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120 médecins plaident en faveur de la cigarette électronique

Il y a les pour et les contre la cigarette électronique. Évaluant les bénéfices et les risques de “vapoter”, un terme utilisé pour qualifier le geste effectué par les consommateurs de la e-cigarette lorsqu’ils fument, 120 professionnels de santé travaillant dans des domaines très variés comme la cancérologie, l’addictologie, la tabacologie, la pneumologie ou tout simplement dans la médecine générale viennent de lancer ce mercredi un appel en faveur de cette cigarette. Avec un seul but : faire baisser les risques du tabagisme.

Publié mercredi dans le cadre des Premières Rencontres de la Vape en France, organisées à Paris par la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) et l’Aiduce (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique), cet appel a été lancé à l’initiative du Dr Philippe Presles de S.O.S addictions.

S’appuyant sur les conclusions d’un rapport du Public Health England qui montre que vapoter serait 95 % moins nocif que le tabagisme,  120 professionnels de santé, dont notamment les  Drs William Lowenstein, Anne Borgne, Alain Morel (addictologues), Alain Pavie (chirurgie cardiaque) Marc Espié et Alain Livartowski (cancérologues) ainsi que des spécialistes américains n’ont pas hésité à s’inscrire dans cette démarche qui consiste à favoriser l’utilisation de la cigarette électronique.

Ces professionnels ont été d’autant plus convaincus que le rapport de cette agence qui dépend du ministère de la Santé britannique plaide en faveur de sa promotion auprès du grand public et du corps médical en raison de la moindre nocivité de la e-cigarette par rapport à la cigarette et sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs.

Autre argument de taille avancé par les signataires de l’appel, la combinaison d’une politique d’augmentation du prix du tabac associée à une réduction des risques liés au tabagisme grâce à la e-cigarette aurait permis, au Royaume-Uni, de faire baisser la population de fumeur adulte sous la barre des 18 %.

Le sujet de la cigarette électronique reste très polémique et les avis divergent sur la question : une étude japonaise, publiée en novembre 2014, montre que les vapeurs des e-cigarettes sont beaucoup plus nocives que celles du tabac, raison sans doute pour laquelle le gouvernement reste prudent : il souhaite interdire la cigarette électronique dans certains lieux publics et en limiter la publicité.

Les Français sont aussi méfiants sur la question : ils sont en effet 2/3 à penser que la cigarette électronique est plus dangereuse que le tabac.

Le débat autour de la cigarette électronique restera sans doute longtemps encore d’actualité : lorsque l’on sait qu’un tiers de la population adulte fume, et que le tabac tue 78 000 personnes par an, il est compréhensible de voir que les spécialistes cherchent à trouver d’urgence une solution pour faire baisser le tabagisme.

La seule question demeure de savoir si c’est l’utilisation de la cigarette électronique qui apportera une réponse adéquate à cette problématique. Remplacer une addiction par une autre est-il la solution ? On dispose actuellement de peu de recul pour connaître les impacts de la consommation de cette cigarette sur le long terme… l’innocuité de ce produit reste donc encore à prouver, quoi qu’on dise. Et c’est bien là le cœur du problème !

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Paris: La cigarette bientôt interdite dans un jardin public

TABAC – Il s’agit d’une expérimentation selon la maire Anne Hidalgo…

La ville de Paris va expérimenter l’interdiction de la cigarette dans un jardin public, a annoncé dimanche le maire (PS) Anne Hidalgo au Grand jury RTL/LCI/Le Figaro. La mairie va-t-elle interdire totalement la cigarette dans les jardins? « Non, mais faire une expérimentation dans un jardin où on ferait de la pédagogie sur les addictions », a répondu le maire. Mme Hidalgo n’a pas précisé dans quel jardin public cette expérimentation serait menée.

« C’est un débat dans notre majorité » mais ce n’est pas « l’interdit que l’on porte », a précisé Mme Hidalgo, élue maire de Paris en mars. « Je rassure les fumeurs, dont je ne suis pas », a-t-elle dit. Elle a rappelé au passage que les services de propreté de Paris devaient gérer « 350 tonnes de mégots par an, avec des problèmes de non-recyclage, ça pèse sur les finances de la ville ». La Ville a d’ailleurs lancé une campagne dont le slogan est « Ecrase ton mégot, sois un héros ». Les nouvelles poubelles installées à Paris disposent ainsi d’un petit rebord sur lequel doivent être écrasées les cigarettes avant que le mégot soit jeté.

