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Pourquoi les jeunes sont de plus en plus frappés par le cancer du côlon

Pourquoi les jeunes sont de plus en plus frappés par le cancer du côlon

Le 20 mai 2019.

Le nombre de cas de cancers colorectaux explose chez les jeunes. Une étude en révèle l’origine probable : l’obésité qui explose dans les pays développés.

L’incidence des cancers colorectaux chez les jeunes augmente de 4% par an

Actuellement en France, le processus de dépistage du cancer colorectal pour un individu, sans antécédent familial, débute vers 50 ans. Et pourtant, il semblerait que ce type de cancer se manifeste de plus en plus tôt, notamment dans les pays développés. Une récente étude, menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon, s’est intéressée à cette tendance et révèle que ce sont les régimes alimentaires des nouvelles générations qui seraient en cause.

L’alimentation est en effet en première ligne dans ce constat puisque les auteurs de cette étude ont montré que les régimes alimentaires trop gras, qui provoquent aujourd’hui une véritable épidémie d’obésité, pourraient être responsables du nombre anormalement élevé de cancers colorectaux qui surviennent entre 20 et 29 ans.

L’obésité pourrait être liée au risque de cancer colorectal

Les données révélées par le CIRC révèlent ainsi que depuis ces dix dernières années, le taux d’incidence du cancer colorectal chez les moins de 50 ans a augmenté de 4% chaque année. « Ces résultats suggèrent que la tendance de l’incidence du cancer colorectal est en train de changer, avec un risque croissant chez les générations successives nées vers la fin du 20ème siècle dans des pays à revenu élevé de différentes régions du monde », explique le CIRC dans un communiqué, estimant que « la recherche sur les facteurs de risque tels que l’obésité est justifiée afin d’identifier les principaux facteurs d’augmentation de l’incidence du cancer colorectal ».

Dans cette même étude, le CIRC révèle toutefois que le nombre de cas de cancers du côlon et du rectum est en baisse sensible chez les plus de 50 ans. En cause : le déploiement efficace des programmes de dépistages dédiés à ces générations. En France, il est conseillé de réaliser un test immunologique de recherche de sang dans les selles, un test très rapide, tous les deux ans.

Gaëlle Latour

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Faire du sport permettrait de réduire le risque de cancers du poumon et du colon

Faire du sport permettrait de réduire le risque de cancers du poumon et du colon

Le 9 mai 2019

Selon une vaste étude américaine menée pendant 18 ans sur près de 50.000 personnes, pratiquer un exercice physique permettrait de réduire le risque de développer et de mourir d’un cancer du poumon ou d’un cancer colorectal. 

Un lien démontré entre l’activité physique et le risque de cancer

C’est une très vaste étude que les chercheurs ont mené entre 1991 et 2009, auprès de 49.143 personnes âgées de 40 à 70 ans traitées dans le système de santé Henry Ford de Détroit, dans le Michigan, afin de démontrer qu’il existe bien un lien entre la forme physique et le risque de développer ou de mourir d’un cancer du poumon ou d’un cancer colorectal

Pendant 18 ans, les participants ont passé des tests d’effort, permettant d’évaluer leur santé cardio-respiratoire. Et une nouvelle fois, les bienfaits du sport sur la santé ont été mis en avant. Selon les conclusions de l’étude, publiée dans la revue cancer, « une condition cardio-respiratoire plus élevée [une bonne condition physique, ndlr] était associée à un risque moins élevé de cancer du poumon et de cancer colorectal chez l’homme et chez la femme ».

Faire du sport réduit le risque de mortalité en cas de cancers colorectal ou de poumon

En combinant à l’activité physique plusieurs autres facteurs comme l’âge, la race, le sexe, l’indice de masse corporelle, les antécédents de tabagisme et le diabète, les auteurs de l’étude sont parvenus à la conclusion que « les personnes de la catégorie de condition physique la plus élevée présentaient un risque de cancer du poumon réduit de 77% et une diminution de 61% du risque de cancer colorectal incident ». Le risque de développer l’un de ces deux cancers, très répandus, sont donc considérablement réduits par la pratique du sport. 

