peut aider à expliquer pourquoi cela se produit, conclutla chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Rochester, Scientific Reports.
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Maladies auto-immunes… : découverte prometteuse d’une activité de type cérébral dans le système immunitaire

Une équipe de chercheurs internationaux, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature, a découvert une activité similaire à l’activité cérébrale dans le système immunitaire.

Cette découverte laisse entrevoir la possibilité de meilleurs traitements pour le lymphome, les maladies auto-immunes et les troubles d’immunodéficience, soulignent les auteurs.

Cette étude a confirmé pour la première fois la présence dans des cellules immunitaires des particules contenant des neurotransmetteurs, dont la dopamine, qui jouent un rôle crucial dans les réponses immunitaires, explique Ilenia Papa de l’Australian National University (ANU), auteure principale.

Les neurones communiquent au moyen de neurotransmetteurs tels que la dopamine, qui sont de petites molécules transmises à travers des synapses (espace de communication entre deux neurones) et constituent des signaux d’un neurone à un autre. La dopamine joue un rôle majeur dans la motivation et le circuit dit de la récompense.

« Comme les neurones, des lymphocytes T spécialisés transfèrent aux lymphocytes B de la dopamine qui fournit une “motivation” supplémentaire pour que ceux-ci produisent les meilleurs anticorps pour éliminer une infection », explique la chercheuse.

L’équipe d’Ilenia Papa a collaboré avec des membres du consortium Human Frontier Science Program du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Allemagne, et d’autres chercheurs en Italie.

Ils ont analysé environ 200 échantillons de tissus d’amygdales d’enfants ayant subi une ablation, et ont observé le transfert de la dopamine de lymphocytes T spécialisés à des lymphocytes B au moyen d’interactions synaptiques.

Ils ont également travaillé avec un mathématicien pour modéliser l’activité cérébrale du système immunitaire en réponse à des vaccins.

Le mécanisme découvert est, potentiellement, une excellente cible pour des traitements visant à accélérer ou à amortir la réponse immunitaire, en fonction de la maladie à traiter, souligne la chercheuse.

Ces résultats ouvrent la voie à l’utilisation de médicaments disponibles pour améliorer les traitements pour le lymphome, l’auto-immunité et l’immunodéficience, estime Carola Vinuesa de l’ANU, coauteure.

Maladies inflammatoires et auto-immunes : découverte importante sur le système immunitaire

Psychomédia avec sources : Australian National University, Nature.
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Implant cérébral : un tétraplégique retrouve l’usage de son bras

Le 22/04/2016

Un jeune américain, tétraplégique depuis 2010 à la suite d’un malheureux plongeon qui lui a brisé le coup, a réussi à reprendre une partie du contrôle de son bras, grâce à un implant cérébral. Une prouesse scientifique riche de promesses.

Une avancée scientifique spectaculaire

Jamais Ian Burkhart, un Américain de 24 ans paralysé depuis six ans, n’aurait pu penser pouvoir à nouveau se servir de son bras et de sa main. Et pourtant… Des chercheurs de l’Institut de technologie Battelle Memorial à Columbus et de l’Université d’État de l’Ohio, sont parvenus à mettre au point un dispositif capable de rétablir la communication entre son cerveau et ses muscles, sans passer par la moelle épinière.

Pour cela, le jeune patient a accepté de se faire placer dans le cerveau un implant composé de 96 électrodes. Cette petite puce de 1,5 millimètre, placée dans le cortex moteur du cerveau, transmet les pensées du patient à un logiciel, qui les décode et les envoie à des bracelets qui stimulent électriquement les muscles du bras.

Cette avancée totalement révolutionnaire n’est pas de la science fiction. Ian Burkhart est parvenu à se servir de son bras, pour jouer à un jeu vidéo ou pour transvaser de l’eau d’une bouteille à un verre.