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Cigarette électronique: séparons le vrai du faux

Alors que 100 médecins lancent un appel en faveur de la cigarette électronique dans Le Parisien-Aujourd’hui en France[1], revenons avec Planète Santé, qui a interrogé deux spécialistes romands, le Dr Jean-François Etter, responsable de stop-tabac.ch et chercheur à l’Institut de médecine sociale et préventive de Genève, et le professeur Jacques Cornuz, directeur de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne, sur ce que l’on sait sur ce produit.

Il vaut mieux vapoter que fumer

VRAI | La cigarette, en raison des substances toxiques produites par la combustion du tabac, est beaucoup plus nocive que la cigarette électronique.

Si les effets du vapotage à long terme sont méconnus, les méfaits du tabac ne sont plus à démontrer. Il tue chaque année 73.000 personnes en France.

La cigarette électronique est un moyen efficace pour arrêter de fumer

FAUX | A ce jour, l’e-cigarette n’a pas encore suffisamment fait ses preuves dans le sevrage tabagique. Toutefois, plusieurs raisons laissent penser qu’elle pourrait être un substitut prometteur. D’abord, elle permet une absorption de nicotine presque aussi rapide que la cigarette classique en reproduisant une sensation de plaisir significative et comparable, tout en étant apparemment moins addictive. La sensation de chaleur et la reproduction du geste sont d’autres atouts.

Enfin, une étude publiée dans The Lancet établit pour la première fois une efficacité comparable à celle des patchs à la nicotine pour un arrêt total pendant six mois au moins. Elle a également permis aux fumeurs qui n’ont pas stoppé totalement leur consommation de la réduire de moitié.

Son usage thérapeutique peut être recommandé

FAUX | La cigarette électronique n’est pas activement proposée par les médecins comme substitut en raison du manque de bases scientifiques attestant de son efficacité dans le sevrage tabagique. On lui reproche aussi de maintenir la dépendance à la nicotine.

Par ailleurs, des standards de qualité font défaut pour un usage généralisé. Aujourd’hui, seul un conseil médical, associé à une aide au sevrage tabagique (substitut ou médicament), est reconnu comme une méthode sûre et efficace (vous trouverez des conseils pour arrêter de fumer sur Tabac-Info-Service).

Les e-cigarettes ne sont pas sans danger pour la santé

VRAI | L’absence de tabac ne signifie pas que les e-cigarettes sont sans risques. D’abord, on ignore la dangerosité à long terme de l’inhalation de propylène glycol et de glycérine, les additifs alimentaires utilisés pour créer la vapeur.

Ensuite, de récents tests ont révélé que les liquides de certains modèles contenaient des substances toxiques, voire cancérigènes (formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine, métaux lourds, par exemple). Mais pas de quoi s’alarmer, selon le Dr Etter:

«Les quantités trouvées –des traces– ne posent pas de problème à court terme.»

Néanmoins, précise le Pr Cornuz:

«Pour une utilisation à long terme et généralisée, il est urgent d’attendre la preuve de l’innocuité de ces produits.»

Le «vapotage passif» ne nuit pas à l’entourage

FAUX | Lorsqu’une personne «vapote» à vos côtés, «des quantités non négligeables de nicotine sont exhalées et peuvent persister dans l’air ambiant», indique l’Office fédéral de la santé publique suisse (OFSP). D’autres substances potentiellement nocives peuvent également être libérées dans l’air. Il semble toutefois que le vapotage passif présente moins de risques que le tabagisme passif, mais cela doit encore être vérifié scientifiquement. Dans le doute, l’OFSP recommande en particulier de ne pas consommer de cigarettes électroniques en présence d’enfants.

Vapoter peut inciter à fumer

VRAI | C’est un risque. La e-cigarette peut constituer une porte d’entrée au tabagisme en raison de l’apport en nicotine et de la dépendance qui peut s’installer. De plus, complète le Pr Cornuz, «un vapoteur pourrait se tourner vers la cigarette, s’il n’a plus de cartouche et qu’il ne peut pas s’en procurer dans l’instant ou parce que c’est moins cher». Jean-François Etter se montre plus sceptique:

«Ce phénomène n’existe pour l’heure pas. Plusieurs études montrent que l’usage de la cigarette électronique chez les non-fumeurs est marginal.»