Par ailleurs, les chercheurs notent que la bonne condition physique est également associée « à un risque plus faible de mortalité toutes causes confondues chez les personnes atteintes d’un cancer du poumon ou d’un cancer colorectal ». En effet, parmi les personnes suivies ayant développé un cancer du poumon, celles qui étaient en meilleure forme physique avant le diagnostic de cancer présentaient un risque de décès réduit de 44%. Chez les patients atteints de cancer colorectal, ce sont même 89% de risques de décès en moins.

Une preuve de plus, s’il en était besoin, des bienfaits de la pratique régulière d’une activité physique : l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour au minimum 5 fois par semaine pour les adultes et l’équivalent d’au moins 60 minutes par jour pour les enfants et adolescents.

Aurélie Giraud

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Plus de fibromyalgie et de syndrome du côlon irritable chez les personnes qui recevront un diagnostic de sclérose en plaques

Au cours des cinq années qui précèdent l’apparition des premiers signes cliniques reconnus de la

(SEP), les personnes atteintes sont jusqu’à quatre fois plus susceptibles d’être traitées pour des troubles du système nerveux comme la douleur ou des troubles du sommeil, et 50 % plus susceptibles de consulter un psychiatre, selon une étude canadienne publiée dans le

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Dans la SEP, le système immunitaire attaque la gaine de myéline, la matière qui isole les neurones et permet une transmission rapide des signaux électriques.

Lorsque la myéline est endommagée, la communication entre le cerveau et d’autres parties du corps est perturbée, ce qui entraîne des problèmes de vision, une faiblesse musculaire, des difficultés d’équilibre et de coordination et des troubles cognitifs.

Étant donné que les symptômes sont variés, souvent associés à d’autres troubles et qu’ils peuvent être transitoires, le diagnostic de SEP peut s’avérer difficile. La confirmation de la maladie se fait habituellement au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), un test d’impulsions nerveuses ou un examen du liquide céphalorachidien.

Le Canada a l’un des taux de SEP les plus élevés au monde, pour des raisons qui échappent aux scientifiques.

Les chercheurs, dirigés par Helen Tremlett de l’Université de la Colombie-Britannique, ont examiné les dossiers médicaux de 14 000 personnes atteintes de sclérose en plaques de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse et les ont comparés aux dossiers médicaux de 67 000 personnes n’ayant pas la maladie.

Tremlett et José Wijnands ont, avec leurs collègues, découvert que la fibromyalgie, une affection caractérisée par des douleurs musculo-squelettiques généralisées, était plus de 3 fois plus fréquente chez les personnes qui ont reçu un diagnostic de SEP par la suite, et que le syndrome du côlon irritable était presque 2 fois plus fréquent.

Deux autres affections dont les taux étaient nettement plus élevés chez les personnes atteintes de SEP étaient les migraines et les troubles de l’humeur ou d’anxiété, dont la dépression et le trouble bipolaire.

Les taux plus élevés de ces maladies correspondent également à une plus grande utilisation de médicaments pour les troubles musculo-squelettiques, les troubles du système nerveux et les troubles du tractus génito-urinaire, ainsi que les antidépresseurs et les antibiotiques.

L’étude montre que la SEP peut être précédée de symptômes précoces (prodrome) qui ne sont pas considérés comme des manifestations « classiques » de la maladie, comme une vision floue ou un engourdissement ou une faiblesse dans les membres. Alors qu’aussi récemment qu’en 2000, les manuels médicaux affirmaient que la SEP n’avait pas de prodrome.

« L’existence de tels “signes avant-coureurs” est bien acceptée pour la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, mais il y a eu peu d’études sur un modèle similaire pour la SEP », souligne Helen Tremlett.

« Nous devons maintenant approfondir ce phénomène, peut-être à l’aide de techniques d’extraction de données. Nous voulons voir s’il y a des tendances discernables liées au sexe, à l’âge ou au type de SEP ».

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, la fibromyalgie et le syndrome du côlon irritable, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of British Columbia, Multiple Sclerosis Journal.
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Un lien entre les aliments ultratransformés et le syndrome du côlon irritable

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans l’American Journal of Gastroenterology, ont constaté un lien entre les aliments ultratransformés et le syndrome du côlon irritable (syndrome de l’intestin irritable).

