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Un décodeur pour traduire la parole de ceux qui ne l’ont plus

Un décodeur pour traduire la parole de ceux qui ne l’ont plus

29 avril 2019.

Des chercheurs américains ont mis au point un logiciel qui fonctionne comme un décodeur et qui permettrait aux personnes qui ne peuvent plus parler de s’exprimer de nouveau, via la voix d’un ordinateur.

Redonner la parole à ceux qui ne l’ont plus

Redonner la parole à des personnes qui, en raison d’un accident ou d’une maladie, ont perdu son usage, tel est l’objectif que s’est fixé une équipe de chercheurs américains enseignant à l’université de Californie, à San Francisco. Ces derniers sont actuellement en train de mettre au point une sorte de décodeur qui permettrait de transformer les signaux envoyés par le cerveau lorsque nous nous exprimons, en langage informatique puis en langage humain.

Cette étude n’en est qu’à ses prémices mais déjà, de premières expériences ont permis de conclure à la bonne avancée de cette recherche. Cinq personnes, souffrant de graves crises d’épilepsie se sont prêtées à l’expérience au cours de laquelle de simples électrodes ont été placées sur leur tête. Les participants ont ensuite été invités à lire, à haute voix, des phrases préparées par les chercheurs pendant que les mouvements faciaux, ceux de la langue et du larynx étaient enregistrés afin que les mots soient associés à leur prononciation physique.

Les premiers résultats publiés ont été concluants

Puis le décodeur imaginé par les chercheurs a fait le reste du travail en transformant les signaux envoyés par le cerveau en mots, les premières phrases énoncées ayant pu être retranscrites et comprises. Les premiers extraits ont été rendus publics et si l’on reconnaît que cette intelligence artificielle ne prononce pas tous les mots de manière distincte, le sens de la phrase est largement compréhensible.

De quoi donner de l’espoir à ces chercheurs qui poursuivent leur mission en imaginant, bientôt, l’implantation de ces systèmes de traduction directement dans le cerveau des personnes qui n’ont plus l’usage de la parole. Du côté des patients, notamment ceux qui ont été victimes d’AVC, cette innovation représenterait un véritable changement dans leur vie quotidienne.

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Cannabis : contrairement au dogme, les effets thérapeutiques du THC pourraient être plus importants que ceux du CBD

« Contrairement au dogme scientifique », la substance psychoactive du cannabis, le tétrahydrocannabinol ou « THC », était en plus forte corrélation avec le soulagement de symptômes que le cannabidiol (CBD) dans une étude publiée en février dans la prestigieuse revue Scientific Reports du groupe Nature.

Le cannabidiol, considéré plus acceptable socialement, semblait avoir peu d’effet.

Sarah Stith et Jacob Vigil de l’Université du Nouveau-Mexique (UNM) ont utilisé l’application ReleafApp sur smartphone pour mesurer, en temps réel, les effets des produits à base de cannabis.

Développée par des coauteurs de l’étude et lancée en 2016, l’application vise à permettre aux utilisateurs d’observer comment les types de produits (p. ex., fleur ou concentré), les méthodes de combustion, les espèces de cannabis (indica, sativa et hybride) et les concentrations en principaux cannabinoïdes (THC et CBD) affectent la sévérité de leurs symptômes.

Le patient moyen, sur les quelque 20 000 séances d’utilisation analysées et les 27 catégories de symptômes mesurées, allant de la dépression à l’activité épileptique, a enregistré une amélioration immédiate des symptômes de 3,5 points sur une échelle de 0 à 10. La fleur séchée était le produit le plus couramment utilisé et généralement associé à une plus grande amélioration des symptômes que les autres types de produits.

En étudiant les produits contenant à la fois du THC et du CBD, les auteurs ont pu analyser l’importance relative de ces cannabinoïdes pour le soulagement des symptômes et la prévalence des effets secondaires. L’une des tendances les plus frappantes des résultats est que le THC est généralement associé à une expérience de l’utilisateur plus intense, mesurée par le soulagement des symptômes et la prévalence des effets secondaires tant positifs que négatifs.

« Malgré la croyance conventionnelle, tant dans la presse populaire que dans la communauté scientifique, selon laquelle seul le CBD a des bénéfices médicaux, alors que le THC ne procure que le “high”, nos résultats suggèrent que le THC pourrait être plus important que le CDB pour générer des bénéfices thérapeutiques », indique Jacob Vigil.