Dans les faits, l’e-cigarette tend à être présentée comme un accessoire de mode, notamment chez les stars américaines, tandis que la progression de sa consommation chez les jeunes inquiète. Outre-Atlantique, une étude très récente indique que son usage a doublé en deux ans chez les lycéens et chez les étudiants. De son côté, la Food and Drug Administration (FDA) réfléchit à en limiter sérieusement l’accès sur Internet et à augmenter l’âge légal de 18 à 19 ans pour s’en procurer (en France, la vente est interdite aux mineurs).

Planète Santé

Note de la rédaction de Slate.fr: cet article a été initialement publié sur Planète Santé avant l’appel des 100 médecins dans Le Parisien, qui cite notamment Philippe Presles, tabacologue à l’origine de l’initiative: «Beaucoup de fumeurs ont envie d’essayer l’e-cigarette. Mais ils sont freinés par les doutes qui circulent. En tant que médecins, on veut leur dire: allez-y, il n’y a pas de danger. (…) Ce dont on est certain c’est que dans l’échelle des risques, la cigarette électronique est moins dangereuse que le tabac, l’alcool, les produits gras, les aliments sucrés. Un fumeur sur deux meurt des causes du tabac.» Retourner au vrai-faux

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L’effet de la cigarette sur le vieillissement de la peau…

Les méfaits du tabac sur notre santé ne sont plus à démontrer. Aujourd’hui des scientifiques veulent aussi retenir l’attention des consommateurs sur l’effet que peut avoir la cigarette sur le vieillissement de la peau, et plus particulièrement sur celle du visage.

Ainsi une équipe de chercheurs américains veut prouver, photos à l’appui, que la cigarette accélère le vieillissement du visage. Ils ont présenté les résultats de cette étude lors du Twins Days Festival (Ohio), le plus grand rassemblement annuel de jumeaux du monde.

Pour cela un jury composé de chirurgiens plasticiens a étudié les cas ou plutôt les photos des visages de 79 paires de jumeaux. A chaque fois, l’un fumait, l’autre non ou avait arrêté depuis plus de 5 ans. Pour information les chirurgiens sollicités ne savaient pas qui était fumeur ou ne l’était pas.

Et le verdict est sans appel : ceux qui fument paraissent plus vieux, ont davantage de rides notamment autour de la bouche et de poches sous les yeux.

Les scientifiques ont également observé un relâchement global de la peau qui chez les fumeurs perd de son élasticité, une hyper-pigmentation au niveau des paupières supérieures mais aussi la présence plus importante de bajoues.

© American Society of Plastin Surgeons

© American Society of Plastin Surgeons

Cette étude inédite montre que les effets du tabagisme sur le vieillissement de la peau du visage affectent principalement le milieu et le tiers inférieur du visage sans conséquence visible au niveau des pattes d’oie mais aussi des rides du front.

Pour le chirurgien qui a dirigé cette étude, le docteur Bahman Guyuron, ce vieillissement est la conséquence d’une réduction de l’oxygénation de la peau due au tabagisme qui entraîne un ralentissement de la circulation sanguine.

La « bonne » nouvelle c’est qu’en arrêtant les fumeurs peuvent stopper et même inverser le processus. C’est ainsi que Bahman Guyuron a déclaré « Nous disons aux fumeurs que, dès qu’ils arrêtent de fumer, leur peau, leurs poumons, leurs vaisseaux cardiaque commencent à se réparer d’eux-mêmes ».


News Santé

Oui, l’air est pollué. Surtout par la cigarette

S’intéresser à la santé publique réclame de ne pas trop malmener les statistiques. C’est tout particulièrement vrai quand il s’agit d’empoisonnements. Les chiffres rendus publics le 17 octobre par le Centre  international de recherche sur le cancer (Circ) ne sont pas de ceux avec lesquels on peut plaisanter. La pollution atmosphérique tue. Et elle tue désormais suffisamment pour que cette agence de l’OMS choisisse de qualifier de «cancérogène certain» la pollution atmosphérique. On trouvera ici le résumé des conclusions officielles du Circ.

Ses responsables ont expliqué avoir pris cette décision au terme de l’analyse faite par ses experts de l’ensemble de la littérature scientifique disponible. Ils ont aussi souligné espérer que la publicité faire autour de cette décision aurait des conséquences en terme de prise de conscience par les populations et les responsables politiques. On espère que leurs souhaits seront exhaussés. A condition toutefois de bien hiérarchiser l’ordre des accusés.

A condition de faire en sorte que le concept d’ «air pollué» ne soit pas le rideau de fumée masquant la responsabilité des fabricants de produits dérivés du tabac. Responsabilité des multinationales de Big Tobacco mais aussi  de l’ensemble des politiques qui, informés de la situation sanitaire, ne mettent pas tout en œuvre pour inverser les tendances de consommation de cette drogue légale, légale parce que hautement fiscalisée.

