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Cancer colorectal métastasé : les nouvelles thérapies « ciblées » sont décevantes selon Prescrire

« Dans le cancer colorectal métastasé, les “thérapies ciblées” ont un effet faible ou incertain sur la durée de vie, au prix d’effets indésirables graves », estime la revue Prescrire dans son numéro de juin.

« Chez les personnes atteintes d’un cancer colorectal métastasé, lorsque l’exérèse n’est pas réalisable, l’utilisation de médicaments vise à prolonger la durée de vie ou à préserver une certaine qualité de vie. »

Des médicaments dits de « thérapies ciblées » « sont censés agir sur une cible présente sur les cellules cancéreuses ». Ils incluent :

Prescrire a fait la synthèse des essais cliniques qui ont évalué ces médicaments.

« Les anti­-VEGF n’ont pas transformé le pronostic des cancers colorectaux métastasés, et permettent tout au plus quelques semaines supplémentaires de vie avec l’ajout d’aflibercept, de bévacizumab ou de ramucirumab au traitement cytotoxique de deuxième ligne.

Les anti-EGFR en première ligne semblent augmenter de quelques mois la durée de vie des seuls patients atteints d’un cancer colorectal sans mutation des divers gènes RAS, quand ils sont ajoutés aux protocoles dits Folfox ou Folfiri.

Les anti­-VEGF et anti-EGFR exposent les patients à des effets indésirables fréquents et parfois graves, et qui risquent d’altérer leur qualité de vie. »

En 2018, précise la revue, « le traitement de référence du cancer colorectal métastasé est une chimiothérapie cytotoxique à base de fluorouracil (Fluorouracil Teva ou autre), éventuellement associé à l’oxaliplatine (Eloxatine ou autre) ou à l’irinotécan (Campto ou autre) ».

« L’ajout d’un anti-VEGF ou d’un anti-EGFR est à envisager dans certaines situations, en pesant soigneusement les bénéfices attendus et les risques d’effets indésirables retentissant sur la qualité de vie. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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PROGRAMME AcSé : LE DÉVELOPPEMENT DES THÉRAPIES CIBLÉES EN FRANCE

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L’innovation thérapeutique en cancérologie se concentre aujourd’hui essentiellement sur les thérapies ciblées. Leur objectif est de proposer des traitements médicaux innovants, adaptés à chaque patient et ciblant une anomalie moléculaire particulière identifiée dans leur tumeur. Ces médicaments freinent la croissance de la tumeur en s’attaquant aux mécanismes spécifiques par lesquels elle se développe et ciblent donc plus sélectivement les cellules cancéreuses.

Depuis 10 ans, ces médicaments ont profondément modifié le traitement et le pronostic de certains cancers. L’exemple en est l’imatinib qui a révolutionné le pronostic de certaines formes de leucémie.

Leur nombre est en constante augmentation : près de 800 molécules innovantes sont actuellement en phase d’essais cliniques précoces et une quinzaine ont reçu une AMM et sont utilisées actuellement en France pour des cancers présentant les mutations génétiques ciblées par ces molécules.

Le développement de ces thérapies a été rendu possible grâce aux progrès considérables de la biologie moléculaire qui a notamment permis de mieux comprendre le fonctionnement de la cellule cancéreuse. Ces travaux ont ainsi permis d’identifier certaines altérations génétiques (mutations, translocations, activations…) présentes au sein des tumeurs, des « cibles », puis de développer des molécules précisément dirigées contre celles-ci, les « thérapies ciblées ».

La caractérisation moléculaire de la tumeur devient ainsi un critère déterminant dans le choix de la stratégie thérapeutique, qui ne repose plus seulement sur le type et le stade de la maladie. Elle permet de prescrire un traitement aux seuls patients susceptibles d’en bénéficier. En agissant sur des mutations génétiques spécifiques, les thérapies ciblées constituent ainsi des traitements « sur mesure », qui préfigurent la mise en place d’une médecine de plus en plus personnalisée.

La connaissance moléculaire détaillée des tumeurs constitue en effet un atout capital pour expliquer pourquoi deux patients présentant la même pathologie peuvent répondre de manière différente à la même thérapie, et à l’inverse pourquoi deux cancers distincts peuvent être traités par un même médicament.

Les anomalies génétiques identifiées dans le cancer d’un organe donné peuvent être présentes dans des cancers développés dans d’autres organes, pour lesquels le
développement thérapeutique n’a pas été effectué et l’AMM n’a pas été demandée. Le programme AcSé vise à proposer et à sécuriser l’accès des patients à ces traitements, en dehors du cadre des AMM obtenues ou visées par les laboratoires pharmaceutiques.

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Cancer de la prostate : des biopsies ciblées

Le diagnostic du cancer de la prostate repose en grande partie sur la biopsie. Laquelle consiste à prélever des échantillons prostatiques par voie transrectale, pour ensuite les analyser. La difficulté : prélever au bon endroit, c’est-à-dire dans la zone que l’on suspecte être porteuse d’une tumeur. Pour améliorer la précision de cet examen, le chirurgien-urologue dispose lors de l’intervention, dans certains centres hospitaliers français, d’une console (développée par la société Koelis). Cette dernière associe le cliché de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) à l’échographie per-opératoire. Cet appareil présente plusieurs avantages : il permet des biopsies plus fiables et moins nombreuses. Un vrai plus pour les patients.

« L’IRM est la technique d’imagerie médicale la plus performante pour déterminer une zone suspecte dans la prostate », explique le Dr Eric Potiron, chirurgien-urologue à la clinique urologique Nantes Atlantis. Or « la biopsie se réalisant à l’aide d’instruments métalliques, il est impossible de faire une IRM en cours d’opération ». Aujourd’hui, la plupart des prélèvements sont effectués par voie transrectale, à l’aide d’une échographie en temps réel. Mais « cette technique d’imagerie seule n’est pas fiable. » Résultat, « il arrive de prélever une vingtaine de carottes de prostate sans réussir à ‘viser’ la tumeur suspecte », poursuit-il.

Voilà pourquoi Urostation a été mise au point. Il s’agit d’un outil d’imagerie permettant de superposer l’image d’une IRM prostatique – réalisée avant l’opération – à celle d’une échographie en 3D en temps réel. « Les instruments nécessaires pour la biopsie modifiant la forme de l’organe, l’Urostation adapte l’image de l’IRM aux changements observés à l’échographie », précise Eric Potiron.

Vers moins de prélèvements

Aujourd’hui, 12 appareils sont disponibles dans le monde. Essentiellement aux Etats-Unis et au Japon, mais également en Europe (notamment en Belgique, en France, en Suède et en Suisse). Cette (…) Lire la suite sur destinationsante.com

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