Archives par mot-clé : cerveau

Des aliments qui ralentissent l’atrophie du cerveau liée à l’âge

Les personnes qui ont une bonne alimentation ont, en moyenne, un plus grand volume cérébral que celles qui se nourrissent moins bien, selon une étude publiée dans la revue Neurology de l’American Academy of Neurology.

« Des études ont montré que les personnes ayant un volume cérébral plus important ont de meilleures capacités cognitives, de sorte qu’améliorer l’alimentation peut être une bonne stratégie pour maintenir les capacités mentales chez les personnes âgées », souligne Meike W. Vernooij du Erasmus University Medical Center à Rotterdam (Pays-Bas).

Vernooij et ses collègues ont mené cette étude avec 4 213 personnes aux Pays-Bas, d’un âge moyen de 66 ans, qui n’étaient pas atteintes de démence.

Les participants ont rempli un questionnaire leur demandant leur consommation de près de 400 aliments au cours du dernier mois. La qualité de leur alimentation était évaluée, sur une échelle de 1 à 14, selon la consommation d’aliments dans les groupes suivants : légumes, fruits, produits à grains entiers, légumineuses, noix, produits laitiers, poissons, thé, graisses insaturées, huiles et total des graisses, viande rouge et transformée, boissons sucrées, alcool et sel. Le score moyen des participants était de 7.

Des images cérébrales par résonnance magnétique (IRM) étaient prises pour déterminer le volume cérébral, le nombre de lésions de la matière blanche et les petites hémorragies cérébrales. Les participants avaient un volume cérébral total moyen de 932 millilitres.

L’étude tenait également compte d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le volume du cerveau, comme l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’activité physique.

Un score alimentaire plus élevé était lié à un volume cérébral total plus important. Ceux qui avaient un meilleur régime alimentaire avaient en moyenne deux millilitres de plus de volume cérébral que ceux qui avaient un moins bon régime. Pour comparer, un volume cérébral inférieur de 3,6 millilitres équivaut à un an de vieillissement.

Le régime alimentaire n’était pas lié à des lésions de la matière blanche et aux petits saignements cérébraux.

Selon la chercheure, le lien entre une meilleure qualité globale de l’alimentation et un plus grand volume cérébral total n’est pas dû à un groupe alimentaire spécifique, mais plutôt à la combinaison de plusieurs groupes alimentaires.

« Il existe de nombreuses interactions complexes qui peuvent se produire entre différents composants alimentaires et nutriments et, selon nos résultats, les personnes qui consommaient une combinaison d’aliments plus sains avaient des volumes de tissus cérébraux plus importants ».

Pour plus d’informations sur l’alimentation et la santé cérébrale et mentale, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Neurology, Neurology.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Le cerveau des plus âgés fabriquerait toujours autant de neurones

Le cerveau des plus âgés fabriquerait toujours autant de neurones

Le 12 avril 2018.

Même chez les plus âgés, le cerveau aurait la capacité de se renouveler chaque jour en fabriquant de nouveaux neurones. Une nouvelle étude pourrait bien ébranler les acquis scientifiques sur le sujet.

L’hippocampe parvient toujours à fabriquer des neurones, même après 70 ans

Contrairement à ce qui a été démontré par certaines études scientifiques, le cerveau des personnes âgées serait toujours en mesure de fabriquer de nouveaux neurones. Dans l’hippocampe, centre de la neurogenèse, de nouvelles cellules apparaîtraient chaque jour, de sorte que l’activité cérébrale, et donc la santé mentale, des plus âgés pourrait toujours être renouvelée.

Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’université Columbia, et de l’institut psychiatrique de l’État de New-York, ont réalisé des autopsies sur des corps de personnes âgées de 14 à 79 ans, toutes décédées de manière accidentelle, alors qu’elles étaient en bonne santé. À partir des résultats de ces examens, les auteurs de cette étude, parue dans la revue Cell Stem Cell, ont réalisé que même les cerveaux de personnes âgées de plus de 70 ans stockaient des cellules progénitrices et des neurones immatures ont été observés.

La communication interneuronale se détériore au fil du temps

« Nous avons constaté que les personnes âgées ont une capacité similaire à fabriquer des milliers de nouveaux neurones de l’hippocampe à partir de cellules progénitrices, comme le font les personnes plus jeunes », a ainsi détaillé Maura Boldrini, principale auteure de l’étude, dans un communiqué.