Le CBD semblait avoir peu d’effet, tandis que le THC produisait des améliorations mesurables dans le soulagement des symptômes.

Les auteurs préviennent que la consommation de cannabis comporte des risques d’addiction et de déficit à court terme du fonctionnement cognitif et comportemental, et peut ne pas être efficace pour tous.

« Mais, de nombreuses personnes l’utilisent comme médicament principal pour un large éventail de problèmes de santé, dans une optique de gagner plus de contrôle sur leur traitement », remarque Vigil. « Cette perspective semble prendre de l’ampleur alors que le cannabis semble réapparaître comme l’un des médicaments les plus largement utilisés aux États-Unis. »

Pour plus d’informations sur le cannabis, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of New Mexico, Scientific Reports.
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Insomnie : les nombreux types de médicaments utilisés (incluant ceux non indiqués)

Faire de l’exercice régulièrement, réduire la consommation de café (et d’autres boissons caféinées) à partir du milieu de la journée, manger moins le soir, passer moins de temps devant un écran avant le coucher, pratiquer la méditation et essayer d’avoir une chambre calme et sombre dédiée surtout au sommeil sont des moyens d’améliorer le sommeil, mentionnent-ils.

« L’utilisation régulière à long terme de médicaments pour favoriser le sommeil devrait être évitée, car l’efficacité initiale diminue rapidement en quelques semaines et la dépendance et les effets indésirables deviennent problématiques », soulignent-ils.

  • Benzodiazépines

    Les benzodiazépines sont des médicaments, sur ordonnance médicale, tels que le Xanax (alprazolam) et le Lexomil (bromazépam), indiqués pour traiter l’anxiété. Ils sont couramment prescrits contre l’insomnie, indiquent-ils.

    Leur mode d’action est de renforcer l’effet du GABA, un neurotransmetteur inhibiteur qui agit dans tout le cerveau.

    Comme les benzodiazépines dépriment le système nerveux central, leurs effets s’ajoutent à ceux d’autres dépresseurs comme l’alcool, les antihistaminiques sédatifs et les analgésiques opioïdes comme l’oxycodone. Leur combinaison peut entraîner une insuffisance respiratoire, le coma et même la mort.

    Le Xanax et autres benzodiazépines multiplient le risque de surdose des antidouleurs opioïdes

    « La dépendance physiologique et psychologique à ces médicaments peut se développer après seulement quelques jours chez certaines personnes, ou des semaines chez la plupart. »

  • Hypnotiques apparentés aux benzodiazépines

    Zopiclone (Imovane, Imrest) et zolpidem (Stilnox), également sur ordonnance médicale, sont très proches des benzodiazépines. Ils renforcent également l’action du GABA pour réduire l’activité cérébrale et présentent les mêmes risques liés à une sédation et une dépendance excessives.

    Des effets secondaires tels que les hallucinations et le somnambulisme qui peuvent être dangereux, sont plus probables qu’avec les benzodiazépines.

  • Antihistaminiques

    Les antihistaminiques plus anciens, maintenant qualifiés d’antihistaminiques sédatifs, induisent la somnolence en agissant comme un dépresseur du système nerveux central. Ils sont en vente libre. Des exemples sont la doxylamine (Dornomyl, Noctyl), la promethazine (Phénergan) et la diphenhydramine (Unisom).

    Surtout chez les personnes souffrant d’allergies comme le rhume des foins qui perturbent leur sommeil, il peut s’agir d’une option raisonnable à court terme. La dépendance à ces médicaments est un danger.

    Ces médicaments ont des effets secondaires tels que sécheresse de la bouche, vision trouble, constipation, confusion, étourdissements… Tous les effets secondaires sont plus prononcés chez les personnes âgées.

    Par contre, les antihistaminiques en vente libre couramment utilisés pour traiter le rhume des foins ne sont pas sédatifs et ne sont donc pas susceptibles d’améliorer le sommeil.

  • Analgésiques

    Tout médicament antidouleur contenant des opioïdes provoquera de la somnolence (selon la dose) parce qu’ils dépriment également le système nerveux central. La codéine, le tramadol, le tapentadol, la morphine ou l’oxycodone endorment, mais ils ne sont pas recommandés pour traiter l’insomnie.

