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Mélanome : deux immunothérapies et une thérapie ciblée autorisées (France)

L’Agence française du médicament (ANSM) « a élaboré trois Recommandations Temporaires d’Utilisation (RTU) dans le traitement adjuvant du mélanome pour Opdivo (nivolumab), Keytruda (pembrolizumab) et l’association Mekinist-Tafinlar (trametinib-dabrafenib) ».

Au moyen des RTU, « l’ANSM peut encadrer l’utilisation de médicaments dans des indications qui ne correspondent pas encore aux autorisations de mise sur le marché (AMM), s’il existe un besoin thérapeutique et dès lors que le rapport bénéfice/risque est présumé favorable ».

« Les RTU permettent ainsi aux patients de bénéficier d’un accès précoce et sécurisé à des médicaments innovants dans la prise en charge d’une pathologie grave ».

Le communiqué de l’ANSM explique :

« L’objectif du traitement est de prévenir la réapparition du mélanome, chez les patients ayant subi une intervention chirurgicale pour le supprimer.

Ces RTU répondent à un besoin thérapeutique insuffisamment couvert à ce jour dans cette pathologie grave et sont fondées sur les dernières données disponibles permettant de présumer d’un rapport bénéfice/risque favorable.

En concertation avec l’Institut national du cancer (INCa), les experts en oncologie et la Société française de dermatologie (SFD), l’ANSM a élaboré trois RTU pour :

  • OPDIVO (nivolumab) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III ou IV, après résection complète,

  • KEYTRUDA (pembrolizumab) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III, après résection complète,

  • l’association MEKINIST-TAFINLAR (trametinib-dabrafenib) dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d’un mélanome de stade III porteurs d’une mutation BRAF V600 après résection complète. »

L’Opdivo et le Keytruda sont des immunothérapies alors que l’association Mekinist-Tafinlar fait partie des thérapies dites ciblées.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Cancers du sein – la première patiente française dans un essai clinique évaluant une nouvelle thérapie ciblée

©Institut Curie

©Institut Curie

Cancers du sein – L’Institut Curie a inclus la première patiente française dans un essai clinique évaluant une nouvelle thérapie ciblée.

Le Dr Véronique Diéras, chef du département de Recherche clinique à l’Institut Curie, est la coordinatrice française de l’essai clinique promu par le laboratoire pharmaceutique AbbVie pour évaluer l’efficacité d’un inhibiteur de Parp, le veliparib, chez les femmes atteintes d’un cancer du sein et présentant une prédisposition au cancer du sein.

« Après l’enthousiasme soulevé en 2009 lors de la présentation des essais cliniques associant l’inhibiteur de PARP (iniparib) à une chimiothérapie (par
carboplatine et gemcitabine) dans le cancer du sein métastatique triple négatif, les résultats de l’étude de phase III ont été décevants, rappelle le Dr Véronique Diéras En fait, il s’est avéré que l’iniparib n’était pas un inhibiteur de PARP. Le concept d’utiliser les inhibiteurs de PARP reste intéressant. Les études doivent se poursuivre en sélectionnant un inhibiteur plus puissant et les patientes à partir de données biologiques ou en fonction de la nature de leur cancer. »

Le nouvel essai promu par le laboratoire pharmaceutique AbbVie concerne les patientes atteintes d’un cancer du sein et porteuses d’une mutation d’un des deux gènes de prédisposition au cancer du sein, BRCA1 ou BRCA2.

Il consistera à évaluer l’efficacité et la tolérance du veliparib, inhibiteur de Parp, en association avec une chimiothérapie chez ces patientes. Concrètement les patientes ayant accepté de participer à l’essai, seront réparties en trois groupes : l’un recevant du veliparib associé à l’anti‐cancéreux temozolomide, un autre recevant du veliparib associé à une association de chimiothérapie (carboplatine et paclitaxel), et un 3e groupe
recevant uniquement le traitement standard, à savoir l’association carboplatine et paclitaxel. Cet essai clinique de phase II se déroulera dans 120 centres dans le monde entier et inclura 255 patientes.

Pourquoi proposer cet essai uniquement aux patientes ayant une prédisposition génétique ?

« Car chez ces patientes, on pense que le veliparib sera plus efficace que chez les patientes qui ne sont pas porteuses d’une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2 » répond le Dr Véronique Diéras. Et pour comprendre ce point, il faut revenir sur le fonctionnement même de la cellule et surtout sur les mécanismes qu’elle possède pour éliminer les dommages survenant dans le matériel génétique. Car tout comme BRCA1 et 2, les enzymes PARP sont impliquées dans la réparation du matériel génétique. La présence d’une altération du gène BRCA1 ou 2, qui a très certainement participé au développement tumoral, rend aussi les cellules plus sensibles à toute défaillance d’un autre système de réparation. Or le principe des inhibiteurs de PARP est de bloquer l’action du système de réparation impliquant ce gène. Donc l’inhibition de PARP empêche la compensation par la voie PARP du défaut associé aux altérations de BRCA 1 ou 2.

De l’intérêt de la recherche clinique pour les patients

Le renforcement de la recherche clinique est un des axes stratégiques de l’Ensemble Hospitalier de l’Institut Curie. « Ce développement constitue la condition sine qua non pour offrir l’innovation thérapeutique aux malades le plus rapidement possible et proposer toujours plus de traitements personnalisés » explique le Dr Véronique Diéras. Chercheurs et médecins ne cessent en effet d’améliorer de façon déterminante les pratiques et les technologies médicales pour en faire bénéficier les patients dès que possible


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