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Lombalgie, fibromyalgie et autres douleurs chroniques : une thérapie de pleine conscience comparée à la thérapie cognitivo-comportementale

La méditation de la pleine conscience est une option prometteuse pour aider les personnes atteintes de douleur chronique, selon une étude canadienne publiée dans la revue Evidence Based Mental Health.

Elle aide à atténuer la sévérité et l’impact sur la vie quotidienne de la douleur chronique ainsi que la détresse qui l’accompagne

C’est important, disent les chercheurs, car l’approche psychologique la plus utilisée pour traiter la douleur chronique est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Mais elle n’est pas efficace pour tous ceux qui en souffrent.

Eve-Ling Khoo de l’Hôpital d’Ottawa et Patricia Poulin de l’Université d’Ottawa ont, avec leurs collègues, comparé la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience à la TCC.

Ils ont recensé 21 essais randomisés qui comparaient l’efficacité de l’une ou l’autre de ces deux psychothérapies à un groupe contrôle (qui recevait les soins médicaux habituels ou ne recevait aucun traitement). Les aspects mesurés étaient le fonctionnement physique, l’intensité de la douleur et la détresse.

La pleine conscience est un type de méditation qui met l’accent sur la conscience des pensées, des émotions, des sensations corporelles et de l’environnement immédiat dans le moment présent. L’élément de réduction du stress vise à aider à trouver des moyens de mieux composer avec la douleur.

La plupart des participants étaient des femmes âgées de 35 à 65 ans. Les conditions qui leur causaient de la douleur étaient en grande partie musculo-squelettiques. Parmi ces études, 9 portaient sur la fibromyalgie, 3 sur la lombalgie chronique, 2 sur la polyarthrite rhumatoïde, 1 sur l’arthrose du genou et 1 sur le trouble temporo-mandibulaire.

Aucune différence importante n’a été constatée entre les deux approches. Les deux amélioraient le fonctionnement physique et diminuaient la sévérité de la douleur et la dépression associée, comparativement aux soins habituels ou à l’absence de soins.

Les chercheurs interprètent leurs résultats avec prudence, car un seul des 21 essais comparait directement la TCC à la pleine conscience, et seulement 12 essais étaient jugés de qualité raisonnable ou bonne.

Il est trop tôt pour déterminer laquelle des deux approches est la meilleure pour les personnes qui présentent différents types de douleur et de symptômes psychologiques, soulignent-ils. Les recherches doivent se poursuivre.

Pour plus d’informations sur ces psychothérapies et la douleur chronique (mal de dos, fibromyalgie…), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, Evidence Based Mental Health.
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Dépression : thérapies cognitivo-comportementale et humaniste comparées dans le programme public en Angleterre

En Angleterre, le programme public de psychothérapie, appelé « Improving Access to Psychological Therapies » (IAPT), a débuté en 2008. Plus de 900 000 personnes ont maintenant accès aux services de l’IAPT chaque année.

Le « counselling », qui regroupe diverses approches de psychothérapie humaniste et expérientielle, n’est recommandé que lorsque d’autres traitements ont échoué et son efficacité a été mise en doute.

Une étude gouvernementale, réalisée dans le cadre du programme d’évaluation « UK National Audit of psychological therapies », a comparé l’efficacité de ces deux types de thérapie pour le traitement de la dépression. Les résultats ont été publiés en juin 2017 dans la revue BMC Psychiatry.

Jo Pybis et ses collègues (1) ont analysé les données concernant 33 243 personnes ayant reçu des services de psychothérapie dans 103 IAPT. Environ 2/3 avaient reçu une psychothérapie cognitivo-comportementale et un tiers, une thérapie dite de « counselling ». (Dans l’ensemble du programme, seuls 2 % avaient reçu d’autres formes de psychothérapies approuvées.)

L’efficacité était évaluée au moyen des changements dans les résultats au test de sévérité de la dépression PHQ-9 (« Patient Health Questionnaire »).

Des études précédentes, incluant des méta-analyses, avaient déjà suggéré qu’il y avait peu de différence de résultats entre les deux approches, rapportent les chercheurs.

Toutefois, l’hétérogénéité des pratiques incluses sous l’appellation « counselling » a conduit les services britanniques à développer une forme de counselling basée sur une combinaison de compétences génériques et spécifiques des thérapies humanistes. Appelée « Counselling for Depression » (CfD), cette thérapie est une forme de « thérapie existentielle centrée sur la personne » qui inclut des aspects de la thérapie centrée sur les émotions.

Quel que soit le traitement reçu, la moitié des patients (50,1 %) ont atteint le critère d’amélioration au PHQ-9 (amélioration de 6 points), 46 % sont restés stables et 3,5 % se sont détériorés (détérioration de 6 points).

Pour la thérapie cognitivo-comportementale, 50,4 % se sont améliorés, 46,1 % sont restés stables et 3,6 % ont vu leur état empiré.

Pour le counselling, les proportions correspondantes étaient de 49,6 %, 47,1 % et 3,3 %.

« Le counselling (psychothérapie humaniste) n’est pas inférieur à la thérapie cognitivo-comportementale et il semble qu’il y ait peu ou pas de raison pour considérer cette dernière comme étant supérieure en ce qui a trait à l’allocation des fonds publics pour le financement d’essais dans le domaine de la dépression », conclut l’étude.

« Il est préoccupant de constater que la moitié des patients, quel que soit le type d’intervention, n’a pas montré d’amélioration », ajoutent les auteurs.

Pour plus d’informations portant sur la psychothérapie pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

(1) David Saxon, Andy Hill et Michael Barkham.

Psychomédia avec source : BMC Psychiatry.
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Trouble obsessionnel-compulsif : amélioration des symptômes et changements cérébraux avec une thérapie cognitivo-comportementale

Une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour le traitement du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) entraîne des changements cérébraux en même temps qu’une amélioration des symptômes, selon une étude publiée dans la revue Translational Psychiatry.

Jamie Feusner de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 43 personnes ayant un diagnostic de TOC.

Elles ont été assignées au hasard à participer à une thérapie quotidienne pendant un mois ou à être inscrites sur une liste d’attente. Des images cérébrales par résonance magnétique fonctionnelle ont été prises avant et après l’intervention et comparées à celles des participants sur la liste d’attente et celles de 24 personnes n’ayant pas le trouble.

Les images des participants qui ont reçu la TCC montraient une augmentation de la connectivité dans huit circuits neuronaux, notamment entre le cervelet et le striatum, et entre le cervelet et le cortex préfrontal. L’augmentation de la connectivité était en corrélation avec l’amélioration des symptômes.

Les changements semblaient compenser, plutôt que corriger, le dysfonctionnement cérébral sous-jacent, précise le chercheur.

Une psychothérapie cognitive pour le trouble obsessionnel-compulsif

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UCLA, Translational Psychiatry
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