    Ils comportent des risques graves de dépendance et de surdosage. Les personnes âgées sont plus sensibles aux effets déprimants du système nerveux central.

  • Mélatonine

    « Le cycle veille-sommeil dépend de l’hormone mélatonine libérée cycliquement par une glande du cerveau. La mélatonine administrée par voie orale aide à induire le sommeil chez certaines personnes, mais n’est pas aussi efficace que d’autres sédatifs », précisent les auteurs.

    Cependant, une étude australienne récente a testé la mélatonine chez des personnes souffrant de troubles du sommeil causés par une libération retardée de mélatonine. Ces personnes ont de la difficulté à s’endormir et à se réveiller à des heures qui conviennent à leur bon fonctionnement. Prise une heure avant le coucher, la mélatonine (0,5 mg) accompagnée d’une intervention comportementale (comme l’apprentissage de la méditation) a aidé les participants à s’endormir.

    « Elle peut aussi agir dans d’autres types de troubles du sommeil, non dus à une libération retardée de mélatonine, rapportent les auteurs. Une dose de 2 mg à libération contrôlée une à deux heures avant le coucher est le plus souvent utilisée. »

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  • Antipsychotiques

    Les antipsychotiques, tels que la quétiapine (Seroquel), sont de plus en plus utilisés pour traiter l’insomnie, rapportent les auteurs.

    Généralement utilisée à faible dose, la quétiapine peut induire le sommeil, mais elle comporte des risques importants d’effets nocifs. Elle n’est donc pas indiquée pour traiter les problèmes de sommeil courants, précisent-ils.

  • Antidépresseurs

    Les antidépresseurs sont souvent « prescrits à faible dose contre l’insomnie, mais les preuves à l’appui de leur efficacité (malgré leur utilisation répandue) sont de faible qualité et il existe un risque d’effets indésirables tels que confusion, sécheresse de la bouche et vision trouble », indiquent-ils.

  • Phytothérapie et compléments

    Les produits à base de plantes médicinales comme la valériane, la lavande, la passiflore, la camomille, le houblon et la cataire (herbe-aux-chats) sont largement promus pour promouvoir le sommeil. Mais les recherches portant sur leur efficacité sont limitées.

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  • « Il est important de se rappeler qu’aucune des options énumérées ci-dessus n’est sans effets secondaires et que la plupart causeront une dépendance si elles sont utilisées à long terme, ce qui signifie que s’endormir sans elles sera encore plus difficile qu’avant », réitèrent les auteurs.

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    Insultes, grossièretés… ceux qui parlent la nuit sont très vulgaires

    Insultes, grossièretés... ceux qui parlent la nuit sont très vulgaires

    Le 22 janvier 2018.

    Ceux qui parlent dans leur sommeil seraient particulièrement vulgaires, en tout cas lorsqu’ils sont en train de régler un conflit imaginaire. Des chercheurs français viennent de se pencher sur le sujet.

    Ceux qui parlent dans leur sommeil tentent de régler un conflit

    Parlez-vous en dormant ? Si oui, vous risquez fort d’être assez vulgaire ! C’est en tout cas ce que suggère une récente étude scientifique menée par des chercheurs français et publiée dans la revue Sleep. Selon ces derniers, les personnes qui parlent fréquemment lorsqu’elles dorment auraient pour habitude d’employer bon nombre d’insultes en tout genre.

    Pour parvenir à étudier le langage des dormeurs, les chercheurs ont analysé et enregistré le sommeil de 10 000 personnes. Et puisque la plupart des parleurs nocturnes ne sont pas forcément audibles, il n’est resté en bout de course que 361 enregistrements convenables qui ont, ensuite, été passés au crible.

    Vulgaires, mais respectueux !

    « Nous avons pu identifier 3 349 mots différents », explique le Dr Isabelle Arnulf, chef du service des pathologies du sommeil à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, pour Sciences et Avenir. « L’immense majorité du temps, ce qui est en train d’être dit est conflictuel, ce sont des moments de tension. Et les mots prononcés traduisent vraisemblablement bien le contenu mental au moment du rêve ».