Laure Schnabel et Chantal Julia de l’Université Paris 13 (Inserm) ont, avec leurs collègues, évalué l’association entre la consommation d’aliments ultratransformés et quatre troubles gastro-intestinaux dits fonctionnels :

  • le syndrome du côlon irritable,
  • la constipation fonctionnelle,
  • la diarrhée fonctionnelle,
  • la dyspepsie fonctionnelle.

Ils ont analysé les données alimentaires de 33 343 participants (principalement des femmes : 76,4 % ; âge moyen : 50,4 ans) de la cohorte NutriNet-Santé sur le Web.

Les aliments ultratransformés représentaient 16,0 % des aliments consommés en poids et 33,0 % de l’apport énergétique (calorique) total. Leur consommation était associée à un âge plus jeune, au fait de vivre seul, à des revenus plus faibles, à un indice de masse corporelle (calcul) plus élevé et à un niveau d’activité physique plus faible.

Parmi les participants, 3516 ont déclaré un syndrome du côlon irritable (10,5 %), 1785 ont rapporté une constipation fonctionnelle (5,4 %), 1303 ont rapporté une diarrhée fonctionnelle (3,9 %) et 396, une dyspepsie fonctionnelle (1,1 %).

Après ajustement des données pour tenir compte des facteurs de confusion, les participants qui se situaient dans le quartile le plus élevé pour la proportion d’aliments ultratransformés avaient un risque de syndrome du côlon irritable 25 % plus élevé que ceux se situant dans le quartile inférieur.

D’autres études longitudinales sont nécessaires pour confirmer ces résultats et comprendre l’impact relatif de la composition nutritionnelle et les caractéristiques spécifiques de l’alimentation ultratransformée dans cette relation, soulignent les chercheurs.

Les aliments ultra-transformés « qui nous empoisonnent » dénoncés par « 60 Millions »

Pour plus d’informations sur le syndrome du côlon irritable et l’alimentation ultratransformée, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Journal of Gastroenterology.
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Dentifrices, savons… : l’omniprésent triclosan favoriserait les maladies intestinales et le cancer du côlon

Le triclosan, un antibactérien présent dans des milliers de produits de consommation, provoque une inflammation du côlon et exacerbe le cancer du côlon chez la souris, selon une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Leurs résultats suggèrent que les autorités sanitaires pourraient vouloir réévaluer les réglementations concernant cet ingrédient, estiment les chercheurs.

Le triclosan est présent dans plus de 2 000 produits de consommation, allant des dentifrices aux cosmétiques et aux jouets.

La recherche a suggéré que le triclosan peut avoir des effets toxiques à des doses élevées, mais les effets sur la santé de concentrations plus faibles ne sont pas clairs, expliquent les chercheurs.

Haixia Yang de l’Université du Massachusetts at Amherst et ses collègues ont nourri des souris avec des aliments contenant diverses concentrations de triclosan pendant trois semaines. Ils ont constaté que les souris traitées avec une concentration reflétant les concentrations présentes dans les échantillons de sang humain présentaient une inflammation systémique et colique plus importante que les animaux témoins.

De plus, l’exposition au triclosan augmentait la sévérité de l’inflammation du côlon chez les modèles murins de maladies inflammatoires de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) – un effet qui a persisté même lorsque de faibles doses étaient administrées.

Le traitement au triclosan augmentait également la taille des tumeurs et réduisait la survie dans un groupe distinct de rongeurs atteints d’un cancer du côlon.

Le triclosan réduisait la diversité des bactéries commensales dans l’intestin des souris. L’étude suggère que les actions pro-inflammatoires pourraient survenir en raison de l’altération du microbiome de l’intestin.

