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Contraception : une prise en charge pour les jeunes filles de moins de 15 ans

Contraception : une prise en charge pour les jeunes filles de moins de 15 ans

Mercredi 2 octobre 2019

Le gouvernement souhaite que la prise en charge des frais liés à la contraception pour les jeunes filles de moins de 15 ans soit intégrale. Jusqu’ici, seules les jeunes femmes de plus de 15 bénéficiaient d’un remboursement total.

Un recours à la contraception d’urgence

Les jeunes filles de moins de 15 ans ne sont, pour le moment, pas remboursées des coûts liés aux contraceptifs mais aussi des consultations médicales et des examens biologiques. Une nouvelle mesure de l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 prévoit le remboursement intégral des frais liés à la contraception. 

Jusqu’ici, les jeunes femmes se retrouvaient en situation de fragilité les contraignant à avoir recours à la contraception d’urgence et dans certains cas à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’avant-projet de loi note qu’environ 1.000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France chaque année. De plus, 770 de ces grossesses se terminent par une IVG. 

Un taux d’IVG en baisse chez les jeunes femmes plus âgées

Le recours à l’IVG a considérablement baissé chez les jeunes femmes de 15 à 17 ans entre 2012 et 2018. Selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le nombre des IVG est passé de 9,5 à 6 pour 1.000 jeunes femmes durant cette période. 

Alors que 7 bébés avaient une mère de 13 ans et 77 nouveau-nés, une maman de 14 ans en 2018, l’objectif de la gratuité de la contraception pour les mineures est de réduire le nombre de grossesses précoces mais aussi d’IVG. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Contraception et remboursements

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Boulimie et hyperphagie boulimique : quelles approches de prise en charge (notamment psychologiques) ? (HAS)

La Haute autorité française de santé (HAS) a publié, le 12 septembre, des recommandations de bonne pratique pour le repérage et la prise en charge de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique. Elle précise notamment quelles sont les approches psychothérapeutiques recommandées.

La boulimie et l’hyperphagie boulimique diffèrent.

Ce que sont la boulimie et l’hyperphagie boulimique

« La boulimie se caractérise par des crises de boulimie (absorption d’une grande quantité de nourriture dans un temps restreint, associée à un sentiment de perte de contrôle) suivies de comportements compensatoires inappropriés tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif. En outre chez ces sujets l’estime de soi est affectée de manière excessive par l’apparence physique. Les personnes souffrant de boulimie ont généralement un IMC normal en raison des comportements compensatoires. »

« L’hyperphagie boulimique se caractérise par des épisodes récurrents de crises de boulimie, mais sans le recours aux comportements compensatoires inappropriés caractéristiques de la boulimie. C’est pourquoi les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique sont généralement en surpoids ou en situation d’obésité. Ce trouble est responsable d’une souffrance importante. »

Données épidémiologiques

  • « La boulimie, l’hyperphagie boulimique, et leurs formes partielles débutent le plus souvent à l’adolescence et au début de l’âge adulte.

  • La boulimie touche environ 1,5 % des 11–20 ans et concerne environ trois jeunes filles pour un garçon.

  • L’hyperphagie boulimique est plus fréquente (3 à 5 % de la population). Elle touche presque autant les hommes que les femmes et elle est plus souvent diagnostiquée à l’âge adulte.

  • Si l’hyperphagie boulimique débute un peu plus tardivement, le plus souvent “au-delà de 20 ans”, il existe des formes plus précoces qui sont en outre plus sévères. »

Prise en charge

La prise en charge doit associer un suivi psychiatrique, nutritionnel et somatique coordonné visant à :

  • établir une alliance thérapeutique : instaurer une relation de qualité entre les praticiens, le patient et l’entourage, y compris pour le suivi des adultes. Les entretiens motivationnels sont recommandés en cas de difficultés à s’engager dans les soins ;

  • traiter les dysrégulations émotionnelles et les dimensions psychiques, les comorbidités psychiatriques et les aspects sociaux liés aux troubles

  • restaurer un comportement alimentaire équilibré et adapté ;

  • prendre en charge les complications somatiques ;

  • identifier les facteurs précipitants et/ou de maintien pour prévenir les rechutes ;

  • articuler les soins et les mesures nécessaires pour préserver l’insertion sociale.