    Des insultes et de nombreuses grossièretés ne semblent pourtant pas nuire à la bienséance, puisque les auteurs de cette étude révèlent également que les sujets étudiés ont tous montré un certain respect de la langue française et de leur interlocuteur. « Les parleurs nocturnes utilisent les mêmes circuits cérébraux pour parler que lorsqu’ils sont éveillés, ils respectent le temps de réponse de leur interlocuteur imaginaire, la sémantique, la syntaxe, la grammaire, etc. »

    Gaëlle Latour

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    Revenu de base : ceux qui seront admissibles devront patienter 66 mois (Québec)

    Dans son Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale 2017-2023, Québec établit un revenu de base qui atteindra 18 000 $ en 2023. « Mais ceux qui se qualifieront devront être bénéficiaires de l’aide sociale depuis 65 mois avant de pouvoir obtenir ce soutien », souligne Le Devoir.

    « Il n’y aura pas d’exception, avertit la garde rapprochée du ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais », précise le quotidien.

    « Cela signifie que toute personne handicapée devra patienter 66 mois afin de bénéficier du nouveau programme, et ce, peu importe la nature et la gravité de son handicap physique, mental ou psychologique. »

    « Il y a désormais les “mauvais pauvres” [ceux sans contraintes sévères à l’emploi], les “bons pauvres” [ceux ayant des contraintes sévères à l’emploi reconnues par le ministère depuis moins de 66 mois], puis les “bons pauvres plus, plus” [ceux ayant des contraintes sévères à l’emploi reconnues par le ministère depuis plus de 66 mois] », se désole le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Serge Petitclerc.

    Au 31 mars 2017, sur les quelque 400 000 prestataires de la solidarité sociale, 128 320 avaient des contraintes sévères à l’emploi. Plus de 44 000 d’entre eux (35 %) seraient inadmissibles au Programme du revenu de base puisqu’ils n’ont pas été inscrits « au moins 66 mois au cours des 72 derniers mois.

    Le plan prévoit, en 2023, un revenu disponible de 18 000 dollars par année — 5280 $ de plus qu’aujourd’hui — aux personnes seules souffrant de contraintes sévères à l’emploi. En 2018, celles-ci toucheront 13 625 $ — 876 $ de plus qu’aujourd’hui.

    Alors que pour les bénéficiaires de l’aide sociale n’ayant pas de contrainte reconnue à l’emploi la prestation de base des personnes seules passera de 9389 $ à 9929 $ en 2023, ce qui représente 55 % du seuil de pauvreté.

    Dans Le Devoir :

    Sur Psychomédia : Près de 300 professeurs d’université dénoncent la réforme de l’aide sociale (Québec, 2016)

    Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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    Les somnifères à longue demi-vie augmentent plus le risque de démence que ceux à courte demi-vie

    Certains somnifères benzodiazépines et apparentés augmentent plus le risque de démence que d’autres, selon une étude française publiée dans la revue Alzheimer’s and Dementia.

    Des études précédentes ont montré une augmentation du risque de démence liée aux benzodiazépines. La présente étude a analysé la différence entre celles à demi-vie courte (20 heures) et celles à demi-vie longue.

    La demi-vie d’un médicament correspond au temps nécessaire pour que sa concentration dans le sang diminue de moitié.

    Dalia Shash et Christophe Tzourio ont, avec leurs collègues de l’Inserm, analysé des données concernant 8240 personnes âgées de plus de 65 ans qui participaient à l’étude dite des 3 Cités (Bordeaux, Dijon, Montpellier). 830 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués pendant les 8 ans de suivi.

    Dans l’ensemble, l’utilisation de benzodiazépines était liée à un risque de démence accru de 10 %. Mais, l’utilisation de celles à longue demi-vie était liée à un risque accru de 60 % comparativement à 5 % pour celles à courte demi-vie.

    Les benzodiazépines à demi-vie longue ont déjà été identifiées comme dangereuses chez les personnes âgées, notamment en raison du risque de chutes, soulignent les chercheurs qui se disent étonnés de constater qu’elles soient encore fréquemment consommées.

    Il s’agit d’une étude observationnelle ne permettant pas d’analyser les mécanismes de cette association. Malgré l’absence de certitude sur le mécanisme « le doute est suffisant pour encourager médecins et patients à trouver des formes alternatives pour les troubles du sommeil des personnes âgées qui sont le motif principal de prescription de ces médicaments : conseils hygiéno-diététiques, produits non médicamenteux, et au maximum les médicaments les moins dangereux comme les benzodiazépines à demi-vie courte. »

    (1) Tobias Kurth, Marion Bertrand, Carole Dufouil, Pascale Barberger-Gateau, Claudine Berr, Karen Ritchie, Jean-Francois Dartigues, Bernard Bégaud, Annick Alpérovitch.

