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L’insertion de piles dans l’urètre mène à des conséquences médicales choquantes

Un homme australien de 73 ans a été confronté à des complications médicales graves après avoir délibérément inséré trois piles bouton de 1,3 centimètre dans son urètre, cherchant une forme d' »autosatisfaction ». L’incident, documenté dans l’Urology Case Reports de mars, dévoile une histoire médicale exceptionnelle.

Les médecins ont dû intervenir en urgence, pratiquant une intervention chirurgicale complexe pour retirer les piles et traiter les séquelles. Selon les auteurs de l’étude, il s’agit du premier cas signalé de nécrose urétrale avec insertion de piles bouton.

Le patient avait déjà expérimenté cette pratique par le passé, sans que les piles restent coincées à l’intérieur. Cependant, cette fois-ci, l’incident a conduit à des complications graves nécessitant une intervention immédiate.

En plus de l’insertion des piles, l’homme souffrait de dysfonction érectile depuis trois ans, ce qui a conduit à une thérapie par ondes de choc sur son organe génital. Les médecins ont rapidement retiré les piles, conscients du risque de nécrose induit par leur caractère corrosif, pouvant causer la mort des tissus corporels en seulement deux heures.

Malgré les efforts pour résoudre la situation, le patient est retourné à l’hôpital dix jours plus tard avec un gonflement et un écoulement nauséabond. Une nouvelle intervention agressive a révélé une nécrose étendue, entraînant le retrait d’une partie de son urètre.

Face à la complexité de la blessure, les chercheurs estiment qu’une reconstruction formelle de l’urètre nécessitera probablement une procédure en trois étapes sur une période de six mois, impliquant une greffe de muqueuse.

Cet incident souligne la nécessité d’une prise de conscience et d’une compréhension des conséquences médicales graves pouvant résulter de comportements autodestructeurs, mettant en lumière les défis auxquels peuvent être confrontés les professionnels de la santé dans des situations exceptionnelles.

Chirurgie de l’obésité : le bypass en oméga, largement pratiqué, n’est pas une technique validée selon la HAS

Chaque année, plus de 50 000 personnes reçoivent une chirugie de l’obésité en France. « Parmi les techniques chirurgicales, les plus utilisées sont la sleeve (32 000 par an) et les bypass (13 000) », indique la Haute autorité française de santé (HAS).

« Les bypass consistent en une réduction de la taille de l’estomac associée à un court-circuitage d’une partie de l’intestin grêle. »

La HAS a évalué la technique de bypass gastrique en oméga (ou court-circuit gastrojéjunal avec anse en oméga) (BPGO).

Il existe une autre technique de court-circuit gastrojéjunal, plus ancienne, appelée bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Le BPGY a déjà été évalué et intégré dans les recommandations de la HAS de 2009. Il est remboursé par l’Assurance maladie depuis mars 2005.

Source : HAS

Le BPGY se caractérise par un montage chirurgical comportant deux anastomoses (connexions) contre une seule pour le BPGO.

« La pratique du BPGO s’est diffusée ces dernières années, en France, sans évaluation préalable, et sans qu’un suivi spécifique de cette technique ne soit possible. Le recours à cette technique fait débat chez les chirurgiens bariatriques. »

L’évaluation avait pour objectif de définir si la technique BPGO peut remplacer le BPGY et de déterminer la pertinence du remboursement par l’Assurance maladie dans l’indication revendiquée.

Elle a porté sur l’efficacité et de la sécurité du BPGO chez les adultes présentant une obésité massive (indice de masse corporelle [IMC] plus grand que 40) ou sévère (IMC plus grand que 35) associée à une comorbidité, comparativement au BPGY. (CALCUL rapide de votre IMC et votre poids idéal)

Le rapport relève notamment des complications graves spécifiques du BPGO, parmi lesquelles des carences sévères en vitamines et minéraux ainsi que des reflux biliaires.

