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Nitrites et nitrates des jambons, charcuteries… : risques de cancers

Les aliments, tels que les charcuteries, qui contiennent des nitrites et des nitrates comme agents de conservation sont liés à une augmentation des risques de cancers du sein et de la prostate, selon une étude française publiée en février 2022 dans la revue Nutrition Clinique et Métabolisme et en mars 2022 dans l’International Journal of Epidemiology.

Les nitrates et les nitrites sont utilisés comme additifs alimentaires dans les charcuteries pour augmenter la durée de conservation et éviter la croissance bactérienne.

Ils sont aussi présents à l’état naturel dans l’eau et le sol et sont couramment ingérés à partir de l’eau potable et de sources alimentaires.

Eloi Chazelas et Mathilde Touvier de l’Université Sorbonne Paris Nord (Inserm) ont, avec leurs collègues (1), étudié la relation entre les apports en nitrates et nitrites (en distinguant les sources alimentaires naturelles, l’eau et les additifs alimentaires) et le risque de cancer en analysant les données portant sur 101 056 participants à l’étude de cohorte française NutriNet-Santé (débutée en 2009 et toujours en cours).

La consommation de nitrites et de nitrates a été évaluée à l’aide d’enregistrements alimentaires répétés sur 24 heures, reliés à une base de données complète sur la composition des aliments et tenant compte des détails des noms commerciaux/marques des produits industriels.

Au cours du suivi, 3311 premiers cas de cancers incidents ont été diagnostiqués (dont 966 cancers du sein et 400 de la prostate).

Par rapport aux non-consommateurs, les plus grands consommateurs de nitrates provenant d’additifs avaient un risque 24 % plus élevé de cancer du sein ; ceci était plus spécifiquement observé pour le nitrate de potassium.

Les plus grands consommateurs de nitrites provenant d’additifs avaient un risque 58 % plus élevé de cancer de la prostate, en particulier pour le nitrite de sodium.

Aucune association n’a été observée pour les nitrates et les nitrites provenant de sources naturelles.

Dans cette grande cohorte prospective, les additifs nitratés étaient associés au risque de cancer du sein et les additifs nitrités étaient associés au risque de cancer de la prostate. « Bien que ces résultats doivent être confirmés par d’autres études prospectives à grande échelle, ils apportent de nouvelles informations dans un contexte de débat animé autour de l’interdiction des additifs nitrités dans l’industrie alimentaire », concluent les chercheurs.

Les viandes transformées telles que les charcuteries ont également été associées au cancer colorectal.

Asthme : les effets néfastes de la charcuterie

Asthme : les effets néfastes de la charcuterie

Le 30 janvier 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs internationaux, manger régulièrement de la charcuterie pourrait aggraver les crises d’asthme.

Risques de développer des bronchopneumopathies chroniques obstructives

Vous êtes asthmatique ? Il est grand temps de vous éloigner des plats de charcuterie. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), du Centre national espagnol de recherche sur le cancer, du Centre de recherche en épidémiologie environnementale, de l’Instituto Nacional De Salud Publica (Mexique) et de la Harvard Medical School aux Etats-Unis.

Selon ces travaux, publiés dans la revue médicale Thorax, manger régulièrement de la charcuterie augmenterait de façon significative les crises d’asthme. Déjà classée cancérogène par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la consommation de charcuterie serait associé à un risque accru de développer des bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). Elle n’est donc clairement pas recommandée pour les asthmatiques.

Une aggravation des symptômes de l’asthme

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi plus de 1 000 personnes, âgées en moyenne de 43 ans, pendant sept ans. Pendant ce suivi, 20 % des participants ont souffert de crises d’asthme de plus en plus violentes et répétitives. En étudiant leurs habitudes alimentaires, les chercheurs ont pu constater que la consommation de viande transformée 4 fois par semaine ou plus augmentait de 76 % le risque d’aggravation des symptômes d’asthme.

« Afin de préserver la santé respiratoire des populations, il conviendrait de mettre en place rapidement des messages de santé publique visant à limiter la consommation de charcuterie », a commenté le Pr Zhen Li, qui a participé aux travaux. Selon les chiffres de l’OMS, il y environ 235 millions d’asthmatiques dans le monde. Il s’agit de la maladie chronique la plus courante chez l’enfant. 

Marine Rondot

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La charcuterie n’est pas aussi cancérogène qu’on le pensait

Le 4 novembre 2016.

Il y a un an, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classait la viande transformée, essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme ». Ne faut-il plus toucher au saucisson pour autant ?

Bien comprendre la classification de l’OMS

La charcuterie et toutes sortes de viande transformée avaient rejoint le camp des produits « cancérogènes pour l’homme », comme le tabac, en octobre 2015, par le Centre international de recherche sur le cancer. Une classification qui avait fait polémique à l’époque. « Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée », avait expliqué le Dr Kurt Straif, du CIRC.

Un avertissement que le Pr Dana Loomis, qui avait participé à l’évaluation en 2015, a souhaité expliquer, à l’occasion du Congrès mondial contre le cancer qui se tient actuellement à Paris. « Nos classements (groupe 1, 2a, 2b, 3…) n’indiquent pas le niveau de risque associé à un agent carcinogène, mais le niveau de preuve scientifique montrant qu’il est carcinogène », a-t-il avancé.

Le tabac reste bien plus dangereux que la charcuterie

Cela veut dire que si le tabac et la charcuterie se trouvent dans la même catégorie, ce n’est pas parce que ces produits sont autant dangereux, mais parce que les preuves de leur dangerosité sont aussi fiables. En effet, 34 000 personnes meurent chaque année à cause d’une alimentation riche en viandes transformées, quand près de 6 millions de personnes meurent à cause du tabac.

« Chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18 % », avait expliqué le Dr Kurt Straif. On est loin des ravages du tabac. Le tabagisme actif est la première cause de mortalité évitable en France et responsable de 90 % des cancers du poumon et de 73 000 décès prématurés chaque année en France. Un plateau de charcuterie n’est pas aussi dangereux.

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