Au cours de leur étude, les chercheurs ont toutefois remarqué que si la neurogenèse des personnes âgées était toujours active, le cerveau des seniors avait une capacité affaiblie de fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins. En d’autres termes, leur neuroplasticité décline et les neurones communiquent moins facilement entre eux au cours du temps qui passe.

Gaëlle Latour

À lire aussi 5 aliments pour un cerveau en forme !

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Votre cerveau se mange lui-même lorsqu’il manque de sommeil

Votre cerveau se mange lui-même lorsqu’il manque de sommeil

Le 1er mars 2018.

Votre cerveau est particulièrement sensible au manque de sommeil, et lorsqu’il en manque, il peut s’autodétruire. Une étude scientifique italienne vient de le révéler.

Votre cerveau peut-il se manger lui-même ?

Lorsque vous dormez mal, ou trop peu, votre cerveau s’autodétruit. C’est l’effrayante conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs italiens dans une étude publiée dans le Journal of Neuroscience. Et pour illustrer leur découverte, ces chercheurs ont utilisé un terme plutôt parlant puisqu’ils expliquent qu’un cerveau qui manque de sommeil pourrait littéralement se manger lui-même.

Pour parvenir à cette conclusion, ces chercheurs ont mené des expériences sur quatre groupes de souris. Certaines dormaient entre 6h et 8h, d’autres dormaient de façon intermittente, d’autres encore étaient privés de sommeil pendant 8h et le dernier groupe était maintenu éveillé pendant 5 jours.

Le manque de sommeil mis en cause dans l’apparition de nombreuses pathologies

Au terme de cette observation, les chercheurs ont fait des analyses sur les cerveaux des cobayes, qui ont montré que chez ceux qui avaient le moins dormi, les cellules qui sont censées « nettoyer » le cerveau durant le sommeil, s’attaquaient aux synapses, ces zones de contact entre les neurones, qui permettent de faire circuler l’information.

Ce n’est pas la première fois que le manque de sommeil est mis en cause dans l’apparition de différents troubles. Des études ont déjà montré que dormir trop peu peut entraîner une diminution de la concentration et de la vigilance. Un manque de sommeil peut également favoriser un état dépressif, un surpoids, un affaiblissement du système immunitaire ainsi que du diabète, une hypertension et certains cancers.

Gaëlle Latour

À lire aussi Dormir plus longtemps serait insuffisant pour combler le manque de sommeil

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins

© Inserm, C. Stéfan

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins. Un consortium international dirigé par les pédiatres de Gustave Roussy réunissant les plus grandes institutions de cancérologie pédiatrique d’Europe, du Canada et de l’Australie vient de publier les résultats d’une grande étude clinique sur le gliome malin de l’enfant et de l’adolescent. Les gliomes malins sont la première tumeur cérébrale maligne chez l’enfant. Cette étude démontre d’une part l’absolue nécessité de mener des essais cliniques pédiatriques spécifiques et de ne pas simplement décliner chez l’enfant un traitement utilisé chez l’adulte car même si les maladies portent un nom identique elles sont pourtant bien différentes. D’autre part elle représente une vraie mine d’information et de connaissance sur cette pathologie qui sera partagée grâce à la création d’une base de données mise à la disposition de toutes les équipes de recherche dans le monde. C’est la première fois que ces tumeurs sont caractérisées de manière aussi précise.

Ces résultats sont publiés dans la première revue internationale de cancérologie clinique, Journal of Clinical Oncology.

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins : l’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont voulu savoir si l’ajout d’un traitement anti-angiogénique (bevacizumab ou AVASTIN®) au traitement classique de radiothérapie-chimiothérapie après la chirurgie pouvait permettre d’améliorer la survie de ces jeunes patients. Chez l’adulte, ce médicament qui peut significativement retarder les rechutes a été homologué dans plusieurs pays pour traiter les gliomes malins même s’il n’augmente pas significativement la survie globale.

Les résultats montrent que l’ajout du bevacizumab ne retarde pas la rechute et n’augmente pas la survie des jeunes malades par rapport au traitement classique. Elle démontre qu’un médicament qui a un intérêt chez l’adulte n’en a pas forcément en pédiatrie. Il est donc indispensable d’évaluer par des études le bénéfice d’un médicament chez l’enfant.