Conclusions de la HAS :

« Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, et plus particulièrement des signaux préoccupants de sécurité, la HAS considère que le bypass gastrique en oméga (BPGO) réalisé avec une anse biliopancréatique (BP) à 200 cm (ou plus longue) ne constitue pas, dans le traitement chirurgical de l’obésité massive et sévère (avec comorbidité), une technique validée ; elle n’est donc pas une alternative au bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Concernant le BPGO réalisé avec une anse BP à 150 cm, trop peu de données sont actuellement disponibles – en particulier pas de données comparatives par rapport au BPGY et uniquement des “avis d’experts” – pour pouvoir conclure quant à son efficacité et sa sécurité. Le BPGO avec une anse BP à 150 cm relève donc à ce jour du champ de la recherche clinique et devrait bénéficier de la réalisation d’études contrôlées randomisées multicentriques permettant d’évaluer son efficacité et sa sécurité. »

« La HAS préconise de ne plus y avoir recours lorsque l’anse fait 200 cm ou plus¹ et est défavorable à son remboursement dans le traitement chirurgical de l’obésité en raison de données insuffisantes pour établir son efficacité et de l’existence de potentielles complications graves associées. »

Concernant les patients déjà opérés par BPGO, « ils doivent bénéficier du même suivi que les patients opérés par BPGY (suivi à vie conformément aux recommandations de la HAS de 2009) avec une vigilance particulière à la détection des complications nutritionnelles (dénutrition protéino-énergétique, carence en micronutriment) et du cancer du bas œsophage avec un examen de fibroscopie à cinq ans après l’intervention ».

Plus de détails, notamment sur les risques de complications spécifiques à la BPGO dans le rapport de la HAS : Traitement chirurgical de l’obésité sévère et massive par court-circuit (bypass) gastrojéjunal avec anse en oméga.

« La HAS a programmé d’autres travaux pour évaluer la pertinence, l’efficacité et la sécurité des techniques de chirurgie bariatrique autres que les quatre aujourd’hui recommandées (l’anneau gastrique, la sleeve, le bypass en Y et la dérivation bilio-pancréatique). Elle va ainsi réaliser un état des lieux des techniques de chirurgie bariatrique actuellement en développement. L’enjeu est de les évaluer avant qu’elles ne se diffusent dans la pratique courante. »

Pour plus d’informations sur les chirurgies de l’obésité (chirurgies bariatriques), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : HAS, HAS.
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Première en France : une chirurgie laser pour traiter les tremblements

Des équipes du CHU Amiens-Picardie ont réalisé, en avril 2019, une 1ère européenne dans le traitement du tremblement sévère et pharmaco-résistant.

Cette technique est unique en France (et disponible dans seulement quelques centres en Europe).

Elle peut améliorer le quotidien de personnes atteintes de la maladie de Parkinson et d’autres maladies caractérisées par des tremblements.

Le communiqué du CHU explique :

« L’utilisation d’une technique laser (ou Laser Interstitial Thermal Therapy – LITT) couplée à un monitoring IRM en temps réel, a permis d’atteindre avec une très grande précision une petite structure du cerveau située au sein d’un noyau responsable du tremblement (le thalamus).

Cette thalamotomie a permis la disparition du tremblement du membre supérieur gauche d’une patiente de 84 ans. Elle a pu rejoindre son domicile 3 jours après l’intervention chirurgicale sans complication.

Le succès de cette chirurgie mini-invasive permet d’envisager de nouvelles perspectives dans la prise en charge de certaines pathologies du mouvement (maladie de Parkinson et autres tremblements) chez les patients ne pouvant bénéficier de la stimulation cérébrale profonde, technique de référence mais plus invasive. »

« Dans un premier temps, on a descendu une petite fibre laser à l’aide d’un robot dans une zone très précise de son cerveau », grâce aux images de l’IRM en direct, a raconté sur Europe 1 le neurochirurgien Michel Lefranc, qui a dirigé l’opération. « Avec le laser, la lésion a ensuite été brûlée. Tout cela sans même ouvrir le crâne de l’octogénaire, qui s’en est donc tirée avec… un seul point de suture », résume de site d’Europe 1.

Trois jours plus tard, elle a ainsi pu rejoindre son domicile sans complication. « Le tremblement ne reviendra plus », a indiqué le chirurgien.

Toutefois, il ne s’agit ici que de traiter les symptômes. « On ne traite pas la cause de la maladie », précise-t-il. Mais « cette technique s’adresse à tous types de tremblements ».

Psychomédia avec sources : CHU Amiens-Picardie, Europe 1.
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Chirurgie ambulatoire : les patients seraient mal informés à leur sortie

Chirurgie ambulatoire : les patients seraient mal informés à leur sortie

Le 12 décembre 2018.