Les auteurs soulignent que d’autres études devraient évaluer l’impact du triclosan sur la santé intestinale humaine et déterminer si les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) ou d’un cancer du côlon pourraient être plus vulnérables aux effets indésirables du triclosan.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Association for the Advancement of Science, University of Massachusetts at Amherst.
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Un détenu atteint d’un cancer du côlon, sa famille réclame sa libération

La famille d’un détenu de 32 ans – il est actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Valenciennes – réclame aujourd’hui sa libération. Atteint d’un cancer du côlon, son état de santé se serait brusquement dégradé. Estimant que sa détention l’empêcherait de recevoir les soins appropriés, elle aurait demandé sa libération auprès de la direction du centre pénitentiaire mais aussi auprès de l’Observatoire international des prisons. Sans succès pour le moment…

« Le foie est atteint, il a perdu 20 kilos en quatre jours. il ne se nourrit plus, même un verre d’eau, il le vomit » a notamment confié l’un de ses proches au quotidien régional « La Voix du Nord »

Âgé de 32 ans, c’est le 1er mai dernier que le diagnostic est tombé alors que l’homme souffrait de violents maux de ventre. Il avait emmené à l’hôpital pour des examens.

Cité par la Voix du Nord, la Direction interrégionale des services pénitentiaires des Hauts-de-France a indiqué que le personnel médical de la prison jugeait que l’état de santé du détenu était parfaitement compatible avec la détention. Et de rappeler que tous les détenus malades étaient pris en charge par le centre hospitalier de Valenciennes.

Devant le refus des autorités, la famille dit avoir voulu déposer plainte sans succès. « Les policiers n’ont pas voulu prendre celle-ci, il nous faut le dossier médical. On est perdu, on ne sait plus quoi faire » a déclaré un proche du prisonnier.

Interrogé par la Voix du Nord, Maître Broyart, l’avocat de la famille, a précisé qu’il avait contacté lui même la direction et qu’il attendait une réponse. « S’il ne supporte pas son traitement, on ne peut pas le laisser en maison d’arrêt (…) Après une expertise médicale, le juge d’application des peines pourrait prononcer une suspension de détention ou une liberté conditionnelle. Mais tout cela prend du temps » a t-il notamment expliqué.

News Santé

L’éluxadoline (Truberzi, Viberzi) pour traiter le syndrome du côlon irritable : l’avis de Prescrire

Chez les personnes atteintes de « troubles fonctionnels digestifs récurrents », ou syndrome du côlon irritable (SCI) avec des diarrhées, « l’éluxadoline est peu efficace, comme les autres antidiarrhéiques, et elle expose à des effets indésirables parfois graves », estime la revue Prescrire dans son numéro de février.

L’éluxadoline est autorisée aux États-Unis et en Europe sous l’appellation Truberzi, et au Canada, sous l’appellation Viberzi.

« L’éluxadoline est un nouvel antidiarrhéique agissant sur des récepteurs des opioïdes ».

Dans un communiqué publié à l’occasion de l’autorisation du médicament au Canada en mai 2017, le laboratoire Allergan précisait que le médicament « est une nouvelle classe de médicaments qui agit sur les récepteurs locaux dans le tractus gastro-intestinal. Il atténue la diarrhée et la douleur abdominale en interagissant avec les récepteurs opioïdes mu et delta qui se trouvent dans les intestins afin de ralentir la motilité gastro-intestinale et de réduire la douleur viscérale. L’activation des récepteurs mu réduit la diarrhée, alors que l’effet antagoniste exercé sur les récepteurs delta accroît l’activité analgésique et amoindrit le risque de constipation. »

Les troubles fonctionnels intestinaux récurrents (SCI), précise Prescrire, « se manifestent par des symptômes digestifs bénins à répétition, et souvent mal tolérés par les patients : diarrhée ou constipation, parfois en alternance, douleurs abdominales, sensations d’inconforts abdominaux, ballonnements et gaz », décrit la revue.

« Aucun traitement connu ne modifie tangiblement l’évolution naturelle de ces troubles. La suppression des aliments associés aux troubles, une augmentation de l’activité physique, et les psychothérapies sont parfois utiles. Contre les douleurs, des antispasmodiques semblent efficaces, notamment le pinavérium et l’huile essentielle de menthe poivrée.