Approches psychothérapeutiques

Pour ce qui est des approches psychothérapeutiques :

  • Les objectifs sont individuels et familiaux.

  • Il est recommandé que la prise en charge globale du patient souffrant de trouble des conduites alimentaires comprenne
    un volet psychologique dans le but de l’aider à :

    • renforcer la motivation à s’impliquer dans la prise en charge pluriprofessionnelle ;
    • restaurer des habitudes alimentaires équilibrées et adaptées ;
    • réévaluer et amener à changer les pensées dysfonctionnelles, l’image et l’estime de soi, les attitudes, les motivations, les conflits et les sentiments liés au trouble des conduites alimentaires ;
    • traiter les dysrégulations émotionnelles et les dimensions associées ;
    • améliorer le fonctionnement interpersonnel et social ; traiter les comorbidités psychiatriques ;
    • obtenir le soutien de la famille et de l’entourage ;
    • aider l’entourage et proposer une guidance et une thérapie familiale dans les soins mis en place.
  • Il est important de spécifier aux patients que les objectifs des programmes de psychothérapie ne visent pas directement à traiter les problèmes de poids (pas d’objectif d’amaigrissement) mais pourraient secondairement avoir un impact sur
    ceux-ci.

Approches psychothérapeutiques recommandées

Outils d’autosupport (self-help) : ils peuvent être proposés avant l’initiation d’une prise en charge ou en début de prise en charge. L’autosupport guidé par un professionnel de santé est plus efficace que la version non accompagnée.

Thérapies comportementales et cognitives (TCC) individuelles adaptées aux troubles des conduites alimentaires en première intention ; les thérapies comportementales dialectiques peuvent être proposées chez les patients présentant un trouble de la personnalité borderline (limite).

« En cas d’impossibilité ou de refus de TCC, un recours aux techniques suivantes est possible : »

  • thérapies interpersonnelles ;
  • thérapies psychanalytiques ;
  • thérapies familiales : pour les adolescents et les jeunes adultes souffrant de boulimie et leur famille.

Autres approches pouvant être proposées en plus de l’accompagnement pluriprofessionnel recommandé :

  • « En l’état actuel des connaissances, l’efficacité des approches suivantes n’est pas établie : thérapies basées sur la pleine conscience (mindfulness), art-thérapie, exercice physique, massages, relaxation, yoga, luminothérapie (thérapie par la lumière). »

  • « Cependant, il n’y a pas de contre-indication à y avoir recours à condition que l’accompagnement pluriprofessionnel recommandé soit maintenu. Il est nécessaire d’informer d’emblée les patients des thérapeutiques dont le bénéfice est établi. »

Approches non recommandées

Les techniques de stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) et autres techniques de neuromodulation non invasives ne sont pas recommandées dans les TCA hors protocole de recherche.

Anorexie

La HAS a publié des recommandations pour la prise en charge de l’anorexie en 2010.

Hyperphagie boulimique : critères diagnostiques (DSM-5)

Psychomédia avec source : HAS.
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Douleurs chroniques : l’Académie de médecine s’inquiète de la prise en charge (France)

« Environ 22 millions de Français (près de 30 % de la population adulte) souffrent de douleurs chroniques rebelles aux traitements antalgiques conventionnels », selon l’Académie nationale française de médecine.

Celle-ci estime, dans un rapport présenté en conférence de presse le 15 octobre, que leur prise en charge au sein des 273 centres de la douleur (« structures spécialisées douleur chronique » – SDC) est menacée.