La Haute Autorité de santé a rendu public un avis alertant sur la chirurgie ambulatoire : si les patients sont globalement très satisfaits des soins reçus, leur sortie serait mal préparée, ils manqueraient d’informations.

Plus d’1 patient sur 2 hospitalisé en chirurgie ambulatoire

La chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire une chirurgie avec une hospitalisation de moins de 12 heures et sans hébergement de nuit, est de plus en plus fréquente dans les établissements hospitaliers, notamment par mesure d’économie. « Le taux d’hospitalisation en chirurgie ambulatoire est ainsi passé de 32 % en 2007 à 54,7 % en 2016. L’objectif étant d’atteindre 70 % en 2022 », peut-on lire dans les colonnes de Libération.

Selon la dernière étude annuelle de la Haute Autorité de santé (HAS) sur la « qualité et la sécurité des soins dans les établissements de santé », publiée lundi 10 décembre dernier, les patients pris en charge en chirurgie ambulatoire et ayant participé à l’enquête sont majoritairement satisfaits de la qualité de leur hospitalisation et ont attribué une note de 76,4 sur 100. En revanche, la sortie est beaucoup moins bien notée.

1 patient sur 4 déclare ne pas avoir été informé des complications de son intervention

Toujours selon le Baromètre, la sortie des patients après une hospitalisation en chirurgie ambulatoire devrait être mieux organisée. Il semblerait en effet que les patients ne soient pas assez informés des complications éventuelles ou du médecin à joindre en cas de problème, et « seule la moitié des patients a été recontactée par l’établissement dans les jours suivants la sortie ».

Ainsi, 2 patients sur 3 ayant été traités en chirurgie ambulatoire « n’ont pas reçu de numéro de téléphone à contacter en cas d’urgence » et 1 patient sur 4 déclare « ne pas avoir reçu d’information sur les signes ou complications devant le conduire à recontacter l’établissement en urgence ». Ainsi, la HAS préconise d’améliorer le contenu de la lettre de liaison donnée au patient à sa sortie, qui ne lui est d’ailleurs pas toujours remise…

Aurélie Giraud

À lire aussi : Hospitalisation : tout ce qu’il faut savoir

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Lyrica contre les douleurs neuropathiques après un accident ou une chirurgie : efficace ?

Une étude, publiée en septembre dans le Journal of Neurology, a comparé la prégabaline (Lyrica) à un placebo contre la douleur neuropathique chronique qui se développe parfois après une blessure des nerfs causée par un accident ou une chirurgie.

La prégabaline (Lyrica) est approuvée pour traiter la douleur chronique associée au zona, aux lésions de la moelle épinière, à la fibromyalgie et à la neuropathie périphérique diabétique.

Le médicament est aussi couramment prescrit comme traitement hors autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les syndromes chroniques de lésions nerveuses qui surviennent à la suite d’accidents de la route, de chutes, de blessures sportives, de remplacement du genou ou de la hanche et de chirurgies telles que celles des hernies et la mastectomie.

Une étude précédente de huit semaines avait montré que la prégabaline réduisait mieux l’intensité de la douleur que le placebo dans ces syndromes douloureux post-traumatiques chroniques. Ces résultats ont conduit de nombreux médecins à prescrire ce médicament pour la douleur à long terme qui ne se résout pas comme prévu.

Les syndromes de douleur chronique post-chirurgicale surviennent chez environ un ou deux patients sur dix et les niveaux jugés intolérables, chez environ un ou deux patients sur 100. Avec 55 millions de chirurgies pratiquées aux États-Unis chaque année, la douleur chronique sévère touche plus d’un million de nouvelles personnes chaque année. Il est estimé qu’environ un tiers de ces patients souffrent de douleur neuropathique.

Ces taux varient considérablement selon le type de chirurgie. Les facteurs de risque et les mécanismes sous-jacents de ce type de douleur chronique ne sont pas bien compris. Mais les symptômes, décrits par les patients comme étant des « sensations de brûlure », des « picotements désagréables » ou des « engourdissements », ressemblent à d’autres syndromes de douleur neuropathique comme le zona. Par conséquent, les médecins qui tentent de trouver des analgésiques non opioïdes se tournent vers la prescription de gabapentine (Neurontin) ou de prégabaline.

L’étude, coordonnée par John Markman du département de neurochirurgie de l’Université de Rochester, a été menée dans 101 centres en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et en Asie et a suivi 539 personnes pendant trois mois. Les participants ont été répartis au hasard en deux groupes qui ont reçu soit la prégabaline, soit un placebo.