// Mieux connaître la maladie grâce au séquençage

Dans cette étude, tous les enfants ont bénéficié du séquençage de leur tumeur. « Pour la première fois, nous avons caractérisé ces tumeurs de façon extrêmement précise et nous avons découvert que c’était une pathologie plus hétérogène que ce que nous pensions. Cela nous a permis de définir des groupes de malades qui répondaient au traitement de manière différente » ajoute le Dr Jacques Grill, pédiatre oncologue à Gustave Roussy. Dans ces gliomes, selon leur biologie, les chercheurs ont mis en évidence des formes de meilleur pronostic dans laquelle plus de la moitié des enfants étaient en rémission. Le traitement de référence, avec ou sans bevacizumab, est plus efficace dans les gliomes malins de formes hémisphériques que de la ligne médiane, ceci étant grandement explicable par leur nature biologique différente. Il est donc probable qu’à l’avenir ces deux types de gliomes malins pédiatriques soient traités différemment.

// Une base de données unique au monde

Les connaissances accumulées dans cette étude ont été regroupées dans une base de données académique qui collige de manière anonymisée les données histologiques, biologiques, génétiques et radiologiques des tumeurs. L’objectif est de pouvoir faire une analyse combinée et intégrée de ces données pour corréler imagerie et génétique. Elle est mise à la disposition des chercheurs pour continuer à avancer collectivement dans la meilleure connaissance de cette pathologie.

// À propos de l’étude HERBY

Promue par le laboratoire Roche, HERBY est une grande étude clinique comparative randomisée et multicentrique sur les gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent. A ce jour il n’existait pas d’étude randomisée. Elle a mobilisé 70 centres dans le monde prenant en charge ce type de tumeur. C’est le plus important essai pédiatrique dans cette pathologie, fruit d’une collaboration exemplaire entre plusieurs groupes coopérateurs académiques et un laboratoire pharmaceutique. Il a inclus 120 jeunes malades entre 3 et 18 ans.

// À propos des gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent

Les gliomes malins sont la première tumeur maligne pédiatrique. Il n’existe pas un mais des gliomes qui correspondent à plusieurs maladies. Il y a environ 100 cas par an en France. La fréquence est plus élevée chez les 10-18 ans. C’est une des pathologies cancéreuses qui réclament de gros investissements en recherche car le taux de survie à 3 ans et plus est très faible (15 à 20 %).

Source : Phase II, Open-Label, Randomized, Multicenter Trial (HERBY) of Bevacizumab in Pediatric Patients With Newly Diagnosed High-Grade Glioma. Journal of Clinical Oncology, publication avancée en ligne du 4 février 2018

News Santé

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins

© Inserm, C. Stéfan

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins. Un consortium international dirigé par les pédiatres de Gustave Roussy réunissant les plus grandes institutions de cancérologie pédiatrique d’Europe, du Canada et de l’Australie vient de publier les résultats d’une grande étude clinique sur le gliome malin de l’enfant et de l’adolescent. Les gliomes malins sont la première tumeur cérébrale maligne chez l’enfant. Cette étude démontre d’une part l’absolue nécessité de mener des essais cliniques pédiatriques spécifiques et de ne pas simplement décliner chez l’enfant un traitement utilisé chez l’adulte car même si les maladies portent un nom identique elles sont pourtant bien différentes. D’autre part elle représente une vraie mine d’information et de connaissance sur cette pathologie qui sera partagée grâce à la création d’une base de données mise à la disposition de toutes les équipes de recherche dans le monde. C’est la première fois que ces tumeurs sont caractérisées de manière aussi précise.

Ces résultats sont publiés dans la première revue internationale de cancérologie clinique, Journal of Clinical Oncology.

Les cancers du cerveau de l’enfant moins orphelins : l’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont voulu savoir si l’ajout d’un traitement anti-angiogénique (bevacizumab ou AVASTIN®) au traitement classique de radiothérapie-chimiothérapie après la chirurgie pouvait permettre d’améliorer la survie de ces jeunes patients. Chez l’adulte, ce médicament qui peut significativement retarder les rechutes a été homologué dans plusieurs pays pour traiter les gliomes malins même s’il n’augmente pas significativement la survie globale.

Les résultats montrent que l’ajout du bevacizumab ne retarde pas la rechute et n’augmente pas la survie des jeunes malades par rapport au traitement classique. Elle démontre qu’un médicament qui a un intérêt chez l’adulte n’en a pas forcément en pédiatrie. Il est donc indispensable d’évaluer par des études le bénéfice d’un médicament chez l’enfant.