Les SDC, qui regroupent plusieurs spécialités (neurologues, rhumatologues, psychiatres, psychologues, infirmiers…), prennent en charge 5 000 patients par centre et par an, avec un délai moyen d’attente de trois mois. Le nombre de demandes de consultation « croît continuellement ».

« Les malades consultent essentiellement pour des lombalgies et sciatiques (26 %), des douleurs neuropathiques (19 %), des douleurs cancéreuses (17 %), des céphalées et migraines (12 %), et des fibromyalgies (10 %) », rapporte Europe 1.

« L’arsenal thérapeutique des centres de la douleur va au-delà des médicaments conventionnels et recourt parfois à l’hypnose, à la méditation en pleine conscience », rapporte l’AFP. « Le recours à petites doses à des spécialités qui ne sont pas sur le marché (hors AMM) comme la kétamine (un anesthésiant) permet parfois de soulager des douleurs rebelles à tout traitement classique. »

Mais plusieurs de ces centres sont menacés « en raison du prochain départ à la retraite des médecins qui les ont fondées » et du « risque que ceux-ci ne soient pas remplacés, faute de candidats formés à la médecine de la douleur ou du fait de non-renouvellements de postes médicaux », souligne le rapport.

Il faudrait former 30 à 35 médecins de la douleur chaque année pour permettre le seul renouvellement des effectifs des centres actuels, rapporte l’AFP.

Ils ne sont que quatre enseignants de cette spécialité en France, a indiqué Alain Serrie qui a ouvert la première SDC en France à l’hôpital Lariboisière en 1998 et qui enseigne la médecine de la douleur et les soins palliatifs.

L’Académie s’inquiète du remplacement du diplôme d’études en deux ans « médecine de la douleur et médecine palliative » par une simple formation spécialisée transversale d’un an seulement, rapporte l’AFP.

L’Académie de médecine préconise de consolider le réseau de SDC existant, mais aussi de renforcer les formations des médecins à la douleur et de développer la recherche clinique et fondamentale.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Europe 1, AFP (La Dépêche), Académie de médecine.
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Reste à charge Zéro en audioprothèse : la JNA se réjouit

Reste à charge Zéro en audioprothèse. L’association JNA, organisatrice des campagnes nationales d’information et de prévention Journée Nationale de l’Audition (mars) ; Fête de la Musique et Fetsivals de l’été (juin) et Semaine de la santé auditive au travail (octobre) se réjouit qu’un accord facilitant l’accès aux audioprothèses ait été conclu.

DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay

Il était important de mettre fin à la pression sur le « patient » qui n’a d’autre solution que de s’équiper pour continuer à bien entendre et éviter les dégradations de son état de santé en se détournant de cette solution santé. Comme il était tout aussi incontournable de maintenir un accompagnement du patient sur la durée afin d’optimiser les apports santé des appareils pour les patients.

Organisatrice des campagnes nationales de prévention dans le domaine de l’audition en France, fédérant l’ensemble des acteurs de la prévention et de la santé à l’occasion de ses campagnes et mobilisant les médias et les différents ministères, l’association JNA rappelle la nécessité de modifier la place de l’audition dans le suivi santé en développant un suivi systématisé dès le plus jeune âge.

L’audition est un facteur clé de l’hygiène de santé et de vie au même titre que la nutrition, la santé dentaire, les risques cardio-vasculaires.

Cela implique un bilan régulier de l’audition chez le médecin ORL et la mise en place des solutions de compensation dès que nécessaire afin d’éviter les difficultés d’apprentissages, de parcours professionnels et de vie sociale, les désordres cognitifs coûteux en termes de santé publique.

Lors de la dernière édition de la Journée Nationale de l’Audition,  la JNA  a montré que 30% des personnes ayant réalisé un test auditif présentait une perte de l’audition. Et cela ne concernait pas que les personnes de plus de 60 ans.