La prégabaline n’était pas efficace pour contrôler la douleur chez les personnes souffrant de lésions nerveuses traumatiques (causées par des accidents). Une analyse rétrospective d’un sous-groupe de participants, dont la douleur nerveuse était attribuée à une chirurgie, a montré que le médicament soulageait mieux la douleur que le placebo.

« La possibilité qu’il y ait eu un soulagement de la douleur chez les patients qui ont subi une chirurgie pour une hernie, une chirurgie mammaire pour un cancer ou un remplacement articulaire jette les bases d’études futures sur ces syndromes postopératoires où le besoin de traitements non opiacés est si grand », souligne le chercheur.

L’un des principaux défis est que les différents changements biologiques dans les nerfs et les autres tissus qui causent la persistance de la douleur après la guérison d’un traumatisme varient d’un patient à l’autre. À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthode diagnostique qui permette aux médecins d’identifier facilement les patients dont la douleur répondra à un type particulier de traitement de la douleur, soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur les douleurs neuropathiques et sur la prégabaline (Lyrica), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Rochester, Journal of Neurology.
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Cancer du rein : un médicament aussi efficace que la chirurgie

Cancer du rein : un médicament aussi efficace que la chirurgie

Le 5 juin 2018.

Selon un urologue français, la prise d’un médicament pourrait s’avérer aussi efficace qu’une ablation du rein dans le traitement du cancer du rein avancé.

Une découverte qui va changer la vie des patients

Le professeur Arnaud Méjean, qui travaille au Département d’Urologie de l’Hôpital Georges-Pompidou, a fait une découverte révolutionnaire : selon lui, la prise du médicament sunitinib pourrait éviter la chirurgie dans le traitement du cancer du rein avancé. Ses travaux, présentés le 3 juin à Chicago, à l’occasion du célèbre Congrès de l’Association américaine d’oncologie clinique (Asco), ont fait grand bruit.

Le scientifique travaille sur cette découverte depuis 2009. Le sunitinib est normalement utilisé pour traiter une anomalie sur les cellules cancéreuses. Ses travaux lui ont permis de constater que les patients soignés par ce traitement seul avaient gagné quatre mois de vie par rapport à ceux qui avaient reçu le médicament et qui avaient, en plus, dû subir une ablation du rein.

Éviter la chirurgie pour plus d’efficacité

« Pour la majorité d’entre eux, le traitement a permis d’obtenir une rémission complète ou quasi complète », s’est réjoui professeur Arnaud Méjean, dans les colonnes du Figaro. « La chirurgie était seulement là pour éliminer la tumeur primaire dans le rein ». Et d’ajouter : « On ne s’attendait pas à ces résultats, car toutes les études précédentes avaient montré un bénéfice pour la néphrectomie ».

Grâce à ces travaux, les urologues devraient avoir de moins en moins recours à la chirurgie pour traiter les patients atteints de cancer du rein. Selon le Pr Arnaud Mejean, la chirurgie restera un recours lorsqu’il y a « il y a une métastase unique ou si le traitement a diminué la taille des tumeurs ». Chaque année, 13.000 personnes en France sont touchées par ce cancer. Il représente ainsi environ 3% de l’ensemble des cancers. 

Marine Rondot

Lire aussi : Le cancer du rein, qu’est-ce que c’est ?

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Chirurgie esthétique des fesses : un phénomène en plein essor au Québec

Chirurgie esthétique des fesses : un phénomène en plein essor au Québec

Le 24 novembre 2017.

Les Québécoises mais également les Québécois sont de plus en plus adeptes de la chirurgie esthétique, notamment pour s’offrir des fesses de rêve. Mais ces opérations ne sont pas sans danger.

Des opérations esthétiques dangereuses

Les fesses rebondies de Kim Kardashian et de Rihanna font rêver de nombreuses femmes dans le monde entier, qui sont prêtes à passer par la chirurgie esthétique pour ressembler à ces stars américaines. Cette opération s’appelle le lifting brésilien (« Brazilian butt lift »). Cela permettrait à certaines femmes de se sentir mieux dans leur peau, mais ces coups de bistouris ne sont pourtant pas sans risque.