    Psychomédia avec sources : Inserm, Alzheimer’s and Dementia.
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    Michael Schumacher: les accidents graves de ski ressemblent de plus en plus à ceux de la route

    Michael Schumacher, 44 ans, est actuellement dans un «état critique». Il a été victime d’un accident de ski survenu dans la fin de matinée du dimanche 29 décembre alors qu’il skiait en dehors des pistes balisées de la station de Méribel (Savoie). Transporté par hélicoptère à l’hôpital de Moûtiers il a ensuite été rapidement hospitalisé au CHU de Grenoble. A son arrivée, le diagnostic porté a été celui de «traumatisme crânien grave avec coma». Le Pr Gérard Saillant, ancien chef de service orthopédique et traumatologique du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière (dont le sextuple champion du monde de F1 avait été un patient pour une blessure aux jambes) est arrivé à l’hôpital dans une voiture de la gendarmerie nationale. 

    Le service de presse de la station savoyarde a précisé que l’accident s’était produit dans un secteur non balisé entre les pistes Georges Mauduit et de la Biche. A l’arrivée des secours, il était conscient mais un peu agité. Dans une déclaration écrite diffusée par l’agence allemande SID, Sabine Kehm, l’agent de l’ancien pilote a indiqué que l’accident est survenu au cours d’un séjour au ski d’ordre privé, que Michael Schumacher portait bien un casque et qu’il n’était pas seul.

    Cet accident survient après une récente série d’autres, souvent mortels, dont ont également été victimes des skieurs pratiquant le hors piste.

    Les membres de l’association Médecins de Montagne (soixante médecins dans trente-quatre stations) observent que depuis les années 1980, les accidents graves de ski s’apparentent de plus en plus à ceux de la circulation routière: traumatismes crâniens et vertébraux, fractures du bassin et du fémur. Dans la période précédente (durant les années 1960-70), il s’agissait pour l’essentiel des fractures de jambes par torsion dues à l’absence de fixations de sécurité. Puis, progressivement, les lésions graves se sont déplacées vers le haut du corps avec une épidémie de lésions ligamentaires du genou et des traumatismes des membres supérieurs.

    L’augmentation du nombre des traumatismes crâniens résultent de la recrudescence de chocs violents. Ce phénomène est la conséquence directe de l’augmentation de la vitesse, de la croissance de la fréquentation des pistes et du développement du ski hors pistes. Toujours selon l’association Médecins de Montagne, environ le tiers des blessures à la tête diagnostiquées chez des skieurs sont la conséquence de collisions entre skieurs. Le paradoxe veut que ce soit souvent pour éviter la foule des pistes (et les possibles collisions) que les skieurs continuent à s’aventurer dans des domaines neigeux non balisés où ils s’exposent (et exposent autrui) à d’autres risques.

    Les spécialistes recensent 3% de traumatismes crâniens sur les 140.000 accidents dont sont victimes un peu plus de  sept millions de pratiquants. Ils ont toutefois observé une diminution du pourcentage de traumatismes crâniens chez les enfants après la première campagne de prévention lancée menée en 1993. En 1998, près de 30% des enfants étaient équipés de casques. Les lésions potentiellement les plus dangereuses restent le fait d’adultes jeunes, qu’il s’agisse de ski alpin comme de surf. Sur les 7,7 millions de pratiquants de la saison 2010-2011, on a compté 140.000 accidentés soit une incidence de 2,68 blessés pour 1.000. Près de 5% des blessés ont dû être immédiatement hospitalisés et un sur mille a été victime de traumatismes graves. Tout comme en 2009 et 2010, le nombre de traumatismes crâniens a augmenté pour atteindre 3,3% du total.

    L’accident grave de Michael Schumacher va relancer la controverse sur l’ambiguïté d’une pratique (le ski hors piste), à la fois dangereuse et tolérée. En France, de nombreuses stations font la promotion de cette pratique dans laquelle elles voient un argument important de vente auprès d’une clientèle croissante.