Depuis 21 ans, la JNA  organise de grandes campagnes nationales de prévention dans le domaine de l’audition en France. Depuis 21 ans, la JNA  n’a eu de cesse de marteler et de mettre en place un dépistage à grande échelle des troubles de l’audition. C’est dans cette perspective que la JNA  oeuvrera lors de la Fête de la Musique de ce 21 juin et tout au long de l’été 2018.

A cette occasion, l’association JNA lance le 1er webmagazine santé grand public dédié à l’audition afin de sensibiliser le public à l’importance d’une bonne audition à tous les âges de la vie. Elle invite aussi tous les acteurs de Santé à changer de paradigme en intégrant les bonnes pratiques de santé auditive dans le « prendre soin de soi » en cohérence avec les changements de valeurs de nos sociétés tournées vers le mieux être et le bien vivre.

News Santé

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques: une vraie souffrance qui doit être prise en charge

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

lukasbieri/Pixabay

De plus en plus de personnes disent souffrir de symptômes liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. Et même si le rôle des ondes n’est pas vraiment prouvé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses, ndrl) reconnaît désormais réalité des symptômes des électro-hypersensibles et plaide pour une  prise en charge adaptée par notre système de soins.

Cette semaine l’agence a publié les résultats de son expertise relative à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Ce travail s’est appuyé sur l’ensemble de la littérature scientifique disponible, ainsi que sur un grand nombre d’auditions : médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées.

L’expertise met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité (EHS), tout en concluant, en l’état actuel des connaissances, à l’absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS. Par ailleurs, l’Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l’Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS.

Les radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, la littérature scientifique rapporte depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants.

Dans ce contexte, l’Agence a publié des avis et rapports d’expertise collective notamment en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatifs aux risques potentiels pour la santé de l’exposition aux radiofréquences. Elle a également souhaité accorder à la question de l’hypersensibilité électromagnétique (EHS) toute l’attention qu’elle mérite, en lui consacrant une expertise spécifique et approfondie.

Cette expertise, publiée ce jour est basée sur l’analyse de la littérature scientifique et un grand nombre d’auditions (médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées). Elle a également été enrichie de données issues de plus de 500 commentaires complémentaires de scientifiques et parties prenantes intéressés, dans le cadre de la consultation publique ouverte du 27 juillet au 15 octobre 2016 sur la base d’un pré-rapport d’expertise.

Hypersensibilité aux ondes électromagnétiques : conclusions et recommandations de l’Agence

L’expertise de l’Agence met en évidence la grande complexité de la question de l’électrohypersensibilité. Tout d’abord, il n’existe pas, à ce jour, de critères de diagnostic de l’EHS validés, et il résulte de l’expertise que la seule possibilité pour définir l’EHS repose sur l’auto-déclaration des personnes.

L’Agence conclut également que les douleurs et la souffrance (maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire, isolement social, etc.) exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue, les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face.

Les 40 experts, mobilisés pendant près de quatre ans, ont investigué un grand nombre d’hypothèses pour comprendre ces symptômes. Toutefois, les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques. Néanmoins, les symptômes, qui peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie de ces personnes, nécessitent et justifient une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social.

À ce titre, l’Agence recommande de solliciter la Haute autorité de santé afin d’examiner la pertinence de formuler des recommandations destinées aux professionnels de santé pour une prise en charge adaptée des personnes se déclarant EHS. L’Agence recommande également de développer la formation des professionnels de santé sur la problématique de l’électrohypersensibilité, la formation des acteurs sociaux à l’accueil et à l’écoute des personnes se déclarant électrohypersensibles, ainsi qu’à la prise en compte, dans leurs pratiques, de leurs questions et de leurs attentes, et de favoriser la coordination entre les acteurs impliqués dans leur prise en charge.

L’Agence recommande également de poursuivre les travaux de recherche :

  • en renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS ;en soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées à l’EHS, pour réaliser notamment des études de suivi à long-terme, et en veillant à ce que les conditions expérimenta
  • les soient contrôlées et prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS ;en
  • pérennisant le financement de l’effort de recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences.