La décision du Circ fait donc que la «pollution atmosphérique» rejoint dans la colonne des «cancérogènes certains»  les «particules fines» et les émanations des moteurs tournant au diesel.  Les coupables sont connus: les gaz d’échappement des automobiles, les activités industrielles et les travaux agricoles mécanisés. Sans oublier  la production d’énergie au sens large et les différentes formes de chauffage.

Pour le Circ, la pollution atmosphérique augmente les risques d’un large éventail de maladies, comme les maladies respiratoires et cardiaques. Il précise que ces dernières années, les niveaux d’exposition ont  considérablement augmenté dans certaines parties du monde, notamment dans les pays très peuplés et en voie d’industrialisation rapide. «L’air que nous respirons est aujourd’hui devenu pollué par un mélange de substances cancérogènes, a expliqué le Dr Kurt Straif, chef de la section des monographies du Circ. Nous savons maintenant que la pollution de l’air extérieur n’est pas seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi l’une des premières causes environnementales de décès par cancer.»

Principal organe exposé, le poumon est ici tout particulièrement intéressant. Selon les experts de l’OMS, 223.000 personnes seraient mortes prématurément en 2010 d’un cancer du poumon imputable à l’inhalation de substances toxiques contenues dans l’air ambiant. Mais Christopher Wild, directeur du CIRC a aussi expliqué que seuls 10%  des cancers diagnostiqués chaque année dans le monde sont liés à des causes comme la pollution de l’air.

On peut dire ceci autrement: dans le monde, 80% des 1,4 million de morts prématurés annuels par cancer du poumon sont dus à l’inhalation de la fumée de cigarettes. Cette même inhalation est également impliquée pour une large part dans les décès prématurés causés par d’autres maladies respiratoires (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives) et de nombreuses maladies cardiovasculaires. Soit en France, un total de plus de 200 morts par jour. Les autres cancers pulmonaires (20%) sont causés par la pollution particulaire atmosphérique et par les émanations de radon un gaz naturel et radioactif.

Comment comprendre un tel décalage entre la présentation des chiffres du Circ et la réalité épidémiologique du tabagisme? Pourquoi  la consommation/inhalation (individuelle) de tabac n’est-elle pas classée dans la catégorie des pollutions atmosphériques collectives? Faut-il faire une différence entre une pollution «voulue» (et autorisée) et une autre qui serait subie? Y aurait-il, ce que l’on ose imaginer, des intérêts croisés entre le Circ et Big Tobacco?

Interrogé par Slate.fr, le porte-parole du Circ confirme cette présentation épidémiologique. Il précise même qu’en Europe «le risque de cancer pulmonaire associé à la pollution atmosphérique est comparable à celui qui est associé au tabagisme passif ». Il ajoute aussi que le groupe de travail réuni sur cette question a tenu à modifier le titre de sa réunion. C’est ainsi qu’«“Ambient air pollution” est devenue “Outdoor air pollution« . »

«Pour le directeur du Circ, explique-t-il, il s’agissait avant tout de mettre l’accent sur l’action collective internationale qui est indispensable si l’on veut faire évoluer cette situation dans le bon sens.  D’où son appel. Quant au tabac et à la lutte contre le tabagisme, cela demeure éminemment d’actualité, comme toujours. Il est  nécessaire de distinguer ces différents éléments, et replacer dans leur contexte les parts respectives du tabac, de la pollution atmosphérique (moteurs Diesel, chauffage au charbon et aux autres énergies fossiles, industries diverses etc.), notamment dans les pays émergents. »

Message reçu. Mais on peut aussi soutenir que si le Circ associait à son analyse l’impact délétère majeur de la pollution atmosphérique due à la consommation de tabac, les impacts sanitaires et politiques de son action en seraient décuplés. Et l’agenda des gouvernements pourrait s’en trouver modifié, à commencer de la question, toujours politiquement pendante, de la cigarette électronique. Une cigarette qui, elle, ne souille en rien l’air que nous respirons.

Jean-Yves Nau

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Pourquoi la cigarette électronique est-elle interdite dans les avions?