Une jeune américaine, Ranika Hall, âgée de 25 ans, l’a appris à ses dépens. Elle souhaitait avoir de plus jolies fesses. Pour cela, les chirurgiens d’un hôpital de Floride ont procédé à une liposuccion de 12 zones de son corps, puis ont injecté de ce gras dans les fesses de la jeune femme. À la suite de cette opération, elle a perdu connaissance et a arrêté de respirer, selon nos confrères du Huffington Post Québec. Ce cas ne serait pas isolé.

Le phénomène prend de l’ampleur en Amérique du Nord

Différentes associations québécoises se sont intéressées à ce phénomène et selon elles, il aurait pris beaucoup d’ampleur ces dernières années au Canada. Pour parvenir à ces conclusions, elles se sont basées sur les chiffres de la Société américaine de chirurgie esthétique, qui a révélé qu’en 2014, la demande de chirurgie esthétique du fessier avait explosé. Par rapport à l’année passée, elle avait augmenté de 86 %.

« La demande est assez croissante et elle dépasse les augmentations mammaires, qui étaient la chirurgie numéro un », commente le Dr Berbari, dans les colonnes du Journal de Montréal. Pour payer moins cher, certaines femmes ne vont pas voir des médecins mais des instituts, qui injectent du silicone industriel ou de l’huile minérale dans les fesses. Une pratique totalement illégale, qui entraîne des risques importants d’infection.  

Claire Verdier

En savoir plus sur la chirurgie esthétique

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Avancée : une sonde pour identifier les cellules cancéreuses en temps réel pendant une chirurgie

Une sonde portative qui permet aux chirurgiens de détecter les cellules cancéreuses en temps réel durant les opérations a été développée par des chercheurs canadiens.

La méthode généralement utilisée contraint les chirurgiens à prélever des tissus, à les soumettre à l’analyse d’un laboratoire et à attendre le résultat avant de poursuivre leur intervention chirurgicale, souligne La Presse canadienne.

La sonde, développée par l’ingénieur Frédéric Leblond du CRCHUM et le neurochirurgien oncologue Kevin Petrecca du Neuro en collaboration avec leurs collègues (1), permet de détecter les cellules cancéreuses du cerveau, du sein, du côlon, de la peau et du poumon notamment.

Lors d’évaluations durant des chirurgies, la sonde a pu détecter des cellules cancéreuses de façon infaillible avec une sensibilité de 100 %. Ces travaux sont présentés dans la revue Cancer Research.

« Détecter les cellules cancéreuses durant une opération est difficile », explique Kevin Petrecca. « Il est souvent impossible de distinguer visuellement les cellules cancéreuses des cellules normales (…), d’où la persistance fréquente de cellules cancéreuses invasives après l’opération ainsi que la récurrence du cancer et un pronostic moins bon. »

La sonde fait appel à la technologie de spectrographie Raman pour interpréter la composition moléculaire du tissu organique sondé. D’abord développée en 2015 et testée dans le cadre de chirurgies sur plus de 80 patients, la sonde a depuis été perfectionnée. « La nouvelle version est multimodale, c’est-à-dire qu’elle intègre aussi la spectrographie par fluorescence intrinsèque pour l’interprétation de la composition métabolique des cellules, ainsi que la spectrographie de réflexion diffuse pour l’analyse de l’absorption intrinsèque des tissus organiques des patients. »

« Lors d’essais chirurgicaux récents chez 15 autres patients, l’utilisation séquentielle de ces techniques spectrographiques à haute sensibilité intégrées dans un capteur unique couplé à un système de détection, en combinaison avec des lasers stimulants, une caméra hautement sensible et un spectromètre, a donné des résultats spectaculaires. Le chirurgien a en effet bénéficié d’une imagerie moléculaire… offrant un niveau de précision inédit, améliorant la sensibilité de détection du cancer d’environ 10 % si l’on compare avec celle offerte par la sonde de première génération. »

La sonde de spectroscopie Raman de première génération fait présentement l’objet d’un essai randomisé impliquant des patients atteints de gliomes. Les résultats permettront d’établir le protocole d’un prochain essai clinique pour la sonde multimodale de seconde génération.

Le Dr Petrecca et le Pr Leblond ont créé, en 2015, une entreprise (ODS Medical) vouée à la commercialisation de la sonde. Ils ont amorcé le processus d’approbation formelle de la Food and Drug Administration (FDA) en vue de transférer la technologie dans les hôpitaux d’ici quelques années.