Aider les personnes à retrouver le contrôle

Pour la communauté scientifique, cette expérimentation est riche de promesses. « Cela ouvre vraiment beaucoup de nouvelles portes vers des mouvements plus complexes », a précisé le Pr Chad Bouton, lors d’une conférence de presse du Feinstein Institute pour la recherche médicale aux États-Unis. « Ce que nous cherchons à faire, c’est aider ces personnes à retrouver le contrôle sur leur corps. »

Ces expérimentations sont vertueuses pour les patients, puisqu’à force d’exercices, leurs muscles atrophiés se renforcent et deviennent plus sensibles à la stimulation électrique. Prochaine étape pour les chercheurs : débarrasser Ian Burkhart des fils qui relient les bracelets de son bras à l’ordinateur et la puce de son cerveau. Peut-être pourra-t-il, à terme, retrouver l’usage de ses deux bras…

À lire aussi : Cécité : le premier implant rétinien posé avec succès

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Entraînement cérébral : Lumosity paie 2 millions $ pour publicité trompeuse

Le développeur des jeux d’« entraînement cérébral » Lumosity, Lumos Labs, va payer 2 millions $ pour avoir induit les consommateurs en erreur sur les avantages cognitifs de ses applications et ses programmes en ligne.

La Federal Trade Commission (FTC) a déclaré, le 5 janvier, que la publicité de l’entreprise suggérait faussement que jouer à ces jeux quelques fois par semaine pouvait augmenter les performances au travail et en classe et même retarder la démence ou la maladie d’Alzheimer. Ces allégations ne sont pas démontrées par la science, a estimé la FTC.

En vertu du règlement, l’entreprise américaine doit aussi communiquer avec ses clients et leur offrir un moyen facile d’annuler leurs abonnements.

Les consommateurs paient de 15 $ pour un abonnement mensuel jusqu’à 300 $ pour un accès à vie aux applications en ligne et mobiles de Lumosity.

Le site Internet Lumosity a été lancé en 2007 et compte, en janvier 2015, 70 millions de membres, selon Wikipedia.

Les ventes de l’industrie de l’entraînement cérébral, en plein essor, sont estimées à plus de 1 milliard $ par année, rapporte le New York Times.

Selon la loi fédérale américaine, seuls les produits qui ont été évalués par la Food and Drug Administration (FDA) peuvent prétendre traiter ou prévenir des maladies graves. À ce jour, la FDA n’a approuvé aucun des programmes d’entraînement cérébral.

En 2014, plus de 70 éminents chercheurs en neurologie et la psychologie ont publié une déclaration critiquant le marketing souvent exagéré de cette industrie.

« La publicité agressive amène les consommateurs à dépenser de l’argent sur des produits et à adopter de nouveaux comportements, tels que le jeu, sur la base de ces affirmations exagérées », écrivaient-ils. Il n’y a pas d’évidence, disaient-ils que les jeux réduisent ou inversent le déclin cognitif.

Psychomédia avec source : New York Times.
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Le ménage du printemps cérébral

Des chercheurs parviennent à expliquer un phénomène méconnu, celui du ménage du printemps… cérébral!

C’est du moins ce que révèle une étude publiée dans la revue spécialisée Nature Neuroscience, qui dévoile un phénomène fascinant se déroulant au niveau cérébral à l’arrivée du printemps.

Ainsi, notre cerveau «effacerait» des cellules endommagées et préparerait les cellules souches capables de les remplacer à entrer en action. Le procédé est maintenant connu sous le terme d’autophagie.

C’est ce qu’ont constaté les chercheurs de l’Université du Michigan, aux États-Unis, qui sont à la tête de cette étude étonnante. Ils ont même trouvé que le phénomène de ménage printanier cérébral observé serait dû à la protéine FIP200, qui permet de procéder à cette véritable mise à jour centrale.

Par ailleurs, on note que ce processus semble ralentir avec l’âge, ce qui expliquerait en partie pourquoi les gens plus âgés sont enclins à développer des problèmes cognitifs ou de démence.

«Grâce à l’autophagie, les cellules souches neurales peuvent réguler les niveaux des espèces réactives de l’oxygène ou radicaux libres qui peuvent s’accumuler dans certaines régions du cerveau et dont des niveaux anormalement élevés peuvent déclencher leur différentiation», résume le professeur Jun-Lin Guan, de l’Université du Michigan.