C’est une certitude: les utilisateurs d’e-cigarettes n’exposent pas les membres de leur entourage à des taux significatifs de substances cancérogènes, de particules solides ou de gaz monoxyde de carbone. Ils peuvent en revanche les exposer à des produits chimiques irritants et à la nicotine (du moins lorsqu’ils ont recours à des cartouches qui en contiennent). Les experts indépendants estiment d’autre part ne pas être véritablement en mesure de dire si les effets des substances inhalées à très faibles doses par l’entourage sont toxiques ou non. Bien que le risque repose sur des bases scientifiques faibles, il est utile d’établir des règles pour protéger l’entourage des «vapoteurs» de ces substances.

Plus encore, il est important de faire en sorte que l’e-cigarette ne constitue pas une incitation à fumer dans les lieux non-fumeurs et ne contribue pas à un retour à la «normalisation» de l’usage du tabac dans notre société. C’est la thèse défendue en France par le Pr Bertrand Dautzenberg, spécialiste de pneumologie et de tabacologie, qui a remis un rapport sur ce thème au gouvernement.

Dans les pays qui ne l’interdisent pas, les e-cigarettes peuvent le plus souvent être utilisées dans tous les lieux publics où la consommation de tabac est interdite. C’est ainsi que les utilisateurs ne sont pas sanctionnés (et rarement interpellés) lorsqu’ils utilisent leur e-cigarette au cinéma, devant une classe d’élèves ou… dans le cabinet d’un médecin. Il existe toutefois une exception notable: les compagnies aériennes interdisent de vapoter dans les avions.

Simulation interdite

Cette interdiction est la conséquence d’une décision de l’IATA (International Air Transport Association) qui est une organisation non gouvernementale. Voici ses recommandations qui sont aujourd’hui mises en œuvre de manière systématique: l’e-cigarette et les autres articles pour simuler l’acte de fumer doivent voir leur utilisation interdite par les passagers et membres d’équipage à tout moment. Les opérateurs ne doivent pas permettre l’utilisation de tout élément qui pourrait laisser croire que fumer est autorisé à bord des aéronefs. Permettre l’utilisation de ces dispositifs à bord pourrait amener les passagers à fumer des cigarettes réelles (ou d’autres produits du tabac) et/ou à une augmentation des événements liés à des passagers indisciplinés/perturbateurs.

Les e-cigarettes peuvent cependant être acceptées à bord dans les bagages à main pour une utilisation par les passagers une fois arrivés à destination, mais elles doivent rester inutilisées durant le vol. Il est par ailleurs rappelé que les cigarettes électroniques contiennent des piles au lithium (et à ce titre ne peuvent être mises dans les bagages de soute). «Les grandes compagnies comme Air France suivent ces recommandations et l’interdiction d’utiliser la cigarette électronique est rappelée à chaque vol», souligne le Pr Dautzenberg.

L’interdiction de vapoter à bord des avions repose sur trois arguments: l’incitation à fumer des vraies cigarettes; les conflits susceptibles de naître entre passagers à propos de l’e-cigarette; les perturbations de certains capteurs de fumée. Cette interdiction n’est donc pas prise au nom de la santé et de la qualité de l’air, mais pour des raisons de sécurité et pour prévenir l’incitation à la violation de l’interdiction de fumer des cigarettes réelles. Cette mesure a été prise précocément avant que l’utilisation ne soit massive. L’expérience montre que lorsqu’elle est clairement annoncée, cette interdiction est généralement bien acceptée.

Prévenir les incidents dans le métro

Qu’en est-il des autres moyens de transport collectif? En France, dans la région parisienne, la RATP avait été très active pour contrôler l’interdiction de fumer du tabac dans les rames et dans les gares. Aujourd’hui «en attente d’une réglementation spécifique», elle a décidé de prohiber l’usage des e-cigarettes dans l’ensemble des espaces qu’elle gère (véhicules compris). Selon la direction, «permettre l’utilisation des e-cigarettes pourrait inciter à fumer des cigarettes réelles et conduire à des incidents dérangeants nos passagers».

La SNCF fait quant à elle preuve (pour l’heure) d’une relative tolérance. La possession et le transport d’e-cigarettes peuvent se faire sans limitation dans les trains, en gare et sur les quais. Mais leur utilisation pose problème, notamment à l’intérieur des voitures ou encore sur les quais non couverts, qui sont des lieux non-fumeurs.

Interdictions en Belgique, au Luxembourg et à Malte

Sur le site Web de la SNCF, on peut lire cette question posée par un internaute:

«Compte tenu qu’une cigarette électronique ne dégage pas de fumée mais de la vapeur au même titre qu’une tasse de café chaud, et que le café chaud n’est pas interdit dans les trains, peut-on utiliser sa cigarette électronique dans un train?»