En cas de diarrhées liées à des troubles fonctionnels intestinaux récurrents, les antidiarrhéiques tels que le lopéramide, ou le racécadotril, ont un effet modeste sur les diarrhées, sans effet démontré sur la douleur, ni sur l’inconfort abdominal, alors qu’ils exposent à des effets indésirables, parfois graves, notamment le lopéramide à fortes doses. »

L’efficacité de l’éluxadoline (Truberzi) « paraît modeste et uniquement symptomatique » :

« au cours d’un traitement de 6 mois, les patients qui ont déclaré être soulagés de manière adéquate au moins la moitié du temps dans les groupes éluxadoline ont été seulement 10 % de plus que ceux des groupes placebo. Dans cette affection bénigne, le risque notamment de pancréatites graves et de spasmes du sphincter d’Oddi (à l’abouchement du conduit biliaire dans le duodénum) pèse lourd dans la balance bénéfices-risques. »

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Une infection cause des syndromes de fatigue chronique et du côlon irritable

Cette infection a été définitivement liée à ces syndromes lors d’une d’une épidémie de giardiose (ou giardiase) dans la ville norvégienne de Bergen en 2004.

Un réservoir d’eau potable alimentant 48 000 habitants a été contaminé par le giardia pendant plusieurs semaines, à l’automne 2004.

Giardia, un parasite protozoaire, est une cause fréquente de gastroentérite aiguë ou chronique qui se transmet en général par l’eau. L’infection est considérée comme étant généralement bénigne.

Cinq ans après, il a été évalué que 30 % des personnes infectées avaient une maladie de type syndrome de fatigue chronique et près de 40 %, de type syndrome du côlon irritable. Environ 5 % souffraient d’une fatigue suffisamment sévère pour avoir perdu leur emploi ou cessé leurs études. Pourtant, tous avaient pris des médicaments antiparasitaires et tous avaient apparemment éliminé le pathogène de leurs systèmes. (Trends in Parasitology, 2010.)

D’autres cas d’infections à ce parasite avaient auparavant été liés à ces syndromes, notamment en 1984 à Incline (Nevada) et à Placeville (Californie) en 1998.

Selon le chercheur Daniel L. Peterson, médecin à Incline en 1984 qui est devenu un leader de la recherche sur le SFC, Giardia n’est probablement pas une cause fréquente du SFC. Il teste souvent la présence du virus chez des personnes atteintes du syndrome et le trouve rarement. Mais il s’agit d’une cause habituellement traitable dont il vaut la peine de vérifier la présence, en particulier chez les personnes tombées malades après un voyage à l’étranger.

La grande question est, comme pour d’autres infections telles que la maladie de Lyme, pourquoi certaines personnes qui subissent un traitement suffisant pour faire disparaître le pathogène demeurent malades.

Une récente étude, parue en janvier 2017 dans la revue BMC Immunology, a analysé, les réponses immunitaires chez 20 personnes ayant le SFC et ayant été exposées au Giardia à Bergen, 10 personnes n’ayant pas le syndrome et ayant été exposées et 10 personnes en bonne santé non exposées.

Ils ont identifié une réponse immunitaire spécifique chez les personnes qui ont développé le SFC suite à l’exposition. Elles avaient des niveaux plus élevés du marqueur immunitaire sCD40L impliqué dans l’inflammation et dans les crises sévères de symptômes chez les personnes atteintes du syndrome après l’exercice.

Des études ont aussi rapporté des incidences plus élevées d’infection au Giardia chez des personnes atteintes de lupus, d’arthrite et du syndrome du côlon irritable (étude menée avec 4000 personnes). Une étude a aussi montré une hypersensibilité intestinale induite par Giardia, présente longtemps après l’élimination du parasite.

Fatigue chronique et fibromyalgie : une production de mauvaise énergie au cœur des deux syndromes ?

 

Un type de syndrome du côlon irritable lié à un épuisement du système immunitaire

Un type spécifique de syndrome du côlon irritable est associé à un épuisement du système immunitaire, selon une étude australienne publiée dans la revue Gut.

Patrick Hughes de l’Université d’Adelaide et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 11 personnes atteintes de différents types du syndrome. Ils les ont suivies pendant une année et ont comparé des échantillons de sang lorsqu’elles avaient des symptômes et lorsqu’elles n’en avaient pas.