(1) De Polytechnique Montréal, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), et de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal de l’Université McGill (le « Neuro ») et du CUSM.

Illustration: Credit: Frédéric Leblond, Kevin Petrecca.

Psychomédia avec sources : Polytechnique Montréal, La Presse canadienne (Le Devoir).
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Chirurgie ou médicaments ? Le choix peut dépendre de ce qui est plus payant pour le médecin

Parfois, les médecins choisissent la chirurgie non pas parce qu’elle est préférable à d’autres traitements, mais parce qu’ils augmentent ainsi leur rémunération, suggère une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Surgery, relayée par le New York Times.

Louis L. Nguyen de l’Université Harvard (Boston) et ses collègues ont analysé des données concernant 10 579 personnes ayant été traitées pour une sténose (rétrécissement) de l’artère carotide.

Cette condition de santé peut être traitée par chirurgie ou gérée au moyen de médicaments et de changements dans le mode de vie. Le choix est souvent matière à jugement.

Certaines personnes avaient été traitées par des médecins payés à l’acte et d’autres, par des médecins rémunérés par salaire. Dans le premier cas, elles étaient 63 % plus susceptibles d’avoir subi une opération que dans le système de salaires.

Les patients présentant des symptômes étaient particulièrement susceptibles d’avoir subi une intervention chirurgicale, mais même ceux qui n’avaient pas de symptômes ont contribué à la différence entre les deux modes de rémunération.

« Les médecins rémunérés à l’acte sont encouragés à en faire plus parce qu’ils sont payés pour chaque procédure », explique le chercheur. « Et les médecins salariés sont encouragés à en faire moins. »

« Ce dont nous avons besoin est d’un système qui incite les médecins à être agressifs dans le traitement des patients en temps opportun, mais pas à utiliser des procédures pour augmenter la rémunération. »

Reportage « Médecins sous le radar » : multiples abus et fraudes favorisés par la rémunération à l’acte (Québec)

Psychomédia avec sources : New York Times, JAMA Surgery.
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Une chirurgie inédite de l’œil a été réalisée par un robot

Le 13 septembre 2016.

Un robot chirurgien vient de mener avec succès une opération très délicate de l’œil, dans un hôpital britannique. Les médecins sont confiants et espèrent, grâce à ce procédé, pouvoir guérir certaines formes de cécité.

Une opération chirurgicale dans un trou inférieur à 1 mm de diamètre

Une opération complexe de l’œil a été, pour la toute première fois, menée avec succès par des chirurgiens de l’hôpital John Radcliffe d’Oxford, au Royaume-Uni. Cette chirurgie qui consistait à retirer une membrane de la rétine de l’œil d’un patient de 70 ans a été rendue possible grâce à l’aide d’un robot, commandé à distance par deux médecins.

Ce nouveau dispositif, baptisé Robotique Retinal Dissection Dispositif (R2D2), et mis au point par la société néerlandaise de robotique médicale Preceyes BV, a permis à ces chirurgiens de réaliser ce que leurs mains n’auraient jamais pu faire : opérer à travers un trou d’un diamètre inférieur à 1 mm, percé dans la paroi intérieure de l’œil, pour disséquer une membrane d’une épaisseur d’un centième de millimètres.

Un nouveau chapitre des opérations oculaires est ouvert

Dans un communiqué, l’hôpital s’est félicité de la réussite de cette opération et des nouvelles voies médicales qu’ouvre cette nouvelle technologie. « La technologie actuelle, c’est-à-dire les scanners laser et les microscopes, nous permet de surveiller les maladies rétiniennes au niveau microscopique. Mais les choses que nous voyons sont au-delà de la limite physiologique de ce que la main humaine peut faire. Avec un système robotisé, nous ouvrons un nouveau chapitre des opérations oculaires, qui ne peuvent actuellement pas être effectuées », a ainsi déclaré le Pr Robert MacLaren, qui a réalisé l’opération.

L’hôpital compte désormais poursuivre cet essai clinique en dirigeant des opérations sur 12 patients. Dans une première étape, le robot sera chargé d’« éplucher » les membranes situées au large de la rétine, sans l’endommager puis, dans un deuxième temps, le robot devra insérer une aiguille sous la rétine afin d’y injecter un liquide. Ces opérations devront permettre de déterminer s’il est possible de soigner certaines formes de cécité, notamment par l’insertion de cellules souches dans l’œil.

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