Et voici la réponse apportée le 7 janvier 2013:

«Il est interdit de fumer dans les moyens de transport collectif. Sont considérés comme produits du tabac les produits destinés à être fumés dès lors qu’ils sont, même partiellement, constitués de tabac, ainsi que les produits destinés à être fumés même s’ils ne contiennent pas de tabac. C’est le fait de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif qui est interdit, indépendamment du type de produit inhalé.»

Nul doute que l’affaire fera bientôt l’objet de longs débats linguistiques (qu’est-ce que «fumer»?) et juridiques. Peut-être même philosophiques.

Aujourd’hui (juin 2013) trois pays européens (la Belgique, le Luxembourg et Malte) ont d’ores et déjà interdit l’usage des e-cigarettes là où il était déjà interdit de fumer. La France s’apprête à faire de même. Mais pas avant 2014.

Jean-Yves Nau

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Les jeunes découvrent la boisson avant la cigarette

Ce qui n’est au départ qu’un verre par-ci par-là, au début de l’adolescence, augmente par la suite en fréquence.

Avant même leur entrée au collège, «plus de la moitié des élèves de sixième déclarent avoir déjà bu une boisson alcoolisée», constatent les auteurs d’une des études du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire). Et bien sûr plus on avance dans la scolarité, plus le nombre de jeunes concernés augmente. Si 59 % des élèves de sixième déclarent avoir testé une boisson alcoolisée, «cela concerne 83 % des élèves de troisième et enfin 93 % de ceux de terminale», précise ainsi l’étude.

Ce qui n’est au départ qu’un verre par-ci par-là – plutôt de cidre ou de champagne au début de l’adolescence – augmente par la suite en fréquence. Les jeunes buvant régulièrement (au moins dix fois dans le mois qui a précédé l’enquête) sont à peine 3 % en quatrième et passent à 27 % à la fin de leur scolarité. «Les niveaux de fréquence se stabilisent à partir de la première», précisent d’ailleurs les auteurs de l’étude. Dès lors, les jeunes abandonnent le cidre – plutôt doux – et le champagne sans doute lié aux fêtes de famille pour passer à la bière et surtout aux alcools forts. Cet accroissement de la consommation s’accompagne également d’excès. S’ils sont déjà 17 % en classe de quatrième à avouer avoir été ivre, cela concerne 69 % des élèves de terminale.

La consommation d’alcool chez les jeunes varie également en fonction du sexe, du niveau scolaire et – pour les lycéens – du niveau de diplôme des parents. Ainsi les filles boivent-elles moins que les garçons et les bons élèves moins que ceux en retard dans leur scolarité. Par ailleurs, «les lycéens dont les parents ont fait des études supérieures présentent des fréquences d’usage régulier d’alcool plus importantes que leurs homologues dont les parents ont un diplôme inférieur au bac», soulignent les chercheurs.

Ces derniers reconnaissent bien volontiers certains biais à ces statistiques. Ils notent ainsi que la notion (…)

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«Les boissons gazeuses sont la cigarette du 21e siècle»

Augmenter la taxe sur les boissons gazeuses pourrait diminuer la consommation des jeunes. C’est du moins ce que croit le ministre de la Santé du Québec, Réjean Hébert, qui s’est exprimé en marge d’une conférence politique destinée aux jeunes présentée à Montréal.

Le ministre Hébert a amené l’idée que la taxe provinciale soit augmentée d’un sou par once pour les boissons gazeuses, ce qui signifie qu’un consommateur aurait à débourser 13 sous de plus pour une cannette de format régulier et 70 sous pour une bouteille de deux litres.

D’après M. Hébert, «les boissons gazeuses et énergisantes sont la cigarette du 21e siècle». Imposer ces breuvages, pense-t-il, pourrait ainsi diminuer de 10% la consommation.

L’idée du ministre n’est cependant pas une annonce officielle. Pour qu’une telle proposition soit adoptée, elle doit d’abord être approuvée par le ministère des Finances, a fait savoir le cabinet du ministre au journal La Presse.

Toujours selon La Presse, on assure toutefois que l’idée de surtaxer les boissons gazeuses et énergisantes fait son chemin, a fait savoir le cabinet du ministre. Le Dr Hébert garde toujours en tête qu’il vaut mieux prévenir que guérir.

Outre le ministre de la Santé, Diane de Courcy et Bernard Drainville ont eux aussi pris la parole lors de l’activité organisée par le groupe Force Jeunesse.