// Mieux connaître la maladie grâce au séquençage

Dans cette étude, tous les enfants ont bénéficié du séquençage de leur tumeur. « Pour la première fois, nous avons caractérisé ces tumeurs de façon extrêmement précise et nous avons découvert que c’était une pathologie plus hétérogène que ce que nous pensions. Cela nous a permis de définir des groupes de malades qui répondaient au traitement de manière différente » ajoute le Dr Jacques Grill, pédiatre oncologue à Gustave Roussy. Dans ces gliomes, selon leur biologie, les chercheurs ont mis en évidence des formes de meilleur pronostic dans laquelle plus de la moitié des enfants étaient en rémission. Le traitement de référence, avec ou sans bevacizumab, est plus efficace dans les gliomes malins de formes hémisphériques que de la ligne médiane, ceci étant grandement explicable par leur nature biologique différente. Il est donc probable qu’à l’avenir ces deux types de gliomes malins pédiatriques soient traités différemment.

// Une base de données unique au monde

Les connaissances accumulées dans cette étude ont été regroupées dans une base de données académique qui collige de manière anonymisée les données histologiques, biologiques, génétiques et radiologiques des tumeurs. L’objectif est de pouvoir faire une analyse combinée et intégrée de ces données pour corréler imagerie et génétique. Elle est mise à la disposition des chercheurs pour continuer à avancer collectivement dans la meilleure connaissance de cette pathologie.

// À propos de l’étude HERBY

Promue par le laboratoire Roche, HERBY est une grande étude clinique comparative randomisée et multicentrique sur les gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent. A ce jour il n’existait pas d’étude randomisée. Elle a mobilisé 70 centres dans le monde prenant en charge ce type de tumeur. C’est le plus important essai pédiatrique dans cette pathologie, fruit d’une collaboration exemplaire entre plusieurs groupes coopérateurs académiques et un laboratoire pharmaceutique. Il a inclus 120 jeunes malades entre 3 et 18 ans.

// À propos des gliomes malins de l’enfant et de l’adolescent

Les gliomes malins sont la première tumeur maligne pédiatrique. Il n’existe pas un mais des gliomes qui correspondent à plusieurs maladies. Il y a environ 100 cas par an en France. La fréquence est plus élevée chez les 10-18 ans. C’est une des pathologies cancéreuses qui réclament de gros investissements en recherche car le taux de survie à 3 ans et plus est très faible (15 à 20 %).

Source : Phase II, Open-Label, Randomized, Multicenter Trial (HERBY) of Bevacizumab in Pediatric Patients With Newly Diagnosed High-Grade Glioma. Journal of Clinical Oncology, publication avancée en ligne du 4 février 2018

News Santé

Jeux vidéo : des effets néfastes sur le cerveau

Jeux vidéo : des effets néfastes sur le cerveau

Le 23 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Montréal, au Québec, certains jeux vidéo affecteraient les fonctions cognitives. Explications.

Attention aux jeux de guerre

Certains jeux de guerre, notamment les « first-person shooter » (jeux de tir à la première personne) comme Counter Strike, Call of Duty ou Battlefield, seraient mauvais pour le cerveau. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique Molecular Psychiatry. Selon ces travaux, jouer avec excès à ces jeux pourrait conduire à l’atrophie de certaines zones du cerveau.

Serait affecté en particulier l’hippocampe, une zone du cerveau responsable de la mémoire et du repérage dans l’espace. Selon les auteurs de cette étude, à long terme, ces jeux pourraient même conduire au développement de pathologies mentales graves comme la schizophrénie, le syndrome de stress post-traumatique ou encore la dépression. Un constat qui risque de pousser certains parents à interdire ces jeux à leurs enfants.

L’hippocampe n’est pas assez stimulé

Les chercheurs québécois ont en effet constaté que les grands joueurs présentaient moins de matière grise dans leur hippocampe. « Il est prouvé que les jeux vidéo sont bénéfiques pour certains systèmes cognitifs, principalement ceux liés à l’attention visuelle et à la mémoire à court terme », a fait savoir Gregory West, qui a dirigé les travaux. Mais certaines études « montrent aussi qu’il pourrait y avoir un coût à cela », a-t-il ajouté.