    En janvier 2010 après une série d’accidents mortels causés par des avalanches, la justice avait demandé aux moniteurs et guides de montagne de mieux encadrer la pratique du ski hors-piste. «Il n’y a pas de fatalité dans ces accidents dramatiques. Il faut que les guides et les moniteurs apprennent à renoncer, ou à refuser une sortie, si les conditions sont défavorables», avait alors publiquement déclaré le procureur général de Chambéry, Denis Robert-Charrerau. «Il y a cinq ans seulement, nous étions toujours sûrs de trouver une pente vierge en arrivant de bon matin au sommet, déclarait alors au Figaro Roland Georges, guide de montagne à Courchevel, en Savoie. Aujourd’hui, une foule se rue dès l’ouverture des remontées mécaniques. Les guides sont obligés de se retrancher dans des endroits moins accessibles pour trouver de la poudreuse intacte.»

    Pour sa part, le Syndicat national des guides de montagne incite les professionnels à ajuster leurs pratiques tout en rappelant que le nombre de morts dans des avalanches reste stable –une trentaine environ chaque année.

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    Rester assis tue. Même ceux qui font de l’exercice

    A la fin de cet article, vous vous lèverez. A coup sûr. En juillet 2012, nous vous avions parlé d’une étude australienne qui montrait que rester assis tue. Les conclusions étaient sans appel: les personnes assises plus de onze heures par jour connaissent environ 40% de décès supplémentaires par rapport à celles qui sont assises moins de quatre heures.

    Oui, mais bon, si je fais de l’exercice régulièrement, tout va bien, êtes-vous en train de vous dire. Mauvaise nouvelle.

    Le site Runner’s World, spécialisé dans la course, donc, fait le point sur les études qui tournent depuis déjà quelques temps sur les dangers de la sédentarité. Intitulé «S’asseoir est le nouveau fumer, même pour les coureurs», il rappelle à ses lecteurs les dangers de la position assise. Oui, même pour eux qui font de l’exercice et donc ne se sentent pas concernés par les articles mettant en garde les inactifs.

    «Un nombre croissant de recherches montrent que les personnes qui passent de nombreuses heures collées à leur siège meurent plus tôt que ceux qui s’assoient moins –même ceux qui font de l’exercice.»

    Runner’s World cite un doctorant, Travis Saunders, spécialisé dans l’exercice physique:

    «Jusqu’à très récemment, si vous faisiez de l’exercice pendant 60 minutes ou plus par jour, vous étiez considéré comme physiquement actif, affaire classée. Maintenant, un ensemble cohérent de recherches suggèrent qu’il est tout à fait possible de répondre aux directives actuelles concernant l’exercice physique tout en étant terriblement sédentaire, et que la position assise augmente le risque de décès et de maladie, même si vous faites beaucoup d’exercice. C’est un peu comme fumer. Fumer est mauvais pour votre santé, même si vous faites beaucoup d’exercice. Etre trop assis, c’est pareil.»

    Le problème, c’est que notre corps est fait pour bouger, pas pour rester assis. C’est ce qu’explique le professeur Marc Hamilton, directeur du département Inactivité physique au Pennington Biomedical Research Center. Lorsque nos muscles, en particulier certains muscles des jambes, sont immobiles, la circulation ralentit. Donc, on utilise moins de sucre de notre sang et on brûle moins de graisses, ce qui augmente notre risque de maladie cardiaque et de diabète.

    Autre mauvaise nouvelle: l’institut de recherche américain sur le cancer établit maintenant un lien entre position assise prolongée et cancer du sein et du côlon. Selon le Alberta Health Services-Cancer Care, au Canada, l’inactivité est liée à 49.000 cas de cancer du sein, 43 .000 cas de cancer du côlon, 37.200 cas de cancers du poumon et 36.000 cas de cancers de la prostate par an.

    Maintenant que tout le monde est bien inquiet, voilà quelques conseils donnés par le site Walking About pour arrêter de rester assis:

    • 1. Portez un podomètre: voir le nombre de pas que vous faites par jour va vous motiver à en faire plus.
    • 2. Faites une pause debout toutes les trente minutes.
    • 3. Passez vos coups de fil debout et en marchant
    • 4. Levez-vous pour parler à vos collègues, au lieu de leur téléphoner ou leur envoyer des mails…

    Marisol Touraine, qui évoque ce week-end dans le JDD la possibilté d’interdire de fumer dans les parcs et sur les plages va-t-elle également militer pour enlever les bancs des parcs et interdire de rester assis sur la plage?

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