News Santé

Au Québec, la prise en charge des autistes est inégale selon les régions

Le 3 novembre 2017.

Au Québec, le diagnostic et la prise en charge des enfants autistes ne sont pas les mêmes selon les régions. Une différence révélée par une étude de l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Quelles sont les différences révélées par l’étude ? 

Les résultats de l’étude menée par l’INSPQ sont inquiétants et spécialement pour les parents dont les enfants présentent des retards ou des troubles du développement. Les régions du Québec ne prennent pas toutes en charge de la même façon et avec les mêmes moyens le suivi médical des enfants autistes. 

« Cette différence entre les régions nous fait penser qu’on identifie moins, qu’on diagnostique moins et probablement qu’on n’offre pas les mêmes services dans certaines régions par rapport à d’autres », explique Alain Lesage, psychiatre et porte-parole de l’INSPQ sur la question des troubles mentaux et des maladies neurologiques. 

Pourquoi de telles différences selon les territoires ?

La prévalence du TSA varie considérablement d’une région à l’autre, allant de 0,7 % à 1,8 % chez les personnes de 4 à 7 ans, souligne l’étude. 17.000 enfants sont autistes au Québec. En Montérégie, la prévalence est la plus élevée tandis que les chiffres sont les pus bas en Abitibi. Les diagnostics ne sont pas toujours les mêmes : on parle parfois de difficultés de langage au lieu d’autisme. Les zones rurales sont moins riches sur le plan médical et les parents moins sensibilisés.

D’autres enfants sont toujours en attente de diagnostic à cause de listes d’attente très longues, faute de structure et de moyens. Le Québec est pourtant reconnu pour la qualité de son suivi des enfants autistes. Certaines familles françaises ont choisi de s’y installer pour que leur progéniture soit prise en charge très jeune et par des professionnels appliquant des méthodes réputées. 

Maylis Choné

À lire aussi : Autisme : détecter la maladie dans le cerveau des bébés

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Complémentaire santé responsable : plus de restant à charge pour les Français

Complémentaire santé responsable : plus de restant à charge pour les Français

Mutuelle-land

Si l’idée de départ consistait à mieux rembourser les assurés français tout en limitant les dépassements d’honoraires, il semble qu’à l’heure du premier bilan des réformes du marché des complémentaires santé, ce ne soit pas concrètement ce qu’il s’est produit.

Baisse des remboursements des mutuelles

Le courtier en assurances collectives Mercer France vient faire un premier bilan des réformes autour de la complémentaire santé, basé sur 6 millions d’actes facturés par des médecins gérés par ses soins auprès d’1,3 million d’assurés. Pour ce premier bilan chiffré, le courtier fait un bilan mitigé des contrats de mutuelle responsable et de la généralisation de la complémentaire santé.

Ce manque de succès est notamment lié au contrat d’accès aux soins (CAS), qui avait pour but de limiter les dépassements d’honoraires des médecins qui adhéraient à ce contrat. Comment ? En limitant la prise en charge des dépassements par ces contrats responsables. Au total, seuls 27 % des médecins du secteur 2 ont signé le CAS. Le problème c’est que seuls 15 % des patients qui ont consulté un spécialiste non adhérant au CAS en 2015 ont aujourd’hui changé de médecin pour un moins cher. Des changements qui ont provoqué des hausses de tarifs des consultations des praticiens non CAS.

Par conséquent, les assurés sont victimes de davantage de restant à charge.

Le courtier soulève également la question de l’impact des contrats responsables sur la prise en charge de la part des complémentaires santé. Les remboursements baissent ainsi surtout pour les consultations de médecines généralistes (-5 %), de spécialistes (-10 %), pire encore pour les honoraires en hospitalisation (-53 %).

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Migraines : une meilleure prise en charge des patients

Le 21 novembre 2016.

Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS) les migraines, dans les pays développés, touchent plus du tiers des hommes et plus de la moitié des femmes. Pourtant, des traitements existent.

Des alternatives aux traitements médicamenteux

Près d’un adulte sur 20 souffre de maux de tête tous les jours ou presque, selon les chiffres de l’OMS. Face à l’ampleur du phénomène, des progrès ont été réalisés pour mieux prendre en charge les patients, mieux les informer et diagnostiquer précisément l’origine de ces migraines à répétition. En cas de migraines chroniques, le patient est invité à se rendre chez son médecin traitant, qui lui conseillera de se rendre chez le neurologue si nécessaire.

Ces différents médecins pourront donner à la personne souffrante des traitements médicamenteux qui pourront calmer la douleur et contrôler les crises. Mais ces traitements médicamenteux ne sont pas les seules solutions qui existent. De nouvelles pistes comme la neuromodulation ou la stimulation électrique ont prouvé leur efficacité sur de nombreux patients.

Développer des thérapies non invasives

« Autre axe de recherche assez avancé : les anticorps anti-CGRP (Calcitonin-Gene-Related Polypeptide) qui ciblent un neurotransmetteur sécrété au moment de la céphalée (migraine, mais aussi algie vasculaire de la face) », explique le Dr Anne Donnet du centre antidouleur au CHU de Marseille, dans les colonnes du Figaro. « Comme il n’y avait pas eu d’avancée dans le traitement de fond de la migraine depuis fort longtemps, cette nouvelle thérapie ciblée, spécifique, actuellement en phase 3 de recherche (avec l’espoir d’une mise sur le marché dans les 3 à 5 ans), est vraiment porteuse d’espoir. »

Ce traitement est administré au patient sous forme d’injection tous les 28 jours. Les essais de ce traitement sont prometteurs mais de nouvelles études seront nécessaires pour savoir si les effets secondaires ne sont pas trop importants.

À lire aussi : La migraine, ce mal de tête…

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Terrorisme : les victimes totalement prise en charge par l'Assurance Maladie

L?Assurance Maladie prend en charge totalement les victimes

Charlie Hebdo en janvier 2015, le Bataclan en novembre et Nice le 14 juillet dernier. La France est bel et bien sous la menace terroriste. Ces attentats à répétition ont provoqué la mise en place de mesures de prise en charge pour les dépenses de santé des victimes. Explications.

L’Assurance Maladie prend en charge totalement les victimes

Alors qu’à la suite des attentats du Bataclan le gouvernement avait annoncé la prise en charge des soins par l’Assurance Maladie pour la part obligatoire durant l’année. Or, depuis peu, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé la prise en charge totale des victimes par l’assurance Maladie pour les dépenses médicales nécessaires au rétablissement des blessés, sans aucune avance de frais. A noter, que cette prise en charge n’est pas limitée dans le temps et vaut jusqu’au total rétablissement des victimes.

Enfin, les blessés bénéficient de la prise en charge totale, c’est à dire la part de la Sécurité Sociale comme le restant à charge, même en cas de dépassement d’honoraires afin de simplifier la prise en charge de ces victimes. 

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Impact des informations génomiques dans la prise en charge du cancer

Marqueur du cancer du sein © Inserm, H. Rochefort

Marqueur du cancer du sein © Inserm, H. Rochefort

« Impact des informations génomiques dans la prise en charge du cancer » par le Docteur Erard de Hemricourt.

Pour ceux qui s’intéressent aux progrès et dernières nouveautés dans le monde de la cancérologie, comme chaque année à la même date, tous les regards se tournent vers les États-Unis où se déroule la réunion annuelle de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology).

A cette occasion, le gratin de la communauté mondiale des spécialistes en cancérologie tous sous-domaines confondus (immunothérapie, génétique, cancérologie clinique, hématologues, mais aussi start-ups, compagnies de biotechnologie, groupes pharmaceutiques) s’est donné rendez-vous pour discuter des derniers progrès, dernières études cliniques, derniers essais de recherche fondamentale servant un but unique : stopper le cancer et apporter une survie tant espérée aux millions de patients touchés chaque année par le crabe.