Et ce coût se vérifierait dans le temps. Cela serait dû au fait que lorsqu’on joue à un jeu de guerre, on a davantage tendance à utiliser une région du cerveau appelée le striatum qui nous permet d’acquérir de bons réflexes, ce qu’on appelle la « motricité automatique ». L’hippocampe étant moins stimulé, il finirait par s’atrophier. Les fabricants de jeux tiendront-ils compte de cette conclusion ? Rien n’est moins sûr. 

À lire aussi : Les geeks ne sont pas ceux que vous croyez 

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

L’hyperactivité du cerveau des femmes à l’origine de troubles mentaux

L’hyperactivité du cerveau des femmes à l’origine de troubles mentaux

Le 11 août 2017

Selon une récente étude américaine, le cerveau des femmes serait plus actif que celui des hommes, les rendant plus sujettes aux maladies psychiques. Explications.

Les femmes ont un cerveau plus actif que les hommes

Des chercheurs américains de l’Amen Clinis à Newport Beach (Californie), clinique spécialisée dans l’étude du cerveau, ont cherché à comprendre pourquoi les hommes et les femmes n’étaient pas touchés de la même manière par les troubles du cerveau. Ils ont analysé 46 034 images du cerveau de 119 volontaires sains et 26 683 patients souffrant de différents troubles psychiatriques.

Les scientifiques ont utilisé la technique d’imagerie médicale de la tomographie par émission monophotonique (TEMP), permettant de réaliser des images en 3D des organes et de leur métabolisme. Ils se sont concentrés sur l’activité observée dans 128 régions du cerveau d’hommes et de femmes lors d’une tâche de concentration. Les résultats de cette étude, publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, ont révélé que dans les 128 zones observées, le cerveau des femmes en bonne santé était plus actif que celui des hommes sains.

Les femmes davantage touchées par la dépression, les troubles de l’anxiété et la maladie d’Alzheimer

En réalité, le cerveau des hommes et des femmes ne fonctionne pas de la même façon. Chez les femmes présentant des troubles psychiques, comme les troubles bipolaires, de l’humeur, de déficit de l’attention, psychoses, schizophrénie et hyperactivité, l’activité cérébrale était plus dense au niveau du cortex préfrontal (lié au contrôle des émotions et à la concentration) et du système limbique (associé à l’humeur et l’anxiété). Chez les hommes, les régions cérébrales les plus actives et les plus impactées par des troubles comme le déficit d’attention, l’hyperactivité ou la schizophrénie, sont les zones responsables des fonctions cognitives (mémoire, attention, langage, raisonnement).

Selon les chercheurs, cette étude permet d’expliquer en partie pourquoi les femmes « font preuve de davantage d’empathie, d’intuition, d’implication, d’esprit d’équipe et de contrôle de soi, et pourquoi elles sont également plus sujettes à l’anxiété, à la dépression, à l’insomnie et aux troubles du comportement alimentaire ». Ils concluent également que leurs travaux permettront d’avancer dans la recherche sur le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Aurélie Giraud

En savoir plus sur les maladies mentales

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Qu’est-ce qui cause le gel du cerveau ? Que faire ?

Une neurologue explique pourquoi, lorsque consommés un peu trop vite, les aliments très froids tels qu’une glace, et surtout les breuvages tels que smoothie ou autre granité, peuvent causer un gel du cerveau, qui est un mal de tête intense survenant rapidement.

Cette céphalée se produit lorsque les aliments froids touchent un ensemble de nerfs au fond du palais, explique Stephanie Vertrees, chercheuse au Texas A & M College of Medicine.

« Le ganglion sphénopalatin est un faisceau de nerfs qui sont sensibles à la nourriture froide, et lorsqu’ils sont stimulés, ils transmettent des informations qui déclenchent un mal de tête dans une partie du cerveau. »

Ce faisceau est également à l’origine d’autres types de maux de tête. « C’est le même ganglion qui est responsable de migraines et de céphalées en grappe (ou céphalées de Horton) », explique-t-elle.

Pour éviter le gel du cerveau (la ganglioneuralgie de la sphénopalatine), conseille-t-elle, mangez beaucoup plus lentement afin que la bouche puisse réchauffer la nourriture et gardez-la au-devant de la bouche, car la stimulation du ganglion qui déclenche le gel se produit à l’arrière.

Si un gel de cerveau survient, il y a une façon de l’arrêter : appuyer la langue sur le palais. Sa chaleur va réchauffer les sinus derrière le nez, puis réchauffer le ganglion qui a provoqué ce gel.