Tous les participants dont le syndrome était prédominé par la diarrhée présentaient le même type d’épuisement des lymphocytes T.

« Ces cellules immunitaires normalement actives étaient moins sensibles à la stimulation, sécrétaient moins de médiateurs et se divisaient moins. Ce type de réponse est souvent observé dans les infections chroniques », explique le chercheur.

« Il s’agit d’une découverte importante, d’autant plus qu’elle permet de distinguer davantage les différents types de syndromes du côlon irritable. Cela pourrait éventuellement aider à mieux diagnostiquer et traiter la maladie », dit-il.

« De nombreuses recherches portent sur les liens du syndrome avec le stress », explique-t-il, et on sait que le cortisol et les hormones du stress peuvent inhiber le système immunitaire.

(1) Chris Mavrangelos, Melissa A Campaniello, Jane M Andrews, Peter A Bampton.

Psychomédia avec sources : University of Adelaide, Gut.
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Syndrome du côlon irritable et fibromyalgie : syndrome de Sjögren sous-jacent ?

La fibromyalgie et le syndrome de l’œil sec sont relativement fréquents chez les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable. Une étude, publiée dans le Pakistan Journal of Medical Sciences (PJMS), a voulu vérifier dans quelle mesure la co-occurrence de ces syndromes pouvait être sous-tendue par le syndrome de Sjögren.

Le syndrome de Sjögren est une maladie auto-immune systémique caractérisée par une destruction des glandes exocrines. La sécheresse des yeux et/ou de la bouche sont habituellement les premiers symptômes à survenir.

En plus des glandes exocrines, de nombreux autres organes tels que les poumons, les muscles et le système gastro-intestinal peuvent aussi être affectés. Un grand nombre des personnes atteintes souffrent de symptômes fonctionnels de l’intestin, de dysphagie et d’altération de la vitesse de vidange gastrique. Des études ont montré que 39 % sont atteintes du syndrome du côlon irritable. La fibromyalgie et des symptômes comme la fatigue et la douleur sont aussi fréquents.

Par ailleurs, une proportion substantielle des personnes atteintes de fibromyalgie ont des symptômes de sécheresse oculaire et orale et jusqu’à 81 % auraient aussi les symptômes du syndrome du côlon irritable, selon certaines études.

Les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable, de leur côté, ont aussi souvent des symptômes de fibromyalgie et de sécheresse oculaire et orale. La question se pose : le syndrome de Sjögren est-il sous-jacent chez les personnes qui réunissent ces différents symptômes ?

Afin d’explorer cette question, la présente étude visait à déterminer, chez personnes atteintes du syndrome du côlon irritable, la fréquence de la fibromyalgie, des symptômes de sécheresse oculaire et du syndrome de Sjögren.

Funda Erbasan de l’Antalya Training and Research Hospita et ses collègues ont mené cette étude avec 77 personnes consécutives traitées pour le syndrome du côlon irritable.

La fibromyalgie était évaluée selon les critères diagnostiques 2010 de l’American College of Rheumatology (ACR) et le syndrome de Sjögren, selon les critères de l’ARC 2012.

Parmi ces 77 participants ayant le syndrome du côlon irritable :

  • 13 (16,9 %) rencontraient les critères de la fibromyalgie ;
  • 20 (26,0 %), 7 (9,1 %) et 29 (37,7 %) avaient des symptômes de sécheresse oculaires selon trois types de mesures ;
  • 2 (2,6 %) rencontraient les critères du syndrome de Sjögren, ce qui est relativement plus élevé que dans la population générale (0,03 à 2,1 % selon les estimations).

La sécheresse oculaire et orale est un symptôme clé et potentiellement un signe précoce du syndrome de Sjögren, soulignent les chercheurs.

Tous les patients souffrant du syndrome du côlon irritable devraient être questionnés sur la sécheresse oculaire et orale et, si nécessaire, subir une évaluation pour le syndrome de Sjögren, recommandent-ils.

Pour plus d’informations sur le syndrome du côlon irritable et la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : PJMS.
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