L’une des tendances qui se confirme depuis quelques années est l’importance de plus en plus significative des informations génétiques non seulement de l’individu lui-même mais surtout de la tumeur, qu’elle soit primitive (tumeur originelle) ou secondaire (métastase).

Si l’on croyait, il y a encore quelques années qu’il suffirait de lire à l’intérieur des cellules tumorales pour en comprendre le mécanisme et les détruire avec des thérapies ciblées, la réalité aujourd’hui n’est plus du tout la même. En effet, tout comme les êtres vivants sur terre, les cellules cancéreuses sont soumises à une pression sélective (sorte d’évolution à la sauce darwinienne) qui explique que certaines cellules au sein même d’une tumeur présenteront un patrimoine génétique (avec des mutations de l’ADN) différent des autres cellules tumorales.

Et c’est là toute la complexité. Grâce aux dernières informations en génétique du cancer, on sait maintenant que le comportement d’une cellule métastatique sera complètement différent de celui d’une cellule cancéreuse primitive du fait essentiellement de l’instabilité génétique qui a été le moteur de l’apparition de nouvelles anomalies au sein de l’ADN cellulaire.

Ainsi, les spécialistes misent beaucoup sur l’analyse complexe des biomarqueurs (ensemble des anomalies présentes dans l’ADN tumoral) de toutes les cellules cancéreuses, non seulement des cellules primaires mais aussi des cellules secondaires et même des cellules tumorales en circulation dans le sang.

Et ici, il n’est même pas question de parler des modifications épigénétiques qui, si la situation n’était pas assez difficile à appréhender, interviennent ‘au-dessus’ de l’information génétique pour en moduler son expression.

Crédits photo : ©Fotolia

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De nombreux spécialistes (et compagnies pharmacologiques) misent également beaucoup d’espoir (et un paquet de dollars) sur les dernières avancées dans le domaine de l’immunothérapie et de l’immunomodulation. Il en est ainsi pour le mélanome où un nouveau médicament, l’Ipilimumab (Yervoy), a été introduit très récemment dans l’espoir de ‘booster’ le système immunitaire pour mieux faire face au cancer.

D’autres études sorties dernièrement insistent sur le fait de bien connaître son ennemi pour le mettre au sol. Ainsi une étude publiée très récemment dans le JAMA (Using Multiplexed Assays of Oncogenic Drivers in Lung Cancers to Select Targeted Drugs. Mark G. Kris et al. JAMA. 2014;311(19):1998-2006. doi:10.1001/jama.2014.3741) confirme l’importance des biomarqueurs dans l’étude des adénocarcinomes pulmonaires. Dans cette étude publiée, sur plus de 1000 patients testés, 64% présentaient au sein de leur cancer du poumon au moins une mutation génétique repertoriée.

La prochaine étape sera bien entendu de savoir si, le fait d’identifier une certaine anomalie dans l’ADN (ou ARN) tumoral, permet de mieux choisir des thérapies ciblées (cela semble en effet être le cas) et seule l’évaluation au cours du temps permettra de savoir si cette approche thérapeutique est la bonne sur le plan clinique.

L’accumulation de nouvelles données génétiques dans le cancer augmentant à une allure titanesque, on se rend compte que notre vision est assez ‘myope’. Dans un avenir proche, il ne faudra plus parler de mutations ou de biomarqueurs mais d’ensemble de mutations, chacune interagissant avec une autre et créant ainsi un réseau de communications intracellulaires d’une complexité effroyable. Complexité qu’il faudra maîtriser si on espère, un jour, terrasser le dragon.

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
« Ne restez plus jamais seul face à votre cancer » avec Esperity, premier site multilingue destiné aux patients touchés par le cancer


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