Le gel du cerveau n’est pas dangereux, rassure-t-elle.

Cafés glacés, frappuccinos, smoothies : quantités exagérées de sucre et de calories

Pour plus d’informations sur les boissons et desserts glacés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Texas A&M College of Medicine.
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Cerveau : les bienfaits de l’apprentissage de la lecture

Cerveau : les bienfaits de l’apprentissage de la lecture

Le 7 juillet 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Centre de recherche biomédicale de Lucknow, en Inde, apprendre à lire serait extrêmement stimulant pour le cerveau. Explications.

Apprendre à lire stimule le cerveau

La plupart d’entre nous avons appris à lire lorsque nous étions enfants, nous n’avons donc pas de souvenir précis de la difficulté que cela a été. Mais quand on apprend à lire à l’âge adulte, on réalise à quel point cela est difficile et demande des efforts au cerveau. Selon une étude menée par des chercheurs indiens et publiée dans la revue Science Advances, l’apprentissage de la lecture permettrait même de réveiller le cerveau.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi une vingtaine de personnes d’une trentaine d’années dans leur apprentissage des lettres, de la composition des mots et des règles de grammaire. Ils ont ainsi pu observer que cet effort intellectuel entraînait une multiplication des connexions dans différentes régions du cerveau. Et c’est bien cette dernière donnée qui a le plus surpris les chercheurs.

Un apprentissage qui devient encore plus indispensable

Les auteurs de ces travaux s’attendaient à un développement de la région du cortex préfrontal, la région du cerveau qui gère les différentes fonctions cognitives comme le langage, la mémoire ou le raisonnement. Or, ils ont découvert que des changements intervenaient dans d’autres régions comme celles qui gèrent l’audition, la motricité ou encore la vision.

L’apprentissage de la lecture a donné comme un coup de jeune aux cerveaux de ces trentenaires. Cette découverte semble donc capitale. L’apprentissage de la lecture n’apparaît plus seulement comme un moyen d’accéder à la connaissance mais également comme une étape indispensable dans le développement du cerveau. L’étude est d’autant plus intéressante dans un pays comme l’Inde où près d’un quart de la population ne sait ni lire ni écrire.

À lire aussi : Lire pour vivre plus longtemps ?

Marine Rondot

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Ce que l’âge de votre cerveau dit de votre santé

Ce que l’âge de votre cerveau dit de votre santé

Le 1er juin 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs britanniques de l’Imperial College London, connaître l’âge du cerveau donnerait un grand nombre d’indications sur l’état de santé des patients. Explications.

Apprendre à connaître l’âge de son cerveau

En calculant l’âge de notre cerveau, on pourrait savoir, à l’avance, si on va mourir prématurément ou pas. Dans quelques années, ce calcul de l’âge de notre cerveau pourra se faire grâce à une simple imagerie par résonance magnétique (IRM). C’est ce que révèlent des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry. Selon ces travaux, la différence entre l’âge cérébral et l’âge réel pourrait donner un grand nombre d’informations.

Sur notre état mental pour commencer, mais aussi sur notre état psychologique. Pour cela, les chercheurs britanniques ont mis au point une méthode de calcul qui analyse le volume de tissu cérébral. Grâce à des algorithmes et en s’appuyant sur les clichés d’examens par IRM, ils seraient capables d’établir l’âge du cerveau. Les tests qu’ils ont effectués sur un groupe de personnes âgées ont été assez éclairants.

Cet âge donne de nombreuses informations sur l’état de santé

Ils ont en effet pu observer que plus la différence entre l’âge du cerveau et l’âge réel est importante, plus les risques de mauvaise santé mentale et physique, voire de décès, sont élevés. Si le cerveau est « prédit comme plus âgé que votre âge réel, cela reflète un risque qui pourrait se produire », explique le Dr James Cole qui a dirigé les travaux. L’objectif étant, évidemment, le faire avec précision, à un niveau individuel.

De nouveaux travaux vont donc être lancés pour pouvoir rendre cette technologie accessible au plus grand nombre. En se rendant chez son médecin, un patient pourra, dans un futur proche, connaître l’âge de son cerveau et, en fonction, adapter son comportement. Si le cerveau est 15 ans plus vieux qu’il ne faudrait, alors le médecin pourra lui conseiller un régime alimentaire particulier ou un traitement. 

Marine Rondot

À lire aussi : Cerveaux masculin et féminin : quelles différences ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net